A/N : Bonjour à tous,
Me revoilà plus tôt que prévu avec une toute nouvelle fanfiction (merci la SNCF grâce à qui je suis resté coincé dans le train pendant une demi heure...). Du coup, la pause n'aura pas été longue. Comment résumer cette histoire en quelques mots ? Je dirais... vraiment différente de la précédente déjà. Le concept est simple:
Imaginez que la personne dont vous êtes le plus proche disparaît tragiquement et du jour au lendemain, tout ce qui vous reste d'elle, c'est son absence. Cinq ans passent. Cinq ans pendant lesquels vous vous accrochez à ce qui n'est plus qu'un souvenir aujourd'hui.
Dans le même temps, la fameuse personne disparut tente d'échapper à un maître-chanteur particulièrement cruel dénommé -A. Au bout de cinq ans, elle réussit à le semer mais au prix de sacrifices considérables qui l'ont changés radicalement, aussi bien sur le plan physique que morale. Rien n'est plus pareil, mais une seule et unique chose reste constante : son amour pour l'une de ses meilleure amie. L'adolescente prend le risque de se rapprocher de celle qu'elle aime pour reconquérir son cœur, en s'inscrivant dans le même lycée.
La question est: son amie peut-elle retomber amoureuse d'elle sans savoir sa réelle identité ?
Maintenant transposez ça avec Emily et Alison, et ça donne mon histoire. J'espère que ça vous plaira :)
Bonne lecture à tous ,
Chapitre 1
Résurgence
Aussi loin qu'Emily s'en souvienne, jamais encore une telle vague de chaleur avait déferlé sur Rosewood. La jeune fille avala une gorgée d'eau fraîche et épongea d'un revers de manche le filet de sueur qui perlait sur son front.
Comme tous les matins depuis l'arrivée des vacances d'été, la brune débutait la journée par son entrainement quotidien. Elle inspira profondément, esquissant au passage une grimace lorsque le point de côté dans son abdomen, se renforça. A force de courir à travers Rosewood, et ce depuis plus d'une heure, ses muscles commençaient sérieusement à la faire souffrir.
Une délicieuse odeur de rose et de lavande flottait dans l'air, subtil parfum qui ravit Emily. Satisfaite, la nageuse releva lentement la tête puis laissa attarder son regard autour d'elle.
A cette période de l'année, les jardins avaient fleuris, tant et si bien, qu'il semblait qu'une pluie de couleurs pastelles s'étaient abattue sur la pelouse verdoyante du parc. Au plaisir des yeux s'ajoutait celui du calme régnant, à peine rompu par la mélodie harmonieuse des oiseaux.
Décidée à profiter de ces quelques secondes aux allures d'éternités, la nageuse ferma les paupières pour mieux s'imprégner de chaque détail, chaque son, chaque brise que lui soufflait le vent à l'oreille.
Il n'existe pas de sentiment plus agréable que la liberté.
Près d'un quart d'heure s'écoula avant que les rues familières de son quartier apparaissent à nouveau dans son champ de vision. Emily enjamba la surélévation du trottoir et se dirigea au pas de course vers la maison des Marins. Elle s'apprêtait à appuyer sur la sonnette lorsque la porte s'ouvrit. La silhouette élancée d'Ashley se tenait dans l'encadrement.
— Bonjour Mme Marin, salua poliment l'adolescente.
La jeune femme l'inspecta un instant tandis qu'un léger sourire se dessinait sur ses lèvres en la reconnaissant.
— Emily, tu m'as l'air en forme dis-moi, nota-t-elle en laissant vagabonder son regard azurée sur ses chaussures de sport.
L'enfant des Fields acquiesça doucement tout en abaissant la fermeture de sa veste de survêtement.
— Puis-je voir Hanna ? questionna la première d'une voix faible.
Elle fronça les sourcils d'une manière quasi imperceptible, se demandant pourquoi après tant d'année, cette timidité persistait chez elle. La mère de son amie attrapa son sac à main avant d'ajouter une dernière couche de rouge à lèvre.
— Bien sûr, elle est dans sa chambre. On dirait que le réveil est difficile. Ne partait pas trop en retard pour le premier jour de la rentrée, d'accord ?
Elle accompagna ses paroles en déposant une main protectrice contre son épaule.
— Vous pouvez compter sur moi Mme Marin, promit Emily en se frayant un chemin vers l'escalier menant droit à la chambre d'Hanna.
