Méthode scientifique


Rating : T (voire M sûrement)

Univers :

- Star Trek les films de 2009 (spoiler film 1 et 2, je n'ai pas encore vu le 3!)

- Infos sur l'univers en général

- Se situe en cours de la mission de 5 ans, dans le début de la deuxième année

Couple : Spock-Kirk

Résumé : Le capitaine Kirk a un petit coup de déprime mais heureusement son second l'a remarqué. L'analyse du problème peut commencer pour un Spock voulant comprendre l'attitude de son supérieur. Mais quand le sort s'acharne contre la collecte de ses données, Spock se voit obligé de prendre conscience de beaucoup de choses…

Message : Hey ! J'ai plongé dans Star Trek totalement par hasard, sur conseil de ma Senpai et voilà où j'en suis alors que je n'ai même pas encore vu tous les films récents… Cette fic sera en 5 parties assez denses avec spoilers et alternant le point de vue de Spock et celui de Jim.

En espérant que ça vous plaise, bonne lecture ! :)


Méthode scientifique – Partie 1


S'il y avait bien une certitude immuable dans l'esprit dual de Monsieur Spock, c'était que le monde se basait sur un solide socle de logique. Rien ne pouvait le détourner de cette vérité fondamentale qui gouvernait sa vie. Pas même sa partie humaine sujette aux émotions qu'il muselait depuis sa plus tendre enfance. Les Vulcains ne ressentent pas, n'exprime pas d'émotions. Tout n'est que logique.

Son pragmatisme lui permit de remarquer très vite, par une multitude de petites choses, que son officier commandant, le capitaine James Tiberius Kirk, n'allait pas bien. En y regardant bien, la lueur de joie simple dans le regard de l'officier supérieur semblait être terne et il ne le voyait manger que de petites quantités et de plus en plus rarement… Sans parler que le capitaine de l'USS Enterprise se perdait souvent dans ses pensées depuis quelques semaines.

La logique avait voulu qu'il voit, qu'il détaille scientifiquement chaque faits et gestes de son capitaine : en tant que second, il était de son devoir de veiller au bien-être et la sécurité de son supérieur. C'était sur ce point qu'il arrivait à être en accord avec son émotionnelle partie humaine, qui avait légèrement tendance à trop prendre goût à la surveillance du capitaine…

Cependant, le problème observé, la dépression du capitaine pour être clair comme un Vulcain, était actuellement une équation sans solution. Et personne, pas même le médecin en chef, ne semblait l'avoir remarqué. Il était donc logique que l'analyse de la situation lui revienne de plein droit. Il allait pouvoir organiser une étude approfondie de son sujet et, trouver une solution dans les plus brefs délais.

A cet instant, le retour de l'équilibre émotionnel de son capitaine devint son objectif principal.


Au détour d'un couloir éclairé par la faible intensité de la lumière synthétisée du vaisseau en mode nuit, Spock eût la surprise de croiser son capitaine en tenue civile. Cette donnée était totalement illogique : le jeune capitaine avait commencé son quart de repos depuis plus de cinq heures auparavant. Les temps de repos étaient courts et prévus à la minute près pour garantir un sommeil optimal pour chaque physionomie. Il était hautement improbable que le capitaine ait sciemment quitté sa cabine afin de satisfaire un besoin d'activité aussi tardivement.

Le Vulcain salua son capitaine alors qu'il arrivait devant lui. Ce dernier sursauta, visiblement surpris de croiser son second en pleine nuit. Il était tellement pris dans ses pensées qu'il faillit rentrer en plein dans le corps de l'extraterrestre.

« Spock, quelle surprise ! »

Il souleva un sourcil arqué en guise de réponse, se retenant très visiblement de répondre un fait d'une logique pure qui aurait à coup sûr pas fait avancer le débat. Il préférait attendre que l'officier exprime mieux sa pensée. Il avait rapidement établi le fait dans sa relation avec Jim qu'il faillait parfois ménager sa susceptibilité pour arriver à un résultat probant. Les humains et leurs émotions…

« Je retournais à ma cabine. » Lâcha le capitaine d'une voix malaisée.

