Les Derniers Saïyens
Après l'extermination finale des Saïyens, certains ont pu en échapper. Ils ramènent, avec eux, leur savoir, leur connaissance, leur science et leur éducation, parviendront-ils s'adapter à la civilisation de la Terre ? Vont-ils adopter une nouvelle attitude ?
Chapitre 1 : Rencontres
L'obscurité était interminable.
Des bruits bizarres lui parvenaient à l'oreille, continuellement. Non, plutôt des signaux provenant des machines émettaient des bruits discontinus à intervalles régulières, parfois accompagnés de visuels de toutes les couleurs. Ceux-ci ne le gênaient pas. Ils s'allumaient et s'éteignaient fréquemment pour lui donner des informations de la fonctionnalité normale de la machine dans laquelle il s'était réfugié.
Il y faisait froid mais en même temps, le confort où il était installé lui procurait de la chaleur à la température ambiante.
Un autre bruit se fit entendre, il était beaucoup plus humain. Il ressemblait à un souffle. Mais il ne suivait pourtant pas un rythme respiratoire normal. C'était une respiration rapide et profondément, puis elle allait moins vite et plus superficiellement, ensuite, elle était parfois accompagnée de pauses fréquentes de quelques petites minutes, et enfin, elle reprenait de plus fort et de plus en plus profondément. Au fil du temps, elle évoluait, elle se transformait pour se rapprocher du rythme respiratoire plus mature avec de temps en temps un soupir, celui du deuxième souffle.
Il y avait deux bruits bien distincts de souffle. L'un, encore immature et l'autre plus stable. L'un était un adulte, de gabarit impressionnant, et l'autre, un bébé enveloppé d'une épaisse couverture. Il était confortablement installé sur l'un des genoux de son père. L'accoudoir de son siège lui servait à tenir son enfant.
Ils se ressemblaient, tous les deux, physiquement. Impossible de renier le lien de parenté entre eux. Ils avaient les cheveux de même texture, de même couleur, les mêmes traits de visage. La structure de leurs cheveux et la couleur de peau les différenciaient. Même si tous les deux avaient une chevelure qui défiait les lois de la gravité, elle n'était pas de même forme. L'homme avait des gros épis vers l'avant et vers l'arrière, tandis que l'enfant n'en avait que vers l'avant. La peau de l'homme était plus mate que celle de son fils.
Autre différence notable les séparait : l'habillement. Dans cette espèce de machine, l'homme était le seul à être convenablement recouvert. Il portait juste un vêtement noir collant, et par-dessus, un équipement corporel défensif, habituellement utilisé pour protéger le corps dans sa plus grande partie des coups de l'ennemi et des autres dégâts. Il était abîmé, fissuré par certains endroits et tâché de sang. Probablement par le sang de ses ennemis. Il n'avait sans doute pas eu le temps de l'enlever. Ou alors, c'était une protection contre le froid glacial de l'espace. Ses bottes autrefois blanches étaient entachées de boue, de poussières et de pluie, elles pouvaient témoigner de l'usure du propriétaire. A son oreille, se trouvait un gadget, une sorte de communicateur et de détecteur d'énergie, seul outil pouvant attester l'authenticité de la profession de cet homme endormi.
Il était un guerrier.
Un guerrier en fuite. La présence d'un enfant pouvait l'expliquer. Le mettre à l'abri. Oui, mais où ?
Soudainement, un soupir de l'enfant le poussa à se remuer doucement. Un appendice poilu de couleur brune qui semblait dépasser la couverture dans laquelle il était enveloppé bougeait doucement dans les airs. Il ressemblait à une queue de singe. Celle-ci tenta d'enrouler la taille de son père.
Le dormeur bougea dans son sommeil. Son bras libre vint rattraper la queue pour la tenir tranquillement contre la sienne, qui était rangée sous son armure, comme s'il savait que son enfant allait chercher un contact de sa part.
Cet homme, en tenue de guerrier, était un Saïyen. Il venait d'un peuple de guerriers de l'espace, des combattants à l'esprit conquérant, de la planète Végéta.
Les traits de cet homme étaient à la fois sévères et mélancoliques. Pour la première fois de sa vie, il avait dû prendre une décision importante et déterminante. Il quittait définitivement sa planète natale.
Pour une autre vie.
Cette décision n'était pas prise sur un coup de tête. Loin de là.
Contrairement à son peuple, dès le début, l'homme était constamment confronté à faire des choix, souvent cruels, souvent sous la contrainte, mais des choix à tout niveau, même pour des petites choses, pour des choses un peu plus importantes et sans le fait de faire des consciemment des choix, de prendre des décisions. Jusqu'à présent, rien ne se passait.
Pourtant ce n'était pas simple. Pas aussi simple que de composer les coordonnées de sa capsule. Lorsque l'écran affichait une alerte avertissant l'arrivée des météorites pouvant écraser la capsule, il changeait de direction.
