Auteur: paloma666

Note: Hello tout le monde, voilà l'intro de ma 1ere fic donc j'ai besoin de vos avis pour m'améliorer.


"Deux heures, déjà deux longues heures de marche avec ce corps inerte à porter.

Il faut toujours que je cherche les problèmes se dit Ishida.

Pourquoi j'ai décidé de le secourir? après tout, lui qui se croit si fort, il n'a qu'à se débrouiller tout seul!

Byakuya Kuchiki !!... non mais qu'est-ce qui m'a pris ? Venir en aide à un shinigami alors que je viens de promettre à mon père de ne même plus les fréquenter.

Il n'acceptera jamais...

Bon sang mais qu'est-ce qu'il est lourd !

Plus que quelques métres. Il faut que j'y arrive! je n'ai pas affronté l'Arrancar qui allait achever le Kuchiki, ni traversé la ville entière en le portant pour capituler si près du but !

Voilà, j'y suis, je suis dans le hall, encore dix pas et j'arriverai à l'ascenseur. Un... deux... j'en peux plus... neuf et... et... et dix! enfin j'y suis!!

Bon maintenant c'est trop tard, j'y suis, je ne peux pas faire machine arrière, je dois assumer. Je respire un grand coup et je sonne."

Ding dong !!...

Uryuu !? Mais que fais-tu ici à 3h du matin !? Que t'est-il arrivé? Mais tu saignes !?

Tout en se décalant pour laisser apparaître ce qui gisait sur le sol derrière lui, Ishida répondit:

Non père, je ne saigne pas, ce sang est le sien.

Qu'est-ce que ce Shinigami fait dans mon hôpital ?

C'est moi qui l'ai emmené père car si personne ne soigne ses blessures il va mourir.

J'espère que c'est une plaisanterie ? Jamais je ne viendrai en aide à une saloperie de Shinigami, JAMAIS, tu m'entends !?

Père, je sais combien vous les détestez mais vous êtes le directeur du seul hôpital de la ville, je n'avais pas d'autres choix.

Uryuu, écoute moi bien! Jamais je ne soignerai un Shinigami alors retourne d'où tu viens !

Ne le soignez pas vous même père si cela vous dérange mais je vous en prie, j'en appelle à votre déontologie de médecin, ne laissez pas mourir cette homme.

Ce n'est pas un homme c'est un Shinigami hurla t-il

Père, dans le monde réel il est Shinigami et homme également alors je vous en conjure, acceptez le dans votre hôpital.

Bon, il n'y a qu'une chose que je puisse te proposer c'est de l'amener à l'étage qui est en travaux, il est vide, le personnel n'y va pas, tu vas donc devoir te démerder avec lui.

Merci pour lui père.

Ne me remercie pas! Pour lui je ne fais rien, sans soins il sera mort dans la nuit; si je fais çà c'est juste parce que ton état d'épuisement est tel que tu n'arriverais même pas à rentrer chez toi sans t'effondrer. Demain matin, lui sera mort et toi reposé; tu partiras et ne remettras jamais les pieds ici.

Mais père !!

Tu m'as trahi Uryuu, je ne te le pardonnerai jamais. Pour moi tu n'existes plus dit froidement son père avant de claquer la porte.

Les yeux pleins de larmes, Ishida se retourna, s'agenouilla pour relever le corps inanimé de Byakuya et se dirigea vers le dédale de couloirs et d'ascenseurs qui mènent à l'étage actuellement fermé.

"Et comme s'il n'avait pas suffit que je porte ce type sur mon dos depuis des heures, maintenant je dois le traîner dans le couloir, de chambre en chambre pour n'en trouver une avec un lit qu'au bout du couloir.

Voilà, c'est bon, fin du calvaire pour moi, il est dans son lit... euh son lit ?! ah ben oui, c'est bien çà, c'est SON lit, le seul lit de l'étage !! je vais devoir dormir par terre, super! le calvaire continue!

Allez, j'arrête de me plaindre, il y a un homme qui est en train de mourir à coté de moi, il faut que je réagisse.

Alors voyons... trouver de quoi soigner ses plaies... euh... pansements, compresses, un truc pour désinfecter et... et ben je sais pas trop, je vais chercher une salle de soins et je prendrai tout ce que je trouve.

C'est fou comme je me déplace vite dans les couloirs maintenant que je ne porte plus ce boulet sur mon... ah voilà c'est là la salle de soins !

Allez, dans le doute j'embarque tout le chariot comme çà je suis sûr de trouver de quoi le soigner convenablement.

