He ben dis donc, ça pulse du côté de l'inspiration en ce moment =D Je vous demande d'accueillir mon dernier bébé, dont je suis très fière. J'espère qu'il va vous plaire.
J'ai été inspiré par cette image : art/Brothers-Again-357481012
Et par le besoin que j'avais de ne plus voir Kili en protégé mais en protecteur. C'est vrai quoi, les familles royales n'ont pas le même système de fonctionnement que les familles normales et je voulais insister sur l'importance des devoirs pour Kili, Fili et Thorïn.
De plus, j'espère que vous serez contents, parce que j'aurais put être TRÈÈÈÈÈÈS cruelle et poster cet OC en deux fois avec plusieurs jours d'écart, mais je ne le fais pas ^^ Alors soyez heureux !
Bon, je vais arrêter mon blabla et vous laisser à votre lecture. J'espère que ça va vous plaire.
PS : Ne cherchez pas de contexte, il n'y en a pas. Je ne sais même pas moi-même si les nains présents sont des nains quelconques ou les membres de la compagnie. Et je précise que Gorag n'existe pas, il est sortit tout droit de mon imagination tordue. Voilààààààà !
Bonne lecture !
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Soudain, tout le monde s'immobilisa. Au milieu de la clairière, Gorag regardait ses adversaires, un sourire mauvais sur les lèvres. La lame de son épée était pointée sur la gorge de Fili, qu'il tenait par les cheveux bien au-dessus de sa tête. Le jeune nain ruait dans tous les sens mais la haute taille de l'orc était un avantage non négligeable. La voix de Kili se brisa quand il cria le prénom de son frère. Il voulut se précipiter vers lui mais Thorïn l'arrêta, le visage défiguré par la rage et la peur.
« Ne fais pas ça, lui ordonna-t-il d'un ton rauque. Tu n'y gagnerais que la mort.
- Mais… Mon oncle !»
Le visage du jeune prince était blafard. Ses yeux fixaient son frère aîné d'un air désespéré. Fili ne pouvait pas mourir ainsi, pas maintenant. Tel n'était pas son destin ! Il était le prince héritier d'Erebor. Il devait succéder à Thorïn et non pas mourir sous les coups d'un orc, taillé en pièces sans avoir la possibilité de se défendre.
« Lâchez tous vos armes, ordonna l'énorme créature d'un ton sans réplique. Ou le blondinet est mort. »
L'un après l'autre, les nains laissèrent tomber épées et haches dans l'herbe. Fili avait cessé de se débattre et s'accrochait au bras de son agresseur en lui adressant des regards pleins de rage. La peur pouvait se lire sur son visage et Kili sentit ses mains trembler l'une contre l'autre.
« Dites donc, ricana Gorag, c'est que vous y tenez à ce gars-là. Il vous est si précieux que ça ?
- Que désires-tu ? Demanda Thorïn sans dissimuler sa colère. J'ai de l'or, des armes, de la nourriture. Tu…»
Le roi fut interrompu par l'éclat de rire de l'orc. Le cœur de Kili s'enflamma de haine. Qu'avait-il à rire ainsi ? Trouvait-il tout cela insignifiant ? Et bien il avait raison, ça l'était. La vie de Fili ne valait pas tout l'or du monde. Le monde lui-même serait encore insuffisant. Mais le jeune prince était prêt à donner tout ce qu'il possédait pour sauver son frère. Car les nains ne pouvaient pas se permettre de perdre Fili. Il était le futur roi d'Erebor.
« Sa vie vaut donc si peu de choses ? S'exclama l'orc quand il eut fini de rire. Je préfère encore le tuer.
- Non ! S'écrièrent Thorïn et Kili d'une seule voix lorsque Gorag fit mine de lever son épée. Attends ! Continua le roi en posant un genou à terre. Que veux-tu en échange de sa vie ? Je te donnerais tout ce que tu voudras. »
N'importe qui aurait conçu du mépris devant l'acte de Thorïn. Il était prêt à ramper devant son adversaire en échange de la vie de son neveu. Mais nul nain ne songea à le lui reprocher, la sécurité de Fili valait que l'on s'humilie pour elle. Tout le monde le savait. Hormis l'héritier apparemment car en voyant le roi se rabaisser ainsi, Fili gronda.
« Mon oncle, relevez-vous ! Ne faites pas cela ! »
Afin de le faire taire, son bourreau secoua le bras. Le nain blond cria de douleur et la haine grandit dans le cœur de Kili.