« Ceci paraît en effet juste. »

« Euh oui. Bien. »

Le capitaine jouait nerveusement avec ses mains, tordant les doigts dans un geste respirant l'angoisse mal dissimulée. Spock voulut s'enquérir de la raison du trouble de son supérieur quand celui-ci posa rapidement sa main sur l'épaule dans un geste amical mais furtif.

« Bonne nuit Monsieur Spock. »

« Bonne nuit Capitaine. » Répondit le Vulcain en voyant l'humain s'enfuir à toutes jambes.

Spock resta un moment dans le couloir à réfléchir. Il pensait pouvoir ajouter à la liste des problèmes de son capitaine celui de l'insomnie. De toute évidence. Le Vulcain respira une grande goulée d'air et repris le chemin de ses quartiers pour prendre du repos par la méditation.

Sur le chemin, il fit la liste de ce qu'il savait de son capitaine après ces quelques mois à ses côtés. Jim Kirk était un homme impulsif, émotif et borné. Jouant souvent les égocentriques, il était bien trop sûr de lui et dragueur pour son propre bien. Le capitaine était aussi intuitif et courageux, comme il l'avait prouvé une première fois lors de sa prise de pouvoir sur l'Enterprise, puis par la suite, à de nombreuses reprises lors de leurs missions…

Jim était aussi altruiste, sociable et intelligent. Bien plus que ce qu'une première impression pouvait laisser penser. Il était beau aussi, avec ses yeux d'un bleu fantastique. Il était tout à fait logique de l'ajouter à la liste des choses sur son capitaine.

Sans parler que Jim Kirk était l'homme le plus attentif à son prochain qu'il avait eu l'occasion de croiser dans sa vie. Il avait servi près de 11 ans sous les ordres du capitaine Pike, et jusqu'à être confronté à la méthode de Jim, il n'avait jamais vu une personne être aussi à l'écoute de son équipage tout en gardant son autorité intacte. Combien de fois avait-il vu son capitaine lors de visites à l'infirmerie pour ses subordonnés ? Lors de demandes de permissions pour permettre à son équipe de pouvoir conjuguer vie de famille et voyage interstellaire ? Ou encore le fait que son capitaine connaissait chaque âme vivant sur son bâtiment avec assez de détails pour savoir exactement comment réagir selon les situations ?

Oui, Spock avait un respect infini pour la manière de son capitaine d'être si attentif et charismatique à la fois, oscillant avec une fausse simplicité entre autorité et liberté. Les voyages de cinq ans pour l'exploration de l'espace n'étaient pas monnaie courante et il arrivait à réguler ses équipes alors qu'il n'avait visiblement pas l'expérience nécessaire.

Jim Kirk était vraiment un humain fascinant.

Spock était arrivé mécaniquement dans sa chambre, complètement absorbé par ses pensées. Il installa son espace pour méditer et se plongea dans une transe réparatrice. Sa dernière pensée cohérente fût qu'il devait vraiment s'occuper de la dépression de son supérieur avant qu'il n'y ait des répercutions irréversibles…


Sur la passerelle, l'heure n'était pas à l'effervescence : ils étaient en route pour l'inconnu et rien n'avait troublé leur paisible voyage depuis presque une semaine. Semaine que Spock avait d'ailleurs usée pour suivre et analyser les moindres gestes de son capitaine pour tenter de trouver une explication à son état dépressif. Il avait besoin de données pour pouvoir émettre des hypothèses et tenter une approche ou une solution. Recueillir ces données devait s'effectuer dans la discrétion pour ne pas perturber son sujet dans son environnement classique. Il n'était pas envisageable que le panel représentatif de la vie de son capitaine qu'il avait choisi d'analyser soit perturbé par lui-même.

Jim était actuellement avachi sur son siège, habitude qu'il avait pris dès ses débuts en tant que capitaine, et il donnait des ordres à l'officier en chef des machines pour la suite de leur voyage. Le médecin en chef entra en trombe dans la pièce de commandement.

Le docteur Mc Coy, responsable de la santé de tout l'équipage et meilleur ami officiel du capitaine, se rua sur Jim. Spock n'eût pas besoin de son ouïe vulcaine surdéveloppée pour suivre la conversation.

« JAMES TIBERIUS KIRK ! »

« Qui le demande ? » Répondit le capitaine avec un petit sourire effronté qui faisait à peine briller ses yeux d'habitude si malicieux.

