Coucou

Ça fait longtemps, pardon. Bref voilà une nouvelle fiction, entièrement dédicacé à mon papa Chysako. Je t'aime papa… Non c'est faux… Non c'est faux que c'est faux… Démerdes-toi avec ça !

Bref bisous, et ayez les tripes accrochées, les bisounours ne sont pas la ^^


Prologue

Les coups pleuvent sans aucun sens, sans but, à part celui de blesser. Le sang gicle. Il est si beau. Un rouge vermeil aux milles reflets bordeaux me tâche et la douleur m'envahit. Quelle délicieuse sensation horrifique. Ce piquant dans mes veines, dans mes nerfs qui se tordent. C'est si délicieux, si malsain. Et lui, mon frère de sang, qui ne connais même pas mon noms, qui ne sait que me frapper, celui que je hais et que j'aime pour me faire cela, qui continu de m'abîmer, sans savoir, sans comprendre le délice qu'il me fait ressentir. J'entends ses pas qui s'éloignent, il part de ma chambre. Ce fut court cette fois ci, ses cris de rage n'ont pas retentis très longtemps. Je regarde mes bras, le sang y coule à flot, il coule sur la moquette bleue miteuse formant de nouvelles tâches parmi les anciennes. Il est beau ce fluide, j'aime tant l'observer, il me fascine. Je me lève en tremblant, un grand sourire scotché aux lèvres. Je regarde dans les débris de verre que mon frères a brisé sur mon bras il y a quelques minutes, ou quelques heures, peu importe. Je m'y vois, les cheveux bruns courts et bruns, et les yeux vides. Mes bras, mon torse, mes seins, mes cuisses et me tibias sont striés de bleus, d'ecchymose, de griffure et de brûlure. Je m'y vois squelettique, chaque os ressort, c'est beau. Je suis si belle comme cela. C'est comme si le diable m'avait effleuré, de sa main chaude et rouge. Je me trouve si magnifique. Doucement, je m'approche de mon matelas moisi, infesté de poux et de lentes. Je m'assoie dessus, il crisse. Mes oreilles sifflent, peu importe. J'empoigne mon lambeau de couettes, et attrape Atarashi. Il est un arc. Un bel arc en bois clair, il illumine mon regard. Il m'est si important. Je le serre dans mes bras, et m'allonge. Je lève les yeux sur le plafond troué d'une fenêtre brisée. J'aperçois le ciel noir, sans étoile. Le voilà magnifique. Des larmes se mettent à couler, et moi je rigole. Un rire aux milles saveurs, aux milles couleurs. Mon sang et mes larmes se mêlent, et moi je bois ce nectar si bon. Mes papilles frétilles tandis que mes yeux descendent lentement sur les murs fissurés recouvert de papier peint déchirés, jusqu' à une photo aux bout cornés. Elle la représente. Elle, celle qui m'a aidé jusqu'à son dernier souffle. Celle que j'ai menée à sa perte. C'est elle, ma meilleure amie, celle qui m'a offert Atarashi. En voyant son visage heureux, mon sourire s'efface. Pourquoi l'ai-je amené ici ce jour-là, alors que cet enfoiré était là. Pourquoi ai-je été aussi stupide :

« Je ne pensais qu'il te détruirait, mon amour, je te le jure. Maintenant il est en prison, Antoine, celui qui aurait dû être mon frère. Qu'il y crève, je n'en veux plus. »

Mes lèvres se figent, mon expression aussi. Le vent souffle, il m'invite à rentrer dans le noir. Je me lève, et m'y enfonce tête baissé. Qui pourrait s'en inquiéter, que je disparaisse dans le noir. Qui ? Plus personne ne se soucie de moi, et moi je ne me soucie plus de personne. J'empoigne Atarashi, et m'évade dans la pénombre.


Voilà ^^. Ca vous a plu? Dites le moi, je ne mords pas ^^