Titre : Ennemis ?

Rating : M

Disclaimer : les personnages et le monde fantastique ont été empruntés à J.K. Rowling

Pairing : HP/ DM

Résumé : Quand Harry découvre que son ennemi de toujours ne le hait pas tant que ça.


Chapitre 1

- Une heure de retenue, Potter ! Vous viendrez ce soir après le repas, siffla le professeur Rogue.

Harry baissa la tête en soupirant. Il n'avait pu se retenir et avait de nouveau répondu à cet homme qu'il détestait tant. Il entendit son petit protégé ricaner à l'autre bout de la classe mais il l'ignora. Ce blondinet l'énervait mais il n'osa rien faire, n'ayant aucune envie d'être collé toute la semaine. Il se vengerait plus tard.

La journée passa beaucoup trop vite à son goût et il ne put se défaire de son air morose. De plus, Mac Gonagall eut le malheur de lui apprendre que le terrain de Quidditch était réservé aux Serpentards pour les deux semaines suivantes. Maudits Serpents ! Rogue le ferait chier jusqu'au bout ! Et, il dut subir les sermons de cette chère Hermione qui le gonfla plus qu'autre chose. Et, il dut supporter les minauderies de Ginny qui réclamait son attention au moment où il n'en avait pas spécialement envie. Il n'y avait eu que Ron qui avait essayé de lui remonter le moral en le faisant rire. Mais cela n'avait servi à rien.

Il compta les minutes dans sa tête quand il fut dans les cachots. Et les minutes s'égrenèrent avec une lenteur inimaginable. Il dut récurer les chaudrons, dix en tout, sans l'aide de la magie. Evidemment. Puis, il réussit à finir au bout de trois longues et interminables heures. Il sortit dans le couloir, passablement exténué et énervé que Rogue ait pu le prendre pour sa femme de ménage. Il souffla un bon coup, soulagé d'être sorti quand même. Il commença alors à retourner vers sa salle commune à une allure assez rapide. Rentrer voir Ginny et trouver du réconfort dans ses bras. Il caresserait ses longs cheveux roux, embrasserait ses lèvres délicates…

Perdu dans ses pensées, Harry n'entendit pas les bruits de pas qui se rapprochaient de lui et, au moment où il tournait au coin d'un couloir, il se trouva nez à nez avec… Malfoy. Il sursauta et fit un bond en arrière. Une distance de sécurité s'imposait. Ce n'était pas qu'il ne mourait pas d'envie de refaire le portrait de cet agaçant blondinet mais, la salle de Rogue n'était pas si loin que ça. Son ennemi ricana, comme à son habitude quand il le voyait et, il dut faire un effort surhumain pour ne pas le frapper. Il se contenta de le regarder et de lui lancer, le plus hargneusement possible :

- Dégage de mon chemin, Malfoy !

Le brun, qui ne quittait pas des yeux son ennemi, crut un instant y déceler une lueur de douleur mais, il fut vite détrompé quand celui-ci lui répondit, aussi haineux que lui :

- T'es chez les Serpentards ici, alors c'est toi qui te casses !

- Je fais ce que je veux p'tit con, répondit-il même s'il savait que le blond avait raison !

Il devait sauver son honneur bafoué, nom d'un Gryffondor ! Et, il passa à côté de lui en le bousculant. Chose qu'il regretta amèrement.

Draco sentit une douce odeur flotter jusqu'à ses narines lorsque Potter eut l'indécence de lui foncer dessus. Et, il craqua. La goutte d'eau qui faisait déborder le vase, si on voulait. Il rattrapa le brun, lui saisit les poignets et, le plaqua violemment contre le mur du cachot humide. Il sentait son cœur battre douloureusement contre sa poitrine, et il se maudit encore une fois de ces sentiments qui le torturaient plus qu'autre chose. Il voulait lui faire mal, comme lui souffrait. Le blesser dans son amour propre, comme lui l'avait été tant de fois par sa faute. Il voulait lui faire payer une faute qu'il n'avait pas commise. Mais, il était maintenant trop tard pour lui de faire marche arrière.

