Voici un petit OS sans prétention qui m'est venu quand j'écoutais un Nightcore de Demons.
Je le dédicace à mon amie Lilisu qui a posté le 100eme com' sur ma fic :
Shadow of Light
Merci Lilisu !
Je vous souhaite une bonne lecture.
Ils dansaient, encore et encore dans ce bal aux milles couleurs, aux milles visages couverts de masque. Ils ne voyaient plus que les yeux de l'autre, vert contre carmin, émeraude contre rubis. Peut-être qu'instinctivement ils savaient, ils savaient que la personne qu'ils embrassaient avec tant de ferveur, qui se collait lascivement contre eux était la seule personne qui devait, au contraire, déchirer leurs chaires, les faire souffrir, les tuer. Mais ils continuaient de danser, collés l'un contre l'autre.
Ils n'avaient pas eut d'enfance, ils ne connaissaient pas le vrai sens du mot amour et pourtant ils se laissaient aller. Ils oubliaient tout. Le monde. La guerre. L'enfance pourrie. Plus rien ne comptait, juste les lèvres de l'autre, les mains de l'autre, le corps de l'autre. Mais surtout, les yeux de l'autre.
Le piano cessa de jouer, mais ils ne se décollèrent pas. Ils restèrent blottis contre l'autre, tout deux détruits par la vie, tous deux orphelins, tous deux identiques et pourtant si différents !
Ce soir, ils dansaient ensemble, ce soir, leurs corps s'uniront. Ils ne pensaient pas au lendemain, ils pensaient juste à combler ce vide en eux, ce vide qui les habitait depuis tellement longtemps.
Ils disparurent de la fête, s'en allèrent loin. Là où ils se mêleront totalement, oubliant la douleur, oubliant le froid, oubliant tout. Ils n'y avaient plus rien, ils refusaient qu'il y ait quoi que ce soit. Ce soir, à ce bal masqué, ils étaient eux, ils étaient deux et personne ne les séparerait.
Le lendemain, peut-être se tueront-ils ou peut-être s'uniront-ils de nouveaux pour s'assurer qu'ils n'avaient pas rêvé, qu'ils n'étaient pas seuls.
Ils ne savaient pas, pour le moment, leurs corps dansaient l'un contre l'autre dans cette chambre blanche, dans ce lit aux draps de satin noir. Ils ne se souciaient de rien.
Mais le lendemain arriva. Ils se réveillèrent l'un avec l'autre, ils se regardèrent, les yeux dans les yeux. Ils avaient oublié la veille, maintenant ils se souvenaient. Mais ils ne voulaient pas perdre de nouveau cette chose qui les faisait sentir vivants. Alors ils s'unirent de nouveaux et décidèrent d'envoyer le monde au diable. Ils étaient deux, ils n'étaient plus seuls, ils ne souffraient plus, c'était tout ce qui comptait.
Au fond, peut-être que la prophétie avait raison, le seigneur noir n'existait plus. Le survivant non plus. Seuls restaient Tom et Harry, deux orphelins seuls et détruits par la vie qui se sont unis pour ne plus avoir mal. Le plus important, c'est qu'ils soient heureux non ?
Merci d'avoir lu.
Dites-moi ce que vous en pensez.
Pilou.
