Disclaimer : Harry Potter appartient à JKR.
Rating : T pour l'instant !
Résumé : Être la fille de Severus Rogue, c'est comment ? Hm... Pas si mal. Être la fille de Severus Rogue, aimer un Gryffondor et balancer entre deux camps, c'est comment ? ... Achevez-moi, quelqu'un...
Petit mot de l'auteure : Salut à tous. Je sais, le titre est à chi*r. Mais je fais pas des miracles xD ! ... Alors, j'avais envie de me taper une fiction légère, un peu mystérieuse et dont les retournements détonnent un peu xD ! En espérant qu'elle vous plaise !
Coeur de Serpent - Prologue
"Est-elle prête, Severus ?" siffla le Seigneur des Ténèbres, reptilien, menaçant. Bien que personne dans la salle ne vit ses lèvres bouger, s'entrouvrir ou même frémir, les paroles résonnantes de Lord Voldemort propagèrent une vague de frissons généralisée.
L'interpellé m'avisa du regard, tentant sans doute d'y déceler une quelconque parcelle de peur. Ses yeux, noirs et perçants, s'accrochaient toujours à l'espoir de me voir sursauter, hoqueter, amorcer le moindre geste qui le convaincrait d'une peur justifiée. Mais mon choix est fait, et depuis longtemps. Certes, je comprends très bien ses réactions et ses sautes d'humeurs récentes - quel homme voudrait voir sa fille s'abandonner au service d'un Sorcier qui - pour peu qu'il ne le veuille - pourrait la briser en moins de temps qu'un vif d'or ne parcoure un terrain de Quidditch avec le vent dans le dos ? Je n'en connais que très peu. Et l'homme qui me fait face, Severus Rogue, n'est pas de ces hommes là.
Oui, Severus Rogue. Mon père depuis dix-sept ans déjà. Attention à ceux qui pourrait s'imaginer qu'il n'endosse pas très bien son rôle - il est archi-protecteur, à cheval sur certaines lignes de conduite, et plutôt distant. Malgré le premier point, et le fait qu'il croit encore que ses introspections sont subtiles, il n'est pas très compliqué de le supporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Bon d'accord, un peu moins, quand même. Mais il reste tout de même très... paternel ? Je crois que c'est le mot...
- Je le suis, Maître, m'avançai-je, le regard bien ancré aux pieds de mon futur supérieur, la voix docile, pénétrante.
Un tout petit pas, rien de plus ni de moins, me suffit à saisir l'ampleur de la situation. Lord Voldemort, serpent sur les épaules et Mangemorts à ses cotés me fixa avec tant d'intensité que mon rythme respiratoire en fut affecté. En ses prunelles rougeâtres voyageait tant d'ardeur que cette introspection visuelle me fit l'effet d'une brûlure - évidemment moins pénible que celle que j'aurais à affronter d'une minute à l'autre.
- Queudver ! interpella le Seigneur des Ténèbres en un grondement intimidant. Apporte ma baguette immédiatement !
Peter Pettigrow se hâta aux cotés du Maître, mon père soupira, Bellatrix Lestrange sourit de toutes ses dents. De l'autre coté de la salle, Narcissa et Lucius Malfoy se serrèrent l'un contre l'autre, l'époux caressant les cheveux de sa femme qui avait enfoncé sa tête entre son épaule et son cou. Cette dernière avait-elle été témoin d'une scène semblable à laquelle elle regrettait d'avoir assisté ? Je déglutis avec peine. Tous, à l'exception et de mon père, de Narcissa et des Mangemorts que je ne voyais pas, sourirent de plus belle... Baguette en main, Lord Voldemort s'approcha, me dominant de sa hauteur. Une atmosphère, semblant d'aura effrayante, émanait de cet être singulier qui m'attrapa le poignet de ses doigts éffilés. Sa respiration, semblable à un râle, me fit froid dans le dos. Ce qui, étrangement, ne perdura point - le Maître posa une main puissante et appliquée sur mon épaule, visant à m'agenouiller devant lui tout en maintenant mon bras gauche en l'air afin qu'il y appose sa Marque et mon Fardeau. Je fermai les yeux et me mordis la langue. Le temps s'arrêta... Seule ma respiration et celle du Seigneur des Ténèbres ne résonnaient. Une pointe solide fit pression sur mon avant-bras ; je pris une grande inspiration, puis...
