Jour 1.

« Weasley. 20 points en moins pour gryffondor. » Siffla le professeur Snape alors que le jeune garçon roux se penchait pour ramasser le plume qu'il venait de faire tomber par terre.

Il se releva lentement et fusilla son meilleur ami du regard, avant de se replonger dans son livre de potion.

«Tu vas pas me faire la gueule si ? » Murmura le brun en passant un mot à Neville qui regardait Draco Malfoy coupés des pattes de limaces avec fascination.

« Potter, Weasley, 30 points en moins, et la prochaine fois c'est la porte. »

Harry fusilla Snape du regard, et mordit violemment ses lèvres en voyant son professeur se détourner sans plus d'attention.

« Connard graisseux. » Murmura t-il, mais pas assez bas, pas assez du tout.

Le professeur de potion s'arrêta brusquement et se retourna lentement vers le gryffondor qui soutint son regard en arquant un sourcil.

« Qu'est ce que vous avez dit Potter ? » Susurra le maître de potion en s'avançant vers sa victime.

« J'ai dit… »

« Taisez vous Potter, sortez, sortez tous, le cours est terminé. »

Les élèves retinrent leurs souffles encore quelques secondes puis sortirent tous en même temps, comme s'ils avaient Voldemort lui-même aux fesses…

Mais Voldemort était mort depuis bientôt six mois et la seule personne encore capable de terrorisé ainsi une ribambelle d'adolescent à peine majeur était le grand, le très célèbre, très détesté (quoique) et surtout très énervé en ce jour de Mars 1998 maître de potion, j'ai nommé monsieur Sévérus Eili Snape.

« Par pitié Potter, rentres là dedans et rends lui sa bonne humeur habituelle ! » S'exclama Draco Malfoy en rejoignant les gryffondors qui étaient sorti les premiers, attrapant par la taille Neville Londubat qui rie légèrement et balaya d'un geste de la main une des mèches de son blond de petit ami qui avait effleuré sa joue.

Neville…

Qui aurait pu croire ? Qui aurait pu simplement penser il y a à peine un an, que le petit brun potelé un peu maladroit deviendrait ce garçon absolument charmant, magnifique et malheureusement si fragile.

Neville…

Il avait suivit avec Harry un entraînement drastique, l'idée de Dumbledore étant de faire croire que Neville était peut être finalement l'enfant de la prophétie. Il avait fait parvenir cette idée à Voldemort, pour Le détourner quelques instants d'Harry, pour Le faire lutter contre deux ennemis plutôt qu'un.

Et ils avaient lutté. Tous les deux. Ils avaient appris à se battre, appris à lancer froidement un sort, sans ouvrir la bouche. Ils étaient devenus des vrais petits guerriers et avaient perdu en peu de temps ce qui faisait d'eux des adolescent un temps soit peu normal.

Et le jour de la bataille finale était arrivé, et Harry et Neville, tout deux revenant d'on ne savait où se présentèrent sur le champs de bataille, comme si de rien était, magnifique dans leurs habits de combats, noire pour Harry, prune pour Neville.

Neville…

Qui aurait cru ?

Bien sûr le héros du monde sorcier était beau, ses muscles fins moulés par sa veste près du corps, pour ne gêner aucun de ses mouvements, ses cheveux un peu plus long qu'avant entourant ses tempes, tombant quelques fois devant ses yeux, repoussés d'un mouvement souples…

Mais c'était l'élu alors quoi d'étonnant ?

Mais Neville ?...

Neville dans sa robe couleur de sang, Neville avec ses cheveux un peu trop long, tombant de ci de là, n'importe où sur ses tempes, ses joues, son front et ses yeux, Neville, son visage précédemment si rond, son petit ventre…Neville, son visage maintenant si fin, son ventre totalement plat, dévoilant sous sa veste aussi serré que celle de l'élu, de petits muscles aussi fins que le reste. Tout paraissait fin chez le gryffondor à présent. Et il paraissait si fier.

Fier d'être Neville Londubat, fier d'être le fils de ses parents, fier de savoir se battre, fier d'être lui. Fier.

Neville…

Ho ils s'étaient bien battu tous les deux, un ballet magique, féerique, ils avaient battus le lord dans une valse effréné et malsaine, violente, écoeurante. Mais comme c'était prévu, ils avaient réussit à vaincre, Neville occupant avec ses dernières forces le maître des ténèbres tandis qu'Harry en finissait définitivement avec lui, enfonçant sans remords un couteau aiguisé dans le dos de l'assassin.

