MàJ (16/05/2008) : Ayant remarqué les nombreuses fautes de conjugaisons et de grammaires ( oh misère ! ) qui parcouraient les débuts de cette fanfic, je mets un point d'honneur à faire des mises à jour pour faire disparaître ces horreurs.
Chapitre 1 : Prologue : Que de douleurs
Une catastrophe ! C'était une catastrophe pure et simple. Elle ne pourrait jamais retourner au collège. Le regard des autres. Elle ne le supporterait pas. Elle le savait. Sa mère l'avait prévenue. Elle l'entendait encore le lui dire. " Ils ne doivent pas te voir tel que tu es réellement. Ils ne s'en remettraient pas. " Elle le savait maintenant. Elle comprenait ce qu'elle avait voulu lui dire.
La jeune femme releva la tête. Elle se trouvait dans une salle de bain, embuée par sa douche récente. Enroulée dans une serviette de bain blanche et molletonneuse, les mains sur le lavabo, elle se regardait dans le miroir comme si c'était la première fois qu'elle se voyait. Elle agrippa plus fermement la faïence et baissa son regard encore une fois. Elle ne s'y habituerait jamais. Ces cheveux, ces yeux, ce visage, ce corps. Ce n'était pas elle. Ce n'était pas le corps qu'elle avait appris à aimer. Envolé les cheveux bruns et raides qui lui arrivaient tout juste aux épaules. Envolé les banals yeux bruns. Envolé le visage rond et lunatique. Envolé le corps, petit et légèrement enrobé qu'elle avait appris à accepter.
Elle sentit ses yeux s'embuer. Pourquoi ? Pourquoi, est-ce qu'il avait fallu que ça arrive maintenant ? Dans six mois tout au plus, elle aurait quitté le collège. Là, elle aurait accepter que ça arrive. Mais pas maintenant.
Le regard des autres. Le regard admiratif et désireux des hommes. Le regard envieux et jaloux des femmes. Elle ne les supporterait pas. Non, décidément non. Elle ne pouvait accepter son nouveau soi. Elle avait pourtant crier, hurler, saccager ce qui lui tombait sous la main, tempêter, menacé de s'en aller; mais rien n'y avait fait. Il avait refusé.
"Je ne suis pas ta mère" lui avait-il dit." Je ne peux pas refaire ce qu'elle avait fait. Ce n'est pas en mon pouvoir. Et c'est mieux ainsi. Il te faut t'accepter tel que tu es réellement. Il est maintenant temps pour toi de devenir la vrai toi."
La vrai elle. Et si elle ne le voulait pas. Si elle voulait tout simplement redevenir la jeune adolescente de dix-huit ans, ignorée de tous, avec sa petite vie tranquille. Si elle voulait, comme avant, partagé son temps entre les cours, les sorties, et les amies. Plaisanter avec sa meilleure amie. Sa meilleure amie. Lily. Comment réagira-t-elle en la voyant. Comme les autres ? Jalousie, envie, haine.
Non, avec Lily, elle avait peut-être une chance. Elle n'était pas superficielle, Lily. Si pour elle, sa meilleure amie était toujours la même au fond d'elle, alors elle ne l'abandonnerait pas. Oui. Si Lily était auprès d'elle et l'aidait, alors peut-être, peut-être qu'elle accepterait plus facilement sa métamorphose.
Elle releva les yeux et scruta son visage. Cette différence était tellement frappante. La reconnaîtrait-on ? Ces nouveaux cheveux châtains doucement ondulés, aux reflets blonds et roux, lui descendant jusqu'aux reins. Ces nouveaux yeux d'une couleur violet mystiques. Son nouveau visage en forme de cœur. Et ce nouveau corps, si . . .
Elle fit tomber sa serviette à terre et se tourna vers le miroir sur pied, trônant dans un coin de la pièce.
Sa taille qui frôlait à présent le mère soixante-quinze - le souvenir de son précédent mètre soixante-trois était risible à côté. Son corps si bien proportionné. Une poitrine haute et ferme. Des seins ronds, ni trop gros, ni trop petit. Une taille fine, un ventre plat, des jambes galbés à souhait. Une peau bronzé comme si on sortait tout juste du mois d'Août, alors que l'on était déjà début Janvier.
Une larme roula doucement sur sa joue doré. Elle ne pourrait jamais se regarder dans un miroir sans penser à sa mère. Elle lui ressemblait tellement dorénavant. Comment supporter la douleur de sa perte, si à chaque fois qu'elle se voyait dans un miroir, elle avait l'impression de se trouver face à sa mère ? Comment faire le deuil, si elle sentait sa présence autour d'elle ?
Ses épaules s'affaissèrent et un sanglot lui échappa. Puis deux. Puis trois. Elle pleurait à chaudes larmes maintenant, agenouillée par terre, son visage entre ses mains. Elle s'en souvenait encore. Cette vision d'horreur, serait à jamais gravé dans sa mémoire. Malgré le fait qu'il s'était passé près de deux semaines, depuis la mort de sa mère, elle revoyait la scène comme si elle y était encore.