Çà craint, je n'y avais pas pensé avant mais il va falloir que je le déshabille le shinigami si je veux soigner ses blessures ?!

Oh la la je le sens pas çà... Bon de toutes façons c'est incontournable alors allons-y pour le déshabillage de sa sainteté.

Mon Dieu mais comment peut-il être encore vivant avec des plaies aussi profondes ?! Je n'ai pas le choix, un simple pansement ne les refermera pas, je vais devoir faire appel à mes souvenirs, me remémorer ces gestes que j'ai tant vu faire par mon père et lui faire des points moi même, enfin essayer en tout cas...

L'aiguille, le fil, çà y est j'ai tout, il ne me reste plus qu'à arrêter de trembler comme une feuille.

Et puis bon sang, et si jamais la douleur le réveille il va me tuer ?

Bon stop, j'arrête d'imaginer le scénario catastrophe, je respire un grand coup et je me lance.

C'est parti,... sans trembler tant qu'à faire!

Allez j'attaque le 1er point... par pitié ne te réveille pas Byakuya...

2ème... allez j'y suis presque... ne te réveille pas...

12... ne te réveille pas...

36ème... plus que deux secondes et j'ai fini, ne te réveilles..."

Ishida n'eut pas le temps de finir sa pensée qu'il perdit connaissance. La fatigue, la peur, toutes ces émotions fortes eurent raison de sa force.


CHAPITRE II

"Bientôt trois jours que je suis là à le veiller jour et nuit, trois jours que faute de lit je ne m'assoupis qu'une ou deux heures par nuit, à même le sol, avec un drap comme seul matelas.

Après tout ce que j'endure pour te guérir, t'as plutôt pas intêret à me faire faux bond shinigami" se dit Ishida en approchant du blessé.

Comme un automate Ishida répète les gestes qu'il fait maintes fois par jours.

Découvrir le corps du blessé, contrôler l'état des plaies et des sutures, nettoyer délicatement les blessures.

Machinalement, Ishida finit ses soins en palpant la peau autour de la plus grosse plaie du ventre de Byakuya; c'était le plus seul moyen de détecter une éventuelle infection si Byakuya venait à avoir de la fièvre.

Ishida, sentit la terre s'écrouler sous ses pieds. Les yeux écarquillés, la bouche bée...

-Qui t'a autorisé à poser la main sur moi ? demanda Byakuya d'un ton agressif et méprisant.

Ishida voulait répondre mais aucun son ne sortit de sa bouche tant il était tétanisé.

-Quincy si tu t'avises de poser à nouveau tes sales pattes sur moi, je te tuerai ! déclara Byakuya avant de sombrer à nouveau dans le coma.

"Non mais je rêve !? Mais ce type est odieux !? Mes sales pattes?! J'hallucine !! C'est mes sales pattes qui l'ont porté jusqu'à l'hôpital, mes sales pattes qui l'ont soigné, mes sales pattes qui l'ont nourri presque à la becquée de peur qu'il ne s'étouffe, mes sales pattes qui lui changent ses draps et lui torchent le cul tous les jours !!

Mais c'est sûr, suis-je bête, comment n'y avais-je pas pensé avant ? Mes salles pattes salissent les nobles et divines matières fécales du noble et fort aimable Byakuya Kuchiki ! Eh bien qu'elle ne s'inquiète pas sa sainteté, mes sales pattes et moi on s'en va."

Ishida partit aussitôt sans même se retourner, là c'en était trop.

Arrivé dans le parc de l'hôpital, Ishida s'arrêta, leva la tête vers la seule fenêtre du 6ème qui soit ouverte:

- Bon sang comment cet homme peut être aussi antipathique ?

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"A vrai dire, je ne me comprend plus. Comment puis-je être encore là pour veiller sur cet odieux personnage? Je n'ose même pas imaginer les commentaires d'Ichigo quand il apprendra tout çà..."

La nuit tombait peu à peu sur la chambre, le silence devenait pesant et les nuits sans dormir devenaient interminables et oppressantes.

L'état du blessé s 'améliorant peu à peu, Ishida allait enfin pouvoir s'offrir une vraie nuit de sommeil bien méritée.

"Trois jours çà fait long quand même pensait le père d'Ishida; même si je l'ai rejeté, çà m'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de lui.

C'est décidé, cette nuit j'irai discrètement voir comment il se porte."

01h36: l'oreille collée à la porte, le père d'Ishida, fume cigarette sur cigarette Au bout de quelques minutes il entend enfin le ronflement de son fils qu'il reconnaîtrait entre 1000.

