Titre : Histoire d'eau
Auteur : Sofî
Série : pour changer, Gundam Wing ! (j'ai une grosse période en fait… lol ! )
Genre : heu… j'me suis un peu lâchée dans les descriptions… ça dérange quelqu'un de voir Heero sous la douche ?
Couples : Ben, un glaçon canon et un natté de toute beauté…
Disclaimer : pas à moi… Mais qui sait, si jamais Duo veut encore des fics comme celle là, il viendra me payer en nature… V (toujours garder espoir !)
Petite note : Un matin en me réveillant, j'ai eu une vision… trèèèèèèèèèèès agréable de Hee-chan… sous la douche… Et j'me suis dit, si Duo voyait ça ! Et voilà, c'était partit ! Quelques encouragements et j'me lançais. A vous de voir le résultat. Je pense que ce sera aussi mon premier lemon.. hum hum… Vos avis compteront beaucoup pour moi… Sur ce, bavez bien ! Itadekimas !
Histoire d'eau…
Un vent léger entre par la fenêtre, se glisse entre les minces voilages et vient caresser ma peau. Il fait si chaud en ce foutu mois de juillet que je dors presque à poil. Faut pas être choqué, j'ai ma chambre à moi maintenant ! Ben ouais, la guerre est enfin finie, et on a tous décidé d'emménager chez Quatre. Enfin… squater serait plus juste. Du moins pendant quelques mois de vacances bien mérités, après, on verra pour nos reconversions professionnelles. Je suppose que Wufei va devenir polisseur officiel de sabres… j'vois rien d'autre pour justice-man. Ou alors, … hum nan… pas juge, il envoie tout le monde au peloton d'exécution si ça lui prend. Quatre, lui, c'est tout tracé, il devient dirigeant de la Winner Corp, ce qu'il fait déjà d'ailleurs. Mais il aurait fait un très bon psy… C'est une perte pour l'humanité que ce mec soit obligé de fourrer son nez dans des piles de paperasse plutôt que dans les âmes torturées. Tro-man, il va être embauché comme garde du corps par notre blondinet. Il s'en occupé déjà tellement bien de son corps… loool ! Pis faut dire que retourner dans un cirque… mouais, y a mieux comme plan de carrière. De là à ce que Quatre prenne des lions comme molosses ! Loooool ! Heero aussi il a un avenir. Il va bosser pour Quatre. L'entreprise familiale vient de trouver un informaticien hors pair. Quant à moi… moi… J'me demande ce que mes capacités vont me permettre de faire. La destruction, c'est un peu passé de mode. Faut avouer que mes talents en explosifs et crochetage de serrure ne m'ouvrent pas grandes portes. C'est un comble non ? N'empêche, j'ai l'air d'en rire mais… Je commence sérieux à flipper. Je vais faire quoi de mes dix doigts… Quatre m'a proposé d'entrer à la fac. Pas que je veuille pas goûter aux études mais bon… Tous les autres vont avoir une vie professionnelle, alors que je vais aller écouter un prof bavasser. Sans parler des autres élèves avec qui il va falloir s'intégrer, bien que ça ne m'ai jamais posé grand problème. La flemme… N'empêche, il est adorable Quat-chan de nous accueillir comme ça. On en a tellement bavé qu'un peu de calme, ça fait du bien. On glande rien de la journée ou presque. C'est cool… Je sais pas trop comment le remercier. Y a quelques temps, j'aurai bien eu une idée, mais notre blondinet s'est trouvé un clown perso. Donc pas touche. Et puis, quoi que j'en dise, y a un mec qui me fait tourner en bourrique. Et ouais, chuis amoureux. Pas marrant. Ca me prend la tête les sentiments. J'aurai pourtant cru que je serai à l'aise mais en fait, pas du tout. Je drague facilement, j'balance des vannes. Mais dès que ce type m'approche, mon masque de joker se fige. J'ai l'impression de plus valoir grand chose et d'être lourd. Ca se voit dans ses yeux que je le gonfle. Pas compliqué, un omae o korosu et je