« Je ne mourrais pas sans prendre au moins une vie, déclara Gorag avec gravité. Je ne peux le nier maîtres nains, vous êtes forts. Vous avez abattu tous mes orcs. Je n'ai aucune chance d'en sortir vivant, je le sais. Et je pourrais tuer ce nain dès à présent, mais ce combat que vous m'avez offert m'a plu, alors je vais vous faire une faveur. Une vie contre une vie. Choisissez celui qui doit mourir à sa place. »
Le teint de Thorïn devint cadavérique. Plusieurs nains gonflèrent la poitrine, prêt à prendre la place du prince si on le leur ordonnait. Fili poussa un cri de protestation.
« Non, ne faites pas ça ! Je refuse de prendre la vie de l'un des miens ! Je préfère encore être tué ! »
Mais quoi qu'il dise, le jeune nain savait que quelqu'un devrait mourir à sa place. On ne pouvait pas laisser Gorag tuer l'héritier, ce n'était même pas sujet à discussion. Fili était bien trop précieux. Le blond tenta encore une fois de se libérer en se débattant mais ne récolta qu'une secousse et la lame de l'épée contre sa gorge.
« Alors ? S'impatienta l'orc. Qui pense que sa vie a assez de valeur pour valoir la sienne ?
- Moi. »
La voix de Kili résonna fermement dans le silence qui entourait les guerriers. Les regards que Fili et Thorïn portèrent sur leur frère et neveu étaient terrorisés. Terrorisés par la détermination qu'ils pouvaient lire dans les yeux du jeune prince. Terrorisés parce qu'ils n'avaient jamais vu Kili si sérieux et sûr de lui. Terrorisés parce qu'ils savaient, au fond d'eux-mêmes, que c'était la solution la plus juste.
« Non ! Hurla Fili en se débattant de plus belle. Non, pas toi !
- Kili, tu ne peux pas… Voulut protester Thorïn.
- Mon oncle, le coupa celui qui sortait à peine de l'enfance. Ne suis-je pas né pour ça ? N'est-ce pas mon rôle en tant que prince cadet ? »
Le roi refusa de répondre car telles étaient bien les dures lois de la royauté. Le premier né était destiné à monter sur le trône et les cadets devaient le seconder. Mais alors que dans la vie de tous les jours l'aîné était censé protéger et prendre soin des cadets, dans les situations de crise, leurs rôles étaient inversés. Les cadets avaient pour devoir de protéger leur aîné au péril de leur vie et, s'il le fallait, mourir à sa place. Mais jamais Thorïn n'admettrait que Kili puisse perde la vie à cause de cette terrible règle. Pourquoi ses neveux ne pourraient-ils pas grandir et vieillir ensemble, sans s'inquiéter de savoir qui devrait mourir pour l'autre ?
Gorag regardait la scène avec un plaisir pervers évident. Il ne semblait absolument pas inquiet de la suite des événements. Il devait savoir pourtant, que quelques soit le nain qui mourrait dans les minutes à venir, ce que lui feraient subir ses compatriotes par la suite serait terrible. Mais les orcs n'ont pas le même fonctionnement de pensées que les autres créatures intelligentes. Pour l'heure, Gorag semblait se régaler de la détresse visible sur le visage de Thorïn.
« Vous savez que nous n'avons pas le choix, murmura Kili à l'adresse de son oncle.
- N'as-tu pas peur ? Demanda le roi d'une voix désespérée. Ne redoutes-tu pas ce qui t'attends ? »
Le prince eut un doux sourire uniquement destiné à celui qui l'avait élevé et posa une main sur son épaule. Thorïn la saisit avec la terrible envie d'effacer ce sourire trop mature du visage de son neveu. Bon sang, Kili n'était encore qu'un enfant ! Il n'avait pas le droit d'être si sage en une telle situation ! Il aurait dû être terrorisé et refuser catégoriquement le sort qui était le sien. Pourquoi acceptait-il son destin avec tant de flegme ?
« J'ai eu une enfance heureuse, mon oncle, expliqua le jeune nain en posant son front contre celui du roi. J'ai été aimé, choyé. Si je peux donner ma vie pour l'un de ceux à qui je dois ce bonheur, je le fais avec plaisir. »
Il éleva la voix afin que tous, même Fili, puissent l'entendre.
« Mourir pour mon frère est un honneur et un devoir que je remplirais volontiers.
- Non ! Hurla de nouveau l'héritier. Mon oncle, ne le laissez pas faire ça ! »
Des larmes commencèrent à dévaler les joues de Thorïn. Il savait qu'il n'avait pas le choix. En parler ne servait qu'à reculer le moment fatidique. Il posa une main lourde sur la nuque de son neveu et colla plus étroitement leurs fronts.
