Bonjour à tous ! J'y ai mis le temps, mais j'ai fini par pondre une nouvelle fic. Le thème a l'air morbide, mais ne vous y fiez pas. J'écris encore une fois avec mon personnage préféré, qui sera

passé par toutes situations ou presque, avec moi.

Disclaimer : les persos FMA ne m'appartiennent pas et c'est dommage pour eux, ils souffriraient moins. Disclaimer valable pour toute la fic.

En espérant que ça vous plaise, bonne lecture ^^.


"La vie … ce don égal à aucun autre, plus précieux que tout. Célébrée lorsqu'elle débute, mais aussi lorsqu'elle prends fin. Un grand pouvoir. Qui décide de l'accorder, de la retirer ? La vie est indissociable de la mort. Un cycle sans fin, dont le bon déroulement est surveillé par des êtres hors du temps et de l'espace. Sombre est la destinée de certains. Sombre … comme la mort. » annonce l'Ermite au voyageur.

Q.G de Central. La journée était belle, ensoleillée. La température douce, agréable. Le temps parfait pour se promener et flâner. Hélas pour les militaires, c'était journée papier aujourd'hui. Et contrairement à la chanson, ils n'avaient pas envie, mais alors pas du tout envie de laisser parler les p'tits papiers. Lorsque chacun avait vu la somme de dossiers à lire, rédiger, compléter j'en passe et des meilleures, on aurait cru qu'ils allaient enterrer quelqu'un ( ndla : oui, eux. ) Une seule personne avait accueilli ce quintal de travail avec une relative indifférence. Miss Hawkeye, qu'on ne présente plus. Pas un froncement de sourcils, ni le plus petit soupir. Mais comment faisait-elle ? Bref, toujours est-il qu'ils devaient s'y mettre. Le silence régna donc dans le bureau des subordonnés de Mustang pendant plusieurs heures. Misère.

Ainsi que dans celui de leur supérieur, mais pas pour les mêmes raisons. Roy s'était une fois de plus endormi sur son travail. Plongé profondément dans un rêve, qui à en juger par sa mine soucieuse ne paraissait pas des plus merveilleux. Il voyait devant lui une haute silhouette, celle d'un homme. Impossible de se rappeler de son visage. Par contre, ce qui était entre eux le colonel le voyait très bien. Une arme. Un pistolet, qui paraissait trop grand pour la main qui la tenait. Celle d'un enfant. La sienne. Roy … tenait une arme à feu. L'homme devant lui leva une main, et plia les doigts en un geste indiquant de lui remettre l'engin. Mais un coup de feu lui répondit. L'homme s'écroula en arrière. Il avait tiré … il l'avait tué … il entendit une autre voix.

Ou plutôt non deux. Roy se sentait encore menacé. Il tourna l'arme dans une autre direction. Un autre coup de feu claqua, en même temps qu'il perçu la deuxième voix, plus claire. Le rêve devint soudainement flou, puis disparut. Les yeux obsidienne de Mustang s'ouvrirent sur un paysage différent. Du papier, plein partout.

« Colonel, vous vous êtes encore endormi ! » s'exclama une voix féminine.

Riza. Roy tourna ses yeux noirs vers elle. Il ne l'entendit pratiquement pas discourir sur son manque de concentration, son travail en retard qui allait lui coûter des heures supplémentaires et patati et patata. Non, il était bien trop préoccupé par son rêve. Lui, tuer quelqu'un …. si jeune. Car il était certain que c'était lui l'enfant avec une arme dans les mains. Pourtant, Roy ne se souvenait pas de cet épisode-là de sa vie. Il aurait dû cependant, n'importe qui de sensé était marqué par son premier meurtre. Un enfant plus que n'importe qui.

« Je ne comprends pas … quand diable aurais-je pu commettre une telle chose ? Et pour quelle raison ? » se demanda-t-il.

Avant Ishbal, Mustang était persuadé de ne jamais avoir ôté la vie à qui que ce soit. Le rêve démontrait le contraire.

« Colonel ! Vous m'écoutez au moins ? » poursuivit Riza.

« Roooh oui quoi ? »

« Les dossiers colonel. D-o-s-s-i-e-r-s. Vous devoir écrire sur dossiers, pour corriger dossier. Ca y en a compris ? »

« Oui oui, moi y'en a compris très bien. Donnez-moi ça. » rétorqua Roy.