Tout changement majeur était le fruit d'une décision importante.
Lorsqu'il était confronté dans une situation à la fois relationnelle et professionnelle, il savait déjà évaluer leurs avantages et leurs inconvénients. Il lui était arrivé d'avoir envie de supprimer cet aléa pour vivre à son confort, mais il avait choisi la voie difficile et il aimait les défis. Toute excitation au combat l'anima au plus profond être.
Bien entendu qu'il en était las. Fatigué de cet aspect de vie. Il devait évoluer. Une raison de plus pour prendre cette fameuse décision.
Peu importe l'endroit, il allait dans l'inconnue totale. Sans le moindre renseignement de la destination à prendre. Sans le moindre ordre de mission. Sans son équipe. Seul avec son enfant.
A ses risques et ses périls.
Il ignorait si en prenant cette décision, il pouvait prétendre à une vie bien meilleure que celle qu'il avait grandi et connu.
Une nouvelle vie, certes forcée par les circonstances désolantes, qui l'avaient poussé à quitter la planète, mais elle était extrêmement nécessaire. Le sacrifice de son père en était un, il était précédé de ceux de sa mère et de sa femme. Tous morts pour lui permettre de se sauver avec son enfant.
Toute sa vie était dictée par sa motivation principale : se battre. Il l'avait commencé et il le continuerait.
Il changeait seulement de but. Autrefois, il se battait pour être reconnu et pris dans une équipe par son père, pour être capable de remplir ses missions, pour faire honneur à sa planète Végéta et le plus important, pour sa propre survie. Maintenant, tout se convergeait vers une personne, rendue coupable de tous ses maux.
Mais avant…
Le chemin, pour arriver à le battre une fois pour toutes, était très long, rempli d'orties, de pierres, de bois dispersés partout. Il était absolument indispensable pour progresser. Et cet homme le savait. Il y comptait dessus.
Avant de quitter son père pour la dernière fois, il savait à quoi il devait s'engager. Il l'avait longtemps préparé. Seul ou avec sa famille.
Peut-être que sa vie, tantôt nomade, rythmée par des voyages, par des missions, par des combats, allait être bouleversée.
Peut-être que sa vie allait être plus harmonieuse, plus positive…
Peut-être que sa vie allait rester inchangée…
Non.
Pour une fois, il allait se donner des moyens pour améliorer sa vie et celle de son enfant. Et progressivement, elles iraient dans ce sens-là. Il en était certain.
Toujours endormi, l'homme revit inconsciemment le facteur déclencheur de sa décision de quitter sa planète. Histoire de se rassurer qu'il n'avait pas fait un faux-pas :
En errant dans les couloirs, il surprit son père en train de disputer avec le Roi Végéta :
- Tu n'as pas le droit de m'imposer ça, Bardock, siffla le Roi Végéta. Tu n'es que mon cousin !
- Mais je te dis que Freezer te mène en bateau ! Il veut nous exterminer car il a peur de nous, supplia Bardock, couvert d'ecchymoses et de coupures et vêtu d'une armure en ruine.
Le Roi Végéta hésitait, mais choisissait de fermer les yeux.
- Conneries ! As-tu des preuves ?
- Mis à part l'embuscade sur Meat, non, secoua Bardock après un moment d'hésitation.
- Alors tais-toi ! lui cria le Roi Végéta.
- Non, tenta son cousin de le raisonner, je sais que pactiser avec lui ne te ressemble pas du tout ! Je te connais trop bien pour faire ça !
- Assez !
Sur ce, Végéta assomma son cousin d'un coup de poing et abandonna Bardock et, sans le savoir, le jeune espion tétanisé. Ce dernier le resta pendant un moment avant de faire un mouvement. Sa première réaction était de secourir Bardock :
- Papa ! Réveille-toi ! Tu me dois des explications !
- Hum…, gémit Bardock en se massant le menton. Ah c'est toi, Kakarot… Que fais-tu là ?
- Je t'ai surpris avec le Roi Végéta, lui expliqua-t-il
- Dégage.
- Mais, …
- Dégage-toi ! Vite ! lui ordonna t-il. Prends ton fils et quitte cette planète ! Immédiatement !
- B… bien.
Sur ces mots, Kakarot le regarda attentivement pour être sûr si son père était vraiment sincère. Pour la première fois de sa vie, son regard s'exprima de la détermination, mais aussi de la peur, de la colère et de la sincérité. Des sentiments qu'un Saïyen n'était pas censé ressentir. Surtout quand un Saïyen est moulé pour entrer dans les rangs de Freezer.
Kakarot fut surpris de la réaction de son père et se demanda s'il n'était pas devenu fou, mais le jeune homme ne put s'y résoudre : il suivit aveuglement son conseil. Il se retourna vers la porte de la pièce où ils se trouvaient et il jeta un coup d'œil par dessus de son épaule pour voir l'image de son père. Pour la dernière fois peut-être. Avant de quitter la salle, sans se tourner, Kakarot dit à son père :
- Papa, merci.
