Titre : Un désir sourd [Instinct & Égarement]

Disclaimer : Les personnages de UtaPri ne m'appartiennent pas, sinon Haruka aurait déjà eu droit à une mort mystérieuse et particulièrement cruelle… Mouahaha !

Pairing : Tokiya x Otoya

Note de l'auteur : J'ai écrit ce petit PWP il y a presque un an. Je me rappelle l'avoir écrit sur papier durant les vacances de février, alors que je n'avais pas de wifi. J'avais relu au moins trois fois tous mes doujinshi, et j'étais en cruel manque de yaoi… Heureusement, j'avais enregistré tous les épisodes de UtaPri sur mon ordi, et je m'étais fait un plaisir de les re-re-re-regarder. Voilà ce que ça a donné. u_u'

Instinct & Égarement

Tokiya et Otoya étaient tous les deux installés dans leur chambre. Le soleil s'était couché depuis longtemps, mais aucun des deux ne semblait avoir sommeil. Assis sur son lit, le rouquin cherchait désespérément les bons mots pour ses nouvelles paroles, tandis que l'autre relisait attentivement ses cours. L'heure était au travail, et seul Otoya troublait le silence qui s'était installé, buttant à chaque nouveau mot. Finalement, après quelques minutes, le rouquin craqua.

« Je n'y arrive pas ! s'énerva-t-il, toute concentration envolée. Je crois que je vais aller me coucher, je continuerais demain.

- Comme tu veux, répondit Tokiya sur un ton neutre. Je vais faire pareil. »

Les deux jeunes hommes se levèrent et rangèrent leurs affaires respectives. Ils allaient prendre le chemin de leurs lits, quand le plus grand trébucha et tomba, entraînant son compagnon avec lui. Le matelas le plus proche amortit leur chute, étouffant les bruits occasionnés.

Dans un mouvement à peine calculé, Tokiya était tombé au-dessus de son compagnon de chambre, se retrouvant à quatre pattes sur lui. Les deux restèrent sans rien dire, surpris. Otoya, parce qu'il ne s'y attendait pas, gêné, ouvrait de grands yeux en rougissant, ce qui étonna son vis-à-vis. Il venait de se rendre compte que, finalement, le rouquin était très mignon quand il rougissait. Un silence gêné s'installa dans la pièce. Puis, suivant son instinct, Tokiya posa doucement ses lèvres sur celles de son compagnon, qui, à sa grande surprise, ne rechigna pas. A peine conscients de ce qui venait de se passer, les deux ne s'arrêtèrent que pour reprendre leur souffle, chacun encore étonné que l'autre réponde à ses attentes. Encouragés par ce premier baiser, leurs lèvres se frôlèrent à nouveau, s'effleurèrent, se pressant les unes contre les autres, jusqu'à ce que leurs langues s'en mêlent, se caressant dans une valse d'abord lascive, puis rapide et sauvage.

Tokiya menait la danse, descendant des lèvres rougies jusqu'au cou du rouquin. Il s'attarda un moment à cet endroit, léchant avidement la peau douce et blanche de son épaule, avant de mordre dedans, laissant une marque entre son cou et son épaule qui fit crier Otoya. Le plus grand avait du mal à se contrôler face aux petits cris que laissaient échapper son compagnon soumis. Il retira avec lenteur sa chemise d'uniforme avant de s'attaquer à l'un de ses tétons, mordant et suçant avidement la boule de chair rougie, se délectant des gémissements du rouquin. Ce dernier, les joues rouges et un mince filet de salive coulant sur son menton, était un appel à la luxure. Tokiya descendit plus bas encore, explorant le corps de son vis-à-vis, et s'amusa un moment avec son nombril, sentant la respiration d'Otoya devenir de plus en plus erratique.

Tous deux sentaient leurs érections devenir douloureuses, et leurs pantalons trop serrés. N'y tenant plus, le bleuté s'écarta de son compagnon pour enlever son pantalon, pendant que l'autre faisait de même. Comme si ce court laps de temps avait duré des heures, Tokiya se jeta sur le rouquin, le renversant une nouvelle fois sur le lit, prenant pleinement possession de sa bouche, étouffant ses gémissements. Lentement, le soumis commença des mouvements de va et vient, leurs bassins se frottant dans un concert d'halètements.

Tokiya se sépara momentanément de son compagnon, faisant naître des grognements de protestation. Lentement, avec application, il lécha trois de ses doigts, les enduisant de salive. Quand il fut certain que l'autre ne souffrirait pas trop, il reprit sa position initiale. Otoya, trop occupé à emprisonner son presque amant dans ses bras en le couvrant de baisers, sentit à peine l'index que Tokiya entra en lui. Gêné par la présence du bleuté, il bougea un peu et croisa les jambes sur les reins de son compagnon, tentant de trouver une position plus confortable. Au troisième doigt, il se cambra en feulant, avant de fourrer son visage dans le cou du plus grand, qui lui caressa longuement le dos pour le distraire, suivant la courbe de sa colonne vertébrale. Il fallut quelques instants avant que les doigts entrent en contact avec la prostate du rouquin, qui s'arqua une nouvelle fois en gémissant. Le bleuté commença alors à remuer en lui, massant ce point sensible tout en effectuant de lents va-et-vient pour le préparer à accueillir quelque chose de bien plus gros.

Légèrement anxieux pour la suite, Otoya mordillait nerveusement le cou de son partenaire, qui sentait son angoisse. Pour faciliter la pénétration, le brun prit en main le membre durci de son amant, calquant ses mouvements sur ceux de sa main. Avec douceur, il releva ses jambes avant de le pénétrer, tentant de lui faire le moins mal possible, alors qu'il étouffait ses cris dans son épaule, les larmes coulant sur ses joues. Tokiya faisait à peine attention aux griffures que le rouquin laissait dans son dos, trop occupé à caresser tout son corps pour lui faire oublier la douleur. Dès qu'il sentit qu'il se détendait un peu, il commença à bouger lentement, puis de plus en plus vite, mêlant ses propres cris à ceux de son amant.

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Tokiya se réveilla en sursaut. Il venait de faire un rêve particulièrement excitant, si réaliste qu'il vérifia un instant si son compagnon de chambre n'était pas allongé à ses côtés. Une fois arrivé à la conclusion que tout cela n'était qu'un rêve, il se leva, pestant contre ses sous-vêtements et ses draps, tous deux tâchés.


Note de fin : J'ai donné ce titre à ce PWP, car je voulais accentuer le fait que Tokiya et Otoya, malgré les gestes de tendresse qu'ils peuvent avoir entre eux, ne s'aiment pas. C'est donc une sorte « d'erreur » qu'ils couchent ensemble, ce n'est rien de plus que du désir… Enfin, je me perds dans des questions philosophiques, là ! x)