Ce n'était pas une victoire glorieuse, ce n'était pas une fin de combat héroïque. Ce n'était rien de tout cela. Mais Il était bien mort, et c'était tout ce qui comptait.

Alors doucement, les deux jeunes hommes étaient tombés à genoux, pendant qu'autour d'eux le monde continuait de tourner, les sorts continuaient de fuser, la mort continuait d'être donné, et de prendre la vie sans relâche.

Car qui a dit qu'après la mort d'un maître, chacun rentre chez lui ?

Non, les combats continuent, toujours, encore, jusqu'à ce que le combat cesse, fautes de combattants.

Et le combat continua, sans ses deux héros, simplement allongés l'un à côté de l'autre, presque l'un sur l'autre, reprenant doucement leur souffle, le corps de Voldemort gisant à quelques centimètres à peine.

Ils avaient fait ce qu'on attendait d'eux, maintenant ils pouvaient bien se reposer un peu.

Neville…

Il hurla tellement fort. Tellement, tellement fort. Et Harry était tellement fatigué, tellement blessé, tellement presque inconscient.

Neville…

Bellatrix, jusqu'au bout, aura tenter d'abattre jusqu'à son dernier souffle, la lignée des Londubat, en les rendant simplement fou.

Neville…

Il hurlait tellement fort. Mais Harry ne pouvait pas bouger, il perdait déjà tellement de sang, il ne voyait déjà tellement plus que du noir.

Et pourtant il pleurait, pourtant malgré l'inconscience il entendait ses cris.

Les cris d'un enfant que l'on brise, littéralement, les cris d'horreurs, de douleur, du si fragile Neville.

Sauvez-le.

Ce fut la dernière pensée de l'élu avant qu'il ne se croie définitivement mort.

Neville…

Il s'était réveillé une bonne semaine après, les côtes encore douloureuses, le crâne encore brûlant, les jambes encore en feux.

Mais vivant.

Neville…

Ca avait été la première chose qu'il avait demandée. Il était devenue son meilleur ami, son petit frère, son âme sœur.

Neville…

Neville dormait, lui avait-on gentiment répondu, il était vivant, et il allait bien, il était veillé nuit et jour par Draco Malfoy, qui l'avait arraché au mains et aux sorts de Bellatrix Lestrange, qui avait maintenu le jeune homme en vie, pendant presque douze heures, lui parlant doucement, l'empêchant de tomber dans le monde de folie dont Bellatrix avait ouvert les portes.

Douzes heures, le temps que les combats cessent enfin, que tout le monde sache enfin que le Lord était mort.

Alors Harry s'était levé, et d'un pas incertain avait changé de chambre, avait rejoint, pas après pas, grimace après grimace, le chevet de son frère, auprès duquel dormait profondément le blond qu'Harry avait gentiment réveillé, pour lui dire merci, pour le serrer dans ses bras, pour pleurer dans ses bras.

Puis Neville était revenu, si fragile, si effrayé, si proche du gouffre.

Et Draco et Harry l'avait aidé, tellement, tellement.

Et le petit brun maintenant était serré entre les bras de l'héritier Malfoy, comme à chaque fois, comme tout le temps, et pour longtemps, pour ne pas se perdre, jamais.

« Snape n'est jamais de bonne humeur Draco. » Lui fit remarquer le petit brun en se blottissant un peu plus contre son ange gardien.

Mais Draco secoua frénétiquement la tête, et, un bras autour des épaules du brun, sa tête reposant au creux de son cou, lança un regard éloquent à Harry qui fixait de loin, la porte des cachots.

« Potter, je t'en pris, trouves un moyen merde. Rends nous le aussi désagréable et froid qu'avant, là, il fait vraiment chier. »

« C'est ton parrain, tu n'as qu'à aller lui en parler. » Répliqua Harry en se détournant enfin de la porte des cachots pour prendre le chemin de la grande salle, suivit rapidement de Draco qui tenait un Neville toujours un peu à l'ouest par la main.

Pauvre petit Neville, toujours si proche de la lune.

« Potter, c'est de ta faute, pas de la mienne, c'est pas moi qui squatte son lit chaque nuit. » Continua Draco, forçant Harry à s'arrêter avant d'avoir passer la porte.