Il prit celui que sa subordonnée lui tendit d'un geste sec, et l'ouvrit avec une délicatesse sans pareille. Le voyant se mettre – enfin – au travail, Riza se dirigea vers la porte. Non sans lancer un dernier encouragement.

« Et si je vous vois encore dormir ... »

Elle sortit son arme de son holster, qu'elle pointa sur la tête du brun. Celui-ci leva les yeux, et fixa étrangement le berretta.

« Ca ressemble à celle de mon rêve. » pensa-t-il.

Riza parut surprise de le voir rester aussi neutre. D'ordinaire, Roy grommelait sur la tyrannie de son lieutenant. Au lieu de ça, il secoua la tête comme s'il chassait une pensée incongrue. La blonde rangea son arme, puis sortit. Laissé seul, Mustang repensa à cette curieuse histoire. Tout de même, lui tuer quelqu'un avant la guerre, avant même d'être militaire. Non, ça ne collait pas. Ce n'était qu'un rêve bizarre, sans queue ni tête. Très réel, mais trop bizarre. Le brun s'efforça de se concentrer sur son travail. Il parvint d'ailleurs à rattraper son retard, chose rare s'il en est. La journée se passa ainsi sans plus rien d'extraordinaire. Roy oublia son rêve du matin, pour retrouver son logement.

Pas de rendez-vous en perspective ce soir. Pourquoi pas, un peu de calme lui ferait du bien après cette journée harassante. Après dîner, Mustang s'installa donc dans un fauteuil pour lire le journal. Il avait pris un petit verre de whisky qu'il sirotait de temps à autre. Alors que ses yeux se promenaient sur les lignes, il sentit ses paupières s'alourdir.


L'enfant court. Il a peur, très peur. Qui sont donc ces gens dans sa maison ? Son père lui avait dit de s'enfuir, mais un des inconnus lui courait après. L'enfant arrive dans la cuisine. Ses yeux fouillent frénétiquement la pièce. Quelque chose en lui, son instinct peut-être, lui commande de trouver de quoi se défendre. Là, le porte-couteaux. Vite le petit se précipite et en retire un couteau à grande lame. Pas le temps de réfléchir à quoi que ce soit. D'ailleurs son corps semble prendre les commandes. La porte de la cuisine s'ouvre à la volée. L'enfant s'est déjà caché entre le mur et un meuble. Il entends les pas de l'inconnu marteler le sol. Il ne bouge pas. Attendre … il faut juste attendre le bon moment.

Des bruits de tissus, il doit être en train de regarder sous la table. Les semelles claquent à nouveau sur le sol. Plus près … encore plus près … soudain l'enfant surgit hors de sa cachette. Il brandit le couteau et le plante en pleine poitrine. Droit dans le cœur. L'homme étouffe un son surpris. Puis il s'effondre. Soudain, un bruit de verre brisé retentit.

Roy se réveilla en sursaut. Désorienté, il regarda autour de lui. Un rêve … le brun porta une main à son visage, pour frotter ses yeux. En se levant, le colonel remarque des éclats de verre au sol. Et mercredi samedi dimanche. Son whisky était par terre. Roy soupira puis alla chercher de quoi nettoyer. Ce faisant, il s'interrogea sur les images qui s'étaient formées durant son sommeil.

« Ce n'est pas le même rêve. Quoique … » songea-t-il.

Il avait encore tué quelqu'un. Le coup avait été terriblement précis. Un enfant terrorisé était-il capable de viser le cœur ? Songerait-il seulement à se défendre ou même tuer ? Roy en doutait. S'il analysait un peu les émotions ressenties durant ce laps de temps, il devait reconnaître que la peur n'avait pas duré. Une fois qu'il avait trouvé de quoi se défendre, elle avait fait place à un grand calme, une concentration absolue sur la cible. Il se releva, balayette en main, perplexe.

« Mais qu'est-ce que c'est que ce délire ? » demanda-t-il à haute voix.

Ca n'avait pas de sens .. tout simplement pas de sens ! Un enfant qui se mets à tuer des adultes, sciemment et volontairement, non mais où allait-on ? Roy retourna dans sa cuisine jeter les éclats de verre et le torchon qui avait épongé la boisson. Ceci fait, il se rendit dans sa chambre avec la ferme intention de ne plus faire de rêve aussi idiot.

