- Titre : Yours Ever

- Auteur : Shinigami's Bride

- Genre : Romance, yaoï

- Couple : Shun / ?

- Disclaimer : Les personnages de Saint Seiya ne m'appartiennent pas ( malheureusement pour moi TT ), l'histoire appartient à l'auteur Shinigami's Bride ( c'est-à-dire moi si vous avez pas encore tilté xD ).

Voilà je me lance ! Depuis le temps que je voulais l'écrire, ma fic est enfin là ! Bien sûr, je n'arrête ma fic La Fleur du Shinigami pour autant. Soyez rassurer.

Petite dédicace à x-shinigami-x et Cynan de la Lune qui attendaient cette fic avec impatience ( vous doutez sûrement de qui est avec notre petit Shun non ? )

Bonne lecture !


Yours Ever

Prologue

Voilà deux ans que la guerre opposant la Déesse Guerrière, Athéna et l'Empereur des Enfers, Hadès avait pris fin. Par la volonté de Zeus et pour les remercier d'avoir fidèlement servi sa fille, le roi des Dieux ressuscita tous les Chevaliers, leur offrant ainsi la chance de vivre en paix, libérés du poid de leur mission divine.

En contrepartie, les Chevaliers d'Or renégats prêtèrent de nouveau serment d'allégance envers leur Déesse. Ils furent pardonnés de leurs erreurs passées et reprirent leurs fonctions dans leurs temples respectifs. Pour saluer son courage et l'aide précieuse qu'il avait apporté aux Bronzes, Kanon fut promu au rang de Chevalier d'Or des Gémeaux, reprenant ainsi sa place auprès de son frère qui l'accueillit à bras ouverts, heureux de retrouver son jumeau après toutes ces années. Shion retrouva sa fonction de Grand Pope et désigna Dohko comme premier conseiller, au grand plaisir de ce dernier.

Par décison prise et acceptée par la majorité de la confrérie des Chevaliers, ils choisirent de rester vivre tous ensemble au Sanctuaire. Des travaux d'aménagement avaient été apporter au Temple d'Athèna, des chambres furent installées, permettant à l'ancienne Déesse d'accueillir sous son toit ses fidèles Bronzes fraîchement rétablis d'une longue convalescence.

Les cinq Chevaliers vivaient désormais ensemble. Shiryu avait fait venir Shunrei au Sanctuaire où ils vivaient le parfait amour. Seiya et sa soeur s'étaient retrouvés et ne se séparaient jamais, rattrappant le temps perdu. Hyoga se consacrait à ses entraînements avec Camus. Malgrès sa folle envie de liberté, Ikki avait décidé de rester auprès de son petit frère, se permettant un voyage de temps en temps où il faisait parvenir régulièrement de ses nouvelles. Et Shun alternait son temps avec ses entraînements et la passion qu'il s'était découverte depuis son retour d'Elysion : la peinture.

En quelques semaines, les Chevaliers, tout grade confondu, s'entendaient à merveille et prenaient l'habitude de se réunir une fois par mois au Temple du Grand Pope pour déjeuner ensemble ou d'organiser des dîners dans l'un des Douze Temples.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pensaient-ils tous.

Tous ?

Non, pas tous.

Parmi eux restait un Chevalier qui ne le pensait pas.

Depuis son retour du Royaume des Enfers, le Chevalier d'Andromède ne se sentait pas très bien.

L'épreuve qu'il avait subi n'avait en rien été sans conséquence sur lui. Le destin avait voulu qu'il soit la réincarnation d'Hadès et son coeur et son esprit s'en étaient trouvés ébranler à jamais. Malgré le fait qu'il était parvenu à s'extraire de l'emprise de la divinité, qu'il avait dignement combattu aux côtés de ses frères d'arme et remporter le titre de Chevalier Divin, et bien qu'il soit désormés entouré et choyé par ses amis, il ne pouvait s'empêcher de ressentir comme un grand vide.

Il ne comprenait pas d'où il pouvait provenir ni quel en était la cause. Il était pourtant heureux de ne plus avoir à se battre, son frère était désormais à ses côtés, il ne manquait de rien.

Cependant, il n'avait plus goût à rien, la vie lui semblait fade, dépourvue d'attrait. Dormant d'un sommeil sans rêve, la bonne humeur qui le caractérisait s'éteignait peu à peu. Bien sûr, il n'en montrait rien, conservant son sourire et feignant une attitude joviale en public pour ne pas inquiéter inutilement son entourage.

Il avait cru pouvoir combler ce manque par un apport affectif. Alors, il s'était attelé à se rapprocher davantage de ses amis, multipliant les sorties en groupe et les activités en commun mais rien n'y fit.