Harry fit une moue boudeuse et croisa les bras sur sa poitrine en fixant un point de la chemise de Neville, qui attira son regard et lui fit un gentil sourire.

« Il n'a pas tord Harry, tu devrais aller résoudre tes problèmes de couples avec ton chéri, sinon il va vraiment viré névrosé infernal et polaire. » Lui suggéra Nev', se détournant quelques secondes après pour poser ses lèvres sur celle de Draco avant de s'éloigner un peu d'eux.

« Je n'ai pas très faim, je vais aller à la bibliothèque en t'attendant Draco. »

Chaque soir le même manège, tous les soirs pareils. Si peur des gens, du bruit, de tout.

Harry regarda Neville s'éloigner avant de porter de nouveau son regard sur Draco qui lui gardait le sien sur son petit ami.

« Vas-y et emmène le au cuisine. Je vais prévenir Blaise. » Soupira Harry en souriant à Draco qui hocha la tête et partit en courant à la suite du petit brun.

Il fit quelques pas vers les portes de la grande salle mais fut de nouveau retenu par une main qui saisit gentiment son bras.

« Harry, pourrais-je avoir un autographe s'il te plait, c'est pour ma cousine elle… »

« Colin merde, je vais manger là, tu peux pas me lâcher trente secondes les basques ? » L'interrompit le brun en s'éloignant avec humeur pour enfin passer les portes de la grande salle.

Il rejoignit ses amis à la table et s'y assit mollement, tenant son visage dans ses mains.

« Où sont Dray et Neville ? » Demanda Blaise en piquant une frite dans l'assiette de sa petite amie.

Harry releva la tête et sourit quand Ginny frappa violemment la main de Blaise avant de soupirer en lançant un regard las à la table des professeurs.

« Au cuisine, Neville ne peut pas… » Il lança un regard circulaire à la salle et son regard sembla se voiler quelques peu ; avant qu'il cligne deux ou trois fois et reporte à nouveau son regard sur le noir. « Enfin, il y a trop de monde, il est un peu agoraphobe maintenant. » Expliqua t-il en piochant une frite dans le plat.

« Harry il faut vraiment que tu te réconcilies avec Snape, ça ne peut plus durer, je me suis fait coller pour avoir marché trop près du mur de la salle de potion. »

Ron s'étala sur le banc et la table et fit semblant de ronfler quelques instants, avant de légèrement relever la tête et de à son tour piquer une frite à sa sœur.

« Mais merde, vous pouvez pas vous servir au lieu de me piquer ma bouffe nan ? » Vociféra la rouquine en frappant son frère sur la tête.

Ils finirent de manger rapidement et se mirent à marcher vers la tour des gryffondor pour aller se coucher quand Harry fut tirer en arrière par une paire de bras.

Sans qu'il ne comprenne pourquoi et ait le temps de réagir, il se retrouva dans une petite salle meublée d'un lit, d'une petite table et apparemment d'une salle de bain qui était à peine éclairé par la lueur d'une bougie.

Il se retourna cependant rapidement vers la personne qui l'avait mené ici, une question et un sort au bord des lèvres, mais déglutit difficilement quelques secondes après.

Il n' y avait personne dans la pièce.

Et il n'y avait pas de porte.

Et la salle était si petite…

HPSS DMNL

« Tu es sur que c'est une bonne idée Ron ? » Demanda pour la centième fois Hermione Granger à son petit ami alors qu'il descendait une nouvelle volée de marche qui menait au cachot.

« Ca fait deux semaines qu'ils se font la gueule, ca ne peut plus durer, et comme ni l'un ni l'autre ne rabaissera sa fierté pour faire le premier pas, nous, en tant que tierce personne maltraité et victime de cette situation nous allons les faire se parler. » Expliqua pour la centième fois Ron à sa petite amie.

Ils attinrent quelques secondes après la porte des cachots et frappèrent sans hésiter.

Il fallait avoir de l'aplomb pour faire ce qu'ils allaient faire.

Une voix froide claqua contre le bois et ils entrèrent rapidement, un air catastrophé sur le visage.

« Monsieur Snape, Harry est enfermé dans une salle, et nous n'arrivons pas à ouvrir la porte, c'est catastrophique, il…vous… »Tenta d'expliquer une Hermione Granger au bord de la panique, très bonne actrice, qui s'arrêta de parler quand Sévérus se leva doucement.