sais plus comment me comporter. Alors j'en rajoute une couche, pour me donner une contenance. Heero… Il m'obsède, j'en rêve… Ou plutôt j'en cauchemarde. Dans mes nuits, il me rembare toujours, et se fout de ma gueule, avec son petit sourire ironique. Quatre m'a déjà conseillé de tenter ma chance, mais je préfère encore le garder en ami. S'il s'éloignait de moi… Ha non, ne pas penser à sa, ça me fout les chtons. Je pensais pas devenir dépendant de quelqu'un comme ça un jour. Et pourtant… Le Shinigami ne sait plus comment gérer sa vie… Plutôt ironique comme situation nan ? Bon, c'est pas tout mais à la base, j'avais la sèche. J'ai l'impression d'être desséché. Belle baraque Quatre, mais la clim, c'est pour quand ? Je me lève et enfile vite fait un T-shirt blanc. Ben ouais, j'me suis mis à porter du blanc. Le noir, c'était avant, c'était le Dieu de la Mort. Je n'ai plus ce rôle à jouer. Je n'ai plus de rôle à jouer. J'ouvre la porte discrètement. Personne dans le couloir. Pas étonnant à deux heures du mat. La maison est agréable. Y a trois étages. Un pour Tro-man et son blondinet, un commun avec salon, salle vidéo, cuisine et tout le toutim, et puis un ou il y a seulement la chambre de Heero, la mienne, celle de Wufei et notre salle de bains commune. Tiens, en parlant de salle de bains, la lumière est allumée. J'dois pas être bien réveillé. Et pourtant, j'entends de plus en plus distinctement un bruit d'eau. Heero ? Il prend une douche à cette heure là ? Pas bien le mec… Ou alors il crevait autant de chaud que moi… Mais ! Minute ! Si je vois de la lumière, c'est qu'il a laissé la porte ouverte ! Qu'est-ce que je fais, je risque un coup d'œil ou pas ? S'il me voit, il va me buter c'est clair. Mais d'un autre côté, depuis qu'on fait chambre à part, je le matte plus sortant de la douche… Et ça me manque ces petits aperçus de vie commune. Ouais, je suis grave en manque. A peine un quart de dixième de poilième d'hésitation, et je jette un œil. My God… Je vais claquer d'une crise cardiaque. Mon cœur s'emballe et je réprime un cri. Ce mec est un dieu. La buée à envahi la pièce. Les miroirs sont devenus opaques, m'empêchant de voir son reflet. Mais l'original est tellement mieux… L'eau jailli du pommeau, ruissèle sur son beau visage avant de se perdre dans les courbes de son corps. L'odeur de son gel douche embaume l'air et provoque mes sens. Je m'accroupis derrière la porte entrouverte. Je sais, je devrais pas ! Mais j'peux pas m'en empêcher. Il a les yeux fermés, les bras levés, semblant profiter un maximum de la caresse de l'eau sur sa peau si fine. Le liquide court sur lui, le long de ses muscles. Son corps fin, le dessin de ses hanches, la finesse de ses jambes… Et puis… Mais, qu'est-ce qu'il fait ? Lentement, il baisse la tête, pose une main sur le carrelage qui lui fait face. Son autre main glisse sur son torse, effleure sa nuque, puis descend lentement… lentement vers une zone que je ne connais pas. Il me tourne le dos… Mais je ne comprends que trop bien ce qu'il fait. Je commence à avoir vraiment très chaud, je devrais partir, mais je ne peux pas. Mes jambes refusent de me porter, et mon regard ne parvient à quitter cette image obsédante. Heero se caresse lentement, et j'ai l'impression que c'est sur moi que ses mains se posent, que c'est sur ma peau que ses doigts passent, m'électrisant en entier. Je me sens réagir à cette idée, mais je peux plus rien faire. Je suis à sa mercie. Il a fait de moi son prisonnier plus sûrement que par n'importe quelle cellule. Mon cœur bat la chamade, je ne contrôle plus rien. Ne résistant plus au plaisir, il tombe lentement à genoux, et