Quelques secondes plus tard, Kakarot s'arrêta devant une salle de nouveaux-nés et y pénétra à la recherche de son enfant. L'apercevant en train de pleurer, il retira le casque que son fils avait à la tête et le prit dans ses bras avec une couverture et lui murmura :
- Chut Kardon.
Le bébé émit un petit gémissement et s'endormit profondément.
Après, Kakarot quitta la salle et se dirige vers une station de capsules. Il s'installa dans l'une des engins et appuya une touche sans savoir vers où elle était destinée.
LDSLDSLDSLDS
Planète Terre, Année 755 :
Par un beau temps d'été, sur Terre, plus précisément en Japon, un jeune homme chauve en tenue rouge d'arts martiaux s'entraînait en prenant le chêne pour cible humaine. Il s'arrêta et ressentit une puissance énorme s'approcher. Il ne la reconnut pas. Aucune de ses ennemis n'avait cette puissance aussi gigantesque ! Il se méfia et se concentra pour voir si ce n'était pas vicieux.
Après quelques instants, le jeune homme leva la tête et regarda le ciel en murmurant :
- Son aura n'est pas très vicieuse… Non deux auras… Bizarre.
Il se tourna vers un autre homme de petite taille, plus âgé, adossé contre un tronc d'un arbre, les bras croisés devant son ventre. Il était habillé d'une tunique longue sans manches et en dessous, une chemise à manches longues et un pantalon de la couleur noire, il portait un chapeau rond vert. Ses yeux sont petits et noirs, et sa moustache est blanche.
- Gohan, rentrez chez vous, je vais le voir.
- Sois prudent, fiston, acquiesça le vieil homme.
Sur ce, le jeune homme s'en alla en volant. Il avait maîtrisé la danse de l'air, une invention de la part de son ami Ten Shin Han. Il sourit. Cette technique lui était vraiment indispensable. Il bénit Gohan de l'avoir permis de rencontrer son ami, une fois, sorti du temple où il étudiait pour être moine.
Arrivé sur les lieux, le chauve découvrit une capsule extraterrestre au milieu d'un long cratère et profond, autour de la nature et étant de nature prudent, il s'empressa de se cacher derrière les buissons en espérant que ce n'étaient pas les nouveaux ennemis qui arrivaient. Il masqua sa force et regarda attentivement la capsule.
A ce moment là, il entendit une voix masculine et familière derrière lui :
- Eh, C'est quoi ce truc, Krilin ? J'espère que son utilisateur sera bon.
- Yajirobé ! Baisse-toi ! lui ordonna Krilin en l'obligeant à se mettre à sa hauteur.
- Eh ! s'exclama-t-il de surprise. Tu es fou !
- Chut ! Je pressens une force énorme et … peut-être que c'est pas bon pour nous…
- Quoi ? Mais…, s'interrompt le guerrier devenu tout blanc.
Yajirobé n'eut le temps de rajouter lorsqu'il entendit un bruit venant de la capsule : elle s'ouvrait découvrant un étrange homme avec un bébé dans ses bras. Cet homme en question volait et se posait sur le bord d'un cratère. Il tournait sa tête dans tous les sens cherchant un indice autour de lui. Sa première réflexion était de mettre son détecteur en marche. Le détecteur lui indiqua deux puissances fiables derrière le buisson. Il parla dans une langue étrangère faisant sursauter les terriens :
- Ohé ! Je ne veux pas vous faire du mal ! Où sommes-nous ?
Krilin lança un regard interrogatif à Yajirobé. Il haussa les épaules. Prenant du courage à deux mains, il se leva, révélant la cachette et s'approcha prudemment de l'inconnu, avec son compagnon de combat sur ses talons.
- Bonjour étranger, je ne comprends pas ce que vous dites.
L'homme ne répondit pas : il se contentait de l'observer tandis que Krilin aperçut un bébé dans ses bras et s'empressa de lui questionner :
- Avez-vous besoin d'aide ?
Silence. Krilin cherchait un moyen pour se faire comprendre, il croisait ses bras et son visage se raffermissait.
- Le nom de cette planète, dit l'étranger du ton ferme, après un moment de pause.
Krilin et Yajirobé sidérés par la réponse de l'homme, se regardèrent et quelques instants après, Yajirobé gémit en baissant sa voix pour que l'homme ne lui entende pas :
- Non, ne le fais pas ! Il va nous tuer !
Malheureusement, l'extraterrestre le perçut, il fonça les sourcils. Et heureusement pour lui, Krilin ne l'écouta pas.
- C'est la planète Terre.