Le matin suivant, le brun ne pensait plus à cette histoire. Il arriva à l'heure à la base, puis salua ses équipiers. Chacun s'assit ensuite dans son bureau, largement déblayé par rapport à la veille. Roy attrapa tout de même un dossier. Ah, une nouvelle affaire. Tant mieux. Enfin, on se comprends. L'officier parcouru les premières pages. Un groupe de gens, appelé les Mains Noires, commettaient plusieurs actions de force ces temps-ci. Jugé comme un groupe de révolutionnaires par la police, ils attiraient les forces de l'ordre dans des pièges avant de les abattre. Il revenait donc à Roy et son contingent de régler l'histoire. Après sa lecture, le colonel informa donc son équipe de ce qui les attendait.

« Ils sont rusés. Visiblement ils s'arrangent pour bien connaître le terrain où ils opèrent. Ce qui donne un avantage non négligeable quand vient de le moment de se défendre. » précisa-t-il.

« On doit trouver le moyen d'être plus malins. On a une idée d'où les dénicher ? » questionna Breda.

« Oui, leur dernière base serait dans un petit bois. Les autorités nous demandent d'agir sur-le-champs, par la force. On va encercler le bosquet et les prendre en tenailles. Sous-lieutenant Havoc, rassemblez les hommes. » répondit Roy devant une carte.

Le blond afficha un salut, puis quitta la pièce. Mustang indiqua par des points la position que devrait avoir chaque division, et leur avancée. Les détails stratégiques mis au point, il enroula la carte, et rejoignit son monde à la sortie. Plusieurs véhicules quittèrent la base, puis partirent dans des directions opposées. Une fois sur place, chacun se mit en place. Roy coordonna les attaques. Les révolutionnaires ne parurent cependant pas surpris de voir débarquer l'armée. Preuve en était que le bois était truffé de pièges : trous avec des piques, filets suspendus dans les arbres, troncs ornés de pieux … bref un certain nombre de soldats tombèrent avant même de rencontrer l'ennemi.

Ce dernier ouvrit ensuite le feu le premier, prenant de cours les militaires empêtrés dans les pièges. Devant ce fiasco, Mustang se décida à intervenir en personne. Pas question qu'il laisse davantage de ses hommes mourir.

« Mais colonel … » commença Riza.

Elle fut interrompue par les cris de guerre des révolutionnaires. Ils les avaient débusqués. La fusillade entre les militaires et l'ennemi commença. Roy fut forcé de se mettre à couvert. Il avait enfilé ses gants, mais hésitait à utiliser son art. L'endroit était entouré de combustible, il risquait de tout incendier. Les révolutionnaires d'accord, cependant ses soldats y passeraient aussi. Ses attaques devraient être bien calculées. Roy guetta donc une occasion. Un premier claquement de doigts produisit une explosion qui fit voltiger les Mains Noires. L'avantage fut pour les militaires. Un impact sur le sol informa Mustang qu'ils se faisaient encercler. Il jura. Les révolutionnaires obligèrent son équipe à se disperser. Les balles sifflaient aux oreilles de Roy et son lieutenant.

« Attention ! » cria Roy.

Un tronc bourré de pieu venait à leur rencontre. Roy attrapa Riza par le poignet et la fit plonger au sol. Les membres des Mains Noires sectionnèrent les cordes maintenant le piège, puis passèrent à l'assaut. Les soldats qui s'étaient relevés, s'enfuirent à nouveau. Riza visait l'un d'eux de temps à autre, pendant que Roy les maintenait à distance avec son alchimie. S'ils voulaient pouvoir les neutraliser, il leur faudrait trouver un terrain à découvert. Dans sa fuite, Mustang ne remarqua pas qu'il s'éloignait de sa subordonnée. Les révolutionnaires le rabattaient plus loin. Sans doute vers un piège.

« !!! Hawkeye ! J'ai perdu Hawkeye ! » songea-t-il effrayé.

Ils allaient la tuer … et lui aussi. Vite, il fallait absolument qu'il la retrouve. Mais avant, se débarrasser de ses suiveurs. L'adrénaline de Mustang sembla s'évanouir, il sentit comme vertige qui passa aussi vite, pour laisser place à la concentration froide. Les yeux noirs repérèrent une branche au sol. L'officier s'en saisit, et se dissimula derrière un tronc d'arbre. Là, il cassa le bout de bois. Il écouta ensuite, pour localiser ses adversaires.


