Disclaimer : Tous les lieux et personnages appartiennent à SQUARE ENIX CO. Dommage pour moi sinon ça ferait longtemps que j'aurais écrit un roman entier de fics sur eux…
Mot de l'auteure : Coucou, c'est Mamzelle Piano ! Je me suis lancée il y a déjà plusieurs mois dans un projet de fanfic sur FINAL FANTASY XII (aww mon dieu j'adore ce jeu !) mis figurez vous que mon emploi du temps ne m'a laissé aucun répit. Enfin bref, voilà !
Voici donc une fic, du VaanXBalthier. J'en écrirais sûrement beaucoup d'autres vu que j'ai une certaine afection pour ces deux personnages. En tout cas, enjoy et postez des rewiews, ça fait sortir les chapitres plus vite ! ^^
WARNING : shounen-ai, yaoi, probablement hard yaoi, et sûrement du spoiler !
CHAPTER I : Fracture.
La lourde porte du temple de Bur-Omisace s'ouvrit dans un long grincement. Sur le parvis de pierre, un groupe de personnes sortit, couverts de sang, de sueur et de poussière, leurs armes tremblant entre leurs mains. La princesse Ashelia B'Nargin Dalmasca ouvrait la marche aux côtés du capitaine Basch, la délarche raide et assurée, serrant l'Epée des Rois contre elle. La Viéra Fran, l'oreille basse, jetait des regards pensifs à Balthier. Celui-çi, l'air grave, contemplait ses mains tachées de sang et de chair, son fusil tremblant dans son fourreau.
Un bruit sourd les fit se retourner. Fermant la marche, les deux orphelins dalmascans, Vaan et Penelo, avançaient doucement. Cette dernière venait de s'écrouler sur le marbre, ses jambes ne la portant plus, hagarde et sous le choc. A ses côtés, Vaan tentait maladroitement de la relever, laissant tomber son épée et son bouclier sur le sol. Penelo était au bord des larmes, s'accrochant aux bras du jeune homme blond, hoquetant des mots sans suite. Vaan la saisit par les épaules et Fran vint la soutenir pour descendre les escalierq. Tous avaient l'air grave, silencieux comme des statues.
_« Quelle horreur… De tels actes de barbarie sont absolument indignes, même de la part de l'Empire archadien… » fit une voix grave au fort accent rozarrien.
Le prince Al-Cid de Rozarria qui venait de parler se tenait au rebord du parvis du temple, surplombant la vallée de Bur-Omisace de manière vertigineuse. Blessé, le noble rozarrien était soutenu par sa garde. La princesse Ashelia s'avança à côté de lui, toujours accompagnée de Basch, et poussa un long soupir.
_« Sa Grâce le Grand Pontife Anastasis n'est plus… Qu'adviendra-t-il maintenant ? » fit-elle.
_« Je ne le sais, princesse. Je dois m'en retourner à Rozarria prendre un peu de repos et surtout tenter de retarder la préparation des troupes. Vous qui partez maintenant pour Archadès, je ne peux que vous prier de vous hâter, et vous souhaiter d'arriver à temps afin d'empêcher le début de cette guerre. Faram, Votre Altesse, et bon voyage. »
_« Faram, prince Al-Cid. Puisse les dieux vous garder, et adieu. »
L'homme quitta le parvis, escorté de ses gardes, et disparut sous la pluie battante.
Vaan descendit les dernières marches et embrassa du regard l'horrible spectacle qui s'offrait à lui. Le camp des réfugiés qui couvrait la vallée entière brûlait, morceau par morceau, la fumlée montant vers le ciel et voilant le soleil. L'odeur du feu et du sang était étouffante. Le jeune homme eut un violent haut-le-cœur et Balthier crut un instant qu'il allait basculer dans le vide. Il courut vers lui et le retint par les épaules, l'éloignant du bord. Il était si blême qu'on eût dit qu'il allait faire un malaise.
_« Pourquoi… Pourquoi Bergan s'en est-il pris au Grand Pontife ? Pourquoi Bur-Omisace ? » souffla Vaan.
_ « Bergan avait succombé au pouvoir du Nihilite. Il a vendu son âme aux démons en se donnant à ces atrocités et il l'a payé de sa vie. » fit Balthier.
Il repense au corps sans vie du Haut-Juge qui gisait toujours à l'intérieur du Temple, atrocement démembré, lorsque le Nihilite incrusté dans sa poitrine avait explosé comme une bombe, et réprima un frisson de dégoût. Il plongea son regard dans les yeux vert d'eau de Vaan, avant de réaliser qu'il le tenait toujours contre lui, et le relâcha. Le groupe déboussolé resta un moment sans dire un mot, puis Basch prit la parole.
_ « Nous devons nous hâter. Retournons à Rabanastre et prenons un aéronef pour Archadès le plus vite possible. »
_ « Impossible. Si nous y allons par les airs, l'Empire nous cueillera dès que nous aurons mis un pied en pays ennemi. » répliqua le pirate du ciel.
_ « Mais alors, Balthier, comment pourrons nous y aller ? Il n'y a pas de voie maritime, et nous ne pouvons nous permettre d'attendre trop longtemps. » s'enquit Ashelia.
_ « Nous devons y aller à pied, c'est le seul moyen de passer la frontière et de traverser Archadia discrètement. Nous emprunterons les anciennes routes commerciales par le Col du Mosphore et les forêts de Salika, ensuite nous rallierons la côte de Phon, c'est encore le moyen le plus sûr. Une fois là-bas, nous couperons à travers les landes de Tsita et nous passerons par les ruines du palais de Sohen. » expliqua Balthier, regardant pensivement les îlots volants qui flottaient au-dessus des montagnes.