L'homme soupira légèrement et regarda froidement les deux Gryffondors.

« Bien, calmez-vous, où est cette salle ? » Demanda t-il en s'avançant dans sa classe jusqu'à la porte.

Mais aucune voix ne lui répondit et il se retourna rapidement, ses yeux lançant des éclairs.

« Miss Granger, je vous ai posé une question. » Siffla t-il alors que le jeune femme palissait à vue d'œil.

Elle lança rapidement un regard à son rouquin d'ami qui lui aussi avait considérablement blémi.

« Miss Granger… » Recommença Severus, s'aperçevant cependant rapidement qu'il devait y avoir un problème quelque part.

« Je ne sais pas. » Murmura la brune. « Je…Ho mon dieu, je ne sais plus. Ron est ce que tu sais… »

Mais elle ne finit pas sa phrase quand elle vit Ron secouer doucement la tête.

Snape fronça encore plus les sourcils.

« Vous ne savez pas où il est ? » Demanda t-il alors que son visage se faisait de plus en plus froid.

Hermione secoua violemment la tête et se mordit la lèvre, tentant vainement de se concentrer.

« Remontez dans votre dortoir tout de suite. » Siffla Snape en quittant la pièce sans un regard de plus.

« Hermione ? » La voix de Ron raisonna pendant longtemps dans la pièce alors que Hermione continuait à se concentrer, mais rien ne vint et elle se prit la tête dans les mains.

« Il y a plus de milles pièces dans ce château Ron, comment va-t-il faire pour le retrouver ? Mon dieu, qu'est ce qu'on a fait ? On a même pas vérifié que c'était une pièce normal, pourquoi on ne se souvient plus d'où elle est ? Mon dieu Ron, qu'avons-nous fait ? » Se mit à paniquer la brune alors que le roux l'attira derrière lui pour remonter au dortoir des gryffondors.

« Calmes-toi Hermione, tu crois vraiment que la directrice n'a pas un moyen de retrouver ses élèves quand ils se perdent ? » Tenta de la rassurer le roux avant de murmurer le mot de passe à la grosse dame et d'entrer dans le salon des gryffondors.

Ils rejoignirent bien vite Ginny, Blaise, Neville et Draco qui squattait les fauteuils et canapés près de la cheminée.

« Où est Harry ? » Demanda Neville immédiatement quand il les vit s'écrouler sur une table à quelques mètres d'eux.

« On ne sait pas. » Lui répondit Ron alors que le petit brun écarquillait les yeux.

« Comment ça vous ne savez pas ? » Reprit Draco en caressant doucement le dos de Neville qui s'appuya un peu plus contre lui.

« C'est de la faute de Ron. » Répondit Hermione. « Il voulait réconcilier Snape et Harry, alors il a eu l'idée d'enfermer Harry dans une pièce et d'aller chercher Snape pour lui dire qu'Harry était enfermé dans une pièce et qu'on arrivait pas à l'ouvrir mais… »

« Mais quand on est arrivé chez Snape, pas moyen de se souvenir de l'endroit où peut bien être la salle en question. » Continua Ron alors que Neville blanchissait à vue d'œil.

« Vous…vous voulez dire que vous avez enfermé Harry dans une salle sans rien lui dire, et que maintenant vous ne savez plus où est la salle dans laquelle vous l'avez enfermé ? » Murmura rapidement Neville.

Il rougit cependant furieusement quand il vit Ron et Hermione acquiescer simplement.

« Mais vous êtes malade ?! » Hurla t-il en se dégageant des bras du blond qui tentait vainement de le rassurer tout en fusillant le rouquin et la brune du regard. « Vous êtes totalement malade, qu'est ce qui vous a prit, vous pouvez pas laisser les gens vivre, Harry serait retourné voir Sev', il le fait toujours, ou Sev' lui aurait donné une retenue, de quoi est ce que vous vous mêlez, comment avez-vous pu faire ça… » Il continua à crier et à s'énerver et ses yeux se voilaient de plus en plus alors que la magie crépitait autour de lui, de plus en plus vite.

« Nev' calmes toi ! » Articula Draco plus fort que son petit ami en lui saisissant les bras pour le plaquer contre le dossier du canapé, s'asseyant à califourchon sur ses cuisses.