Le médecin de bord sembla sur le point de frapper son capitaine mais se reprit à la dernière seconde. Sûrement la force de l'habitude.

« Cela fait presque une semaine que tu aurais dû venir passer ta visite médicale ! » S'écria le médecin en se tenant l'arête du nez et soufflant pour se calmer. « Tu es conscient que je peux tout à fait te retirer du service actif pour t'obliger à venir ? »

La menace ne sembla pas émouvoir le capitaine qui regardait ses ongles avec une application presque scientifique. Spock suivait l'échange comme le reste de l'équipage présent.

« Tu vas lever ton cul de ce siège et me suivre tout de suite. » Menaça le médecin en tirant le bras de son capitaine sans aucune douceur.

« Visiblement, je n'ai pas le choix ? » S'amusa le capitaine en se dégageant. « Monsieur Spock ? » Demanda-t-il ensuite en se tournant vers son second. « A vous les commandes. »

Le Vulcain se leva prestement, ses mouvements semblant toujours grâcieux, et fit un signe de tête approbateur en s'installant à la place du capitaine.

« Comment ? Aucune rébellion de l'elfe ? » Nargua le médecin alors que son patient le suivait jusqu'au turbolift.

« Je ne comprends pas ce que vous insinuez docteur Mc Coy. » Répondit calmement le Vulcain sans se tourner vers son interlocuteur.

« Je pensais que vous insisteriez pour suivre le capitaine ! »

« La santé du capitaine est-elle si préoccupante que je doive venir avec vous ? » S'enquit le Vulcain, son ton toujours égal.

« J'espère pas pour toi… » Souffla Mc Coy en jetant un regard mauvais à son ami qui lui fit un sourire d'excuse en réponse. « Laissez tomber, Spock. »

« Je n'ai rien dans les mains, docteur. Votre remarque est illogique. »

L'ascenseur de la passerelle se referma sur un capitaine hilare et un médecin maugréant contre les elfes sans émotions qui avaient une légère tendance à se prendre pour l'ombre des capitaines…


Quelques heures plus tard, après un check-up complet du capitaine, la passerelle avait retrouvé son calme habituel. Kirk était de nouveau plongé dans ses pensées. Il fut néanmoins coupé.

« Capitaine, nous recevons une communication de la part de l'état-major de Starfleet. » Annonça Uruha d'une voix professionnelle.

« Bien, je suis prêt à recevoir la communication. » Confirma le capitaine en se redressant un peu sur son siège.

Un homme d'âge mûr apparu sur l'écran de communication et vu ses galons, il devait être général.

« Capitaine Kirk. » Salua l'homme sans attendre de réponse. « Vous devez changer de cap pour une mission intermédiaire. Vous reprendrez votre mission d'exploration ensuite. »

« Bien Monsieur, quelles sont nos instructions ? » Accepta Kirk en pensant qu'un peu d'action leur ferait du bien à tous.

« C'est une mission d'escorte diplomatique. » Lâcha le général avant de couper d'un geste de main ferme toute tentative de réplique de son interlocuteur. « Vous allez escorter et veiller à la sécurité d'un ambassadeur Vulcain devant se rendre sur la planète mère des Romuliens pour garantir le bon déroulement de négociations suite aux événements tragiques que nous connaissons tous. »

« Savez-vous quel ambassadeur nous devons escorter ? » Demanda le capitaine, soudain très attentif.

Spock avait-il rêvé ou son capitaine semblait impatient d'avoir une réponse ? A quoi pouvait bien être dû ce changement d'émotion ?

« L'ambassadeur Prime. »

Devant le mutisme soudain du capitaine, le général s'empressa de demander d'une voix autoritaire si cela posait un quelconque problème.

« Non Monsieur. Devons-nous aller chercher l'ambassadeur Prime sur sa planète ? » S'enquit Jim en cachant difficilement un sourire.

« Nous avons convenu un point de rencontre avec sa navette pour gagner en efficience. Les coordonnées vous ont été transmises. Général terminé. »

Spock vit nettement les yeux du capitaine rayonner quand il annonça le changement officiel de cap à l'équipage.