Au même moment, la porte d'entrée claqua dans son dos. Un étrange silence s'installa l'instant suivant. La nageuse fut presque soulagée d'entendre les marches de l'escalier grincer à son passage.
Une fois en haut, l'adolescente longea le long couloir décoré avec goût, puis s'arrêta devant la porte de la chambre d'Hanna. Elle ne put s'empêcher de sourire en apercevant l'écriteau pendouillant négligemment à la poignée.
« Prière de ne pas déranger mon sommeil avant 7h00 du matin. Mine et explosif attendent à l'intérieur pour toute éventuelle infraction. »
La nageuse roula les yeux tandis qu'elle entrouvrait prudemment la porte. Elle approcha en aveugle jusqu'au lit de sa meilleure amie, à travers la semi obscurité de la pièce, puis la secoua doucement. Celle-ci grogna mollement et se dégagea de la couverture, par-dessus laquelle ne dépassaient seulement que quelques mèches blondes.
— Debout Hanna, murmura doucement Emily au creux de son oreille.
— Quel heure est-il ? interrogea l'enfant des Marin d'une voix endormie.
Elle se redressa sur les coudes puis étira ses bras d'une manière adorablement enfantine, ce qui eut le don de décrocher un magnifique sourire sur le visage de la nageuse.
Emily consulta sa montre.
— Sept heures dix, annonça-t-elle.
A ses mots, Hanna se laissa retomber brutalement sur le matelas, retrouvant sa position initiale.
— Ah bah ça va, souffla la blonde, déjà prête à refermer les paupières. Pourquoi tu m'as levé si tôt ? Il doit me rester encore au moins… une minute de sommeil.
La brune refoula un soupire à mi-chemin entre l'amusement et la résignation.
— Han', c'est la rentrée scolaire : tu aimes bien en générale, non ? souligna Emily, cherchant à la motiver.
L'adolescente abandonna sa place sur le rebord du lit pour aller tirer les rideaux.
— J'aimais, corrigea son amie étendue avec indolence, la jambe droite légèrement repliée sur elle-même. Entre temps, j'ai eu toutes les vacances d'été pour changer d'avis. Je suis beaucoup trop crevé pour travailler.
— Ce n'est que le premier jour, Hanna. Tu ne peux pas être fatigué, on n'a même pas commencé les cours.
— Dans ce cas, je suis fatigué d'avance par la journée en prévision.
L'enfant des Fields leva les yeux au ciel. Toute les deux s'échangèrent un regard complice, appréciant à sa juste valeur le silence confortable. Néanmoins, la sonnerie du portable de la blonde qui indiquait la réception d'un nouveau message, ramena les jeunes filles vers la réalité.
Emily entrouvrit son sac de sport et attrapa sa bouteille d'eau. Hanna, quant à elle, se dirigea vers la salle de bain.
— Je vais prendre une douche, déclara la blonde tandis que sa main droite cherchait à tâtons une serviette dans son étagère. Je reviens vite.
Emily hocha rapidement la tête, esquissant au passage un sourire bref mais sincère. Une fois son amie ayant disparu de son champ de vision, la nageuse se retrouva de nouveau seule. Debout devant le grand mur, elle détailla les photos de classes des années précédentes, accrochées avec soin. Son regard vagabonda un moment, puis se stabilisa au niveau de celle de la quatrième. La brune était incapable de détacher ses yeux du visage de la jeune blonde qui figurait au premier plan, et dont les prunelles d'un bleu-glace pur, semblait plus magnifique encore à lueur du jour.
A cette pensée, le cœur d'Emily se serra douloureusement dans sa poitrine.
Et dire qu'à cet instant, je n'avais pas conscience que ce serait la dernière fois que je la verrais, songea-t-elle avec tristesse, à laquelle s'ajouta une pointe de nostalgie.
Cela ferait bientôt cinq ans qu'Alison avait mystérieusement disparut.
Parfois, trop souvent, il lui semblait que sa vie s'était arrêtée en même temps ce jour-là. Elle lui manquait tellement. D'une manière si profonde et intense, que les mots eux-mêmes en devenaient dérisoire pour décrire ce sentiment. Le son de pas dans le couloir mit un terme aux réflexions muettes de l'adolescente.
— Prête ? interrogea la blonde dans son dos.