« Il est où ? »

« Sais pas, mais faut qu'on le retrouve. J'ai vu ses galons, c'est un colonel. Il pourra nous être utile dans notre lutte. »

« Je vais voir par l ...OURGH ! »

« Quoi ?! »

L'homme regarda son camarade tomber au sol, un morceau de bois dépassant de la gorge. Il se précipita, cherchant le responsable dans les fourrés. Roy bondit à nouveau, et planta l'autre morceau de la branche profondément dans l'œil. Il regarda ensuite avec une indifférence peu habituelle le cadavre à ses pieds. Il remarqua un pistolet dans la main du mort. Roy le dégagea avec le pied, puis s'en saisit. Plus loin, Riza était à court de munitions. Les Mains Noires l'encerclaient, et se concertaient sur le sort qu'ils allaient lui faire subir. La blonde surveillait chacun d'eux attentivement, tentant de deviner d'où viendrait la première attaque. Car elle comptait bien vendre chèrement sa peau. Face à des hommes armés, elle savait que ses chances de survivre étaient très minces, voire nulles. Hawkeye espéra simplement que son colonel avait pu s'en tirer, et qu'il lui pardonnerait son échec.

Un des hommes sourit davantage : son expression laissa présager qu'il allait charger. Eh bien soit, pensa Riza. Qu'il approche et il verrait comment elle s'appelle. Elle le vit faire un pas en avant, sûr de sa victoire puis … BANG ! Un coup de feu, un corps tomba. La surprise parmi le groupe, puis la panique. Quatre coups de feu claquèrent, autant de morts. Riza bondit dans les buissons pour éviter une balle perdue.

« Là-haut ! » s'exclama un homme.

Riza leva la tête. Roy se tenait debout sur une branche. Il se laissa tomber au milieu des hommes. L'un d'eux braqua un fusil vers lui. Mustang, accroupi devant lui, bondit comme ressort. Sa main saisit le fusil pour le détourner de lui au moment où le coup partit. Ce faisant, il tira sur les autres tout en allant derrière le possesseur du fusil. Il abattit un homme dans son champ de vision, et enfin celui qui lui servait de bouclier. Roy laissa tomber le corps. Derrière les buissons, Riza avait assisté au spectacle avec stupeur. Elle se releva et fixa le visage de Roy. Il était d'une telle froideur, comme si semer la mort l'indifférait au plus haut point. En l'entendant bouger, Mustang braqua l'arme sur elle. Constatant qu'il avait là un allié, le bras retomba. Mais l'expression de sa subordonnée le ramena sur terre. Il regarda l'arme qu'il tenait à la main. Par extension, ses yeux se portèrent sur les cadavres l'entourant. L'officier écarquilla les yeux : c'était lui qui venait de tuer tout ce beau monde ? Qu'est-ce qui lui avait pris ? La crainte de perdre Riza ? Roy lâcha l'arme, comme si elle lui brûlait la main. Non … ce n'était pas lui ça … il ne tuait pas … pas comme ça.

Il avait juré à la fin de la guerre de ne plus ôter la vie à des innocents. Ceux-là ne l'étaient pas, mais même. Il n'agissait pas comme ça d'habitude.

« Colonel ? »

La voix d'Hawkeye le fit sursauter. Il la regarda avec un air effaré. Riza n'avait pas l'air de comprendre elle non plus.

« Vous allez bien ? » interrogea-t-elle.

« Je … je ne … je ne sais pas. »

Riza le dévisagea. Il lui avait sauvé la vie certes, mais … on aurait dit une autre personne à ce moment-là.

« Partons. » décida Roy.

Il fit volte-face, et s'éloigna à grands pas. Riza marqua un certain temps avant de le suivre. Les deux soldats marchèrent en silence. Lorsqu'ils retrouvèrent leurs collègues, ces derniers avaient réussi à neutraliser le peu qu'il restait de la bande des Mains Noires. Encore sous le choc de sa bataille, Roy ordonna le repli. Le reste de l'équipe eut quartier libre jusqu'au lendemain. Riza regarda partir son supérieur. Sur le chemin du retour, le brun était complètement perdu. Qu'avait-il bien pu lui arriver tout à l'heure ? En y repensant, c'était comme si sa raison s'était déconnectée. Il n'avait plus eu qu'une seule idée en tête : éliminer ces hommes. La véritable raison restait floue. D'accord Riza avait été en danger, mais jamais au grand jamais il n'agissait comme ça. Et le pire, c'est qu'il ne parvenait pas à le regretter. Ni pendant, ni après.