Harry n'avait pas peur. Pourquoi aurait-il peur d'un Serpentard ? Enfin, c'était avant qu'il ne rencontre les deux tempêtes grises de son ennemi. Car ses yeux avaient une lueur de folie qu'il n'avait jamais vue auparavant, presque bestiale. Et, il fut soudain terrifié, pour il ne savait quelle raison, de ce nouveau regard. Encore plus lorsqu'il sentit d'un peu trop près le souffle chaud de Malfoy caresser sa joue. Qu'allait-il lui faire ? Il sentit soudain le genou du blond remonter lentement le long de sa cuisse avant de masser doucement son sexe. Merlin, que… Sa bouche laissa échapper un soupir de contentement. Sale traîtresse ! Et, comble de l'horreur, il sentit que son attribut réagissait positivement aux caresses langoureuses de son vis-à-vis.

C'était un cauchemar. Oui, ce devait être ça. Et, il allait bientôt se réveiller. Mais, il ne se réveilla pas. Même lorsque les lèvres de Malfoy s'écrasèrent durement sur les siennes et qu'il força l'antre de sa bouche avec sa langue. Il sentait le muscle chaud et visqueux s'enrouler autour du sien, se l'accaparant entièrement. Et, lui, ne bougeait pas. Il ne pouvait pas de toute manière. Et, une question lui vint, dans le malstrom de sentiments confus qui déferlaient en lui. Pourquoi le blond l'embrassait-il ?

Draco se sentait puissant. Plus fort que n'importe qui. Parce qu'il embrassait Potter. Parce que sa langue dominait la sienne. Parce qu'il avait voulu ça depuis trop longtemps. Et, il enroula encore et encore sa langue autour de la sienne. Il adorait ça. Et, il n'était qu'un crétin. Parce que maintenant qu'il avait goûté à lui, il voudrait recommencer. Et, il se frotta un peu plus contre le corps chaud qu'il retenait prisonnier. C'était si bon ! Et, le brun gémit dans sa bouche. Merlin, que son pantalon était étroit ! Il s'écarta enfin, haletant mais satisfait. Un sourire narquois naquit sur ses lèvres et, après un dernier regard lancé au Gryffondor encore sous le choc, il s'éloigna comme rien ne s'était passé.

Quand Malfoy disparut au coin du couloir, il réalisa enfin ce qu'il venait de se passer. Ce connard venait de l'embrasser ! Il sentait encore le goût de ses lèvres et de sa langue et, dégoûté, il essuya sa bouche rageusement avec sa manche. C'était quoi ce truc ? Un nouveau moyen de le faire enrager ? Et, il y arrivait très bien.

Il commença à s'éloigner de l'endroit maudit, la rage au cœur. Parce qu'il avait poussé des gémissements. Et, il ne comprenait pas pourquoi. Il ne pouvait pas avoir aimé que son ennemi l'embrasse quand même ? Et, pourtant, il devait avoir aimer vu son sexe un peu trop à l'étroit dans son pantalon. Putain, il bandait à cause de cet enfoiré ! Il se sentait encore plus sali que si il l'avait frappé. Il fit une pause dans les premières toilettes qu'il trouva et fit travailler sa main pour ne pas rentrer dans sa salle commune avec la trique. Comment pourrait-il l'expliquer à Ginny ? Oh, c'est rien ma chérie. Il y a juste Malfoy qui m'a embrassé de force et, mon corps a réagi positivement. Impossible !

Il retrouva Ron et Hermione en grande conversation sur comment faire pour se faire comprendre d'un troll en colère. Passionnant ! Il essaya de passer discrètement à côté d'eux sans qu'ils ne le remarquent, mais c'était sans compter sur sa petite amie qui le surprit par derrière.

- Harry !

Et merde !

- Ca va ? Tu fais une tête bizarre.

- Ah bon, fit-il semblant de s'étonner ?

Et, le goût des lèvres de Malfoy s'imposa à son esprit. Il prit soudainement Ginny dans ses bras et l'embrassa comme si sa vie en dépendait. Il fut heureux de ressentir ce petit quelque chose qui le faisait vibrer quand il était avec elle. Il l'aimait. C'était sûr.

- Harry, arrête ! Je ne veux pas être soupçonné de meurtre sur ma propre sœur, intervint Ron.

Le brun se rendit compte à quel point il la serrait fort et, il se recula.

- Désolé, dit-il. Je suis content de la revoir. Rogue m'a crevé alors, j'ai besoin d'un peu de réconfort, ajouta-t-il avec un petit sourire en coin.

Pas besoin de leur raconter que c'était surtout son ennemi qui l'avait mis dans tous ses états.

- Je ne veux rien savoir de ce que vous allez faire ensemble, s'écria vivement le rouquin.

- Ce n'est pas de ma faute si tu n'as que ta main droite pour te soulager, ne put s'empêcher Harry de le charrier.