La mission avait rapidement été acceptée à la surprise de la plupart des membres d'équipage sur le pont : tout le monde savait que le capitaine n'était pas un grand fan des missions d'escorte. Le pire étant celles des ambassadeurs qui avaient toujours, selon les propres dires du premier officier, « un balais coincé dans le cul et une haute estime d'eux-mêmes totalement injustifiée ». Spock avait vraiment du mal à comprendre la logique des expressions humaines. Il balaya cette information de son esprit et se concentra sur le visage de son supérieur.

Toutes les micro-expressions de Jim étaient à présent positives et un petit sourire avait fleuri sur ses lèvres alors qu'ils entraient à nouveau en distorsion. Cela n'était pas logique. Tout à ses réflexions, le second du vaisseau laissa son expérience de pilotage agir à sa place, comme un automate. Il lui fallait plus de données.

Quelques heures plus tard, alors que la navette de l'ambassadeur entrait au sein des hangars et que leur visiteur fût annoncé, le capitaine sauta presque de son siège pour l'accueillir. Il ressemblait à un enfant humain à la veille de Noël. Quand enfin Spock vit le visage de l'ambassadeur, il fut presque surpris. Presque. Les Vulcains n'étaient pas assujettis à leurs émotions. Il vit aussitôt son capitaine adresser ses respects à son double et l'inviter à prendre ses aises au sein du bâtiment.

« Je pense qu'il est inutile de vous présenter Monsieur Spock, mon second. » S'amusa Jim en faisant signe à Spock de s'avancer.

« Je crois en effet que je le connais. » Répondit Spock Prime. Sa voix était presque un rire.

Lui-même n'avait eu que peu de contact avec sa version alternative plus âgée et il n'avait pas eu l'information de son nouveau nom. Après tout, c'était logique d'avoir emprunté un autre nom pour éviter de révéler la véritable identité de l'ambassadeur vulcain. Le dédoublement de Spock était encore un secret bien gardé.

Cependant, ce qui était hautement illogique était que James Tiberius Kirk, lui, soit informé de ceci et soit si humainement heureux de croiser son double. Il apparaissait visiblement que Spock Prime et le capitaine avaient entretenu une correspondance. C'était illogique et surprenant.

A bien y regarder, Spock percevait même une forme de joie contenue dans le regard de sa version plus âgée alors qu'ils se saluaient enfin par les gestes rituels vulcains. Il fallait recueillir plus de données en urgences.


Dès que leur quart fut fini, ils allèrent manger tous ensemble dans la pièce des officiers. Le repas fut court et ponctué de discussions entre le capitaine et l'ambassadeur sur des questions pratiques autour de la mission. Spock version jeune participait aussi mais il préférait largement observer la situation tout en enregistrant les informations essentielles à la bonne tenue de la mission. Ils raccompagnèrent ensuite Prime à ses quartiers pour un repos bien mérité.

Plus tard dans la soirée, Spock revenait d'une session d'entraînement au dojo du vaisseau quand il entendit la voix de son double très clairement au détour d'un couloir. Pour renter dans sa propre cabine, il passait devant les appartements de l'ambassadeur se souvint-il soudain. En temps normal, il aurait été logique pour lui de se montrer et d'engager la conversation. Cependant, lorsqu'il perçut la voix de son capitaine répondre, il ne put s'empêcher de se glisser furtivement pour observer la scène. C'était une occasion parfaite.

Son double se tenait bien droit dans l'encadrement de sa porte, et il avait les mains serrées dans le dos. Spock se fit la réflexion qu'ils avaient la même habitude stricte de posture. Partageaient-ils d'autres caractéristiques ?

Le capitaine Kirk était lui proche sans vraiment l'être : pour un humain, il était juste là où il fallait mais pour un Vulcain, c'était déjà envahir l'espace personnel. Cela ne semblait pas gêner outre mesure le plus âgé qui discutait avec un entrain tout relatif.

Spock fut incertain de sa capacité à traiter des données visuelles quand il vit clairement le capitaine demander à toucher les mains de Prime. Ce dernier tendit un de ses bras sans broncher et ni l'ombre d'un doute, comme si c'était une action normale. Spock faillit s'étouffer en constatant que Jim jouait maintenant avec les phalanges de son interlocuteur, d'un geste qui était visiblement familier et synonyme pour n'importe quel Vulcain d'une intimité.

