C'était le 25 décembre. Le temps était gris et des nuages tombait du crachin de pluie et neige mêlées. Sur le domaine sacré, l'ambiance de Noël s'était répandue sur toutes les maisons. Toutes, non... . Une d'entre elles subissait la colère vénéneuse de son propriétaire.
En effet, celui-ci était envahi de ce sentiment contre l'un de ses pairs. Il savait que son meilleur ami était et resterait quoi qu'il arrive un solitaire éternel. Mais il avait espèré que au moins pour cette année, ils passeraient les fêtes ensembles. Leurs discussions, ses allusions à cette pèriode et lorsqu'ils sortaient du sanctuaire pour aller en ville l'avaient apparament leurré.
Cela faisait pratiquemment trois semaines que le français était partit. Sans un mot, pas même un au-revoir à son ami. Milo rageait et lui en voulait. Ah, ça! Le verseau allait devoir sortir le grand jeu s'il voulait se faire pardonner. Il ruminait en essayant de trouver la raison de ce départ si soudain et brutal lorsqu'une lettre lui fut apportée. Avec un vague remerciement pour le soldat, Milo prit la lettre et lut le contenu. En relevant la tête, il était encore plus en colère. Néanmoins, il se prépara comme un as de pique et se rendit sur le lieu de rendez-vous.
Pendant ce temps, Camus terminait la surprise qu'il avait préparée pour son meilleur ami. Il savait que celui-ci était dans une colère noire et que l'invitation n'avait fait qu'accroître sa mauvaise humeur. Il avait terminé quand il ressentit les effluves du cosmos de Milo toutes proches. Peu de temps après, un coup à la porte. Le français cacha le reste de sa propre aura, se mit dans l'ombre et actionna le mécanisme d'ouverture des portes.
Les portes devant lesquelles Milo se trouvait s'ouvrirent. Celui-ci, malgré sa colère, était intrigué et c'est avec curiosité mais néanmoins sur ses gardes qu'il entra. Tout était noir et pour couronner le tout, les portes se refermèrent. Plongé au coeur de cet antre noir absolu, le scorpion cria d'une voix colèrique " CAMUS! OU ES-TU?!"
Ledit Camus se dit en entendant la voix colèrique qu'il aurait dû trouver une autre solution pour passer ce jour si particulier avec son ami. Il poursuivit donc sa stratégie et fut attendrit par la béattitude de l'arachnide. Mais il prit surtout du plaisir lorsqu'il alla se mettre derrière le scorpion et lui dit " JOYEUX NOËL MILO!"
Le grec continua à s'avancer à tâtons dans l'obscurité. Puis soudain, une puis deux puis trois puis tout un ensemble de bougies et de lumières s'illuminèrent. Le huitième gardien était émerveillé par ces petits points lumineux mais également par ce qu'ils éclairé.
Une magnifique statue de glace les représentaient, Camus et lui, de manière parfaite. Au pied de cette statue était dressée une table avec pleins de petits plats que le scorpion adorait et d'autres qu'il ne connaissait pas.
Plongé dans sa contemplation, il sursauta lorsqu'il entendit la voix de son meilleur ami. D'un geste vif, il se retourna et se figea sur place. Camus se tenait derrière lui, dans une tenue qui représentait ce pour quoi il le prenait. Il était sublime ainsi.
Le français souriait et ses yeux pétillaient. Il savait que Milo l'avait prit pour un ange la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Petit à petit, il s'avança vers le chevalier sans le quitter des yeux. Il laissait Milo le dévorer du regard et il s'aperçut qu'il appréciait cela.
Arrivé près du grec, il prit sa tête entre ses mains et posa un délicat baiser sur son front. Ensuite, il prit ses mains dans les siennes et attendit que le scorpion reprenne contact avec la réalité.
Celui-ci ne tarda pas et murmura:
- Camus...
- Je suis désolé d'avoir agit comme je l'ai fait Milo, l'interrompit-il, mais je voulais que ce jour soit exceptionnel...pour toi. Je savais que tu serais en colère et je ferais tout pour me faire pardonner.
- Tu...es...tu es déjà pardonner. C'est...c'est...
Le grec ne trouvait plus ses mots, ce qui était un comble pour ce moulin à paroles. Le verseau sourit d'autant plus et l'invita à s'asseoir à table afin de déguster tous les bons petits plats.
Le scorpion, qui avait retrouvé la parole, se montra curieux et écouta religieusement ce que le français lui disait.
À présent, ils étaient enfin venus au moment des cadeaux. Milo avait offert à son meilleur ami... et celui-ci lui avait fait... .
Ils étaient tous simplement heureux et contents d'être avec celui qui était cher à leur coeur.
Camus venait de servir le café et un bon moment après, il vit que leur tasses étaient vides. Il se leva et tendit la main vers son ami sans dire un mot. Celui-ci comprit et prit avec hésitation la main tendue. Se laissant entraîner, Milo ne cessait de contrôler sa respiration et ce qu'il ressentait. Il aimait le verseau depuis leur plus tendre âge et avait peur de se déclarer. Il ne voulait pas perdre son amitié alors il s'était tu.
Le français aimait lui aussi son meilleur ami mais la timidité l'empêchait de dévoiler ses sentiments et il ne savait pas comment aller réagir son chevalier s'il lui avouer.
La chanson commençait à se terminer et le seigneur de la glace voyant son ami dans ses pensées, décida d'agir. Il se pencha et embrassa timidement son cavalier. Celui-ci, surprit ne bougea pas et se demanda s'il n'était pas en train de rêver alors que Camus venait de le quitter silencieusement afin de retourner sur le canapé l'air de rien.
Milo mit du temps avant de retomber dans la réalité et lorsqu'il y fut, il se tourna vers cet ange français et demanda:
- Est-ce que j'ai rêvé ou tu m'as embrasser?
- C'est vrai, je t'aime Milo.
- Moi...moi aussi Camus.
Milo le rejoignit. Ils se regardèrent et s'unir dans un baiser brûlant de passion et d'amour. Alors que leurs lèvres se quittaient car ils étaient à bout de souffle et pour se déshabiller, Camus souffla d'une voix tendre et avec un sourire" Joyeux Noël mon Milo." Celui-ci lui répondit: " Toi aussi mon ange" avant de reprendre possession de ses lèvres tentatrices.