- Nous sommes fort nombreux, n'est-ce pas ? fit Voldemort en retirant de sur mon membre tendu le bout de sa baguette. Dehors !
Bien que j'eus les yeux clos et le visage crispé, je n'eus aucun problème à me représenter la scène dont je percevais les échos ; mouvement général en direction de la sortie. Des pas, des soupirs et des hoquets envahirent la pièce, sonore.
- Un instant ! gronda le Supérieur. Tu restes Queudver. Tu restes Bellatrix. Vous aussi, Lucius, et vous Narcissa. Crabbe et Goyle également. Greyback, Dawlish, Yaxley, ici. Le petit groupe, là-bas, qui agit comme s'il ne m'entendait pas, reste également...
Lord Voldemort intima de rester à quelques autres Mangemorts que je ne connaissais guère par coeur. Ce coeur, justement, battait à tout rompre. Un pincement le secoua, dès que la volubilité du Seigneur tomba sous zéro. Une série de noms avait été donnée, en évitant soigneusement et méchamment un. Celui de mon père. Une vague de frissons m'assaillit, provoquant un cliquetis dont je ne pus éclaircir la provenance. Bellatrix Lestrange émit un léger roucoulement décrivant une série de mots dont très peu me furent proéminents. En clair, ils se résumaient à «Au revoir, Sang-Mêlé !»...
Les pas de mon père martelèrent nerveusement le sol - sa démarche stoïque et vaporeuse était-elle affectée par sa condition sentimentale, ou n'était-ce que la fabrique du plancher ? - et la porte claqua...
~oOo~
Il patientait. Il y avait déjà deux minutes qu'il se tenait derrière la porte, implacable. Son visage, fermé, ne trahissait aucune émotion. Son for intérieur, par contre, était mué par tant d'effroi, d'anxiété et de doute qu'il lui donnait la nausée, pour peu qu'il ne pense à la jeune fille, sa fille, à genoux devant Lord Voldemort, prête à recevoir une offrande maudite, un contrat intraitable, une pomme empoisonnée.
Certes, Alazya était forte. Elle ne se mettrait pas à pleurer, à implorer que l'on arrête, ne demanderait pas de reculer. Elle braverait la douleur comme elle avait bravé de nombreuses épreuves, en passant par celle qui la taraudait chaque jour de sa vie étudiante. Son identité, cachée sous demande de Severus lui-même, lui livrait plus de mal qu'à son tour, or, Zya ne flanchait point. Au contraire.
Un rire général jaillit des entrailles du couloir. Rogue, pétrifié, s'appliqua à respirer doucement, lentement, régulièrement. Faiblissant à chaque seconde qui passait, silencieuse et malveillante, il s'appuya bientôt contre le mur, posant sa tête contre la pierre froide. Une seconde. Deux. Dix. Trente. Une minute. Deux. Deux et demi... et...
Elle hurla. Fort, puissamment. Son cri se propagea telle une traînée de poudre au vent, s'embrasant au contact de l'air, poignant et déchirant. La Marque lui avait été apposée. Alazya était... Mangemort... Son destin, scellé. Sa vie, changée. Celle de Severus, maudite, ébranlée. Il était damné. Elle l'était aussi. Un haut-le-coeur le désarçonna - pris de court, ce dernier se pencha, rejetant les restes de son précédent repas. Bientôt, une foulée naquit près de lui. La porte se referma bruyamment. Une silhouette se laissa glisser sur le long du mur et relâcha toute pression, pleurant, babillant. Severus releva la tête, s'essuyant la bouche d'un revers de la manche. Narcissa Malfoy sanglotait inlassablement. Sur ces joues coulaient, tel un espoir envolé, les dernières traces d'un maquillage appliqué.
- C'est dur, n'est-ce pas ? renifla t-elle péniblement.
Severus ne relevant point, elle poursuivit :
- De voir son enfant...
Puis, les larmes la reprirent d'assaut, ne lui laissant guère le loisir de terminer sa lancée. Rogue, vaincu, se laissa tomber près d'elle. Tous deux se laissèrent aller.
Coeur de Serpent - Prologue
Eh bien voilà. Un début plutôt sombre, mais tout va décliner, faut pas s'en faire.
Le calme revient et nos sorciers préférés également ! La rentrée est en vue pour le premier chapitre ! :D
On aime ? On aime pas ? On déteste ?
Curieux(se) ?
Laisse moi tes impressions ;D !
