Papier glacé et vie passée
Auteure : Niwi
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas pour la plupart, ils appartiennent à J.K. Rowling.
Note de l'auteure : Basé sur un univers alternatif plus que proche du notre dans un futur plus ou moins proche. J'étais inspirée le jour où j'ai tapé ça. J'espère que ça vous plaira !
Amusez-vous bien !
21 juin - Londres
« Tu trouves que j'ai un gros ventre ? Je m'exclame à moitié outrée en me redressant.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit, Lily, rit Scorpius en essayant de passer ses bras autour de ma taille.
- N'y compte même pas ! Je m'écrie en me relevant. Tu n'es qu'un petit voyou ! »
Je me poste devant lui, il me fixe stupéfait avant d'éclater de rire et moi je ne trouve rien de plus intelligent que de lui lancer le fond de ma bouteille d'eau à la figure. Ca lui apprendra à se moquer de mon petit ventre rond. Je souris fière de mon coup. Lui me regarde comme s'il allait me noyer et se lève. Je perds mon sourire et recule. Un pas, deux, trois. Je pars en courant à travers le parc essayant d'éviter sa vengeance qui sera terrible, je me doute. J'entends ses pas précipités derrière moi et sens deux bras passer autour de ma taille.
« NAOOOOON ! Pitié, pitié ! Ris-je lorsqu'il me soulève. Scorpius, mon cœur, pitié, supplie-je lorsqu'il passe ses doigts sur mes côtes dans le but de me chatouiller. Scorpiuuuuuuus ! »
Je l'entends rire aussi et je souris deux fois plus. Les passants autour de nous sourient. Les petites mamies froncent les sourcils, je les entends de là : « De mon temps on avait un petit peu plus de retenue ». Je ris encore et encore en essayant de me soustraire aux chatouilles de mon amant.
« Excuses-toi, Lily, ordonne-t-il en continuant ses chatouilles.
- J'suis... hahaha... Je... Je... Tente-je de dire entre deux hoquets de rire. »
Pas persuadé, il me tire en arrière et embrasse mon front me demandant de recommencer. Je recommence à parler, il me chatouille les hanches de nouveau. Je vais mourir ! Ses mains passent alternativement sur mes côtes et sur mon ventre et je ris comme une folle. Le supplice des chatouilles est le pire que je connaisse.
« Pitié... Scorpius, souffle-je lorsqu'il s'arrête deux secondes. »
J'en profite pour remettre deux mèches de cheveux derrière mes oreilles et lève le visage vers le kiosque face à moi. Je viens d'entendre quelqu'un dire mon nom. Je tourne légèrement la tête au moment où Scorpius recommence ses chatouilles. Sauf que je ne ris pas. Je viens de voir des fantômes, des personnes dont j'avais presque oublié l'existence après tant d'années.
« Lilou ? M'appelle Scorpius. Ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme.
- C'est presque ça, je souffle lorsque les fantômes s'approchent de nous.
- Lily ! Ça fait un moment qu'on t'a pas vu, s'exclame une blonde en s'approchant de nous. »
Je souris aimablement, les mains de Scorpius quittant peu à peu mes hanches. J'étreins tout le monde et leur présente Scorpius. Raphaël me regarde dans les yeux. Je fais pareil alors que Scorpius parle un peu avec Emma, Judith et Tarek. Et une petite nouvelle que je ne connais pas. Je savais bien qu'ils m'avaient remplacée par une autre. Raphaël me regarde avec incompréhension, peut-être un peu de regret. Je soupire et baisse le regard. Emma parle et parle et parle sans s'arrêter.
