Bonjour, Bonsoir !
Me revoici cette fois avec une fiction Sekaiichi Hatsukoi, un de mes yaoi préférés ! Je travaille sur cette fic depuis des mois. J'ai quelques chapitres de près, j'essaierai de m'en tenir à un chapitre par semaine ! Pour le début ça marchera sûrement mais il est possible que je ralentisse par la suite xDD... Enfin bref, trève de bavardages ! Je vous laisse avec le prologue, j'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture !
Say "I love you" to the broken heart
Prologue
« Oï Onodera, ton téléphone n'arrête pas de sonner ! Je t'ai déjà dit d'éviter les appels personnels au travail !
-Aïe ! Fit d'un coup Ritsu par réflexe en se redressant, réveillé par la douce voix de son patron tyrannique (même si pour être honnête il n'avait pas compris ce qu'il venait de lui dire) et par une douleur subite à la jambe.
Attendez… Réveillé ? Hein ? Ca voulait dire qu'il dormait ? Après une courte réflexion, c'était fort possible, ce n'était pas la première fois après tout. Mais rapidement, une douleur au genou l'informa que son cher vis-à-vis avait son pied dessus.
C'était donc ça qui l'avait réveillé, en plus des hurlements de ce cher Takano.
Ce dernier, sentant que les papiers sur lesquels il avait le pied bougeaient remarqua qu'il s'agissait en fait de la jambe Ritsu et retira son pied.
-Tu m'as marché dessus ! Tu m'as fait mal !
-Arrête de t'endormir sur le sol alors si tu ne veux pas te faire marcher dessus, idiot. Le réprimanda son chef. Comme si c'était sa faute.
Le jeune éditeur se rendit alors compte qu'il était en effet assis par terre sur une pile de livres, papiers divers, magazines et autres feuilles sûrement sans importance. Il avait vraisemblablement dormi dessus avant son réveil pour le moins désagréable. Au moins pour une fois même si Takano le réveillait il pouvait être sûr qu'il n'avait rien fait de bizarre avec lui avant de s'endormir.
-Je ne me suis pas endormi ! Je me suis… Il continua sa phrase en murmurant, juste évanoui.
Ayant détourné le regard de son patron, il voyait les tas de livres, de papiers, les posters à moitié décrochés, le bordel sans nom de manière générale qui les entouraient. Maintenant pleinement réveillé, il distinguait surtout les cris et engueulades des éditeurs, que ce soit envers les auteurs en retard, les imprimeurs réticents à élargir les délais ou encore le département des ventes qui venait se plaindre des nombres d'exemplaires imprimés, toujours trop faibles ou trop hauts.
La routine en fin de cycle à Marukawa en somme. Même Onodera évanoui faisait un peu partie du décor habituel de cette période du mois désormais. Il se demandait encore comment il pouvait rester inconscient plus de quelques secondes dans ce vacarme d'ailleurs.
Toujours est-il que malgré le bazar sonore, Takano avait entendu son aveu quant à son évanouissement. Il soupira et lui tapa la tête avec le magazine qu'il tenait dans sa main.
-Et tu sais que ça n'arriverait pas si tu avais une hygiène de vie normale et donc si tu mangeais et dormais docilement chez moi.
Et voilà qu'il faisait encore référence à ça. Bon dieu qu'il l'énervait ! Ce n'était pas parce qu'il avait fait un malaise il y avait bientôt deux mois de cela qu'il était stupide au point de ne pas savoir comment prendre soin de lui-même !
- Aïe ! C'est du harcèlement ! C'est hors de question ! Je m'occupe très bien de moi tout seul.
-Mais bien sûr. Maintenant décroche ton téléphone, s'il sonne une fois de plus je le balance par la fenêtre. Tu as de la chance que je ne l'ai pas déjà fait. S'énerva Takano en lui lançant ledit appareil dessus.
Il avait au moins eu l'obligeance de ne pas décrocher lui-même c'était déjà ça. Ritsu savait pertinemment qu'il en aurait été parfaitement capable, ce sans-gêne.
-J'ai compris ! Désolé pour ça. Maugréa-t-il en se redressant, énervé.