_ « Tu connais bien l'endroit. Tu pourras nous guider ? » fit innocemment Vaan, regardant le brun.
_ « En chemin, nous nous arrêterons à Jahara pour prendre un peu de repos. » dit lentement Fran de sa voix grave.
Ils échangèrent des regards gênés, puis redescendirent le long de la vallée du Sanctuaire, réprimant des frissons d'horreur alors qu'ils passaient dans le camp en ruines sous la pluie acide. Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée, Penelo qui ne tenait plus sur ses jambes tomba de nouveau à genoux en tremblant, et supplia presque Vaan de la porter. Ils décidèrent sans plus tarder de louer des Chocobos, et Balthier s'adressa à la mog Mandoline.
_ « Trois chocobos, s'il-vous-plaît. »
_ « Cela vous fera 600 gils, kupopo ! » couina la mog en tirant trois oiseaux jaunes par la bride.
_ « Pourquoi seulement trois ? » fit Basch. « Je te rappelle que nous sommes six. »
_ « Nous n'avons pas assez d'argent pour louer six chocobos, si nous voulons garder assez pour le reste du voyage nous devons économiser. » répondit l'homme au fusil.
_ « Balthier a toujours été très…peu enclin à dépenser son argent. » fit Fran avec un maigre sourire.
_ « On n'est jamais trop précautionneux. »
Sur ces paroles, le pirate du ciel mit un pied à l'étrier et enfourcha le chocobo. Vaan installa Penelo sur un deuxième oiseau et s'apprêtait à monter aussi lorsque la longue main griffue de Fran l'arrêta.
_ « Je vais m'occuper d'elle. » dit lentement la Viéra, grimpant devant Penelo et se saisissant des rênes.
Vaan protesta et chercha des yeux une autre monture. Basch et Ashelia étaient déjà sur leur chocobo, impatients de partir.
_ « Qu'attends-tu ? Nous devons y aller. » grommela la princesse à son attention.
Le jeune homme soupira et se dirigea vers Balthier.
_ « J'peux monter ? »
_ « Depêche toi, nous n'avons pas toute la journée. »
Le Rabanastien mit un pied dans l'étrier et se hissa sur l'oiseau, voulant monter devant. Mais alors qu'il allait passer sa jambe par-dessus la bête, l'adulte brun l'arrêtz.
_ « Hé, mais que fais-tu ? »
_ « Ben, j'monte. »
_ « C'est au premier rôle de l'histoire de tenir les rênes. Monte derrière moi et je nous ouvrirais la marche. » fit Balthier, légèrement moqueur.
L'adolescent marmonna une insulte entre ses dents et s'assit derrière le pirate du ciel, se tenant aussi loin que possible de lui. Encore une fois il se retrouvait second derrière lui, non pas que cela l'agaçait réellement, mais tout cela lui rappelait beaucoup trop les promenades que lui et Reks avaient l'habitude de faire à dos de chocobo lorsqu'il était enfant, et Vaan sentit son cœur se serrer.
Ils se mirent en route cahin-caha, traversant les gorges de Paramina dans un froid glacial. La neige crissait sous les pattes des oiseaux et tous frissonnaient dans leurs maigres habits. Pour couronner le tout, un vent puissant se leva, annoncant une tempête de neige. Les chocobos avançaient lentement, et Vaan grelottait de plus en plus, se refusant à se rapprocher de Balthier. L'homme aux cheveux bruns entendit un éternuement étouffé et il se retourna légèrement.
_ « Tu ne veux pas te rapprocher un peu ? Tu meurs de froid. »
_ « F-F-Fiche moi la paix . » fit le jeune homme en claquant des dents.
Balthier haussa les épaules et ils continuèrent leur route, Fran et Penelo fermant la marche. La tempête se leva tout à fait, et lorsqu'ils passèrent sur les crêtes, les rafales de vent devinrent si violentes que Vaan manqua être désarçonné. Balthier poussa un soupir éxaspéré et passa son bras gauche dans son dos, saisissant le blond par le poignet et l'attirant vers lui.
_ « Ho, mais qu'est-ce que tu fais ? » fit ce dernier, glissant vers l'avant.
_ « C'est le rôle d'un meneur de protéger ses équipiers. Arrête de geindre et tiens toi à moi avant de mourir congelé ou de tomber dans un ravin. »
Balthier reprit les rênes. Vaan, juste dans son dos, étouffa un second éternuement et finit par se résigner. Il avança timidement les bras, se laissant aller contre le dos de l'adulte, ses cheveux platines chatouillant le cou de Balthier. Enlaçant la taille du pirate, il hésita encore, puis se serra contre lui, la tête contre son épaule. Sous la chemise et le gilet il pouvait sentir la chaleur du corps musclé à la large carrure, et immédiatement, le rouge lui monta aux joues. Un coup de vent l'ébouriffa et il serra Balthier aussi fort qu'il le pouvait. Le pirate du ciel sentit les mains gantées remonter sur son thorse, à la recherche d'un peu de chaleur, et il eut un large sourire. Vaan ferma les yeux, repensant au carnage dont ils avaient été témoins au sanctuaire. L'image floue de Reks lui passa devant les yeux et il serra les lèvres. Cette guerre infâme n'apportait que malheur et destruction autour d'elle.
Les chocobos continuèrent leur marche lente, silencieux comme des tombes dans un cimetière gelé…
CHAPTER I Owari.
Et voilà pour le premier chapitre ! Si vous aimez et que vous voulez la suite, faites une rewiew, ou même si vous n'aimez pas… ben faites une rewiew quand même pour que je puisse m'améliorer. ^^