Malgrés tous ses efforts, une solitude sans nom avait commencé à l'englober. La compagnie de ses amis ne lui apportait plus le réconfort dont il avait besoin. Shun se sentait comme défaillir dans le gouffre sans fond de la mélancolie, coincé dans une spirale infernale sans aucune porte de sortie.

Les seuls moments où il retrouvait un peu de sérénité étaient ceux où il s'asseyait face à sa toile et laissait libre cour à son imagination, peignant au gré de ses envies. Cette passion était son seul exutoir, sa seule fenêtre qui lui permettait de s'évader des entraves de sa solitude. Sa chambre était remplie de toiles diverses, variant du simple paysage au portrait.

Lorsqu'il avait débuté, il avait rechigné à montrer ses oeuvres à ses compagnons qui, à force de le voir s'isoler dans sa chambre, avaient été pris de curiosité et lui avaient tiré les vers du nez. Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir le talent de leur benjamin. Les murs de la pièce étaient parés de tableaux de toute beauté, la plupart représentant de lieux qu'ils connaissaient comme l'Île d'Andromède, Asgard, le royaume de Poséidon, le Tartare ou encore Elysion.

Forts de cette découverte, ils s'étaient empressés d'en informer tous les autres Chevaliers qui vinrent en masse vérifier la rumeur. Avec beaucoup d'enthousiasme, Athéna lui avait proposé de lui financer des études dans une grande école d'Art. Bien qu'il en fut flâtté, le jeune homme refusa son offre, préférant conserver sa passion comme un simple passe-temps.

Depuis une grande frénésie avait pris les autres Chevaliers. Beaucoup s'étaient proposés au jeune Chevalier pour servir de modèle ou lui demander des portraits. Shun s'était volontier prêter au jeu et s'était donner à coeur joie dans sa nouvelle tâche.

Il avait enchaîné les portraits, allant d'Aphrodithe jardinant au milieu de ses roses, aux jumeaux Saga et Kanon en plein effort, ou encore Shaka et Mû entrain de méditer. Ceux-ci trônaient fièrement sur les murs du Temple d'Athéna et personne ne se lassait de les admirer, avouant l'incroyable réalisme des peintures et louant le talent de l'artiste.

A présent, Shun ne peignait plus que pour lui-même, retrouvant son intimité et le calme nécessaire à sa créativité.

Mais cela n'enleva en rien le vide qui l'oppressait. Il se désespérait de réussir un jour à le surmonter.

Pourtant un jour, quelque chose d'inhabituelle se produisit, changeant à jamais le cour monotone qu'avait pris son existence.

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Comme tous les soirs, Shun rentra de sa petite ballade sur la plage, portant sa pochette à dessin sous le bras. Les embruns iodés de la mer avaient le don de l'apaiser, atténuant sa tristesse pendant quelques heures. Suffisament pour le laisser faire quelques croquis qu'il mettrait ensuite sur toile.

En pénétrant dans le Temple, il passa le long couloir où il pouvait voir nombres de ses oeuvres disposées sur les murs. La plus grande était un portrait d'Athéna en habit d'apparât, tenant fièrement son sceptre de la main droite.

Il resta là à la contempler. Quelque part, il l'admirait beaucoup. Elle était comme lui, une adolescente devenue adulte beaucoup trop tôt, devant supporter le poid d'une mission et partageant son corps avec une divinité sans sa permission. A la différence qu'elle, elle avait surmonté ça. Lui, même s'il n'était plus possédé, il n'y arrivait pas. Il se trouvait bien faible à côté d'elle.

Après quelques secondes de contemplation, il se décida à continuer son chemin jusqu'à sa chambre. Il déposa sa pochette sur son lit, sortit de quoi se changer et partit prendre sa douche.

Sous le jet d'eau chaude, il s'activa à laver la longue parure émeraude de ses cheveux qui lui arrivaient maintenant au milieu du dos. Il détendit un à un chaque muscle de son corps si frêle et pourtant capable de vaincre le plus féroce des adversaires.

Quelques minutes plus tard, il se mit en boxer et se plongea dans la chaleur rassurante de son lit. Allongé sous les draps de soie blancs, il se laissa lentement envahir par la fatigue et ferma les yeux, dormir étant devenu plus un réflexe qu'un réel besoin. Les ténèbres se firent de plus en plus présentes jusqu'à ce qu'il tombe dans un profond sommeil.

Mais cette fois, tout ne se passa pas comme les autres nuits.


Où suis-je ?

Quel est cet endroit ?

Je suis seul, entouré d'un immense brouillard. Je ne vois pas à dix centimètres au milieu de ces vapeurs. Aucun son ne me parvient. Je tente de crier, d'appeler quelqu'un à l'aide, mais ma voix reste muette, prisonnière de ma gorge.

