Disclamer : Harry Potter appartient à J.K Rowling, Harry Potter ne m'appartient pas, donc, je ne suis pas J.K Rowling. Cette fiction est centrée sur un pairing homosexuel. Si vous n'aimez pas, ne lisez pas.

Résumé : Une prophétie. Traversez le Voile pour retrouver Sirius. Un scintillement qui refuse de disparaître. Potter la marionette n'existe plus.


Ceci est une traduction de ma fiction du même nom qui est en anglais. La fiction originale est en anglais et ce n'est qu'une transposition en français donc rien de nouveau. Si mon style peut paraître différent par rapport à mes autres travaux c'est parce que j'essaie de rester le plus fidèle possible à l'anglais.


Pétille, pétille, tant que tu peux

CHAPITRE 1 : À travers le Voile.

Harry se tenait devant l'arche. La même arche à travers laquelle son parrain avait disparu cette nuit là lors de sa cinquième année à Poudlard. Il pouvait encore le voir. L'entendre l'appeler James par erreur, non sans fierté un sourire malicieux collé aux lèvres alors qu'il combattait les Mangemorts avec aisance. Et ce moment quand le jet de lumière avait foncé sur lui. Son regard surpris puis ses yeux vides alors qu'il tombait à travers le Voile. Et puis rien. Rien du tout. Pas d'au revoir, pas de corps à enterrer et pas de temps pour faire son deuil non plus. Rien. Juste ce vide froid qui semblait avoir pris une place permanente dans son corps. Tout était flou après ça. Il avait été possédé par Voldemort qui avait ramené à la surface ses pires souvenirs. C'était comme avoir un détraquer à l'intérieur de la tête. Il avait fait appel à tous ses bons souvenirs, combattant armé de bonheur et d'amour, aussi hippie que ça pouvait sonner. Il avait gagné cette bataille mais il avait perdu tout le reste. Alors que Voldemort pliait en retraite, le vide glacial lui restait bien en place. C'était une tâche dont il savait qu'il ne pouvait pas se débarrasser. Pourtant, il pensait y être parvenu avec Ginny. Ginny. Il sentit la colère le remplir, brûlante contre le froid persistant. Il pensait avoir été amoureux d'elle. Comment aurait-il pu ? Il était en deuil, faisait des cauchemars et pleurait toutes les nuits au fond de son lit. Comment aurait-il pu la remarquer ? Il haïssait tellement cette fille qui avait essayé de le manipuler. Il haïssait tellement tous ces gens qui essayer de lier des cordes à ses poignets pour faire de lui une marionette. Pour eux, il n'était rien de plus qu'une commodité. Un garçon avec de l'argent, un titre, du pouvoir et de la gentillesse à revendre. Un garçon à utiliser avant de s'en débarrasser. Il se rappelait de la fois où Slughorn leur avait présenté l'Amortentia. L'odeur émanant du chaudron. Le cuir et la poudre à canon, le pétrichor et une pointe de musc. Il avait tellement eu envie de plonger son nez dans le chaudron. Ça n'avait rien avoir avec l'odeur de Ginny. Elle sentait la cire à balais, la bierraubeurre et une odeur distincte qu'il associait inconsciemment au Terrier. Il détestait cette odeur qu'il avait été forcé de respirer comme si sa vie en dépendait, comme si c'était son oxygène. Car ça ne l'était pas. C'était rien de plus qu'un piège.

«Ce livre est dangereux Harry.» Il se souvint que c'est ce qu'elle avait dit. Et oui, il l'était, mais ce n'était pas pour ça qu'elle l'avait poussé à s'en débarrasser. C'était pour mettre des mains dessus. Pour la page 64. La recette de l'Amortentia. Le prince-de-sang-mêlé, Rogue, avait annoté la page avec soin et on pouvait sentir le désir dans le soin qu'il y avait mis. Ça avait été trop facile pour Ginny. Préparer la potion était un jeu d'enfant avec les instructions du Maître des Potions couplés à son désir de faire succomber Harry à son charme. Pendant longtemps, il n'avait pas su dire à quel moment elle avait pu lui faire ingérer la potion. Il avait été particulièrement prudent cette année là et avait vérifié chaque chose qu'il mangeait depuis que Romilda Vane avait elle-même essayé de le piéger dans un état d'amour artificiel.