« On a prévu un repas avec tous les anciens pour l'anniversaire de Raphaël la semaine prochaine. Pourquoi vous ne viendriez pas ? Propose Judith. On était justement en train de se demander comment on allait faire pour te contacter Lily. »
Menteuse. Mais bizarrement ça ne me fait ni chaud, ni froid. Ça fait trop longtemps qu'on s'est séparés tous pour que ça ne me touche. Mais je fais semblant, dis que ça me fait plaisir et promet d'y réfléchir lorsque Tarek me dit qu'il aimerait faire un de ces petits repas comme « au bon vieux temps ». Je ris un peu parce que ça me rappelle les repas durant lesquels on finissait par se disputer et se réconcilier à coup de glace sur les joues. Puis mon regard retombe dans celui de Raphaël et je détourne les yeux. Inconsciemment ma main attrape celle de Scorpius et je la serre fort. Il ressent mon malaise puisqu'il met fin aux discussion prétextant qu'on avait rendez-vous chez ses parents. Je souris à tout le monde et on rejoint nos affaires. Inexplicablement mes yeux se remplissent de larmes.
« Lily ton sa- Lily ? S'étonne Scorpius en me prenant dans ses bras. Lilou, ma Lilou, qu'est-ce qu'il se passe ? »
Je ne réponds pas, la gorge serrée, les joues pleines de larmes. Mon cœur se serre lorsque je pense à ce qui vient de se passer et mes yeux se vident de leur eau. J'ai mal. Mal de savoir qu'ils peuvent être aussi hypocrites alors que j'ai littéralement disparu de leur vie cinq ans plus tôt. Aucun n'a fait l'effort de garder contact avec moi. Et ils me proposent de venir à l'anniversaire de mon ancien meilleur-ami, de mon ancien coup de cœur, comme si on s'était quittés hier. Je pleure de plus belle, serrée dans les bras de mon petit-ami. Scorpius et moi sommes ensembles depuis deux ans, on se connaît depuis quatre. On était dans la même classe de photographie.
« Allez, on rentre, viens, me dit-il en me tirant vers notre appartement. »
On s'est installés ensemble lorsqu'on a décidé de venir vivre à Londres. Enfin de revenir vivre à Londres. Scorpius vivait dans Kensington et allait à l'école de son quartier. Mes parents eux s'étaient établis à Notting Hill et m'envoyaient dans une école privée à l'autre bout de la ville. J'y ai reçu un enseignement tellement religieux que depuis que je suis diplômée, j'ai arrêté d'aller à l'église sauf lorsque je suis chez mes parents et qu'ils viennent me rendre visite. Nos parents sont du même milieu et j'avais déjà rencontré Scorpius à quelques reprises. Il m'avait toujours paru arrogant et hautain, pourtant aujourd'hui c'est le plus parfait des hommes. Et je suis heureuse de vivre avec lui.
« Tu veux un thé ? Me demande-t-il en partant vers la cuisine.
- S'il te plaît. »
Je l'entends préparer le thé dans la cuisine. Je m'assois sur le canapé et ferme les yeux. J'ai arrêté de pleurer dès qu'on est arrivé dans la rue de notre immeuble. La distance mise entre eux et nous m'a soulagée. Je peux encore voir le visage de Raphaël lorsque je ferme les yeux et que je ne me force pas à penser à autre chose. Une larme coule sur ma joue et je la chasse d'un coup de main lorsque j'entends Scorpius revenir avec deux tasses à la main.
« Explique-moi, dit-il en s'asseyant en face de moi. »
Je reste silencieuse un moment, soufflant sur ma tasse pour refroidir le liquide brûlant et relève les yeux. Scorpius m'observe en silence, l'air sombre. Je comprends qu'il se méprends sur la relation qui me lie à eux. A lui. Je secoue la tête et pose ma tasse.
« Ce sont... C'étaient mes meilleurs amis. On était un groupe de huit, Emma, Tarek, Judith, Lysander et Lorcan les jumeaux, Evan, moi, Raphaël... On était inséparables, on a passé toute notre scolarité ensemble. Puis lorsqu'on a été diplômés, Evan, les jumeaux et moi on est partis faire nos études ailleurs et les ponts ont été coupés comme ça, net. Comme on coupe une pomme... Je ne les avais pas revu depuis, je murmure en baissant mes yeux sur mes mains. »
Scorpius reste silencieux un temps. J'avale le contenu de ma tasse attendant qu'il parle. Il médite sur ce que je viens de dire. Cherche les bons mots, les bonnes questions, comment les poser. Il n'aime pas me brusquer avec des mots, il sait que je leur accorde une trop grande importance, alors il mesure ses paroles, elles sont plus réfléchies.