L'enfant des Fields se retourna en direction de l'entrée, où se tenait son amie dans l'encadrement de la porte. Celle-ci était vêtue un élégant chemisé et un short qui lui seyait à merveille.
— Allons s'y. Spencer et Aria doivent déjà nous attendre, conclut la brune.
En quittant la pièce, Emily laissa glisser un dernier regard sur la tenue d'Hanna.
L'espace d'un instant, elle se demanda à quoi ressemblerait Alison aujourd'hui.
Etablissement de Rosewood,
Les abords du lycée étaient surbondées, plongées dans la même agitation habituelle des rentrées scolaires. Emily se fraya un chemin jusqu'au couloir principal du bâtiment, suivit de près par Hanna, sur ses talons. A l'interrieur, plusieurs groupes s'étaient formés devant les panneaux d'affichage, rendant compte de la répartition des classes. les deux amies se faufilèrent avec difficultés à travers la foule et s'empressèrent de chercher leur nom dans les listes. Ce fut l'enfant des Marin la première à repérer le sien.
Elle se retourna en direction d'Emily.
— J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, déclara celle-ci en s'éloignant de l'attroupement.
Emily s'apprêtait à lui répondre mais la blonde devança son intention.
— On est dans la même classe.
Une expression joueuse illumina les traits d'Emily tandis qu'un petit sourire narquois se dessinait sur ses lèvres
— D'accord, mais c'est quoi la bonne ? plaisanta-t-elle.
Hanna frappa amicalement son épaule et arbora un visage faussement indignée.
— Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Heureusement que ta loyauté joue en ta faveur, parce niveau reconnaissance: on repassera, commenta la seconde sur le même ton moqueur.
— La loyauté ?
— Bah, oui. On a tous une qualité principale dans la bande.
— Sérieux ? Et pourquoi de toutes les qualités qui existent, tu t'es mis en tête de m'attribuer la moins utile au monde ? Je sais pas moi, je pourrais être... l'intelligente.
— Sans vouloir remettre en cause ton brillant cerveau, la place est déjà prise par Spencer.
— Alors compatissante. Je suis une oreille attentive quand vous me racontez vos problèmes.
— Uhm, perdu Em. Aria t'a devancée. De toute manière, loyal, c'est ce qui te définit le mieux.
— Faux.
Au même moment, la silhouette de l'enfant des Montgomery se détacha du reste de la foule d'étudiant. Elle n'était pas encore arrivée tout à fait à leur hauteur que déjà, Emily l'interceptait.
— Dis-lui que je ne suis pas loyal.
Aria lui adressa un regard amusée.
— Tu es définitivement loyale, Em.
Hanna lui donna raison et appuya ses propos en la désignant de la main.
— Qu'est-ce que je disais, renchérit celle-ci. Je l'ai pourtant avertit mais elle ne veut pas me croire.
— Tu étais censé m'aider. Pas m'enfoncer, fit remarquer la nageuse d'une voix enfantine et infiniment adorable, à l'attention d'Aria.
— Désolé, s'excusa la brune.
Et elle l'était sincèrement. C'était flagrant, peut-être même plus visible qu'une évidence - si cela eut été possible.
— Compatissante, murmura la blonde en affichant un sourire triomphant.
Et elle pencha la tête vers Emily, apparemment conquis par son humour. La rentrée scolaire venait à peine de commencer et déjà, les taquineries allaient bon train.
Hanna s'apprêtait à suivre le flot de lycéen afin de réserver un casier à nom, mais fut interrompu dans son élan.
— Qui c'est ?
L'adolescente sentit qu'on lui recouvrait les paupières. Immédiatement un voile opaque brouilla sa vue.
Spencer, pensa instinctivement la blonde.
Ses mains étaient douces, presque autant que la tendresse qui émanait de ses gestes.
Elle fit mine de s'interroger un instant.
— Laisse-moi deviner. Euh… Stephan Salvatore ? Edward Cullen ?
L'enfant des Hastings retira ses doigts et se retourna vers elle, roulant les yeux. D'ordinaire, l'ironie était plutôt sa propre signature.
— On t'a déjà dit que tu ton humour est à mourir de rire ?
— Souvent, répliqua-t-elle avec une assurance presque indécente.
— Alors ces gens-là sont des menteurs Han' !