Et ça l'avait foudroyé, l'acte horrible et son ironique poésie. C'était leur premier baiser. Il pouvait se souvenir de comment elle avait attaqué ses lèvres dans la Salle sur Demande et comme il avait détesté le baiser et son gloss colant. Elle l'avait mise dans le gloss. Il se souvenait maintenant avoir senti exactement la même odeur que dans la classe de Slughorn pendant une seconde. Seulement, par la suite, son esprit avait été embrumé avec de faux sentiments de bonheur et d'amour qui avait essayé de camoufler le vide glacial en lui. Et c'est ce qui l'avait sauvé au final. Ce froid glacial qu'il avait haï pendant si longtemps, ce vide. Il lui disait que peu importe ce qu'il essayé d'utiliser pour le combler, ce n'était pas la bonne pièce, par la bonne forme. Ça n'avait rien à faire là. Il avait été tiraillé pendant longtemps. Sa tête lui disait que la rousse était celle qu'il aimait, mais son cœur, son corps, tentait de combattre l'invasion. Il était reconnaissant envers ce vide glacial, sans lui, il aurait été condamné. Il se souvenait du froncement de sourcil que la chienne avait eu quand il avait refusé de coucher avec elle. Il se souvenait des murmures qu'elle avait partagé avec Hermione dans le confort de la Salle Commune et de comment Ron avait tenté de le convaincre. Il avait tenté de le convaincre de coucher avec sa soeur pour l'amour de Merlin ! Et puis, sans prévenir, quelque chose avait cassé en lui. Il s'était libéré de l'emprise que la potion avait sur lui de la même façon qu'il avait combattu l'Imperius du faux Folœil lors de sa quatrième année. Ça avait été plus difficile cette fois ci parce que l'influence venait de lui et non pas de l'extérieur. C'était beaucoup plus insidieux et vicieux. Et puis il avait l'impression de s'être libéré de bien plus que la potion. Il pouvait voir le reste de l'échiquier. Les manipulations de Dumbledore. Comment il avait été forcé à retourner chez les Dursley tous les été alors même que Sirius avait une maison habitable sous Fidélius. Comment Dumbledore n'était pas intervenu en faveur de Sirius quand il avait été arrêté en quatre-vingt-un. Putain, le vieux fou était le Président du Magemagot et il n'avait même pas sourcillé devant l'absence de procès pour son ancien élève, pour un ancien membre de l'Ordre du Phénix. Il avait même défendu Rogue alors que ce dernier avait volontairement pris la marque des ténèbres à cette époque. Mais il comprenait maintenant. Quel meilleur moyen de s'assurer que Harry lui soit redevable que de le secourir d'un foyer abusif et de prendre le rôle du grand-père bienveillant ? Si Harry avait vécu avec Sirius, il n'y aurait pas eu besoin de le sauver, aucun moyen d'avoir une garçon si docile à sa disposition. Il aurait reçu toute l'affection qu'il méritait, il aurait eu confiance en lui et aurait été aussi puissant qu'il devrait l'être. Mais Dumbledore était un maître dans l'art de la manipulation. Il avait coupé Harry du monde sorcier, ignorant le testament de ses parents, et l'avait envoyé vivre avec des mordu qui abhorraient tout ce qui n'entrait pas dans la norme. Puis il avait confié à Hagrid la tâche de lui faire découvrir le monde sorcier. Hagrid ! Harry adorait le gardien de Poudlard mais il n'était en aucun cas capable de lui donner les informations nécessaires. Le demi-géant avait été en admiration devant la magie autant que lui-même l'avait été à onze ans. Il lui avait parlé de son ennemi bien assez tôt mais il ne lui avait pas expliqué ce qu'être un Potter impliquait. Ça voulait dire être l'Héritier de la Plus Ancienne et Noble Maison Potter. avoir un siège au Magenmagot, du pouvoir politique. Il était entré dans une rage monstre quand il avait appris que c'était Dumbledore qui avait procuration sur son siège. Ça voulait dire être le propriétaire de plusieurs voûtes à Gringotts et non pas seulement de celle qu'il avait visité lors de sa première visite. Et ça voulait dire des manoirs avec de vraies chambres dans lesquelles il aurait pu dormir au lieu du placard sous l'escalier.