« Il s'est passé quelque chose entre Raphaël et toi ? Me demande-t-il après un temps de réflexion. »
Je me tais. Je fini ma tasse et la porte à la cuisine avant de revenir m'asseoir. Je ne sais pas par où commencer. J'ai du mal à trouver les mots qui lui feront comprendre que tout es fini. Il sait que je lui suis complètement dévouée, que je l'aime et que je lui appartiens, mais il semble quand même un petit peu agité à l'idée que je puisse répondre quelque chose qui ne lui plaira pas. Je souffle et le regarde.
« On s'est... Tourné autour, pendant des années. On n'a jamais été autre chose que des meilleurs-amis mais on aurait aimé plus tous les deux, sans le savoir. Je pense qu'on se serait mis ensemble si je n'étais pas allée à Manchester, j'avoue sans ciller.
- Tu l'aimes encore ? Il me demande après un long temps de réflexion.
- Non, je réponds après avoir médité la question. Je t'aime toi, depuis que je me suis assise à côté de toi dans la classe. Et j'en suis persuadée depuis que je t'ai donné ma première fois, toutes mes premières fois, j'ajoute en voyant qu'il n'est pas convaincu. Tu as été mon premier baiser, je dis en avançant vers lui à quatre pattes. Mon premier petit-ami. Mon premier véritable baiser, comme dans les films. Mon premier amant. Et mon premier colocataire. Et surtout, tu es mon seul et unique amour, mon seul et unique tout. »
Je m'arrête sur ses genoux. Il me regarde amoureusement, un grand sourire a prit place sur ses lèvres. Je l'embrasse, chastement. Il picore mes lèvres avec amour et les mordilles. Je l'aime tellement. Petit à petit, ses baisers descendent dans mon cou, sur mon épaule. Il tire sur la manche de mon tee-shirt, dévoile ma clavicule, l'embrasse, la mordille, laisse une trace de son passage et passe une main sous mon tee-shirt. Je le laisse faire, gémissant doucement de plaisir sous ses caresses et ses baisers. Bientôt, il passe son autre main sous mon haut et le retire avec lenteur avant de le lancer à travers le séjour. Je ris quand ses cheveux viennent chatouiller mon décolleté et me mords la lèvre lorsqu'il passe son pousse entre le bonnet de mon soutien-gorge et mon sein pour le dégager. Il l'observe et souffle dessus avant de l'embrasser, de le mordiller. Je gémis un petit peu plus lorsqu'il passe son pouce dans l'autre bonnet et répète l'opération. Inconsciemment mes hanches entament un petit mouvement de balancier. Je l'aime, j'ai envie de lui. Il continue ses caresse, descendant ses mains jusqu'au bouton de mon short. Je l'arrête et lui souris avant de l'embrasser avec indécence. Je sais qu'il aime quand je fais ça et que juste après je retire son tee-shirt et déboutonne son jean. Je fais mon petit effet puisque j'entends sa respiration déjà saccadée à l'idée de ce que je vais faire. Je souris et pose ma main sur son entre-jambe. Il se crispe et se détends immédiatement après, m'embrasse et déboutonne mon short. Je retire une nouvelle fois sa main et attrape les deux pour les mettre derrière sa tête en continuant de l'embrasser. Mes coups de bassin n'ont pas cessé et je le caresse d'une main tout en tenant les deux autre de l'autre. S'il le voulait il pourrait reprendre le contrôle, mais il me laisse faire, ça me donne une certaine sensation de puissance. Je l'embrasse encore puis retire ma main de son caleçon, son pénis dans la main. Je me lèche les lèvres en le regardant droit dans les yeux, provocatrice et fond sur son membre déjà dressé. Je pose mes lèvres et souffle dessus. Ma langue glisse sur toute la longueur de son attribut et je l'entends gémir lorsque je le prends complètement en bouche. Il souffle lorsque je commence à sucer et soupire mon nom. Lorsqu'il se sent proche de l'explosion, il me repousse et m'allonge sur le canapé. Il s'installe entre mes jambes après avoir enlevé son jean et son caleçon et retire mon short avec ma culotte. Il se replace au-dessus de moi et m'embrasse tout en me caressant, de manière plus coquine. Ses doigt entrent et sortent sans s'arrêter, m'arrachant gémissement sur gémissement.