« Tu as ma bénédiction, déclara-t-il d'une voix brisée mais puissante. Longtemps nous chanterons ton courage et ta loyauté. Je suis fier de toi, fils.
- J'attendrais votre arrivée dans les cavernes de Mandos, répondit le jeune prince avec un sourire résigné. J'espère qu'il me faudra beaucoup de patience. »
Sur ces paroles, Kili rompit l'étreinte et fit face à Gorag, le visage détendu, comme s'il n'avait aucun regret à l'idée de mourir si tôt. L'orc l'observait avec un mélange de joie mauvaise et de respect dans le regard. Au bout de son bras, Fili fixait son frère avec une horreur croissante. Sa peau avait la couleur de la craie.
« Kili ! Hurla-t-il lorsque son cadet ne fut plus qu'à quelques mètres d'eux. Je te jure sur Aüle que si tu fais ça, je te haïrais toute ma vie !
- C'est une bonne chose, grand frère, rétorqua Kili avec un sourire fataliste, sans s'émouvoir de la menace. Car si tu es capable de haine, c'est que tu es en vie. Et je préfère que tu me haïsses, plutôt que tu sois mort. »
Le hurlement de rage et de désespoir que poussa l'héritier fit trembler plus d'un nain. De nombreux guerriers versaient des larmes d'impuissance, horrifiés et terriblement fiers de leur prince qui, alors qu'il n'était encore qu'un enfant, restait si serein et si courageux face à la mort.
« Ça y est ? Les adieux sont terminés ? Demanda Gorag d'une voix narquoise. On peut passer à la suite ? »
Kili perdit enfin sont faux sourire et fixa sur son ennemi un regard étrange.
« Tu es un orc curieux, déclara-t-il d'une voix dénuée de peur. Tu es cruel mais tu as la notion de respect. Tu aurais pu tuer mon frère depuis longtemps et nous plonger dans le désespoir, pourtant tu nous laisses une chance, sous prétexte que tu as aimé le combat. Je n'ai jamais rencontré d'orc comme toi.
- Dans mon peuple, on m'appelle Gorag le sang-mêlé, répondit l'autre. Peut-être mon humain de père a-t-il semé dans mon sang un peu de ce que vous autres appelez honneur mais que mon peuple appelle couardise. Je me déteste pour cela. Mais je ne peux aller contre. Estimes-toi heureux que ton frère soit tombé entre mes mains et non celles d'un autre. »
Tout le monde grimaça à l'idée qu'un homme ait pu mêler son sang à celui d'une orc, sauf Kili. Peut-être à ce stade de sa vie, ce genre de détails lui étaient-ils devenus indifférents. Il hocha simplement la tête en signe d'acquiescement.
« Et bien, je crois que tout est dit, souffla-t-il. Je suis prêt.
- Tu es également un curieux spécimen, répondit Gorag. On dirait que tu n'as pas peur de la mort. »
Pour toute réponse, le jeune prince sourit. Puis son visage se ferma et ses yeux prirent une résolution nouvelle.
« Lâches mon frère et finissons-en.
- Non, Kili ! Non ! Protesta l'héritier qui se débattait avec l'énergie du désespoir. Si tu touches un seul de ses cheveux, je te ferais subir un sort pire que la mort ! S'écria-t-il à l'adresse de l'orc. Tu regretteras de ne pas être mort plus tôt ! »
Gorag eut un sourire cruel et jeta le prince au loin. Fili toucha durement le sol et roula dans la poussière, loin de son frère. Thorïn s'accroupit près de lui et tous deux ne purent qu'observer leur ennemi saisir la tête de Kili dans son énorme main et le soulever sans effort.
« Kili ! » Hurla Fili d'une voix rocailleuse.
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Je vous conseille ici de faire une pause de quelques minutes, histoire de savourer le dramatique de l'affaire. Reconnaissez vous ma gentillesse à présent ? ^^ La suite est juste sur la page suivant et vous pouvez l'avoir tout de suite. Imaginez si je ne l'y avait pas mis... Non, même pour moi cela me semble trop cruel. Je ne suis pas Gorag !
Enfin bref, prenez le temps d'imaginer toutes les suites possibles et ne vous faites pas trop d'espoirs. Je suis une auteure horrible. Si je ne suis pas cruelle avec mes lecteurs, je le suis beaucoup plus avec mes personnages. Enfin, je dis ça dis rien.
Oh ! J'ai une idée ! Avant de passer à la suite, laissez moi une review pour me dire ce que vous imaginez comme suite =D Ça peut être intéressant. Et ça me donnera différente visions de ce qu'il aurait put se passer. Merci de jouer le jeu =)