A l'évocation du nom, l'extraterrestre haussa les sourcils, l'air surpris. La capsule était manifestement programmée pour ce trajet, cela signifierait que le Roi Végéta III avait l'intention d'exiler certains Saïyens pour la détruire en son honneur… Le visage de l'homme se raffermit.
« Pas question ! »
L'extraterrestre analysa rapidement les alentours, en ignorant complètement les terriens. Ceux-ci étaient tendus, suite à sa réaction. Ils s'attendaient à ce qu'il les attaquait. Mais, l'homme à l'armure étrangère ne dit rien. Il ferma ses yeux et poussa une respiration pour se calmer de la colère contenue dans son corps.
Levant les yeux onyx sur les terriens, il posa sa main sur la couverture du bébé et déclara d'un ton dur :
- Un endroit. Un endroit où nous loger. Et vite.
Krilin et Yajirobé n'avaient pas apprécié le ton employé par l'extraterrestre. Krilin se mit aussitôt en position de défense et son ami plus enveloppé se mit à nouveau derrière lui. Le temps passa. Personne ne bougea. Krilin et l'homme s'observèrent attentivement, jusqu'un cri les interrompit. Il provenait de la couverture. Krilin baissa les bras, malgré les protestations de Yajirobé, et examina l'homme en train de murmurer des mots au bébé dans leur langue.
- D'accord, soupira-t-il, je vous ramène chez un ami de mon maître, il est le plus proche. Quel est votre nom ?
- Kakarot, répondit le Saïyen machinalement.
- Bien, acquiesça le jeune homme en restant bienveillant avant de continuer, je suis Krilin et lui, Yajirobé. On est des experts en arts martiaux. Tu connais ?
Krilin montra à Kakarot, qui restait impassible, quelques mouvements de bras et de jambes. Il frappa dans le vide et ne s'arrêta que lorsqu'il aperçut le hochement de Kakarot, un signe qu'il comprenait. Le jeune homme poursuivit en regardant le bébé :
- Tu comprends… Ce bébé, c'est qui ?
- Kardon, mon fils. Il faut…, s'interrompit Kakarot un moment bref, cherchant un mot adéquat, avant de terminer sa phrase. Il lui faut une salle noire tout de suite.
- Bien, on y va. Yajirobé, informe à Maître Roshi et rejoins-moi si tu veux.
- D'ac… d'ac…, d'accord, trembla son compagnon.
Sur ce, Krilin vola, suivi de Kakarot, laissant Yajirobé, désespéré, sur place.
- Mais quand se rend-il compte que je ne sais pas voler ?
LDSLDSLDSLDS
Quelques heures plus tard, Kardon fut installé dans un coin de l'humble domicile du vieux Gohan, sur un futon, protégé par des tissus épais.
- Te voilà tranquille pour un petit moment.
A l'extérieur, Krilin glissa deux tenues d'entraînement et une paire de chaussures par l'unique porte et s'excusa :
- Kakarot ? Euh… Désolé, on n'a que ça comme taille. C'était à l'ancien compagnon de combat du vieux Gohan.
- Ça va aller, le rassura tout de suite le saïyen en jetant rapidement un coup d'œil sur les vêtements.
Parmi les vêtements, se trouvaient un ensemble de gi orange, deux tee-shirts l'un bleu marine et l'autre blanc, un pantalon gris, une tunique blanc. Kakarot en choisit l'ensemble orange avec un tee-shirt bleu marine et commença à se déshabiller lorsqu'il entendit la voix du chauve, posté à l'extérieur derrière la porte :
- Euh, bon, je m'en vais.
- Non, reste, lui dit Kakarot, il venait d'enlever ses bottes et les jetait par terre. Tu ne me déranges pas.
- D'accord, hocha le jeune homme en croisant ses bras contre sa poitrine. Il fit un clin d'œil à Gohan, qui était assis sur un banc en pierre en train de maintenir le feu. Bon, comme ça, tu viens d'une autre planète ?
- Oui.
Kakarot retira son armure révélant une queue de singe autour de sa taille et la fit agir en poussant un faible gémissement de bien-être. Il n'aimait pas se sentir serré, mais il y était habitué. C'était pratique pour les combats. Il continua à retirer le collant et fila le pantalon de la tenue orange. Il le trouva très confortable, pas du tout gênant, mais deux inconvénients : il n'y a pas de trou pour sa queue et une fois transformée en singe géant, ce pantalon n'y résistera pas. Mais Kakarot se moqua et déchira un pli à l'endroit où se trouvait sa queue.
Une fois, le pantalon remis à sa place, il ajouta le tee-shirt et le haut de la tenue orange auquel il attacha une ceinture. Il rattrapa les chaussettes et une paire de chaussures d'arts martiaux, et rejoignit les Terriens.
Quand l'extraterrestre se présenta, les hôtes découvrirent avec stupeur la présence de sa queue. Piqué par sa curiosité naturelle, Krilin le questionna :
- Euh, tu as une queue de singe ? Une vraie ?