— Hey ! Je ne t'ai pas vu de tout l'été et c'est comme ça que tu m'accueilles ? D'ailleurs, je te signale que j'étais parfaitement sérieuse : j'ai répondu à ta première question de la manière la plus rationnelle possible.
— Voyez-vous ça...
— J'ai dix-huit ans.
— Jusque-là, on est d'accord.
— Si je me fie à la littérature jeunesse, statistiquement, c'est le moment où je suis le plus susceptible de tomber sur le beau gosse du lycée, souligna la première.
— Les princes ça existent, Hanna…
Spencer laissa flotter une pause calculée, puis ajouta:
— … mais qu'au rayon biscuit. Oups, c'était peut-être pas à dire, s'embarrassa-t-elle faussement.
Le commentaire de la brune eut le don de déclencher un éclat de rire générale dans la bande. Lorsque l'enthousiasme retomba, Emily nota l'étrange attroupement d'étudiant - principalement des garçons - aux abords du bureau du proviseur. Certains d'entre eux tentaient même d'observer discrètement par la vitre transparente.
— Vous avez une idée de ce qui se passe là-bas ? questionna-t-elle les trois autres filles.
Toutes acquiescèrent d'un geste simultané. Comme aucune réponse n'arrivait, la nageuse arqua un sourcil, perplexe. Pendant un moment, ses amies restèrent plongées dans une profonde hébétude, l'expression et le visage prostré. Finalement, ce fut une autre question qui surgit à la place des explications attendues.
— Tu n'es pas au courant ? s'exclamèrent-elles toutes à l'unisson
Emily hésita à répondre. Elle prit le temps de réfléchir un instant, le ton si surpris de ses amis la faisant douter d'elle même. La brune avait beau chercher, rien à ce sujet ne lui revenait.
— Il y a une nouvelle dans l'école, annonça Aria en se dirigeant vers le groupe d'épieur à la recherche d'informations.
— C'est la première fois qu'un nouvel élève à été admis au delà de la seconde, en au moins... je sais pas moi...cinquante ans.
— Oui, au moins, ironisa Spencer en secouant la tête.
Hanna et son sens de l'exagération, c'était quelque chose.
— Elle commence les cours ce matin, tout le monde est curieux de la connaitre, justifia Aria plus sérieusement.
— D'après les rumeurs qui courent, il parait qu'elle est hy-per se-xy.
— Par rumeur, tu entends ' avis masculin'.
L'enfant des Marins haussa les épaules.
— Une nouvelle étudiante à Rosewood, mystérieuse et canon :je crois que je vais lui demander son numéro de téléphone à l'intercours.
Tous les regards se tournèrent vers Hanna.
— Bah quoi ?
— Tu n'es pas gay Han' , rappela Spencer.
— C'est vrai, confirma-t-elle sur un ton qui frôlait le comique, un peu comme si ce détail lui revenait en mémoire seulement à présent. Je le demanderais pour Emily alors.
L'intéressée recracha malgré-soi une partie de la gorgée d'eau qu'elle venait d'avaler.
— Hors de question, la dissuada-t-elle.
— Moi aussi je t'adore Em. Tu me remerciera plus tard.
— Il y'a aucune chance pour que je tombe amoureuse de quelqu'un cette année. Et encore moins d'une inconnue.
— Techniquement, il y a une chance sur trois cents soixante-cinq, corrigea Spencer en attrapant son sac.
Devant l'expression perplexe du reste de la bande, l'enfant des Hastings ajouta rapidement.
— Statistique. Mais c'était pas important.
— En tout cas, les paris sont lancés, avertit Hanna.
L'instant d'après, les trois filles reportèrent leur attention vers la porte du bureau du proviseur, visiblement à l'afflux de nouvelles informations. Seule Emily ne semblait montrer aucun intérêt. Depuis la disparition d'Alison cinq ans plus tôt, la nageuse s'était faite une promesse: ne plus jamais céder à ses sentiments. On prétend que l'amour est l'une des plus belles choses de la vie. Mais ce qu'on oublie souvent de préciser, c'est que l'amour est également à l'origine de se qui vous détruit le plus. La brune le savait mieux que personne. Elle avait beaucoup trop souffert de ça pour s'autoriser à ressentir de cette manière à nouveau, parce que si Emily le faisait... que l'histoire se répétait, alors il lui paraissait impossible de s'en remettre.
Jamais.