Le 23 Décembre. La neige tombant doucement sur les pavés du Chemin de Traverse. Sa mère lui parlant gaiement, excité à l'approche de Noël. Elle entendait encore la voix mélodieuse de sa mère, qui avait tant fait tourner les têtes des hommes.
Flash-back
- Allez, Alyssa, dis-moi s'il te plait ! Toi, tu sais bien ce que tu vas avoir, alors, dis moi, ce que tu vas m'offrir. S'il te plait !
Elle rigola devant le ton suppliant de sa mère. Elle ne changerait jamais. Chaque année, c'était pareil. Elle voulait absolument savoir ce qu'allait lui offrir sa fille.
- Maman, ce n'est tout de même pas ma faute, si tu ne sais pas tenir ta langue ! Je t'ai dit que tu ne sauras rien, alors tu feras comme tout le monde et tu attendras patiemment le 25 décembre, pour savoir ce que je t'ai offert.
- Pff, t'es pas drôle, grimaça sa mère.
Propos vite démentis par son rire cristallin. Alyssa adorait sa mère. C'était une femme adorable, aimante, intelligente, et d'une bonté sans normes. C'était sans doute pour ça, qu'au collège, Alyssa s'était rapidement senti proche de Lily. Cette dernière avait les mêmes qualités qu'Emelia.
Emelia Grytalié. La mère d'Alyssa.
Mais Emelia savait aussi se faire respecter quand il le fallait. Alyssa l'avait vu plus d'une fois se mettre en colère quand elle était plus jeune. Lorsqu'il s'agissait de protéger son unique enfant, Emelia faisait preuve d'un sang froid et d'une ardeur au combat, hors du commun.
Qu'Alyssa verrait pour la dernière fois, ce jour-là.
Elles étaient devant la vitrine d'une boutique de bijoux, quand autour d'elles l'air changea. Le sentiment de joie et d'euphorie qui parcourait le Chemin de traverse, se muât rapidement, en peur, en crainte. Les passants ne criait plus, ils chuchotaient, se taisaient même. Il y eut un bruit de choc puis, les gens se mirent à courir, à hurler. La panique envahissait la rue. Les passants se ruaient dans les boutiques, les commerçants se pressaient de fermer leurs échoppes.
Alyssa sentit sa mère agripper son bras, et la forcer à courir. Elles remontaient la rue en direction de Gringotts quand la jeune fille jeta un œil derrière elle. Son sang se figea dans ses veines. Cinq mangemorts remontaient calmement la rue, frappant de ci de là de leur sortilèges, les boutiques et les gens qui s'étaient retrouver coincés dehors. Sa mère bifurqua brusquement à droite et l'obligea à se cacher derrière des poubelles. Alyssa pouvait lire la panique dans ses yeux.
Emelia jeta un œil dans la rue puis elle fixa sa fille. Alyssa savait que sa mère pouvait voir à quel point elle était paniquée. C'était la première fois que la jeune fille se trouvait face à des mangemorts. Emelia pris le visage de sa fille entre ses mains.
- Alyssa, quoi qu'il arrive, tu dois rester ici, lui dit-elle précipitamment.
- Quoi, mais pourquoi ?! Qu'est ce que tu . . .
-Alyssa, je t'en prie, tais toi. Jures moi que quoi qu'il arrive, tu ne bougeras pas d'ici.
Les mains de sa mère tremblait. Non pas de peur, mais de colère.
- Alyssa, jure-le ! Jure que tu ne quitteras pas cette ruelle tant que le danger ne sera pas écarter ! cria-t-elle.
Elle ne put qu'acquiescer de la tête. La peur paralysait sa langue.
- Je veux te l'entendre dire, Alyssa.
Jamais sa mère ne l'avait regardé ainsi. Ses yeux violet habituellement doux et emplie d'amour envers sa fille, étaient maintenant plein d'une détermination sans faille et d'une haine sans nom.
- Je . . . Je le jure, maman.
Emelia lâcha brusquement le visage de sa fille. Elle la serra fort dans ses bras puis se leva et retourna dans la rue principale.
Alyssa tremblait tellement qu'elle entendait ses dents s'entrechoquer. Elle avait peur. Peur pour elle et peur pour sa mère. Peur de ce que sa mère était en train de faire.
Elle se releva légèrement, juste assez pour voir ce qu'il se passait dans la rue.
Sa mère était là, plus belle que jamais. Elle parlait. Alyssa voyait ses lèvres remuer, mais n'entendait pas ce qu'elle disait. Un bras entra dans son champ de vision. Une main menaçant sa mère d'une baguette. Une main longue et blafarde comme elle n'en avait jamais vu. Mais elle savait à qui elle appartenait. Une seule personne au monde pouvait avoir une physionomie telle que celle-ci.
Le Seigneur des Ténèbres. Lord Voldemort.
Un frisson désagréable lui parcourut le dos. Elle savait ce qui allait suivre. Elle le savait mais ne pouvait rien faire. Elle avait juré. Elle ne put qu'assister au meurtre de sa mère.