- Vous avez pas fini vous deux, intervint à son tour Hermione. Laisse-les Ron et va te coucher. Tu ne vois pas que tu les embêtes ?

Le rouquin eut l'air scandalisé, mais il suivit docilement son amie dans les dortoirs des garçons.

Harry se tourna à nouveau vers sa petite amie.

- Enfin seuls, ne put-il s'empêcher de dire, le visage rayonnant.

Seule Ginny pourrait lui faire oublier le comportement plus qu'étrange de Malfoy. Ils sortirent de la salle commune, cachés par la cape d'invisibilité et se rendirent à la Salle sur Demande. Leur endroit préféré quand ils voulaient se retrouver un peu seuls. La pièce, comme à son habitude, fit apparaître un lit aux draps rouges et or, et ils s'y jetèrent, impatients. Ils se défirent rapidement de leurs habits qui ne faisaient que les encombrer. Le brun fut brutal dans ses mouvements. Plus qu'il n'aurait voulu. Parce que le visage du Serpentard s'imposait à lui. A chaque fois qu'il embrassait la rouquine. Et, cela l'énervait encore plus qu'il ne l'était déjà. Il s'endormit, encore plus frustré que s'il n'avait rien fait. Parce qu'il n'avait pas réussi à se changer les idées. Pas même avec sa petite amie.

Le réveil du lendemain matin fut difficile. Un mal de crâne horrible le prit et, il crut hurler de rage quand le visage d'un certain blond s'imposa à lui. C'était quoi ce bordel ? Il lui avait fait boire une potion ou, il lui avait jeté un sort ! Comment expliquer autrement le fait qu'il ne pense qu'à lui, même en faisant l'amour à sa copine ? Juste pour un malheureux baiser ! Il remarqua enfin que Ginny était déjà partie. Tant mieux, il n'aura pas l'occasion de s'en prendre à elle. Du moins pour l'instant. Il retourna vite fait dans la salle commune pour prendre sa douche, et fut heureux de ne croiser personne. Il descendit finalement à la Grande Salle et essaya de paraître de bonne humeur pour que ses amis ne lui posent pas trop de questions. Il s'assit à côté de sa rousse et l'embrassa, avant de saluer tout le monde de la main.

- Draco, cria Blaise en passant sa main devant ses yeux.

- Quoi, s'exclama-t-il, excédé ?

Comment osait-il le déranger dans la contemplation de Potter ? Il était suicidaire ? Heureusement que c'était son meilleur ami.

- Arrête de baver. T'es pathétique.

Et, il sourit. Parce qu'il se rappelait le goût des lèvres du brun sur les siennes. Et, son petit gémissement étouffé. Il pensait vraiment qu'il ne l'avait pas entendu ? Et, la bosse qui avait déformé son pantalon contre son genou. C'est qu'il avait aimé ça le Prince des Gryffondors.

- Tu sais, Blaise, reprit-il, je crois que le Balafré aime bien les gars en fait.

Le dénommé Blaise se retourna brusquement vers son soi-disant ami qui ne lui avait rien dit vu la tête qu'il affichait.

- Tu me caches des choses Dray, fit-il tout mielleux. Tu peux tout me raconter, tu sais.

Le blond se tourna vers lui et, tout aussi faussement, lui répondit :

- Mais je n'en ai pas la moindre envie.

La tête outrée du mulâtre le fit sourire. Après tout, pourquoi ne pas lui dire ? Il l'avait toujours soutenu et écouté jusqu'à maintenant. Il lui fit un signe de se rapprocher, ce qu'il fit aussitôt.

- J'ai embrassé Potter hier soir dans les cachots.

Draco laissa échapper un petit rire devant les deux soucoupes qui le fixaient maintenant à la place des yeux de son ami. Il avait réussi son petit effet on dirait. Il tourna à nouveau la tête du côté de la table des Gryffondors. Et, il remarqua que deux émeraudes le fixaient. Qu'avait bien pu penser Potter de son petit numéro ? Et, il eut une idée. Le provoquer. C'était la seule façon de le faire réagir.

Harry n'aurait jamais dû tourner la tête vers la table des Serpentards. Parce que revoir un certain blond lui donna la nausée. Et, en plus il le voyait sourire ! Il sentit le regard insistant de sa petite amie sur lui mais fit comme s'il n'avait rien remarqué. Il savait qu'elle ressentait son malaise. Parce qu'elle le connaissait trop bien. Depuis le temps qu'ils sortaient ensemble ! Trois ans déjà qu'il lui avait demandé de sortir avec lui et qu'elle avait accepté. Trois ans où elle avait appris à le connaître et à l'apprivoiser. Et, il l'aimait pour la patience qu'elle avait eue avec lui.

