Titre : Avatars
Fandom : SLG (Salut Les Geeks)
Pairing : Matoine (mais Mathieu/OFC et Antoine/OFC avant d'y arriver)
Disclaimer : Les personnages de SLG appartiennent à Mathieu Sommet. Pour le reste, TOUT EST FAUX (c'est le principe de ce genre de fic de prendre quelques éléments de vrais pour en faire de la pure fiction).
Note : Je ne suis pas certaine de comprendre ce que fait "ff . net " avec la section web shows. C'est pour cela qu'au départ je ne voulais pas poster cette fic ici. Soyons clair, ce n'est pas la fic dont je suis la plus fière ou qui me tient le plus à cœur (et honnêtement ce n'est pas forcément celle que j'assume le mieux non plus). C'est pour cela que je pensais me contenter de la publier sur Tumblr. En même temps, j'ai quand même écrit une histoire de plus de 35 000 mots et je me rends compte que j'aimerais au minimum savoir si quelques personnes l'ont lue. Sur Tumblr c'est difficile de faire la différence entre une fic non appréciée et une fic non lue alors que sur ce site il y a les stats de lecture. Du coup j'ai décidé de la publier aussi ici (mais bon c'est pas impossible que je change d'avis d'ici quelque temps).
1. Irruption.
Mathieu Sommet n'était pas fou. Certes il jouait les schizophrènes sur le web, mais dans la réalité il était un garçon ordinaire, plus ou moins normalement équilibré.
Il est vrai qu'à l'adolescence il avait eu quelques problèmes d'ordre psychologique, mais c'était parfaitement compréhensible vu les circonstances. Vers 14/15 ans, alors qu'il complexait de plus en plus en raison de sa petite taille, un groupe de garçons de sa classe l'avait pris en grippe. Rien de trop méchant au début, des boutades, des bousculades.
Etait-ce parce qu'il n'avait pas assez fait preuve (au choix) de violence, d'humour ou d'indifférence, ou bien était-ce parce que les mecs étaient juste des petits cons, quoiqu'il en soit la situation avait rapidement empirée.
Mathieu s'était alors renfermé sur lui-même, avait passé de plus en plus de temps sur ses jeux vidéo et avait laissé ses résultats scolaires baisser. Un comportement d'ado tellement typique que personne ne s'était vraiment inquiété dans son entourage.
Et puis un jour, par chance, un prof avait assisté à une scène de racket en règle. Le prof n'avait pas hésité à intervenir et il avait tiré toutes les sonnettes d'alarmes nécessaires. L'administration et les parents avaient été prévenus. Au bout du compte les petits cons avaient été suspendus et Mathieu avait été transféré dans un autre collège.
Autre conséquence, ses parents l'avaient envoyé voir un psy. Il avait suivi une thérapie jusqu'à la fin du lycée. A raison d'une séance par semaine, il avait donc passé un certain temps en compagnie du thérapeute et ce dernier n'avait jamais décelé autre chose qu'un malaise d'adolescent typique, exacerbée par ce qui lui été arrivé au collège. Mathieu qui allait aux séances essentiellement pour éviter de de prendre le choux avec ses parents, reconnaissait que le psy l'avait peut-être aidé à ne pas s'enfoncer dans la dépression mais au final c'est grâce à une fille qu'il avait vraiment commencé à aller mieux. Sa première petite copine.
Grâce à sa relation avec elle, il s'était un peu ouvert, rencontrant des gens, s'intéressant un peu plus au monde qui l'entourait. Et de fil en aiguille il avait entendu parler d'une troupe de comédien amateur près de chez lui. Et il avait poussé leur porte puis participer à leurs projets. Pouvoir s'exprimer sur les planches lui avait été très bénéfique. Entre temps il avait arrêté d'aller voir le psy, arrêté ses études et aussi rompu avec sa copine.
Et puis était arrivé le temps de SLG, les débuts laborieux et le succès qui avait suivi. L'émission avait surtout pour but de faire rire, même s'il ne s'interdisait pas d'en profiter pour régler ses comptes avec la société et la bêtise humaine au passage. Parfois, il réglait aussi certains comptes avec lui-même. Mais rien de bien méchant au fond. Ça ne pouvait même pas lui permettre de prétendre au titre de (vrai ou faux) artiste torturé.
A priori, il était donc assez certain qu'il ne souffrait d'aucune pathologie mentale. Au contraire, il était même dans une phase de sa vie où il se sentait bien dans ses pompes, plutôt à l'aise avec lui-même et les autres. Il y avait bien peut-être un truc qui le chagrinait en ce moment mais rien qui puisse expliquer qu'il développe soudainement des troubles graves de la personnalité ou du comportement.
Du coup il avait vraiment beaucoup de mal comprendre, analyser, appréhender la scène qu'il avait sous les yeux.
Dans son salon, assis sur le sofa et les chaises, se trouvaient le Patron, le Geek, le Hippie et le Panda. Les quatre personnages de SLG,ceux qu'il interprétait à longueur d'épisode, se tenaient devant lui apparemment en chair et en os.
- Salut gamin, dit une voix caverneuse immédiatement reconnaissable, je sens qu'on va bien se marrer.
