Nouvelle histoire sur Saint Seiya, j'espère qu'elle vous plaira!
Disclaimer: Passés les habituels "Saint Seiya à Kurumada, que dalle à moi", cette histoire m'a également été inspirée par "Les masques du Cancer", de Altebar, traduite par NoémieMendez. Le personnage de Monarch du Myrmécophile appartient à Alterbar.
Une de mes lectrices, Nyxiera, m'a fait remarquer par un hasard hasardeux que j'avais oublié d'en parler. Cet oubli est maintenant réparé. J'ai bien évidemment demandé l'autorisation de NoémieMendez pour publier cette histoire (Altebar ayant désactivé son compte). Merci à Nyxiera pour m'avoir rappelé tout ça^^" et merci, bien sûr, à Altebar et NoémieMendez pour avoir écrit/traduit une histoire aussi géniale, et pour m'avoir prêté leur perso \o/
Je précise que, chronologiquement, cette histoire se déroule avant "Les masques du Cancer", cependant, l'ordre n'influence nullement la lecture individuelle des histoires. Foncez lire "Les masques du Cancer" si ce n'est pas déjà fait, cette fic est à la fois terrible et géniale..!
Shun rentrait chez lui. Il était déjà tard, mais son cours s'était fini il y a seulement quelques minutes. La nuit était déjà tombée lorsqu'il était sorti.
Cela faisait près d'un an maintenant que la guerre était finie. Tout en restant en contact avec le Sanctuaire, il avait demandé à Athéna la permission de vivre sa vie. Il avait alors débuté des études de médecine, pour pouvoir venir en aide au autres plutôt que de les tuer. A à peine seize ans, il était déjà en avance sur les autres grâce à son entraînement de Saint, qui lui avait permis de réussir avec brio son examen d'entrée.
Il avait accepté la proposition d'Athéna de lui fournir un logement. De cela résulta un grande maison, presque un manoir, avec piscine et jardin pour lui tout seul, mais il ne s'en plaignait pas. Même si il n'avait pas beaucoup de temps pour tenir propre son chez lui, il aimait déambuler dans les différentes pièces. Il en utilisait certaines comme atelier de peinture, à l'occasion, lorsque lui prenait l'envie de créer quelque chose de ses mains. Il habitait à l'écart de la fac ou il se rendait à vélo, ne suscitant ainsi aucune jalousie de ses amis, et veillait à toujours tenir une ou deux chambres propre au cas ou l'un ou l'autre de ses anciens coéquipiers, ou même son frère viendrait à passer.
Ce matin, il faisait un beau soleil et Shun avait eut envie de partir à pied. Il rentrait donc de la même manière, ses livres sous le bras, perdu dans ses pensées. Le sol restituait la chaleur de l'après midi dans une moiteur agréable…
Mais alors qu'il traversait un petit parc ombragé, calme, car depuis plusieurs heures déserté par les promeneurs, il se figea. De là, de ce bosquet d'arbres touffu provenait un cosmos. Il n'était pas vraiment étranger, mais pas de bon augure non plus. Ce cosmos était un cosmos des enfers. Shun le connaissait, mais il ne l'avait senti qu'une seule fois et de façon diffuse, il n'était pas capable de dire à qui il appartenait.
Bien qu'Hades, Athéna et Poséidon se soient alliés à la fin de la guerre et que les Saints et les Spectres ne soient donc plus ennemis, que faisait ce spectre ici ? Shun s'apprêtait à dire au Spectre de sortir et d'expliquer la raison de sa venue sur la Terre, lorsqu'il s'aperçut que quelque chose clochait.
Le cosmos était faible. Trop faible.
Son instinct reprenant le dessus, Shun lâcha ses livres et se précipita dans les arbres, sans faire attention aux branches qui le griffaient et l'écorchaient, prêt à mettre tout son savoir en pratique. Il resta sans voix devant son premier patient.
Des cheveux roses, ses délicats yeux clos, une armure aux reflets orangés, un casque avec deux antennes… Et surtout, surtout, deux gigantesques ailes aux couleurs vives, allant du jaune au vert en passant par le bleu. Délicates, irisées, apparemment douces et fragiles comme de la soie, presque translucides. Son armure abîmée, fissurée, du sang tâchant ses vêtements, son bras droit dans un angle étrange, il s'agissait sans aucun doute de Myû du Papillon, dont lui avait parlé Mû.