Kakarot fonça les sourcils, immédiatement sur ses gardes.
- Est-ce que je te demande pourquoi tu n'as pas de nez ?
- Oh, c'est bon, c'est bon…, répéta Krilin, sur la défensive. Je suis né sans.
- Krilin, rappela le vieux Gohan, notre invité a raison. Ne pose pas de questions trop évidentes.
- C'est vrai…, concéda-t-il d'une petite voix.
Kakarot assista à cet échange, en retrait. Il n'aimait pas que toute personne étrangère à son origine saïyenne apprenne son secret du pouvoir, qui se trouvait dans sa queue, au risque de l'utiliser à des fins personnelles. Sa race saïyenne était reconnue, par quelques planètes de l'univers, comme des guerriers les plus doués et les plus forts. Ils puisaient habituellement une bonne partie de leur puissance dans leur queue de singe. Il était de monnaie courant qu'ils semaient la terreur dans les planètes pacifiques et que l'on cherchait à les supprimer. Ils étaient détestés, et donc leur instinct leur dictait de se protéger et de ne rien dévoiler à personne l'origine de leur pouvoir. Et puis, d'après ce que Kakarot se souvienne, dans le passé, les Saïyens avaient découvert qu'une petite poignée de chercheurs étrangers au peuple avaient tenté de percer leurs origines du pouvoir et ils les avaient immédiatement éliminés. Et depuis, ils n'autorisaient pas quiconque à mener les investigations dessus. C'était pourquoi Kakarot se plaçait instantanément en position de défense.
« Du moment pas maintenant, se dit-il mentalement. Un jour, j'en expliquerai… »
- Kakarot, interpella le vieux Gohan, vous avez une immense puissance en vous, pouvez-vous la mettre au repos, la masquer ?
- La masquer ? répéta-t-il, sans comprendre.
- Vous ne savez pas le faire, devina-t-il avant de se tourner vers le chauve. Krilin, je ne serais pas étonné qu'on aura des nouvelles de notre Maître. Il doit avoir détecté votre présence, expliqua-t-il à l'attention du Saïyen.
- Vou… Voulez-vous dire que vous contrôlez votre puissance ? déduisit Kakarot, pourtant, dubitatif.
- Oui, et pas uniquement. Nous arrivons à dégager la puissance, la contrôler, l'exploiter… en s'entraînant afin de pouvoir de l'augmenter, expliqua Krilin.
- Contrôler la puissance ? C'est pour ça que je te trouvais trop faible pour voler, comprit-il.
- Comment ? fit Krilin, surpris de sa réaction. Je croyais que tu ne sais pas mesurer ma puissance ?
Kakarot examina attentivement ses hôtes Terriens, essayant d'évaluer leur sincérité. Il avait compris que les Terriens possédaient des techniques des arts martiaux qui nécessitaient une maîtrise d'énergie. Lui-même, sur la planète Végéta, il avait essayé d'exploiter sa force, mais personne ne lui avait appris à le faire correctement. Il lui semblait que plus sa puissance augmentait, plus il lui était facile de lire la force de quelqu'un. Si ces Terriens lui affirmaient savoir maîtriser cet aspect, l'apprendre lui serait très utile à l'avenir. Mais avant... Il lui était peut-être nécessaire de partager leurs connaissances.
- C'est d'accord, leur déclara-t-il soudainement.
Krilin regarda Kakarot mettre tranquillement ses bottes de saïyen, qui étaient du même couleur que son tee-shirt bleu marine, les chaussures prêtées étant trop petites. L'extraterrestre se leva et chercha, dans ses affaires, un détecteur. L'objet en question fut retrouvé, Kakarot rejoignit les terriens devant le feu et le leur montra :
- C'est un détecteur de puissances, ou un scouter. Grâce à ça, on peut détecter les personnes ayant des forces, mais il fait aussi office de radio à distance. Fais un essai. Mets-le sur ton oreille droite et appuie sur la touche rouge. Que vois-tu ?
- Wouah ! souffla Krilin impressionné après avoir mis le détecteur en marche sur son oreille. Je… je vois des signes. Désolé, je ne sais pas lire ta langue.
- Ce n'est pas grave, les chiffres servent à mesurer les forces de quelqu'un, l'expliqua Kakarot.
- Je comprends…, acquiesça le chauve, souriant.
Krilin remit le détecteur à Kakarot et observa les gestes de son invité face à cette machine. Ce dernier le manipulait, l'éteignait et le retirait. Le jeune homme chauve remarqua son visage qui se durcit après l'examen de son détecteur. Krilin osa, après avoir hésité une seconde :
- Que s'est-il passé ? Tu me sembles soucieux.
- Maintenant, pour eux, je suis un traître, annonça-t-il. Désormais, je ne pourrais plus utiliser mes affaires, bien que ma planète ait été explosée. Je crois savoir qui.