Deux mots. Une lumière verte. La mort. Sa mère s'écroulant à terre.
Un sensation étrange parcourut Alyssa du haut de son crâne jusqu'au bout de ses orteils.
Tout le reste lui parvint comme à travers une vitre. Les hurlements de la foule. Plusieurs craquements, les Aurors qui arrivaient sur place. D'autres craquements similaires. Les Aurors arrivaient trop tard.
Les quatre mangemorts et leur maître s'étaient enfuient.
Le danger était passé. Alyssa se releva difficilement et tituba jusqu'au cercle d'Aurors qui entourait sa mère. Elle passa entre d'eux d'entre eux. L'homme sur sa gauche essaya de l'empêcher de passer, mais quand il vit la jeune fille, son cerveau fut comme déconnecté. Il ne pouvait que la fixer. Il n'essaya pas de la retenir.
Alyssa tomba à genoux aux côtés de sa mère.
Elle hurla.
Fin du flash back
Elle était allongée sur le carrelage froid de la salle de bain, en position de fœtus, les joues striées par les innombrables larmes qu'elle avait pleuré. Elle revoyait sa mère, allongé dans la neige, un sourire doux fixé à jamais sur ses lèvres rouge et pleine, ses cheveux châtains faisant comme une auréole autour de sa tête. Le déchirement dans sa poitrine quand elle ne put qu'accepter l'inévitable. Sa mère ne serait jamais plus à ses côtés. Finis, les délicieux beignets aux pommes, qu'elle affectionnait tant. Finis, les étourderies continuelles de sa mère. Finis, la guerre pour savoir ce qu'elle allait avoir à Noël. Finis, les nombreuses lettres du matin apporté par le hiboux de sa mère. Finis, finis, finis.
Tout ce qui avait suivi le décès de sa mère s'étaient enchaînés rapidement.
L'enterrement, la remise de l'héritage d'Alyssa, le retour à Poudlard avec le professeur Dumbledore. La découverte de sa nouvelle apparence. Enfin, nouvelle. Ancienne plutôt, puisque c'est à cela qu'elle aurait dû ressembler depuis sa naissance. L'identité qu'elle avait encore quelques jours plus tôt, n'était qu'un sortilège crée par sa mère, pour lui épargner le regard des autres, comme sa mère aurait voulu qu'on lui épargne les regards lors de sa propre scolarité. Sortilège qui avait totalement disparu au moment même ou le cœur de sa mère avait cessé de battre. Sortilège que même le plus grand sorcier de tous les temps ne pouvait reproduire.
Elle s'assit doucement sur le sol et soupira. Elle avait un mal de tête à se taper contre les murs, pour avoir trop pleurer. Cette douleur passerait rapidement. L'autre, pas autant.
Elle se leva, n'appréciant pas des masses d'avoir les fesses geler à cause du contact avec le carrelage froid, puis s'habilla. Elle enfila l'uniforme de Poudlard, frappé aux armoiries de sa maison, puis attacha sa cape noir, grâce à l'attache d'argent en forme de lion. L'attache était un cadeau que sa mère lui avait fait, quand elle avait su dans qu'elle maison le choixpeau l'avait envoyé.
Elle soupira en se regardant dans le miroir. D'ici quelques minutes, elle affronterait les premiers regards de ses condisciples. Elle passa une main jusqu'au bout de ses cheveux soyeux, puis l'agita devant ses yeux. Non, le cauchemar était malheureusement bien réelle.
Elle ramassa ses affaires puis sortit de son dortoir. Elle avait été la seule à passer Noël à Poudlard cette année. Seul les rares professeurs à être restés au collège avaient déjà vu son changement physionomique. Tous avait été surpris. Surpris ?! Non, choqué plutôt. La discrète et banale Alyssa, s'était soudainement transformé en créature parfaite.
Une créature parfaite qui se haïssait.
Elle avait passé le réveillon de Noël dans les appartements du professeur Dumbledore, en sa compagnie. Seul moment depuis le décès de sa mère, où elle avait retrouvé un peu de sa joie de vivre. Le directeur de Poudlard savait redonné le sourire même si ce n'était que pour quelques heures. C'était lui qui avait sa garde jusqu'à ce qu'elle passe ses ASPICs et que sa 7ème année dans l'institution se termine. Dans six mois, elle pourrait réintégrer sa maison, et commencer ses études de médicomages.
Alyssa ralentit l'allure de sa marche. Elle était à présent dans la Grande Salle. La pièce était encore vide, mais d'ici quelques minutes, elle se remplirait d'élèves partageant leur souvenirs de vacances, et de professeurs s'installant à leur tables. Elle s'assit à la table attribué à sa maison et posa les coudes de part et d'autres de l'assiette d'or qui attendait que les victuailles la remplisse. Elle posa le menton entre ses mains, et entendit le brouhaha de la foule emplir le couloir.
Le cauchemar pouvait commencer.
