Roh aller, c'est décidé, je me lance ! *Dana toute stressée*
Cette petite histoire me trotte dans la tête depuis un moment déjà. Du coup, elle m'empêche de me concentrer convenablement sur mon rapport de licence. La seule solution que j'ai donc trouvée, c'est de l'écrire !
J'espère ne pas trop avoir perdu la main, cela fait très très très longtemps que je n'ai plus écrit donc… merci de votre indulgence^^ !
Les chapitres seront assez courts et je pense qu'il n'y en aura pas plus de 3 ou 4 maxi. Pour (re)commencer, je ne voulais pas m'atteler direct à un « monstre » !
Disclaimer : Ni l'histoire originale, ni les perso ne m'appartiennent évidemment, sauf un et vous saurez retrouver lequel^^ !
L'histoire se situe quelques temps après la mort de Merle mais avant l'attaque du gouverneur. Pour les besoins de l'intrigue, je n'ai pas intégré l'arrivée des autres habitants de Woodbury.
Dédicace à ma petite Katanou si elle passe par là^^ !
Titre : Fantôme
Chapitre 1 : Hanté
Il était encore tôt mais chacun était déjà debout à s'acquitter de ses tâches quotidiennes. Carol lavait le linge, Herschel et Rick s'occupaient du jardin dehors, Beth s'occupait de Judith, Michonne entrainait Carl dans la cour au maniement du sabre, contre l'avis de son père bien évidemment, et Daryl se fabriquait de nouveaux carreaux avec les plumes d'une chouette qu'il avait tuée au petit matin. Quant à Glenn et Maggie, ils étaient partis en mission de ravitaillement.
Carol appréciait le silence qui régnait dans la prison à cet instant. C'était rare ces derniers temps avec le bébé qui faisait ses dents et pleurait souvent, les rodeurs chaque jour un peu plus nombreux à venir faire grincer les grillages, Carl qui s'opposait de plus en plus souvent à son père, Glenn et Maggie qui, même s'ils faisaient tout pour rester discrets, n'y arrivaient manifestement pas… Bref, la prison était en général bruyante. Pas que cela ne déplaise tout le temps à Carol le bruit ça signifiait qu'il y avait de la vie et c'était une bonne chose mais parfois, cela lui manquait de se retrouver seule. Enfin seule…, le chasseur était dans la pièce adjacente mais lui ou personne, c'était à peu près la même chose. Daryl ne parlait jamais pour ne rien dire, il était silencieux dans tout ce qu'il faisait, excepté quand il cassait du zombie ! Carol souriait en pensant à lui. Contre toute attente, elle avait découvert en lui un ami précieux. Il avait été d'une loyauté exemplaire dans la recherche de sa fille. Jamais il n'avait abandonné les recherches, alors que tous, et même elle, n'avaient plus l'espoir de retrouver Sophia en vie.
Aujourd'hui, et malgré son côté asocial de redneck, Daryl était devenu un membre à part entière du groupe qui s'investissait pour les autres et veillait à leur sécurité. Il avait même peu à peu pris la place de bras droit auprès de Rick. Il s'était un peu ouvert aux autres jusqu'à ce que Merle refasse surface, jusqu'à ce Merle meurt. Carol avait de la peine pour son ami bien que la mort de Merle n'ait finalement pas été quelque chose de tragique pour elle. Pour Daryl, c'était une autre histoire. Le destin pouvait avoir un sens de l'humour déplorable quelques fois… Alors même qu'il lui offrait contre toute attente la chance de retrouver son frère, il le lui avait repris aussi vite. Et bien que Merle aurait pu être qualifié d'être abjecte, il avait finalement choisi la bonne voie, celle de son frère, celle du groupe. Ce jour-là, il était parti avec l'intention de livrer Michonne au Gouverneur mais s'était finalement ravisé, libérant la samouraï. L'aîné Dixon était donc reparti seul retrouver l'ennemi pour en découdre Daryl à sa suite pour le raisonner. Personne ne savait vraiment ce qu'il s'était passé à l'entrepôt. A son retour, le cadet Dixon, les yeux rougis et le visage fermé, leur avait simplement dit que Merle était mort, et que le Gouverneur était introuvable. Aucun des membres du groupe n'avait posé de questions. La posture du chasseur ne laissait aucune équivoque, il ne dirait rien de plus. Carol avait respecté cela même si elle aurait voulu pouvoir l'aider, elle savait que son ami se confierait à elle lorsqu'il serait prêt, s'il l'était un jour. Cela faisait déjà deux semaines maintenant et Daryl, après s'être isolé des journées entières en forêt, commençait à réintégrer la vie du groupe. Mais la maman du groupe voyait bien que quelque chose s'était brisé en lui. La petite étincelle qu'elle avait vu grandir dans son regard depuis leur rencontre s'était éteinte et elle avait peur de plus jamais la retrouver.
Carol en était là de ses réflexions quand soudain, le silence qui régnait dans la prison fut brisé par un éclat de voix.
- Bordel de merde ! jura Daryl.
Carol rejoignit au pas de course le chasseur qui pestait et venait de balancer ce qui avait dû être une flèche. Ce fut moins une qu'elle ne la reçoive en pleine figure.