D'abord resté sans voix devant le beauté du Spectre, Shun finit par le reprendre et tenta comme il pu de l'examiner. Bien sûr, il était inutile ici d'user des méthodes conventionnelles…
Shun sonda de son cosmos le corps du blessé sans faire attention au faibles résidus de cosmos qui pouvaient s'échanger avec le sien. Myû avait quelques blessures internes qui devaient immédiatement être soignées, bien qu'elles soient sans réelle gravité. Ce qui inquiétait le plus Shun était la faiblesse du cosmos de Myû. Il semblait n'avoir été blessé que physiquement pourtant. L'un de ses bras formait un angle étrange avec l'omoplate, il avait quelques côtes flottantes, heureusement, aucune d'entre elle n'avaient percé les poumon, mais son rein droit saignotait un peu. L'hémorragie devait être arrêtée rapidement, mais sinon, rien d'inquiétant. Il avait aussi un vilain hématome à la pommette droite et du sang qui coulait de sa temps, sans doute aurait-il une belle bosse… Mais le reste de ses blessures était superficiel, son état n'était pas si grave et son pronostic vital n'était pas engagé, son cosmos n'avait aucune raison de s'éteindre comme ça…
Dans une telle situation, mieux vaut éviter de bouger le blessé jusqu'à l'arrivée des secours, mais la, les secours, c'était lui, et Shun ne pouvait décemment laisser Myû au milieu des arbres… Ou alors le prochain chien qui allait fureter par ici risquait de causer une peur bleue à son maître...
Il s'extirpa du bosquet et jeta un œil aux alentours. Perdu dans ses réflexions et son examen minutieux, plus d'une heure s'était écoulée. Les apprentis médecins étaient déjà rentrés chez eux pour réviser, et Shun habitait, heureusement, dans un quartier tranquille. Peut être pouvait-il essayer ?
Il se renfonça un peu sous les arbres, puis, de son cosmos, il appela son armure à lui et la revêtit. Il retourna auprès de Myû et l'extirpa prudemment du bosquet. Malheureusement, il ne put lui éviter quelques écorchures supplémentaires… Bien qu'il eût essayé, Shun ne pouvait le porter comme une mariée, de peur de froisser ses ailes déjà abîmées, alors il le prit dans ses bras comme un bébé et s'envola.
Arrivé devant chez lui, Shun passa par la fenêtre de sa chambre qu'il avait l'habitude de laisser entrouverte, et alla déposer Myû à plat ventre sur son lit. Il lui ôta délicatement son armure, puis ses vêtements. Rougissant, il ne put empêcher son regard de dériver vers le postérieur musclé du Papillon et se gifla mentalement en se rappelant qu'il faisait ça pour le soigner, par pour se rincer l'oeil… Il soigna les blessures internes et les côtes flottantes du Spectre avec son cosmos, cette fois encore, il sentit le cosmos coloré du Papillon entrer en résonance avec le sien. Le cosmos du Papillon était rose lui aussi, plus foncé et sombre que le sien, mais ce n'était pas désagréable… Une fois les blessures les plus urgentes soignées, Shun alla chercher une bassine d'eau chaude avec un gant de toilette et du savon.
Shun lava délicatement le Spectre et en profita pour remettre en place son épaule luxée, avant de lui faire un bandage pour maintenir l'articulation au chaud. Il nettoya la blessure à sa tempe et y appliqua une pommade cicatrisante, il fit de même sur sa pommette et sur toutes les petites coupures qu'il voyait. La seule blessure qui fit réfléchir Shun fut l'aile froissée du Papillon, cela faisait partie des blessures que ni son maître, ni ses professeurs ne lui avaient appris à soigner…
Finalement, Shun décida de rhabiller le Spectre avec un de ses caleçons et un de ses jogging, puis, il le glissa sous les draps, le borda, et écarta le lit du mur. Il posa délicatement l'aile gauche du Papillon sur une table, et tout aussi délicatement il posa un quelques uns de ses énormes livres de médecine dessus…
Shun se dit qu'il devait faire attention à ne pas stopper l'irrigation des tissus, mais est-ce que c'était irrigué une aile de papillon ? Il devait rapidement faire des recherches sur internet et surveiller une éventuelle nécrose… Pour le cosmos déclinant, Shun ne pouvait malheureusement rien faire, car il n'en connaissait pas la raison. Peut être s'agissait-il d'un poison ? Mais dans ce cas, un poison qui attaque le cosmos, le corps, le coeur, ou l'âme ? Peut être les trois à la fois ?
Shun était partagé. Le cosmos déclinant du Papillon ne ressemblait pas à ce qu'il avait pu connaître devant ses ennemis mourants. Myû semblait… Déprimé. Comme si il n'avait plus envie de se battre, ou bien plus pour les mêmes raisons… Pour l'instant, tout ce que pouvait faire Andromède, c'était transmettre un peu de son propre cosmos au Papillon pour lui faire comprendre que, quoi qu'il se passe, il ne serait pas seul. Maintenant, restait à savoir si le Papillon voudrait ou non de son aide…
Pour l'instant, Shun avait plus important à faire. Si les Enfers recherchaient leur Spectre et le trouvaient agonisant chez un Saint d'Athéna, ça allait faire désordre alors mieux valait prévenir tout de suite…