Décidément, avec quelqu'un comme Takano avec ses côtés il pouvait réussir à se lever du pied gauche plusieurs fois par jour. Un véritable exploit. Déjà qu'il se levait souvent de mauvaise humeur, quand son patron était la cause de son réveil ce n'en était qu'encore pire.
Mais il devait avouer que le téléphone qui gisait intact à ses pieds n'arrêtait toujours pas de sonner dans un bibibibip plus qu'agaçant à la longue. Même si de nombreux téléphones sonnaient dans le département à cette période du mois, le bruit incessant de celui-là se démarquait des autres.
-Ricchan… Arrête cette sonnerie… Par pitié. Le supplia même Kisa, autant au bord du gouffre que les autres et vautré sur son bureau, près de Ritsu, au bord de la mort.
-Ha oui désolé ! Je m'en occupe tout de suite ! S'excusa-t-il avec empressement avant de reporter toute son attention sur son portable qu'il ouvrit.
S'affichaient en une bonne dizaine d'exemplaires chacun les noms de sa mère et d'An-chan. Que pouvait-il se passer pour qu'elles le harcèlent à ce point ? Encore une histoire de fiançailles pas tout à fait rompues ?
Non, il en avait plus que marre de cette histoire, il avait clamé haut et fort qu'épouser son amie d'enfance n'était pas ce qu'il voulait et qu'il n'avait aucune intention de le faire. Qu'il soit l'unique héritier de la famille Onodera il le voulait bien, mais devoir aimer une personne par obligation et l'épouser c'était trop pour lui. On n'était plus au temps des mariages arrangés après tout !
Enfin bref, si c'était juste ça pourquoi autant l'appeler alors qu'elles savaient parfaitement qu'il était au travail et qu'elles avaient connaissaient son avis sur la question. En fin de cycle en plus, c'était horrible au point qu'il s'évanouisse et que ce bruit insupportable ne le réveille même pas. Il n'était pas en état d'encaisser un énième sermon à ce sujet.
Mais s'il ne décrochait pas, Takano allait l'étrangler et la sonnerie de son téléphone -qu'il changerait dès ce soir- allait lui vriller les tympans et s'inscrire à jamais dans son code génétique. Alors quand l'appareil se mit à convulser pour -au moins- la quarantième fois, il décrocha et le porta à son oreille, se relevant lentement pour aller vers l'espace fumeur et discuter sans déranger personne. Mais il n'en eut pas vraiment le temps.
« Ritsu ! Enfin tu réponds ! Je sais que ton boulot est très prenant mais pas à ce point !
Quelque chose dans la voix de sa mère interpela Ritsu. Elle avait l'air en colère contre lui, mais pas comme d'habitude quand il ne répondait pas à ses appels. Il y avait autre chose. Elle avait l'air triste. Sa voix était brisée. Pas aussi forte que d'habitude.
Il y avait réellement quelque chose qui clochait.
Mais Ritsu répondit tout de même comme si tout était normal. Comment se douter que rien ne l'était en réalité ?
-Ecoute maman, tu sais que je suis au travail et en fin de cycle. Je me suis fait disputé par mon cher patron pour tous tes appels, si c'est encore pour parler de An-chan tu sais très-…
Elle ne le laissa pas finir.
-Je me fiche de ton travail Ritsu ! Et de tout le reste ! Je suis avec An-chan et nous avons besoin de toi en vitesse !
La voix de sa mère ne faisait que trahir une angoisse et une panique sans pareil. Ritsu ne l'avait jamais entendu lui parler comme ça. Il avait l'habitude qu'elle lui crie dessus pour de nombreux motifs futiles, alors une partie de lui pensait que ce n'était rien de particulier. Il ne pouvait pas imaginer que sa mère puisse un jour l'appeler pour quelque chose de grave. Ca ne lui effleurait même pas l'esprit.
En même temps, il ne pouvait pas se douter de la vérité.
Peut-être qu'il ne voulait juste pas y croire et pas le remarquer.
-Maman tu sais très bien que je ne peux pas par-.
-Dépêche-toi de venir ! On est à l'hôpital ! Ton père a fait un AVC !