- Hey ! Qu'est-ce qu'il t'arrive mon chou ?
- J'te jure, on n'est pas seul ici ! vociféra le chasseur.
Carol regarda son ami avec de grands yeux, ne comprenant rien.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- J'veux dire que j'm'absente 10 minutes pour pisser et quand je reviens ma chouette morte s'est fait la malle ! Fait chier j'en avais pas fini avec !
Daryl voyant que son amie le regardait avec des yeux encore plus ronds poursuivit :
- C'est pas la première fois. L'aut' coup, c'est mon dernier carreau qu'a disparu pendant la nuit ! Et le coup d'avant, c'est mon cuissot d'écureuil qui s'est envolé le temps que j'me serve un coup à boire ! On n'est pas seul ici ! Daryl fulminait.
- Ecoute mon chou, tu sais bien qu'il n'y a personne d'autre. Depuis le temps, on s'en serait rendu compte, non ? Tu crois pas ?
Le chasseur hésita un instant à faire part de sa théorie à son amie. Mais il n'avait pas vraiment eu de discussion avec quiconque ces derniers temps et cette histoire allait finir par le rendre marteau alors il lâcha dans un murmure :
- J'pensais pas à quelqu'un mais plutôt à que'qu'chose !
Carol qui s'attendait à tout sauf à ça ne put se retenir de rigoler.
- Quoi donc ? Genre un fantôme ?!
- Ouais genre. Et t'fous pas de moi s'te plait !
Daryl avait l'air vaguement embarrassé et un peu énervé. Ce n'était pas méchant mais la femme aux cheveux gris ne pouvait se retenir, elle était pliée. Daryl la maudissait intérieurement. Il aurait bien dû encore fermer sa gueule tiens ! Comme il n'arrivait pas à reprendre contenance face au fou rire de son amie, il marmonna un « j'vais faire un tour » avant de s'enfuir avec son arbalète et ses carreaux tous neufs, laissant son amie plantée là.
Carol, qui avait finalement reprit ses esprits, s'en voulut un peu d'avoir ri à ses dépens ainsi ouvertement mais elle ne s'était tellement pas attendu à ça. Bon, c'est vrai que Daryl croyait bien au Chupacabra alors aux fantômes, pourquoi pas ?
Le chasseur sortit dans la cour. Il fut ébloui par les rayons du soleil. Ça allait être une belle journée. Il regarda autour de lui. Un peu plus loin sur sa gauche, il pouvait voir les autres. Rick était penché sur les semis tandis qu'Herschel semblait lui raconter quelque chose à laquelle il acquiesçait. Sur sa droite, il ne pouvait voir Carl et Michonne mais il les entendait rire aux éclats entre deux bruits métalliques. Daryl était soulagé que les autres n'aient pas été dans la prison quelques instants plus tôt. Passer pour un imbécile devant Carol, passe encore, mais avec les autres hors de question ! Surtout que connaissant le gamin et Michonne, ils ne se seraient pas privés pour rire à ses dépens et lui rappeler cette histoire à tout bout de champ ! Enfin, il y avait Beth dans la prison mais le chasseur s'était dit qu'elle n'avait pas dû les entendre sinon elle serait venue mettre son grain de sel aussi. Non, elle devait être dans sa cellule avec la p'tite dure à cuire. Décidemment, vivre en communauté n'était pas une sinécure, surtout pour quelqu'un comme lui.
Quelques instants plus tard, la porte grinçât derrière lui et Carol sortit, un paquet de linge dans les bras. Elle jeta un regard au chasseur et lui adressa un sourire contrit. Daryl ne le lui rendit pas et détourna la tête. La maman du groupe était un peu embêtée mais elle connaissait son ami. Il allait bouder quelques heures puis ferait comme s'il ne s'était rien passé. Elle continua donc son chemin jusqu'aux cordes à linge, à côté du jardin tandis que le chasseur se dirigea vers la tour de garde chercher un peu de solitude.
Du haut de son perchoir, Daryl pu voir son amie échanger quelques mots avec le shérif et le vieil homme. Tout en les observant, il sortit une cigarette et l'alluma. La première bouffée lui fut salvatrice tant il bouillonnait à l'intérieur. Il était sûr que Carol était en train de tout raconter aux autres. La deuxième bouffée lui permis de supporter stoïquement le regard du shérif qui venait de lever la tête dans sa direction. Il essaya de tendre l'oreille mais les seuls sons qui lui parvenaient étaient ceux du gosse et de la samouraï. Entre deux taffes, le redneck se rongeait les ongles. Il réfléchissait à toute cette histoire qu'il allait devoir régler seul visiblement. Carol avait sans doute raison sur le fait qu'il était fort peu probable qu'un étranger se trouve avec eux dans la prison. Ce qui le conforta dans sa pensée que peut-être la prison était hantée. Ouais, rationnellement, cette idée était peut-être débile mais après tout, les morts se levaient bien pour bouffer les vivants et personne n'y trouvait rien à redire alors pourquoi une âme en perdition ne pourrait-elle pas venir hanter les vivants ? Et le chasseur avait déjà sa petite idée quant à l'identité de cet étrange visiteur. Il jeta son mégot et se dirigeât vers la porte de la tourelle.
- A nous deux frangin !
A suivre…