- Explosée ? Mais tout à l'heure, tu ne nous as rien dit ! s'étonna le chauve.
Les Terriens prirent peur face à la nouvelle. Ils n'avaient jamais imaginé que la planète de leur invité puisse être explosée en un coup de clin par... Qui?
- C'est vrai, avoua l'étranger, l'air défaitiste. Le détecteur m'apprend que ma planète natale n'existe plus, mais il est possible que d'autres saïyens comme moi soient encore en vie.
- Mm et tu crois savoir qui ? hésita l'expert, avide de connaître l'auteur, mais anxieux à l'idée de rencontrer quelqu'un de très grande puissance qui aurait facilement fait exploser une immense planète en quelques secondes.
- Un…, s'interrompt Kakarot hésitant de se confier à un Terrien qui n'a jamais connu son ennemi qui est encore plus fort que lui.
Le Saïyen scruta le visage de Krilin un moment avant de reprendre en sachant que ce dernier ne voulait que du bien. Il soupira.
- Un ennemi qui a pactisé avec quelqu'un de ma famille. Ils me dégoûtent. Maître Gohan, vous n'auriez pas un endroit où je pourrais rester pendant un moment avec Kardon ? finit-il en détournant Krilin du regard pour croiser les yeux du vieux Gohan. Il n'osait plus continuer à évoquer ses sombres souvenirs.
- Ah… Oui, oui, bien sûr, acquiesça Gohan. Je… Je pense que vous pourriez construire une petite maison dans la montagne, derrière la mienne. Je possède une petite partie de terrain, ajouta-t-il en pointant la montagne.
Kakarot se leva en faisant osciller sa queue pour regarder la fameuse montagne, derrière la maison. Il l'examina et hocha distraitement que cela pourrait être suffisant. Et puis, ce n'était pas si loin de la maison de Gohan. Deux kilomètres peut-être. Après ses missions, le Saïyen avait toujours aimé retrouver sa maison et, même s'il ne voudrait pas l'avouer aux terriens, il appréciait leurs gestes.
- Il faudrait peut-être cacher votre queue, conseilla Krilin, gêné de voir la queue remuer dans l'air.
Kakarot se détourna de la montagne de la vue pour croiser les yeux, soudainement apeurés, de l'expert, mais il ne dit aucun mot.
- Bien sûr, finit-il par le dire, en ramenant sa queue à sa taille. Et dans le but de protéger mon fils, j'aimerais que nous changions de nom.
- Vous pouvez prendre mon nom, proposa Gohan, en voyant le saïyen s'asseoir. Je n'ai pas d'autre famille et je suis mourant.
Malgré les protestations de Krilin, Kakarot accepta et établissait mentalement un plan, tout en continuant la discussion avec les terriens.
LDSLDSLDSLDS
Le lendemain, Kakarot se dirigea vers la petite forêt qu'il avait repérée la veille et qui entourait la petite maison du vieillard. Il se mit au travail en coupant des arbres, bien solides : du chêne, du tilleul. Il y mit tout son âme pour en construire une maison, après tout, s'il devait rester sur Terre, autant qu'il soit bien installé. A la fin de la journée, sa petite maison était prête à accueillir les deux occupants.
Il l'avait procédé en commençant par couper les rondins de bois, puis en les étalant sur sol, creusé au préalable et renforcé par du béton qu'il avait lui-même fabriqué à partir de la terre, de la sable et de l'eau. Il en avait fait un gros carré de deux cents mètres carrés. Il travaillait vite et avec efficacité. La veille, après le départ de Krilin, Kakarot avait pris congé auprès de Gohan pour visiter les environs afin de rassembler les matériaux qu'il a à sa portée. Il prit note des richesses naturelles de la planète Terre.
Sur sa planète Végéta, les matériaux étaient difficiles à trouver et les maisons étaient bâties à partir des pierres et de la terre, mais Bardock, le père de Kakarot, était connu pour son savoir-faire. Il arrivait à en faire une belle rangée de maisons dans la partie sud de la capitale sur l'ordre de son cousin. Lorsqu'il prenait de courtes pauses entre ses missions, il faisait des plans des maisons. D'après ce que Kakarot se souvenait, son père avait beau ne pas le montrer, ni en parler, il aimait construire. Kakarot avait eu de la chance de faire équipe avec son père lors des missions, il l'entendait murmurer à la vue des bâtiments et il avait pu accéder à son savoir-faire avant la naissance de son fils.
« Quand on a cette passion, on se retrouve à détruire les villes entières, juste pour lui… Papa, si tu étais là, tu aurais eu le loisir de tout explorer cette planète sans devoir la détruire, ironisa-t-il en contemplant le ciel, avant de se remettre au travail. »
Kakarot termina le toit de sa maison juste avant le coucher du soleil, sous les yeux médusés du vieux Gohan, ébahi par son travail. Il était parti à sa recherche pour le petit Kardon et il avait retrouvé Kakarot sur le toit d'une magnifique maison en forme de chalet.