La phrase de sa mère résonna quelques instants dans sa tête. Le temps qu'il digère. Le temps que tous les mots ne se relient dans sa tête.
Son père ? Un AVC ? Non ce n'était pas possible… Ca ne pouvait pas être vrai… Non !
Il n'arriva même pas à répondre à ce qu'il venait d'entendre. Il ne trouvait rien à dire. Honnêtement, que répondre à ça ? Il laissa simplement tomber son téléphone. Il ne pouvait plus penser à rien à part rejoindre sa mère.
-J'ai une urgence ! Avertit-il vaguement avant de se précipiter vers la sortie du département d'édition.
Au fond il n'était même pas sûr que sa phrase ait seulement été entendue. Déjà à cause du brouhaha qui régnait toujours en cette période du mois dans les bureaux d'Emerald. Et aussi parce qu'il ne savait pas s'il avait seulement assez de force pour dire quelque chose à voix haute.
-Ricchan ? L'apostropha Kisa en le voyant partir.
Kisa ne reçut aucune réponse, pas plus que Takano que le brun percuta dans le couloir.
-Oï Onodera, regarde où tu marches !
Le susnommé ne s'était pas excusé ou n'avait pas rouspété comme il l'aurait fait à son habitude. Cela eut le mérite d'attirer l'attention de son patron. Mais avant que Takano ne puisse lui poser une seule question Onodera était déjà loin. Pour dire vrai, il ne les avait même pas entendus ou remarqués.
Il courrait, le plus vite possible. Ignorant la morsure du froid de la fin novembre. Il ne tenait même pas compte de la température. Il avait bousculé des gens dans sa course mais il n'y faisait pas attention non plus.
Rien n'avait d'importance au moment présent.
Dès qu'il vit un taxi il le héla. Il était à bout de souffle, à tel point qu'il dut s'y prendre à plusieurs fois pour articuler sa destination, à savoir l'hôpital voisin. C'était celui-là même où il avait rejoint sa mère plusieurs mois auparavant. Celui aussi où il avait lui-même fini après son malaise. Malaise depuis lequel Takano ne le lâchait plus pour les repas. Mince quoi il savait prendre soin de lui. Bon, ce malaise montrait le contraire, mais toujours était-il qu'il savait se débrouiller ! Mais là n'était pas la question, cette fois c'était différent. Les circonstances n'avaient jamais été si graves.
Un AVC. Son père avait fait un AVC.
Il repensait à toutes ces fois où il avait évité d'aller chez ses parents, que ce soit à cause de la fatigue, du travail (ces deux raisons étant très souvent liées), ou parce qu'il ne voulait pas qu'on lui reparle de son engagement auprès d'An-chan voire encore de son héritage de l'entreprise familiale. Ou parfois il n'y était pas allé parce que Takano avait pris des libertés sur son emploi du temps et avait décrété qu'il devait passer du temps avec lui et personne d'autre. Bon dieu qu'il l'énervait quand il lui faisait ce coup-là d'ailleurs.
Toujours était-il qu'il avait souvent évité de rentrer chez lui. Et maintenant il pensait au fait qu'il ne reverrait sans doute jamais son foyer tel qu'il l'avait vu pour la dernière fois. Quand son père et sa mère l'accueillaient, unis et aimants, même si cette dernière lui criait souvent dessus. A partir d'aujourd'hui il y avait fort à parier que son père, tout comme sa mère, ne seraient plus jamais les mêmes.
Mais surtout, lui non plus ne serait plus jamais pareil.
Mais ça, alors qu'il passait à peine les portes de l'hôpital pour rejoindre ses proches, il l'ignorait encore.
Et voilà ! C'est tout pour aujourd'hui !
J'espère que ça vous a plu et donné envie de lire la suite, si c'est le cas (ou le contraire) n'hésitez pas à me laisser votre avis ! Normalement je vous retrouve la semaine prochaine pour le chapitre 1 !
Et encore un grand merci à Molly Phantomhive pour m'avoir aidé une énième fois, que ce soit pour le titre ou le résumé ou même la trame de la fic en elle-même. Tu es la meilleure Senpai, t'es trop géniale o/ !
A la prochaine !