Roy se frotta le visage. D'abord ces rêves où il se voyait enfant, tuer des inconnus et maintenant voilà qu'il le faisait en vrai. C'était la pleine lune ou quoi ? Il allait devoir se pencher sérieusement sur ce problème s'il voulait éviter que ça se reproduise.


« Le pouvoir de retirer la vie ... » entendit soudain le brun.

Sortant de ses réflexions, Roy tourna la tête vers la voix. Il découvrit un curieux personnage. Vêtu d'une robe de bure dont le bas était un peu déchiré, une capuche recouvrant la tête visiblement penchée, et un long et épais bâton dont l'extrémité était enroulée sur elle-même.

« Le pouvoir de retirer la vie est un don qui fait rêver les hommes au cœur noir. Mais à l'origine c'est un don sacré qui n'est accordé qu'aux Gardiens du Cycle. » reprit l'homme.

« Pardon ? » répondit Roy, qui ne comprenait rien à ces paroles.

L'individu releva la tête, et Mustang découvrit le visage d'un homme mûr, empreint de gravité et de sagesse. Ses yeux orange ( ??? ) fixèrent le colonel.

« Sombre est la destinée des Gardiens du Cycle. Le sang coulera encore à vos pieds, jeune voyageur. »

Il se leva, et disparut en faisant claudiquer son bâton. Roy le regarda s'éloigner, perplexe.

« Tsss. »

Y'avait de ces bizarroïdes sur terre je vous jure ! Roy secoua la tête et reprit son chemin. Heureusement, deux maisons plus loin il était arrivé. Il suspendit la veste de son uniforme, se versa un verre d'alcool et se laissa choir sur un fauteuil. Les événements de la journée tournaient en boucle dans sa tête, de même que les paroles de l'étrange personnage. Le pouvoir de retirer la vie … ben lui n'en voulait pas. Les Gardiens du Cycle, connaissait pas ces zoziaux-là. Il avait assez à faire avec son propre boulot.

« Le sang coulera encore à vos pieds … veut-il dire que je vais tuer de nouveau ? Et savait-il que j'en ai déjà fait couler ? » s'interrogea Roy à voix haute.

C'est ridicule, comment pouvait-il savoir ? Et pourquoi l'avait-il appelé jeune voyageur ? Il avait une tête de gitan ? Pas qu'il sache. Mouais, quelle journée décidément ! Roy but une gorgée. Une chose était sûre : il avait un potentiel caché. Et pas des meilleurs. Son intuition lui soufflait que ça n'allait pas s'arrêter du jour au lendemain. Or il n'avait pas franchement envie d'ôter la vie. Pour ça, une seule solution : prendre les devants. Cela passait par le déchiffrage de ses rêves. Cela avait commencé dans son enfance.

« Mes parents sont morts. Mais il me reste un oncle, je vais lui demander ce qu'il sait. Hummm … quel âge pouvais-je bien avoir ? »

Bof, si vraiment son oncle savait quelque chose, il pourrait certainement le lui dire. Roy se leva, et attrapa son téléphone. Après avoir cherché dans son carnet d'adresses, il composa le numéro.

« Allô ? » fit une voix grave.

« Bonjour oncle Elliott, c'est Roy. »

« Heeeyyy en voilà une surprise ! Alors que deviens-tu petit galopin ? »

« Ca va bien. Dis-moi, j'aurais besoin de te voir, j'ai quelques questions à te poser, tu es libre demain soir ? »

« Évidemment que je suis libre, je suis à la retraite ! »

« Euh oui, mais tu aurais pu avoir quelque chose de prévu. Vers 18h30, ça te convient ? » proposa Roy.

« Bien sûr, à la condition que tu reste dîner. »

« D'accord, je te remercie oncle Ely. » sourit le brun.

« Pas de soucis ! A demain fiston ! »

« A demain. »

Voilà, une bonne chose de faite, se dit Roy en reposant le combiné. En espérant qu'Elliott aie vraiment les informations qu'il recherchait.