LDSLDSLDSLDS
Deux jours plus tard, Krilin accompagna le Saïyen à Kaméhouse, le domicile de Maître Roshi alias Maître Tortue Géniale, pour une première prise de contact. Gohan les suivit sur un nuage arrondi, un étrange moyen de transport pour ceux qui ont un cœur pur. Malgré sa maladie, il avait tenu à revoir son vieux Maître.
Pour cette première réunion, Kakarot avait préféré laisser son fils Kardon dans une capsule, qu'il avait lui-même ramenée chez lui et qu'il avait programmée pour quelques heures.
- Pour maîtriser l'énergie, ou la force énergique, que nous appelons couramment le ki, mon élève Krilin pourrait vous aider, expliqua le Maître Roshi. Mais, si vous voulez aller plus loin, je vous conseille de suivre mes instructions et si vous ne respectez pas l'une d'elles, vous serez stoppé.
- D'accord. Puis-je savoir où aller ?
- D'abord, allez à la Tour Karine, puis si vous avez réussi les épreuves, vous arriverez à la destination finale. Gohan, tu lui prêtes ton Nyoibô, le bâton magique. Kakarot, interdiction de voler.
- Oui, Maître Roshi, fit Gohan.
- Bien, acquiesça Kakarot, bien qu'ennuyé.
- Une fois la destination atteinte, poursuivit le vétéran, vous serez amené à rencontrer l'homme le plus puissant de la Terre, appelé Kami.
- QUOI ? s'écria Krilin. Je croyais que c'était vous l'homme le plus puissant du monde ?
- Krilin, mon petit, tu as encore des choses à apprendre. Kakarot en est la preuve. Et crois-moi, gamin, je n'en ai pas fini de découvrir des nouvelles.
Kakarot préféra prendre congé du Maître Roshi afin de préparer aux épreuves, il rentra avec Gohan. Ce dernier lui prêta le bâton magique comme prévu et lui indiqua la direction.
- Kakarot, c'est tout droit, vous la trouverez facilement, le pilier de la Tour, elle dépasse la forêt.
- Bien, je vous remercie beaucoup, dit Kakarot en attachant le bâton magique. Ne vous en faites pas pour Kardon. Je lui ai préparé le programme. Je devais revenir dans deux ou trois jours.
- Bon courage, s'inclina Gohan en le voyant flotter.
Kakarot esquissa un petit sourire du coin de sa bouche, avant de foncer dans les airs.
Comme prévu, Kakarot repéra le pilier de la Tour, il dût descendre pour toucher le sol avant de le grimper à une grande vitesse. Il arriva à la Tour Karine et passa quelques heures à rattraper le chat blanc qu'était Karine, avant de boire de l'eau sacrée. Eau sacrée qui n'était autre que l'eau de la Terre, bénie par Dieu, lui-même.
- Tout ça pour me tester ? s'irrita le saïyen. Vous voulez vérifier mon engagement envers cette Terre ?
- Soyez indulgent ! s'offensa Karine. Enfin… Comme vous avez passé les épreuves sans problème, je vous emmène l'ultime endroit où vous pourrez enfin rencontrer le Kami.
- Kami ? répéta Kakarot, pas convaincu. Maître Roshi m'a parlé de l'homme le plus puissant.
Karine secoua la tête, en maudissant le Maître Tortue Géniale, et invita Kakarot à le suivre. Avant de lui montrer l'extrémité de son toit, le chat lui donna un senzu.
- Par sécurité, je vous donne un senzu, un haricot magique, qui vous permet de retrouver l'énergie perdue et n'oubliez pas la clochette, elle vous donne le droit de rencontrer le Kami.
Kakarot ne dit rien et rangea le senzu et la clochette dans sa ceinture.
- Mettez le bâton dans ce trou et dites-le de grandir. Il vous mènera à Là-Haut.
Kakarot obéit.
Une fois, atteint au bas du palais suspendu, Kakarot récupéra le bâton magique, grimpa l'échelle et accéda au palais. Il rencontra un homme à la peau noir, Monsieur Popo, et son regard se posa sur un étrange homme à la peau verte avec des deux antennes sur la tête.
- Un Namek ! s'écria Kakarot en se mettant en garde.
Monsieur Popo, et la personne concernée furent surpris par l'interpellation de l'extraterrestre. Kakarot s'en aperçut et leur expliqua que durant l'une de ses précédentes missions, il était envoyé accidentellement sur la planète Namek. Après la nouvelle, l'être à la peau verte se prénommait Tout-Puissant, alias Kami. Il avait longtemps pensé qu'il était une espèce à part de la Terre, mais après les premiers échanges, il apprit leur véritable origine.
