Salut les p'tits loups ! :)

Voilà voilà, je suis de retour sur le fandom avec ce petit recueil d'OS (un fourre-tout en fait). Je vous livre ici une sorte de prologue, qui précédera des textes à thèmes et longueur variables. C'est également ici que je publierai mes écrits de la Nuit du FoF, un petit jeu organisé par le Forum Francophone (lien dans mes auteurs favoris) dont le système est simple : 1 thème, 1 heure, 1 texte. Je vous en parlerai plus longuement par la suite !

Disclaimer : Les personnages appartiennent donc à la BBC, qui les a elle-même chipés à Sir Arthur Connan Doyle (eh en fait, c'est comme une fanfic !)

Bonne lecture !


D'un amour ordinaire.

Bien sûr, cela ne commence pas comme dans un film.
Il n'y a pas d'événement inattendu qui vient bouleverser leur quotidien – de toute façon, leur rencontre a déjà envoyé valdinguer toutes leurs certitudes.
A vrai dire, eux-même ne se rendent pas compte du changement qui s'opère progressivement dans leur quotidien ponctué de meurtres sanglants et autres enquêtes palpitantes. Peut-être bien qu'ils refusent de se l'avouer.
Ils ont beau être un brillant médecin et un génie hors du commun, il reste des choses qui leur échappent : ce n'est pas plus mal, cela leur rappelle qu'ils ne sont que des humains.

Et c'est comme ça que cela commence.
Par une soirée plateau repas devant la télévision. Tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Avec un Sherlock blasé qui critique le film – quelle idée aussi de lui faire regarder de la SF, lui qui prône le rationnel ! – et un John dépité qui ne parvient pourtant pas à masquer son amusement.
Puis le générique les surprend tous les deux, parce qu'ils avaient fini par s'y faire après tout. Ils se redressent maladroitement, et leurs coudes se frôlent. Ils ne prononcent pas un mot, mais les mains fines de Sherlock remontent sur eux le drap qui les couvrait, et quelque part, c'est un geste tellement intime que John se sent tout retourné.

Ils se lovent dans ce silence confortable, comme on le ferait avec une couverture au cœur de l'hiver. Leurs yeux se cherchent timidement dans la pénombre tandis qu'autour d'eux flottent les mots qu'ils n'osent pas prononcer – dont ils n'ont même pas conscience.
Ca a quelque chose d'irréel, leurs esprits sont englués dans une sorte d'ouate réconfortante et peut être aussi un peu effrayante.
C'est un peu le grand saut vers l'inconnu, et ces hommes qui ont toujours couru après l'aventure se retrouvent soudainement décontenancés face à ces sentiments qui leur serrent la gorge.

Ce sont des émotions toutes neuves, elles ont la pureté du nouveau né qui n'a pas connu les atrocités du monde et la fragilité du verre posé en équilibre sur le rebord de la table.
Et c'est beau. Juste. Beau.

Alors, bien sûr, leur relation ne connaît pas les rebondissements inhérents à un film oscarisé. Il n'y a pas de coup de foudre, pas de dispute aux répliques grandiloquentes entraînant des retrouvailles émouvantes. Pas de larmes ni de cris, pas d'étoiles dans les yeux ou de cheveux qui flottent au vent.

Il y a seulement deux hommes qui s'aiment et savourent cette sensation d'un nouveau genre en prenant leur temps.
Et quand leurs lèvres se rencontrent finalement, à la lueur d'un écran de télévision, c'est d'une banalité si extraordinaire qu'ils ont envie de pleurer et de rire à la fois.
Parce que ça leur ressemble tellement.


Merci d'avoir lu ! :)
A bientôt pour la suite, peut-être même dès ce soir puisque la Nuit du FoF vient de commencer ! ^^