Puis il avait, comme par hasard, rencontré les Weasley. Et dans sa tête d'enfant, ils avaient été ses sauveurs, l'incarnation de gens biens. Ajouté à cela l'impression d'avoir une mère pour la première fois d'avoir une mère avec Molly Weasley, et c'était sa fin. Il prenait tout ce qu'ils lui disaient pour acquis, notamment le bourrage de crâne anti-Serpentard qui avait été confirmé par sa première rencontre avec Drago Malefoy. Son destin avait été scellé sur ce quais de gare et quelque part, des yeux bleus brillaient.

La vérité été que Dumbledore paillait les Weasley avec de l'or provenant des ses propres voûtes, et le pire dans cela, c'était que la famille le savait. C'était la raison pour laquelle Ron était devenu son ami et pourquoi Ginny était tant décidé à devenir l'objet de ses passions amoureuses. Bien sûr, toute la famille n'était pas mauvaise. Il était sûr que Bill, Charlie et les jumeaux n'étaient pas au courant. Il n'avait pas pu vérifier sa théorie puisqu'il avait évité la confrontation. Il avait dû penser comme un Serpentard pour gérer cette trahison. Son comportement Gryffondorien aurait fait plus de mal que de bien. Il avait renforcé la sécurité autour des ses comptes et de ses actions à Gringotts. Puisqu'il était majeur, Dumbledore n'était plus son gardien, mais ça ne l'empêchait pas de pouvoir continuer à retirer de l'argent depuis ses voûtes. Ça avait été rectifié. Il avait en quelque sorte vidé la voûte qui avait été mis en place pour payer ses frais alors qu'il était à Poudlard. Ne sachant pas que ce n'était pas la seule, il y avait peu touché en dehors de l'achat de ses fournitures scolaires. Il avait mis tout l'or qu'il restait, et il en restait beaucoup, dans la petite bourse sans fond qu'il avait volé à Hermione. Il l'avait soumise à quelques sortilèges pour se débarrasser de son affreuse laideur et il la portait, rétrécie, autour du cou. Il pensa à Hermione. Elle avait été un coup de poing dans l'estomac. Elle l'avait espionné pour le compte de Dumbledore depuis le premier jour, veillant à ce que les plans du vieux fou se déroulent sans accroc. Et tout ça pour quoi ? Pour des professeurs particuliers afin de toujours rester en avances sur ses camarades et une putain d'autorisation pour la Réserve de la bibliothèque. Harry pouvait sentir son sang bouillir.

Il avait également rétréci sa malle et l'avait rangé, elle aussi, dans sa bourse. Pour les sièges Potter et Black au Magenmagot, il avait laissé des instructions signifiant qu'ils étaient dormants et qu'il ne devaient en aucun cas revenir à Dumbledore. Il était plutôt fier de ce petit tour.

Il repensa de nouveau à son entretien à Gringotts. Il ne pouvait pas comprendre le mépris qu'avaient les sorciers à l'égard des goblins. Ils lui avaient été d'une aide précieuse. Patients malgré son manque de connaissance, compréhensif et même furieux en son nom. Ils l'avaient guidé à travers toutes les procédures et lui avait également donné une raison de se tenir à cet instant devant le Voile. Une prophétie. Encore.

Ça avait du sens quand il y pensait. Que les goblins soient informés quand une prophétie concernant leurs client été crée. Sinon, comment les sorciers seraient supposés savoir qu'une prophétie les concernant existait ? Étaient-ils supposés déambuler dans le Département des Mystères jusqu'à ce que, par chance, ils tombent sur leur nom ? La façon dont il avait été gardé dans le noir sur le monde sorcier le mettait d'autant plus en colère.

Il avait demandé à son nouveau conseiller, Blordak, s'il était possible de faire envoyer la prophétie à Gringotts, ne préférant pas retourner dans le Hall des Prophéties, et le jour suivant, il l'écoutait, assis, seul, dans l'un des nombreux bureaux de la banque.

«Celui maudit traîner, pendant size ans, l'âme d'un étranger.

Qu'à celui qui ne pouvait pas mourir, la Mort refuse une dernière fois de périr.

Car celui dont le nom est étoile, lui apportera lumière une fois passé le Voile.

Celui maudit à traîner, pendant seize ans, l'âme d'un étranger,

Sera, lorsque laissé seul à son sort, réuni avec le présage de la Mort.»