- J'aurais dû m'en douter…, soupira Kami, avec un sourire léger, avant de se tourner vers son compatriote. Maintenant, c'est plus logique quand on regarde les humains avec un faible niveau de force. Il n'y a que de trop rares experts en arts martiaux se sont hissés jusqu'ici…
- Qui ? demanda le saîyen.
- Maître Roshi, son prédécesseur et Son Gohan, répondit Kami. Kakarot, inutile de vous donner des épreuves supplémentaires. Vous êtes celui qui a le plus haut niveau sur Terre, lui présenta-t-il le combattant avant de pointer son assistant. Avec Monsieur Popo, nous avons observé ton arrivée sur Terre, suivi tes gestes et tes faits. Ils parlent pour vous. Vous ne cherchez pas à massacrer la Terre, à tuer ses habitants. Maintenant, nous sommes entre nous, je vous prie de vous exprimer les motivations qui vous ont poussé à venir ici.
Kakarot acquiesça et relata une fois de plus son voyage et son arrivée sur Terre. Kami le jugea pas particulièrement méchant, il était juste forcé par des guerriers qui aimaient tuer sans pitié, avec du sang-froid. Il était un homme contradictoire : il aimait les combats, mais il préférait tuer quand il se sentait vraiment obligé. Kami en fut rassuré et lui autorisa à venir au palais en volant sans passer par la Tour Karine.
- Sa présence sur Terre nous va être bénéfique, commenta-t-il après le départ de Kakarot.
- Et pour notre invité ? demanda Monsieur Popo. Il lui ressemble comme deux gouttes d'eau.
- On verra le moment venu, soupira-t-il.
LDSLDSLDSLDS
Le nouvel habitant de la Terre jeta un coup d'œil via la fenêtre dans le ciel déjà sombre pour vérifier si la lune pleine était présente. Les Terriens lui avaient prévenu qu'elle apparaissait une fois tous les mois. Cette nuit-là, ce ne fut pas le cas.
Satisfait, il sortit de sa maison et regarda devant lui la montagne. Il s'assit sur une souche de chêne en ramenant ses jambes sur sa poitrine, ses bras sur ses jambes. Regard perdu, il entra dans une pensée de sa planète :
Il tenait la main d'une femme mourante sur le sol boueux, sous la pluie orangée.
- Ka… Kakarot… Promets-moi… de t'occuper… de Ka… kar…, s'efforça-t-elle de prononcer entre les phrases en regardant désespérément dans les yeux de son bien aimé. Sa bouche était remplie du sang qui se laissait couler sur son menton.
- Oui, ne parle plus !…, lui ordonna-il, en ne voulant pas la voir souffrir, mais il savait qu'elle avait très peu de chances de survivre.
La femme lui sourira faiblement avant de sombrer dans le coma irréversible.
- Cébia non ! cria-t-il en pleurs.
Il resta un moment avec le corps inanimé de Cébia, avant de lever sa tête et de faire dégager la surface de la terre, afin de laisser place à un trou. Le guerrier prit le corps de sa femme et y déposa. Il la vit pour la dernière fois en retouchant le trou.
Debout sur ses pieds, il vit l'endroit où se reposait sa femme, avant d'émettre un cri sauvage et ensuite de murmurer entre ses dents :
- Grrrrr…. Tu me payeras Freezer !
Depuis ce jour-là, Kakarot n'avait pas pleuré ce qui était, pour les saïyens, un signe de faiblesse, mais ce soir-là, il se lâcha inconsciemment. Il repensait aux moments passés avec elle, à cette fille qui avait donné la naissance à son fils. Il l'aimait vraiment, mais étant élevé par les Saïyens, il n'avait pas le droit de s'attacher à une personne si celle-ci était blessée, devenue inutile.
Cébia était une fille banale comme toutes les saïyennes, faites pour le combat et prêtes à abandonner l'un des leurs « inutiles » pour se survivre.
Kakarot le savait. Son père Bardock a dû subir le même sort que lui en abandonnant sa mère lorsqu'il était encore bébé. Son fils Kardon va donc grandir sans elle.
En chassant sa peine, Kakarot focalisa toute sa vengeance sur Freezer. C'était à cause de lui que sa famille, et sa planète étaient détruites. Il en fut persuadé puisqu'il avait entendu son père parler de lui avec le Roi Végéta.
Kakarot fixa la montagne et murmura à lui même :
- Tu vas finir par payer Freezer.
LDSLDSLDSLDS
Planète inconnue, année inconnue.
Quelque part dans une galaxie lointaine, dans un autre temps, un humain à la queue de singe émergea lentement, gêné par la lumière naturelle. Prenant conscience des derniers événements, il se réveilla en sursautant.
- Freezer ! hurla-t-il de rage.
Note : Kardon vient du nom d'un légume : cardon et je l'ai transformé en suivant la prononciation française.