« Jim, tu sais bien ce que signifie ce geste pour mon peuple. »

Ce n'était pas une réelle question car Prime savait déjà la réponse. Spock fut encore plus étonné en le comprenant dans son regard doux posé sur l'humain, presque nostalgique.

« Oui. » Souffla le jeune officier en arrêtant tout geste. « Pourriez-vous me laisser faire encore un peu ? »

Le jeune Vulcain pensait à juste titre que son double allait interdire la pratique à son homologue et lui demander promptement de se retirer de ce baiser sans délais, car oui c'était un geste aussi intime pour les membres de son espèce. Pourtant, un pâle sourire vint fleurir sur la bouche de Prime alors qu'il répondait d'une voix blanche.

« Ceci est acceptable. »

Le second n'en croyait pas ses yeux quand Jim offrit un sourire plein d'une tristesse encore jamais atteinte dans ce bleu si profond et, après quelques secondes encore d'échanges vulcains, il lâcha les doigts en se reculant très légèrement.

« Je m'excuse une fois de plus pour mon comportement inapproprié, Prime. »

« Ne t'excuse jamais pour quelque chose d'aussi illogique. Je suis moi aussi heureux de te revoir. »

Un sourire nostalgique était ancré sur le visage du vieux Vulcain, comme s'il voyait à travers les apparences de Jim, au plus profond de ce qu'il avait été et ce qu'il pourrait devenir. C'était étrange de voir une version plus âgée de soi-même si ouverte et exprimant autant d'émotion par son visage. Allait-il réellement devenir ainsi, oubliant la plupart des principes vulcains ? Il n'eut pas le temps d'y penser plus avant, ni comprendre l'implication émotionnelle profonde reliant visiblement les deux individus qu'il épiait.

« As-tu pensé à ce dont nous avons parlé précédemment ? » Questionna finalement Prime calmement.

Spock pouvait sentir dans sa manière de se tenir qu'il voulait aider le capitaine, qu'il avait comme un besoin de l'assister. Jim se mit à rire sans joie et répondit un oui dans un soupire.

« Je sais. » Dit ensuite le jeune humain en se passant une main fébrile dans les cheveux, signe de stress. « Mais risquer de perdre ce que j'ai déjà eu tant de mal à avoir n'est pas envisageable. »

Jim prit le temps de respirer une grande inspiration avant de plonger son regard dans celui de Prime.

« Et malgré votre ressemblance, je sais que je ne suis pas plus votre Jim que vous n'êtes mon Spock. »

Cela semblait blesser profondément les deux interlocuteurs et Spock ne comprenait pas pourquoi. Prime laissa un sourire triste s'épanouir sur son visage pendant qu'il tendait sa main pour recueillir une unique larme qui coulait sur la joue pleine du capitaine.

« Je sais. »

Il y eut un long silence où aucun des deux ne fit un mouvement. Puis le plus âgé reprit en lâchant la joue de l'humain.

« Va dormir, mon capitaine. »

Jim répondit par un baiser à la commissure des lèvres du vieux Spock qui resta stoïque et il finit par s'enfuir sur un « Bonne nuit Prime » murmuré.

Dire que Spock était abasourdi n'aurait pas été très Vulcain mais actuellement il ne pouvait mieux décrire son état mental. Il vit son double lisser un pli invisible sur sa tunique réglementaire d'ambassadeur vulcain et fermer finalement sa porte doucement.

Il avait besoin d'analyser ces données sans aucun sens ni logique. Son rythme cardiaque était bien trop élevé. Une longue session de méditation serait obligatoire cette nuit pour ré-unifier son être dual. Sa partie humaine était actuellement en proie à un ouragan d'émotions ambivalentes.


Voilà c'est fini pour la première partie. J'espère que ça aura été à votre goût !

La suite est déjà presque finie : alors, si vous êtes généreu(ses)x en retours, ça pourrait être publié dans un délai très bref… A bon entendeur ! :P

Ha et si quelqu'un de mon autre fandom de prédilection (Shadowhunters) passe par ici, je travaille sur la suite de « Le cadeau d'une vie » et j'ai un nouvel OS pour « Mille et une histoires de Malec » qui devrait sortir prochainement.

A bientôt j'espère !

Pouic