J'avance lentement, mes pas ne résonnent pas dans cet environnement. Puis pris de panique, je me mets à courir, espérant trouver quelque chose de concret ou quelqu'un dans cet endroit étrange.

J'ignore combien de temps ma course a duré, je sais que ce n'est qu'une fois à bout de force que je m'écroule sur le sol, haletant, mon souffle emplissant difficilement mes poumons et mon coeur battant à vive allure.

Je tente à nouveau de crier mais aucun son ne s'échappe de mes lèvres. De rage, je martelle le sol de mes poings et des larmes coulent le long de mes joues. Je sens alors ce poid sur mon coeur devenir plus lourd de seconde en seconde et ma poitrine se serrer, une douleur atroce m'envahit peu à peu.

Je me recroqueville en position foetal et je me laisse aller au désespoir.

Pourquoi suis-je si seul ?

Pourquoi personne ne vient à mon aide ?

Athéna, Ikki, Hyoga... Quelqu'un ! Je vous en supplie, que quelqu'un vienne m'aider, je ne puis plus supporter ça !

Mes larmes coulent sans discontinuer, je ne fais rien pour les arrêter.

Tout à coup, je sens une présence autour de moi. Je lève la tête et je cherche du regard, mais je ne vois rien d'autre que cette brume blanche opaque qui m'entoure.

Je crie, j'appelle pour signaler ma présence mais le silence l'emporte encore une fois.

Puis je sens une étrange chaleur m'envelopper telle une aura protectrice. Elle est douce, rassurante, un sentiment de sécurité m'apaise et je ferme les yeux en soupirant d'aise.

Soudain, un son me fait les rouvrir brusquement. Pendant plusieurs secondes, je n'entends plus rien et je commence à croire que ce n'était que le fruit de mon imagination.

Alors le son revient, plus distinct cette fois. Je tends l'oreille davantage pour en identifier la provenance mais il semble venir de partout à la fois.

Il se rapproche, devenant plus grave, et après un instant, il prend des accents humain et se transforme en murmure.

Je ne comprend pas ce qu'il me dit jusqu'à ce devienne plus net et résonne doucement à mes oreilles comme la plus belle des caresses :

" Shun..."

Une voix répète inlassablement mon nom comme une litanie et je sens la chaleur envahir mon coeur pour effacer les ténèbres de mon désespoir, me plongant dans un profond bien-être que je laisse m'emporter.

" Shun..."

Cette voix m'est familière, je le sais.

A qui appartient-elle ?

Et cette sensation de chaleur, cette douce étreinte qui m'enveloppe, je l'ai déjà ressenti auparavant.

Mais quand ?

Alors que je me pose cette question, la chaleur se dissipe, me laissant tremblant de froid et j'entends la voix s'éloigner.

Je lui hurle de rester, de ne pas m'abandonner mais elle continue à s'éloigner, sourde à mes appels désespérés. Je tends une main dans une tentative vaine pour la retenir mais elle finit pr se taire et le silence oppressant reprit ses droits.

C'est alors que je perds pied et me sens tomber dans le vide avant d'être de nouveau plongé dans les ténèbres.


L'instant d'après, c'est un Shun bien réveillé qui se retrouve assis sur son lit, la respiration entrecoupée et le visage couvert de sueur. Le soleil était levé depuis longtemps et Ikki n'allait pas tarder à frapper à sa porte pour le petit déjeuner en commun.

Se frottant les yeux pour dissiper les brumes persistantes du sommeil, il se dirigea machinalement jusqu'à sa salle de bain pour sa toilette matinale. Pendant toute l'opération, il ne cessa de s'interroger sur son rêve.

Que pouvait-il signifier et à qui appartenait la voix qu'il avait entendu ? Il la connaissait, il en était certain.

Il ne put se poser plus de questions car au moment où il sortit de sa salle d'eau vêtu d'un jean bleu ciel et d'un débardeur vert pâle, trois coups furent donner à sa porte.

- Oui, Ikki ! J'arrive ! cria-t-il à l'intention de son grand-frère.

- Ne traîne pas trop sinon Seiya ne va pas se gêner pour prendre tes croissants ! lui répondit le Phoenix de l'autre côté de la porte.

Deux minutes plus tard, Shun sortit de sa chambre en courant, jurant intérieurement de faire connaître le pire des châtiments à un Pégase trop gourmand si celui-ci s'aventurait à lui voler ses croissants.

Tsuzuku...


Voilà pour le prologue, le premier chapitre arrivera sous peu. En attendant donnez-moi votre avis ? Dois-je continuer ou abandonner cette pathétique tentative de fic sur mon petit Shun adoré ? Le pouvoir est entre vos mains. Ne me faites pas trop attendre !