Il tenta d'avaler quelque chose mais, à peine eut-il mit un petit morceau de pudding dans la bouche qu'il eut la nausée. Et, il avala avec difficulté. Heureusement que Hermione était trop occupée à réviser un devoir d'arithmancie car, si elle avait remarqué quelque chose, elle aurait tout fait pour découvrir ce qui n'allait pas, et, Ron ne voyait jamais rien. Lorsqu'il leva la tête, il ne vit que Malfoy qui le fixait, un sourire goguenard accroché à ces lèvres qui avaient abusé des siennes. Sa colère refit surface, encore plus lorsque le Serpentard bougea ses lèvres exagérément pour qu'il puisse y lire :

- Tu as aimé ça…

Enervé de ses insinuations et voulant le détromper, Harry attira Ginny à lui et l'embrassa passionnément sous les yeux ronds de ses amis. Mais, quand il releva la tête, il constata que son ennemi ne le regardait plus, impassible comme toujours. Il venait de rêver. C'était la seule explication possible. Et, il devenait fou.

Mais, Draco, de son côté, avait mal au cœur, comme si on l'avait poignardé. Comment avait-il pu oublier que Potter s'était entiché de cette rouquine ? Quel imbécile il pouvait être. Il fit comme s'il n'avait rien vu. Cela valait mieux. Mais, il vit que Blaise le regardait. Il avait dû voir la scène, mais il s'en foutait. Ouais, il s'en foutait au point qu'il avait envie de tuer la chère copine à Potter et de prendre sa place depuis maintenant trois ans. Il était pitoyable ! Mais pourquoi cet imbécile de Gryffondor était devenu aussi sexy ? Il s'était retenu pendant trois ans de lui sauter dessus et, maintenant qu'il avait goûté à ces lèvres tant désirées, il voulait recommencer. Mais pas que dans ses rêves. Et, il savait comment faire, car le brun avait aimé ce petit moment vu dans l'état où il l'avait laissé. Oh, Merlin, il le voulait tellement !

Harry crut devenir paranoïaque les jours qui suivirent. Il avait l'impression de voir son ennemi partout où il allait. En cours, dans les couloirs, dans la Grande Salle et même aux toilettes. Il pensa un moment qu'il le suivait. Et puis, il ne l'entendait plus ricaner quand Rogue lui faisait des remarques. Son rire sarcastique lui manquait. Il aurait pu ainsi se persuader que le baiser qu'il lui avait donné n'était qu'un cauchemar. Mais, le comble était que justement, il n'arrivait pas à oublier sa mésaventure et qu'il en rêvait toutes les nuits. Heureusement, il arrivait tout de même à ne plus y penser quand il était dans les bras de Ginny. Il l'aimait tellement.

Enfin, il en était persuadé, jusqu'au jour où, faisant l'amour avec elle, il banda en pensant à Malfoy. A partir de cet instant, il sut qu'il devenait fou et cela devait cesser avant qu'il ne le devienne complètement. Comment cet enfoiré de blondinet pouvait-il l'obséder à ce point ? Il ne comprenait pas comment un simple baiser pouvait le mettre dans cet état. Ce Serpentard avait réussi à trouver un nouveau moyen de le faire sortir de ses gonds. Et, il le maudit. Il devait comprendre pourquoi il était dans cet état. Son ennemi lui avait forcément lancé un sort ou lui avait fait boire une potion quelconque pour qu'il ne pense qu'à lui. Il devait savoir !

Ils avaient cours de potions en commun aujourd'hui. Tant mieux ! Il patienta tant bien que mal et quand la fin de l'heure sonna, il se dépêcha de sortir. Il attendit un peu plus loin dans le couloir et, quand Malfoy passa à côté de lui, il l'attrapa brusquement par le bras. Il l'entraîna dans un coin sombre et, se retournant vers lui, il le saisit au col et le paqua violemment au mur. Voir le visage impassible de son ennemi lui donna envie de le frapper mais, il réussit à se retenir. Dans un murmure, il lui demanda, la voix tremblante de rage contenue :

- Que m'as-tu fait, espèce de salop ?