Il passa la tête par l'entre-bâillement de la porte et au moment où il vît son fils, Ishida se retourna. De peur que son fils ne le surprenne dans la chambre, il partit précipitamment, jetant machinalement sa cigarette.

Ce geste inconsidéré fit rapidement tourner la situation au drame.

Le mégot atterrit malencontreusement sur un tas de papier que les ouvriers ont laissé traîner.

Il n'aura pas fallu plus de deux minutes pour qu'une feuille s'embrase et fasse partir le feu dans tout le tas.

Les détecteurs de fumée devant déclencher l'alarme et par la suite inonder les pièces avaient

sans doute été mises hors service car l'alerte au feu ne retentit jamais.

Le feu gagnait déjà la moitié du couloir et de la fumée rentrait dans la chambre d'Ishida et Byakuya.

Ni la chaleur, ni l'odeur âcre de la fumée ne réveillèrent Ishida qui était tellement épuisé que son sommeil n'était pas loin du coma.

Les deux comateux durent leur survie à l'installation de secours qui bien que tardive finit par se déclencher.

De grande quantités d'eau tombaient du plafond et Ishida, trempé jusqu'aux os dormait toujours sur son drap à même le sol; Il fallu qu'il manque de se noyer quand l'eau recouvrit son visage pour qu'enfin il se réveille.

Totalement paniqué il n'arrivait même pas à se souvenir de l'endroit où il était. Il avancait à tatons dans la pièce pleine de fumée; de tatonnement en tatonnement il finit par trouver la fenêtre.

Dès qu'il ouvrit la fenêtre, la fumée se dissipa et il se souvint de tout quand il vit Byakuya allongé sur le lit.

Sans plus attendre il partit en courant dans le couloir pour trouver n'importe quoi qui puisse empécher l'eau de tomber sur le lit.

Il trouva rapidement une bache qui recouvrait le matériel des ouvriers. Il l'accrocha tant bien que mal au dessus du lit du blessé en se servant de supports comme l'armoire et le chevet pour l'accrocher.

Non sans mal, il mit des draps secs sur le lit et sécha soigneusement le corps de Byakuya. Il était tellement appliqué à sécher son malade qu'il ne vit même pas que Byakuya venait de sortir du coma.

Épuisé par toutes ces péripéties, il chercha un endroit ou aller se reposer un peu.

Rien ! Il n'y avait pas un endroit sec, pas un endroit ou l'eau ne tombait pas et le niveau de l'eau atteignait dèja le bas de ses mollets.

L'eau s'arréta enfin de tomber et la fumée s'était évacuée.

Il ferma la fenêtre, s'accrocha à la poignet et posa sa tête sur son avant bras, espérant pouvoir récupérer un peu. Il n'avait pas posé la tête que dèjà le sommeil le gagna. Il chancela et faillit tomber.

- Quincy, penses-tu vraiment réussir à dormir debout et les pieds dans l'eau demanda Byakuya ?

- Vous... vous êtes réveillé !? Bégailla Ishida

- Oui je le suis depuis que tu as placé la bâche sur mon lit déclara t'il froidement.

En moins de deux secondes, Ishida se repassa le film de ce qui s'était passé après la bâche. Mon Dieu, je l'ai touché en changeant ses draps et il n'y a pas une parcelle de sa peau que je n'ai pas touché en le séchant. Il m'avait menacé de me tuer si je le retouchais... ok je comprend pourquoi ce ton glacial. C'est bon, c'en est fini pour moi, il va me tuer.

- Approche Quincy ! somma Byakuya sur un ton non moins glacial que le précédent.

Ishida avala sa salive, approcha du lit de Byakuya et résigné, sans mots dire, il ferma les yeux.

- Même sur le bord du lit tu es toujours debout Quincy dit Byakuya posément.

Ishida sortit de sa torpeur, écarquilla les yeux et dit:

- Je... je suis désolé je n'ai pas compris ce que vous avez dit.

- Je vois que la finesse d'esprit échappe aux Quincy. Je te disais que si tu n'as pas réussir à dormir debout, appuyé contre la fenêtre, tu n'y arriveras pas plus debout contre mon lit.

- Ce n'est pas grave, j'attendrai que çà séche et je mettrai un drap sur le sol pour me reposer.

- Quincy, même si cela me dérange au plus haut point, je sais que tu m'as sauvé la vie. Je vois que tu m'as bien soigné. Je n'ose même pas imaginer toutes les choses que tu as du faire pour moi car mon orgueuil en souffrirait trop. Quincy, je pense que l'heure n'est plus à la pudeur. Tu sembles à bout de force, allonge toi ici et repose toi, dit Byakuya en montrant le coté du lit.