commence à trembler. Ses soupirs me parviennent, et je n'entends plus que son souffle saccadé. J'aimerai le sentir près de mon oreille, connaître la chaleur de son corps contre le mien, lui donner ces sensations qu'il se procure tout seul, là, devant moi. Je me mords la lèvre pour ne pas gémir. Je ne dois pas rester, je ne dois pas ou je vais faire une bêtise. Courbé, la tête baissée, l'eau gicle et ruisselle sur lui. Puis tout à coup, j'entends un râle. Il halète un court moment, et lève la tête vers le jet d'eau. Je ne peux qu'imaginer le cobalt de ses yeux plus brillant que jamais. Il ne va pas tarder à sortir de la douche. Il faut absolument que je trouve le moyen de me traîner loin de là ou je suis mort ! Le plus silencieusement possible, je me redresse, le souffle court. Mon désir me fait mal. Je me pince l'intérieur des joues pour me détourner des images qui me hantent, et descends rapidement les escaliers pour rejoindre la cuisine. Le verre d'eau je vais pas le boire, je vais me le mettre sur la tête ! Je m'appuie au rebord de l'évier et tente de me calmer. Je me force à respirer lentement, et surtout, à penser à autre chose. Mais comment ne pas passer et repasser les mêmes images dans ma tête ? Zeeeeen… Essayer d'être aussi zen que Wufei quand il est en méditation sur le canapé… C'est ça, penser à Wuffy sur le canapé… Wufei sur canapé, Wufei sur canapé… Ca va un peu mieux, mais j'ai encore très chaud. Ce soir, je m'en tirerai pas comme ça. Je sens qu'il va falloir que je m'inflige le même traitement qu'Heero ou je vais mourir étouffé de frustration. J'avale rapidement quelques gorgées d'eau directement au robinet et remonte dans ma chambre…
Dans la chambre de Trowa et Quatre, l'heure n'était pas à la rigolade…
-« Tro-chan, je t'assure que j'en peux plus, ils vont me rendre fou ! »
Le pauvre blond se tenait la tête entre les mains, une migraine impressionnante lui vrillant le crane. Presque systématiquement, toutes les nuits, l'un ou l'autre des pilotes lui communiquait son désir et il en faisait les frais. Mais là, c'était le pompom ! Les deux d'un coup, il n'allait jamais y survivre.
-« Tu leur as parlé ? »
Le mercenaire caressait doucement le dos de son aimé, essayant de le calmer de son mieux.
-« Je vais aller voir Duo. Après tout, c'est à cause de lui que tout a commencé cette nuit ! »
Je me fais le plus discret possible et je me glisse dans ma chambre. Mais…
-« Quat-chan ? Qu'est-ce que tu fous là ? Tu t'es gourré d'étage, Trowa c'est le second pas le troisième… »
Assis en tailleur sur mon lit, il me fait signe de le rejoindre.
-« Duo… Tu m'aimes bien hein ? »
Gasp, mais ils ont quoi ce soir les potes, c'est la pleine lune ou quoi ? Il me fait bien des avances là ou je rêve ?
-« Heu… Ouais, mais Trowa t'aime quand même plus que moi nan ? Moi chuis un ami… et j'veux pas te froisser mais bon… »
Je sais plus où me mettre moi ! Mais Quatre éclate rire.
-« Non Duo, est-ce que tu pourrai avoir un peu de pitié pour moi. »
Pitié, comment ça pitié ? Mon regard doit refléter mon incompréhension car il me sourit avant de commencer à m'expliquer.
-« Duo… Ca fait combien de fois que je te dis que tu peux aller voir Heero, que tu dois tenter ta chance ! Ecoute… Toutes les nuits ou presque, il y en a un de vous deux qui a … un coup de chaud. Et comme quand je dors je baisse en partie mes barrières, mon empathie me joue des tours. Je ressens trop d'émotions d'un coup, et ça me déclenche des migraines terribles. En plus, comme je capte l'inquiétude de Trowa, j'ai du mal à me calmer. »
Là, je commence à capter… Le pauvre Quat-chan… Ca doit pas être facile à vivre.