Il y avait beaucoup pensé. Ça l'avait mené devant le Voile à travers lequel Sirius avait disparu deux ans plus tôt. «Celui dont le nom est étoile» devait faire référence au prénom de son parrain, l'étoile Sirius, et «le présage de la Mort» à sa forme Animagus, le Grim.

S'il comprenait bien, il devait passer à travers le Voile pour être réuni avec son parrain mais il ne mourrait pas parce que la Mort lui refuserait «une dernière fois de périr». Il était plutôt flatté qu'on lui accorde tant de dernières chances. Le nombre de fois où il aurait dû mourir, mais en fait non, devenait ridicule. Mais qu'est-ce qui l'attendait de l'autre côté ? Si ce n'était pas la Mort, comment était-il censé voir son parrain à nouveau ? Est-ce qu'il s'en souciait ? Après tout la prophétie avait raison de dire qu'il était «laissé seul à son sort». Les personnes qu'il avait considéré comme sa famille l'avaient tous trahi. Depuis qu'il avait vaincu Voldemort, tout le monde le considérait comme un moyen d'obtenir gloire, argent ou pouvoir. Il n'avait plus rien à perdre. Harry ferma les yeux et prit un grand souffle. Il pouvait sentir le vide dans le creux de son estomac être attiré par le Voile. Comme si un aimant le tirait depuis l'autre côté. Merlin, il était définitivement suicidaire, il pensa.

Ses mains allèrent trouver son cou et ses doigts caressèrent gentiment le cuir doux de sa bourse. Il avait tout préparé. Même s'il hésitait à se jeter à l'eau maintenant, il avait consciencieusement coupé tout lien avec sa vie avant de venir. Il ouvrit les yeux dans lesquels brillaient désormais une lueur déterminée. Les meilleurs moments de sa vie, lorsqu'il ne les avait pas passé avec les traitres, avaient été les brefs moments passés en compagnie de Sirius. Il laissa ses souvenirs avec l'homme l'envahir ainsi que l'attraction que le Voile exerçait sur le vide en lui et avec une grande inspiration, il traversa le Voile.

Le froid l'envahit mais ça ne le dérangea pas outre mesure étant donné que ça faisait déjà un moment qu'il s'était habitué à vivre avec. Les murmures qu'il pouvait entendre en se tenant à côté de l'arche étaient maintenant des cris et il ferma les yeux avec forces comme si cela pouvait atténuer les voix douloureusement fortes dans la tête. Il pensa avoir sentit des mains, tentant de l'attraper. Il frissonna alors que des doigts venaient glisser sur sa nuque. Quand il pensait que ça ne pouvait pas être pire, une odeur de décomposition attaqua ses narines, le laissant au bord du vomissement. Et aussi vite que c'était venu, ça s'arrêta. En une seconde, tout s'était arrêté. Il ne restait plus qu'une douce brise sur son visage, et ce qu'il pouvait deviner comme étant des brins d'herbe chatouillant ses oreilles. Il se risqua à ouvrir un oeil et fut confronté au ciel et à ses millions d'étoiles. Il était allongé sur le dos et resta dans cette position quelques instant pour reprendre sa respiration avant de s'asseoir. Il prit connaissance de ses alentours et ils étaient bien trop familiers. Il était assis sur l'herbe, à quelques mètres du Lac Noir, à Poudlard. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il était supposé retrouver Sirius. C'était quelque chose de bien qui était censé lui arriver pour une fois. Traverser le Voile pour atterrir à Poudlard c'était un plus que décevant. Il sentit les larmes rouler sur ses joues et ravala un sanglot. Il était censé retrouver Sirius, c'est ce qu'il se répétait en se balançant d'avant en arrière, pleurant maintenant ouvertement. La douleur et la déception étaient trop fortes et il ne savait pas s'il allait réussir à les enfouir en lui une nouvelle fois. Il ne savait pas s'il pouvait continuer comme ça. Un gémissement douloureux s'échappa d'entre ses lèvres et laissa son corps secoué par la peine. Un grognement résonna dans la nuit et il était sûr que ce n'était pas le sien. En une fraction de seconde, il était sur ses jambes, les yeux rougis, baguette à la main et c'est là qu'il le vit.

Un loup-garou apparemment très en colère.


Un commentaire siouplé ? *YEUX DE CHIEN BATTUS DE SIRIUS*

Publication toutes les deux semaines, le samedi