Le garçon se tu instantanément et écarquilla les yeux pendant qu'ils se remplissaient de larmes.

« Il est claustrophobe, il est claustrophobe, il faut le retrouver. Draco, il faut le retrouver. » Soufflait-il inlassablement, Draco l'attirant entre ses bras pour le serrer contre lui, mais le petit brun se dégagea au bout de quelques instants et le repoussa, se remettant sur ses jambes et sortit de la salle rapidement suivit de Draco.

« Nev' où tu vas ? » Demanda le blond en lui prenant la main.

« Je dois trouver Sévérus, je dois l'aider à le retrouver. Ha…Harry a dormi dans un placard toute son enfance et…Pendant l'entraînement, un jour, il s'est retrouvé enfermé dans une salle, pendant à peine deux heures, c'est Sev' qui l'a retrouvé, il l'a sortir de là totalement amorphe, les yeux dans le vague et dans un état d'hypothermie avancé. »

« D'hypothermie ? »

« La magie fait des choses totalement dingue quand il s'agit de réagir au problème psychologique. Regardes moi, dés que je pars, mes yeux deviennent noirs et je fais une crise d'épilepsie, Harry réagit par de l'hypothermie. C'est compliqué c'est à cause de notre entraînement et du flux de magie plus important qui circule dans nos veines, nous avons tirés notre puissance un peu trop loin et elle réagit beaucoup plus violemment que pour des sorciers normaux. »

Neville termina sa tirade par un froncement de sourcils et ses yeux se voilèrent légèrement alors qu'il faisait quelques pas en avant.

« Nev' tu es fatigué, il… »

Mais Neville ne l'écouta pas et tourna à l'angle d'un couloir, heurtant de plein fouet son professeur de potion.

« Pardon Neville. » S'excusa doucement le professeur Snape en se penchant pour ramasser son élève qui serrait les yeux très fort.

« Sev' il faut trouver Harry, il ne va pas supporter, il faut le trouver, il faut… » Le jeune homme commençait à paniquer et Sévérus s'en aperçut très vite.

Il lui saisit doucement les épaules et l'attira contre lui, passant un bras sous ses genoux alors que le petit brun s'accrochait à son cou et continuait de murmurer inlassablement qu'il fallait Le trouver.

« Neville, calmes toi, Harry ira bien, je vais le retrouver mais toi tu dois dormir d'accord, tu es trop fatigué pour faire quoique ce soit maintenant. »

Le brun acquiesça doucement dans les bras de l'homme qui les avait entraîné si durement et souffla doucement, ses yeux toujours fermés.

« Oui, je crois que c'est mieux que j'aille dormir vite. » Murmura t-il, fermant violemment ses mains qui commençaient à trembler.

« Dors. » Ordonna doucement le maître des potions qui resserra sa prise sur lui.

« Draco, tu le veilles toute la nuit d'accord. » Continua l'homme à l'adresse du blond en se mettant à marcher dans le couloir.

« Comme si j'avais besoin que tu me le dises. Occupes toi de ton cher amant, je m'occuperais du mien. »

Ils atteignirent un grand tableau représentant un serpent enroulés autour d'un poignard et après que Draco eut murmuré un mot de passe, passèrent la porte que le serpent avait révéler.

Sévérus alla directement déposer son léger fardeau sur le lit de préfet en chef de son filleul avant de se lever et de s'apprêter à quitter la pièce.

« Passez à mon bureau dés demain matin, je lui donnerais une potion pour qu'il reste calme, et ensuite, si je n'ai pas retrouver Harry, nous le chercherons toute la journée ensemble s'il le faut. »

« Tu crois que tu ne l'auras pas retrouvé d'ici là ? » L'interrogea Draco inquiet.

« Ce château est vivant Dray, il suffit qu'il n'ait pas envie que je le retrouve pour m'empêcher de le retrouver, mais j'espère de tout cœur que je l'aurais retrouvé cette nuit. » Continua t-il d'une voix plus faible.

« Neville m'a raconté, pour les crises de claustrophobie. »

Snape acquiesça vaguement en grognant et après un bref hochement de tête sortit de la pièce, le soupir de Draco retentissant dans le silence de la chambre.

Si Sev' était à ce point inquiet, c'est que la situation était grave.