-« Duo, j'aimerai que tu m'explique ce qu'il s'est passé ce soir. Je n'avais jamais ressenti ça de vous deux. Surtout en même temps, mais à des degrés différents. Ce qui signifie que vous n'étiez pas ensemble, je me trompe ? »
Et là, je prends une superbe couleur pivoine.
-« Ben… putain Quatre, c'est pas facile à expliquer, j'ai pas envie de m'étendre sur le sujet ! »
Rien que de repenser à ce que je viens de voir, et je m'empourpre encore plus. Mon meilleur ami baisse la tête, amusé, et m'adresse un gentil sourire.
-« Tu sais très bien Duo que tout ce que tu me dira restera dans cette chambre et n'en sortira jamais. Tu es déjà venu me voir pour m'avouer tes sentiments envers Heero parce que ça te pesait trop. Tu peux me faire confiance.
Bon… C'est parti pour le grand déballage de printemps, j'ai plus le choix. Il me lâchera pas tant que j'aurai pas craché le morceau de toute façon.
-« En fait… Ben… Ca c'est passé comme ça… J'allais boire un coup dans la cuisine quand je suis passé devant la porte de la salle de bains, qui était entrouverte… Et puis ben… J'ai pas pu m'empêcher, j'ai matté… »
Je sens mes joues me brûler, j'ai l'impression d'être un enfant pris en faute. Mais Quatre ne me gronde pas. Doucement, il m'invite à continuer. Il sait que je n'ai pas tout dit.
-« Et puis… Ben… Heero a commencé à… j'vais pas te faire un dessin, ce que fait tout mec normal avec une activité hormonale normale et une frustration normale… Et là j'ai commencé à avoir très chaud… Je suis désolé Quatre de te faire faire tant de soucis. »
-« Duo, ne t'en fais pas. Cependant, j'apporterai une modification à ce que tu viens de dire. D'après toi, c'est Heero qui a commencé à… s'enflammer, et alors seulement tu as réagit… c'est ça ? »
Je fais oui de la tête, ne voyant pas vraiment ou il veut en venir. Il laisse échapper un petit rire clair, avant de m'expliquer.
-« Ce que j'ai ressenti moi, c'est d'abord ton désir, puis seulement ensuite celui de Heero. Tu comprends ce que ça implique ? »
Oulàlàlàlàlà… Réfléchir… Vu comment il m'a lâché ça, doit y avoir un truc à capter… En gros… Heero aurait.. nan… Il aurait…
-« Il a su que je le mattais ? »
-« Tout juste, je ne vois que cette explication. »
-« Mais, mais mais ! Pourquoi faire ça devant moi ? »
Quatre pique un fard mémorable avant de me confier un grand sourire sur les lèvres :
-« Tu as toutes tes chances Duo, fonce ! »
Le blond se lève, et sort de la pièce, me lançant un oyasuminasai que j'entends à peine. Ho my God ! Heero savait que je le mattais, et s'est… fait ça en conséquence ! Il m'a délibérément allumé ! J'y crois pas ! J'y crois pas ! De l'air, il me faut de l'air ! Je m'approche de la fenêtre et m'accoude à la balustrade. Toute cette histoire m'a coupé les jambes… et pas que les jambes d'ailleurs. Va m'falloir un p'tit moment pour m'en remettre. Heero, le mec qui n'a jamais eu un geste déplacé, qui n'a jamais fait une allusion, m'aurait allumé de la sorte ! Je pensais qu'il était plutôt porté sur les filles, genre.. heuuurk, Réléna. Mais apparemment, c'est en pensant à… moi… qu'il a… Je crois qu'une bonne nuit de sommeil va tasser les choses… Ou les aggraver…
Tsuzuku…