Elle salua ses amis et décida de rejoindre le vestiaire de natation pour déposer ses affaires. A cette heure, l'endroit était complètement désert. La jeune fille mis la main sur la clé de son casier, toujours le même depuis trois ans. Une fois son matériel rassemblé dans le compartiment qui lui été destiné, l'adolescente fit immédiatement demi-tour vers la sortie. Les cours allaient commencer dans moins de cinq minutes et la salle 209 se trouvait à l'opposée.
Emily accéléra le pas.
La nageuse poussa la porte à battant, mais au même moment, quelqu'un d'autre arriva en sens inverse. Tous les deux furent projeté en arrière.
Lorsqu'elle eut retrouvé ses esprits, l'enfant des Fields entreprit de s'excuser d'une voix timide :
— Désolé, je n...
Emily releva ses yeux vers la personne en question et ce qu'elle vit, lui coupa le souffle. Une jeune fille blonde, dont les traits ne lui était pas familier, l'observait silencieusement. La première chose qu'elle aperçut de son visage, fut ses yeux. Et quels yeux... Juste sublimes, d'un vert émeraude fascinant, à travers lesquels ne cessait de fondre et se confondre la beauté des conquérants déchus et la fragilité de l'enfance.
La mystérieuse inconnue renforça l'instance de ses prunelles interrogatrices sur les siennes, et la nageuse sentit nettement son cœur s'arrêter dans sa poitrine.
Le temps avait dû se suspendre. C'était la seule explication rationnelle qui justifierait l'étrange sensation d'éternité qui s'était abattu sur le vestiaire.
A plusieurs reprise, Emily tenta de détacher son regard de l'autre jeune fille, mais celle-ci la sondait avec une telle intensité que toute ses tentatives échouèrent systématiquement, les unes après les autres.
Plus l'enfant des Fields s'attardait sur la mystérieuse inconnue, plus la rupture qui s'opérait en elle - et dont la jeune fille n'avait que vaguement conscience - gagnait du terrain. La voilà à présent incapable de trouver ses mots. Depuis quand ses mains étaient devenues si moites ?
La jeune blonde se pencha pour ramasser sa veste de survêtement. Lorsqu'elle se redressa, il fallut un effort considérable à Emily pour faire semblant de ne pas remarquer la manière dont les plis de son chemisé bleu indigo s'agitait avec grâce, sublimant à la perfection les courbes de son corps.
L'inconnue lui tendit enfin le vêtement.
La nageuse hésita un instant, ne sachant plus comment réagir.
Une seule personne avait eut autant d'emprise sur ses émotions par le passé, et cette fille avait disparut. Cela faisait tellement longtemps qu'Emily avait sombré dans un état d'indifférence routinier, que l'adolescente avait pratiquement oublié l'effet que ça faisait d'éprouver des sentiments. Réels.
Elle se sentait impuissante face à ces yeux-là.
Mais ce n'était pas n'importe quelle impuissance, celle-ci était délicieuse, de celle qu'on accepte volontiers et sans condition.
Consciente de son propre état, Emily s'autorisa à plonger une dernière fois son regard à travers celui de l'inconnue, dans lesquels elle aurait pu aisément s'abandonner comme elle s'était si souvent noyé parmi la profondeur de l'océan bleu-glace des prunelles d'Alison.
Passé un certain temps, la jeune blonde rompit le contact visuel et l'enfant des Fields se rappela enfin de respirer.
— J... dé..solé, bégaya la nageuse en quittant précipitamment le vestiaire.
Elle s'empressa de rejoindre la pièce la plus proche, referma la porte, puis s'y laissa glisser lentement.
"Qu'est-ce qui vient de m'arriver ? " murmura-t-elle confuse.
C'était la seule chose à laquelle Emily était capable de penser à cet instant.
Voilà pour le premier chapitre. Comment vous l'avez trouvé ? J'espère que l'idée vous plait.
Si vous avez un peu de temps pour me laisser une review, je serais plus que ravie de la lire et d'y répondre :)N'hésitez pas. J'ai contrôle de math lundi, et j'ai besoin de lecture pour m'empêcher de stresser avant mdr!
PS: merci à tous les commentaires que j'ai reçut pour le dernier chap de 'où vont les larmes qu'on ne verse pas'. Franchement, j'étais super touché. Vous êtes les meilleurs. Merci encore!
Bonne fin de week end a tous et à bientôt pour la suite :)