« Scorpius... je finis par gémir pour qu'il arrête son supplice. »
Il me regarde. Ses yeux sont dilatés par le désir et le plaisir qu'il contient. Il m'embrasse fougueusement. Sans que je m'en aperçoive, il enfile un préservatif. Il attrape mes mains et entrelace nos doigts ensembles puis entre en moi. S'en suit un long ballet de vas-et-viens et de gémissements.
* o * o * o *
« Tu étais encore amoureuse de lui lorsqu'on s'est mis ensemble ? Me demande Scorpius. »
Je soupire et me tourne vers lui toujours dans ses bras. Je n'aurais jamais dû lui raconter cette histoire, elle l'obsède. La main posée sur son avant bras, je dessine de petites arabesques imaginaires et pose mes lèvres sur son torse encore nu. Je l'entends soupirer et le sens frémir. Un petit sourire amusé apparaît sur mes lèvres.
« Non. »
Il se relève légèrement et me regarde droit dans les yeux, me demandant de poursuivre.
« Non parce que je n'ai jamais été amoureuse de lui. »
Il fronce les sourcils.
« Je n'ai jamais été amoureuse de lui et je l'ai réalisé parce que j'étais folle de toi. De ta façon d'être et de ton caractère. De ta douceur et de ton charme. »
Il se détends légèrement. Je pose mes lèvres sur les siennes et poursuis :
« J'étais déjà sous ton charme la première fois que tu m'as embrassé. J'ai juste fait semblant d'être énervée pour voir si tu étais vraiment sérieux. »
Il me sourit et m'embrasse amoureusement, satisfait de cette réponse. Les papillons du premier jour sont toujours là et me chatouillent l'estomac avec bonheur. Ses mains passent dans mon dos et me rapprochent encore plus de lui. Je souris aux mots doux qu'il me murmure à l'oreille et frissonne lorsque ses doigts caressent ma peau. Lentement il me fait basculer sur lui, nos langues dansant toujours ensemble. Ses mains se posent sur mes hanches alors qu'instinctivement j'ondule sur lui.
« Je t'aime Lily, souffle-t-il en m'embrassant.
- Tellement, je ris. »
Je sens son désir contre mon sexe, ses mains sur mes hanches, ses doigts dessiner de petits arcs de cercle. Je gémis et pose mes mains sur son torse. C'est moi qui mène la danse, c'est moi qui vais lui faire l'amour, avec toute la tendresse du monde.
« Bébé... »
Mon sourire s'agrandit. Ses mains se pressent contre mes hanches. Je me lève, l'embrasse et lui demande de se retourner. Il obéit sans attendre et je m'enfuis dans la salle de bain chercher un flacon d'huile. Je me pose sur ses fesses et fais couler quelques gouttes du liquide parfumé sur sa colonne et l'étale sur tout son dos pour le masser. Mes doigts passent sur tous les nœuds et je fini par le faire se retourner lorsque toute l'huile a disparu. Je pose mes mains sur son torse et le regarde droit dans les yeux. Ses yeux si beaux, si pleins de désir. Il m'embrase, m'hypnotise. Je roule des hanche. Il gémit. Je souris. Son sexe est dur et tendu, je l'embrasse me redresse et me laisse glisser dessus avec une lenteur exquise. C'est moi qui mène la danse et je nous conduis lentement au septième ciel.