Draco ne comprit pas tout de suite à quoi le brun faisait allusion. Et puis, un sourire en coin apparut petit à petit sur son visage. Peut-être que, finalement, son baiser avait vraiment fait son effet. Après tout, c'était un Malfoy et, tout ce qu'il faisait réussissait ! Et, il ne put s'empêcher de rigoler narquoisement. Et, Potter le secoua violemment. Sa tête cogna contre le mur derrière lui, mais il s'en foutait. Il avait réussi à ce que le Gryffondor s'intéresse à lui.

- Réponds-moi, enfoiré ! Réponds-moi !

Il cessa soudain de rire et quand, enfin, le brun se calma un peu, il déclara, en le regardant droit dans les yeux, mortellement sérieux :

- Tu as aimé ça Potter.

Ce n'était pas une question mais une affirmation et, Harry le comprit très bien. Seulement, jamais, au grand jamais, il n'aimerait embrasser un homme, qui plus est, son ennemi. Mais, au fond de lui, et pour son plus grand malheur, il reconnut que le blond avait raison. Il le haït encore plus pour le lui avoir fait comprendre. Il le lâcha et s'en alla, encore plus tourmenté qu'auparavant. Comment allait-il s'en sortir ? Il ne voulait plus penser à lui ! Il se prit la tête entre les mains. Il avait aimé sentir les lèvres de Malfoy contre les siennes. Il avait aimé sentir sa langue jouer avec la sienne. Il avait aimé sentir son genou se frotter contre son sexe. Et, il se sentit réagir en se rappelant ce souvenir cuisant. Et merde ! Maudit Serpentard !

Draco n'en revenait pas. Il avait eu raison. Potter avait vraiment aimé qu'il l'embrasse. Il sentait bien qu'il affichait un sourire niais mais, il ne pouvait pas s'en empêcher. Et, quand il rentra dans sa salle commune, Blaise lui tomba dessus.

- C'est Potter ?

Il ne put que hocher la tête.

- Alors, l'entendit-il lui demander ?

- J'ai une petite chance, Blaise.

Oui, il avait une infime, minuscule chance de repasser un petit moment avec le Gryffondor. Il ne pensait plus maintenant qu'à la prochaine fois qu'il goûterait à nouveau à ses lèvres. Et, il espérait que ce moment soit proche. Embrassait-il mieux que la rouquine ? Non, il ne devait pas divaguer autant s'il ne voulait pas être blessé par un refus du brun. Et, il partit se coucher, une petite bulle d'espoir enfouie dans sa poitrine.

Deux semaines déjà que Harry s'était confronté à Malfoy. Deux semaines qu'il l'ignorait. Mais, surtout, deux semaines qu'il l'évitait. Parce que, au fil des jours, il avait pleinement réalisé à quel point il avait aimé que son ennemi l'embrasse. Il avait donc dans un premier temps embrassé plus souvent Ginny pour retrouver la sensation de brutalité tant enivrante qu'il avait apprécié. Mais, ce n'était pas possible. Et, tout ce qu'il aimait dans les baisers de la rousse le dégoûtait maintenant. Une douceur mielleuse qui l'ennuyait. Il savait qu'elle s'était aperçue que quelque chose n'allait pas mais, elle ne lui avait rien demandé. Du moins, pas encore. Il voulait retrouver la sensation de bien-être qu'il ressentait à chaque fois qu'il repensait au baiser.

C'était peut-être pour cette raison qu'il suivait son ennemi de toujours à travers les cachots. Peut-être. Et, il l'observait de loin alors qu'il marchait derrière lui et Blaise Zabini. Il n'avait jamais remarqué à quel point ses cheveux étaient blonds. Si blonds qu'ils en paraissaient presque blancs. Et, ces hanches, quasiment aussi fines que celles de Ginny. Il était hypnotisé par sa démarche si gracieuse. Et, son petit… Oh, Merlin ! Il divaguait ! Il n'avait rien à faire ici ! Il avait une copine ! Mais comment pouvait-il ressentir ces sentiments de… désir ? Il perdait vraiment la tête ! Ils étaient arrivés devant la salle commune des Serpentards. Mais quel imbécile il pouvait être ! Il se retourna, près à rebrousser chemin, quand il entendit :

- Potter ?


Et voilà ! Un premier chapitre de terminé ! Enfin !

En espérant que ça vous plaise.

Si vous pouviez me laisser quelques reviews que je vois si ça va ou pas ! Merci d'avance !

Je voudrais remercier toutes mes amies qui ont lues mes OS et mes fics. Et surtout ma Bêta lectrice, j'ai nommé Emma alias LillyVentury93 qui est aussi sur fanfiction ( je te fais de la pub, LOL).