Des cris. Toujours ces cris. Tu hurles. Pourquoi est-ce que tu hurles, maman ? Pourquoi est-ce que tu te voile la face Jessie ? Tu le sais. Je le sais. Je connais sa souffrance. Je sais ce qu'elle endure. Je le vois bien. Quand elle descends le matin, le dos vouté, les yeux noirs, ses bras, ses jambes bien cachés sous une tonne de vêtements malgré la chaleur ambiante de notre appartement. Je me souviens de la seule fois ou j'ai osé lui demander de m'expliquer tout ça.
« Ce ne sont pas tes affaires Jessie. Un jour tu comprendras. »
Comprendre…Pourquoi chercher à comprendre quand on voit la réalité sans même creuser un peu. Depuis j'ai abandonné, j'essai de ne pas y penser, de ne pas m'en mêler. Ce soir je l'entends encore. Les hurlements qu'elle essai d'étouffer, sans doute pour m'épargner. Je sers mon livre contre ma poitrine. Ses hurlements me déchire le cœur autant que les oreilles. J'attrape mon lecteur, je met mes oreillettes, je règle le son de la musique au maximum, pour éviter d'en entendre plus.
Rien n'y fait. C'est encrer en moi. Depuis des mois je les entends. Et je reste de marbre. J'ai peur. Je n'ai pas de courage. Je ne suis pas de celle qui donnerais sa vie pour en sauver un autre. Non. Je suis lâche. Je regarde le plafond de ma chambre. Je suis dans une telle détresse…que pourrais-je faire ? Si j'en parlais ? Non. Si il le savait…il la tuerait…et moi avec. Je ne peu pas bouger, si j'y vais…il me frapperas moi aussi, et quand il auras commencer avec moi, il en feras autant qu'avec elle. Je sais qu'elle fait tout ça pour qu'il me laisse tranquille…je ne peu pas ignorer son sacrifice.
Bon sang, écoutez moi penser, je me dégouttes ! Je laisse mon père tabasser ma mère, par peur de prendre des coups à mon tour. Je jette mon lecteur à travers la pièce. Je ferme mon livre. Je le garde à la main…je me lèvre brusquement et sort dans le couloir. Je me dirige vers la chambre de mes parents. J'approche ma main de la poignée mais cette fois encore…je me résigne. Je m'écroule devant la porte, d'ici j'entends ces cris comme si j'était avec elle. Elle le supplie. Il continue. Je sers mon livre contre moi, je n'ose plus bouger. Je suis à genoux, par terre devant la porte de leur chambre, je suis paralysée par la peur. Des larmes perlent sur mon visage. Tu peu pleurer pauvre lâche, tu ne sais faire que ça. Quand oseras-tu enfin t'affirmer ? Aller ! Lève toi ! Dis quelque chose ! Fais quelque chose ! Cri ! Hurle !
« PAPA ! ARRETE JE T'EN PRIE ! »
J'ai hurler. Ces mots sont sortis de ma gorge presque malgré moi et pourtant j'ai eu l'impression d'avoir lutter pour les faire sortir. Les cri de ma mère on cesser. Elle gémit, elle pleur. Puis elle le supplie.
« Non pas elle laisse la en paix par pitié… »
Voilà. Il va s'occuper de moi. Je tremble. Je ne peu plus bouger. J'ai toujours mon livre avec moi, mon préféré. Celui qui raconte l'histoire de ce petit garçon malheureux qui va devenir un grand sorcier. Peu importe. Pourquoi penser à ça ? La porte s'ouvre à la volée. Il apparait devant moi. Une ceinture à la main. Il me regarde durement. Mes larmes continue de couler. Il lève la ceinture…cette fois c'est mon tour. Je ferme les yeux. Je ne vois que les ténèbres. Je m'attends à souffrir…pourtant il n'en ai rien.
Nouvelle histoire qui pousse dans ma tête. En espérant réussir à tenir toutes mes "En cours".
Bonne Lecture. A vos Review pour ce PROLOGUE. (trés court !)
