Le soir, dans les dortoirs était synonyme de folie. Les garçons se séparaient en groupe, certains jouaient aux échecs, d'autres rigolaient en discutant de choses insignifiantes. Moi je me tenais face à l'une des immenses fenêtres de la pièce, c'est à ce moment là que Ron, mon meilleur ami, me prit par les épaules me sortant de mon mutisme. Il me regarde avec un grand sourire, tellement immense qu'il pourrait me donner un mal de tête conséquent. De son poing il se mit à frictionner mon crâne coincé sous son aisselle.
Je ne pus m'empêcher de rigoler à mon tour, malgré la solitude qui crispait mon cœur à ce moment. Ron me fixa soudainement d'une drôle de façon et je ne pus empêcher mon cœur de battre à la chamade, de peur qu'il découvre mon ennui… Je le vis se pencher vers moi et ne put remarquer ses yeux plus brillants que d'habitude avant de sentir une pression sur mes lèvres.
Fébrile je me penche un peu plus vers lui et la chaleur qui m'envahi me donna la force de sortir de cette léthargie qui m'enfonçait. Notre baisé attira les autres et j'attendis plusieurs de mes amis rire de joie, mais pour l'instant j'étais trop préoccupé par cette sensation merveilleuse… Ron me lâcha les lèvres, il releva sa tête sans cesser de me fixer, les yeux brillant et le sourire aux lèvres. Il ouvrit la bouche et dit en me caressant la joue :
« Nous pouvons tout surmonter ensemble… »
J'écarquillai les yeux sous le choc et sentis cette chaleur caractériel inondé mon corps. Sans pouvoir l'éviter mon visage se baigna de larmes et je lui sautai au cou le serrai de toute mes force.
