Voilà mon premier essai sur Avengers, avec une courte fiction Clint/Natasha. Il y aura trois chapitres en tout. Je préfère prévenir que je me base seulement sur le film, n'ayant pas lu les comics (excepté les Hawkeye de David Aja, qui sont très récents).

Je voulais donner mon point de vue sur la rencontre entre Clint et Natasha. J'espère que cette courte histoire vous plaira. N'hésitez pas à laisser votre avis en reviews, je suis preneuse :)

La suite sera sûrement pour la semaine prochaine.

BONNE LECTURE !


CHAPITRE I

La jeune fille au couteau

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- Vous m'avez fait demander Monsieur ?

Clint Barton s'avança vers le centre de la pièce. Nick Fury lui tournait le dos, le regard perdu dans la vue de Manhattan que lui offrait son bureau du quarante-sixième étage. La journée touchait seulement à sa fin, mais les lumières de la ville étaient allumées depuis plus d'une heure. L'hiver approchait et les jours se raccourcissaient. Le directeur du S.H.I.E.L.D se retourna vers Clint, la mine grave, comme toujours.

- Agent Barton, j'ai une mission pour vous. Ce sera la première que vous effectuerez hors du territoire américain.

Fury marqua une pause, le temps de laisser à Clint digérer l'information. Le jeune homme travaillait pour le S.H.I.E.L.D depuis presque cinq ans à présent. Les missions qu'il avait effectué durant ce laps de temps avaient toujours été faciles et peu dangereuses.

Parce que Clint n'était pas un assassin. Ce n'est pour cela qu'il s'entraînait chaque jour. Bien sûr, comme chaque agent de l'organisation, il savait à quel moment il fallait dégainer son arme, mais ce n'était pas son job. Clint Barton n'était qu'un espion, qu'une paire d'yeux perçants et irremplaçables.

- Vous partez demain matin pour Moscou, accompagné de l'agent Smith, qui un tueur confirmé. De plus, il parle le Russe couramment, ce qui facilitera vos déplacements là-bas.

- Ne devrions-nous pas rester ici ? Osa demander Clint, je veux dire … avec les temps actuels … la revendication du statut de Mutant. Vivre en Amérique n'est plus très sûr aujourd'hui …

- Les Mutants ne font pas partis de notre business Barton. Le gouvernement fait très bien son boulot à ce sujet. Du moins … selon ses dires.

- Le S.H.I.E.L.D a pourtant pour mission de protéger les citoyens, n'est-ce pas ? Le dénommé Magneto fait des morts aux quatre coins du pays …

- Je vous ai dit, Barton, que je me fiche des Mutants, répondit Fury de façon plus ferme, j'ai besoin de vous ailleurs qu'aux Etats-Unis en ce moment. Pas de discussion.

Fury avait cette prestance et ce regard qu'il était difficile de soutenir. Son unique œil disait toutes ses pensées. Clint eu la décence de baisser les yeux. Le directeur n'haussait le ton que rarement. Continuer à le contredire aurait consisté en un suicide pur et simple.

- Qu'attendez-vous de moi Monsieur ? demanda le jeune agent après quelques instants.

- D'observer et d'aider Smith à voir ce qu'il ne pourra voir. Soyez ses yeux, c'est tout ce que je vous demande. Soyons clair Barton je sais que vous savez tirer, mais vous êtes trop inexpérimenté. Sur place, j'ai besoin d'un tueur. Quelqu'un qui n'hésitera pas au moment venu. Et vous n'êtes pas cet homme.

Clint encaissa les coups sans broncher. Il avait l'habitude. Au S.H.I.E.L.D on ne vous dépeint que vos défauts. Enoncer les qualités reste du domaine des sous-entendus et, le plus souvent, du non-dit.

- Qui est la personne visée ? Ou les personnes ?

- Cette jeune fille.

Fury fit tourner une des photos qui se trouvaient sur son bureau vers Clint. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans. Sa peau était très blanche, laiteuse, comme celle des peintures de la Renaissance. Ses cheveux d'un roux vif étaient assez courts. Elle ne semblait pas très grande et était plutôt menue.

- Voilà d'autres clichés, ainsi que le détaillé de la mission, annonça Fury en tendant à Clint un dossier peu épais, aux dernières nouvelles, son nom est Sacha Poliova. Mais c'est une fausse identité. Quand nous avons commencé à nous intéresser à elle il y a deux mois, elle se faisait appeler Greta Kardaroff.

- Que lui reprochez-vous ? demanda Clint, qui avait bien du mal à comprendre en quoi cette jeune fille pouvait être dangereuse.

- Elle a l'incroyable manie de tuer nos plus proches collaborateurs d'Europe de l'Est. Nous pensons qu'elle n'agit pas de sa propre initiative mais il faut néanmoins éliminer une telle menace. Cette jeune fille est dangereuse. Jetez donc un œil aux autres photos et ne vous fiez pas à son apparence.

Clint ouvrit le dossier où une quinzaine de photos étaient attachées ensemble par un trombone. Certains clichés semblaient dater de plusieurs années, mais déjà on y voyait la jeune fille une arme au poing. Couteaux de chasse, revolvers, fusils et armes plus ou moins effrayantes dans les mains d'une fille si jeune les images étaient surréalistes.

L'évolution physique de la jeune fille était tout aussi impressionnante. Les premiers clichés montraient une fille d'une dizaine d'année, son corps portant encore les rondeurs de l'enfance. Plus les années passent, plus sa taille s'amincit, plus ses bras deviennent fins et musclés. Plus son regard se fait froid et glacial. Son visage, sur les dernières photos, avait encore quelque chose d'enfantin. Clint ne pouvait décemment croire que tant de rage et d'hargne pouvait être contenu dans ces yeux.


Adrian Smith avait la trentaine, les cheveux blonds comme les blés et une carrure à faire pâlir de jalousie n'importe quel boxeur ou lutteur. Il serra avec force la main que Clint lui tendait ce matin-là à l'aéroport. Leur vol partait dans une petite demi-heure et durerait toute la journée.

- Barton, c'est ça ? Demanda l'agent Smith.

- Oui.

- Heureux de faire ta connaissance gamin.

- De même.

Il n'aimait pas le fait d'être appelé « gamin » par un homme qui ne devait pas avoir plus de cinq ans de plus que lui. Mais c'était ainsi. Clint Barton était toujours un bleu aux yeux des autres agents. Un bleu effacé et inintéressant.

- T'es pas un bavard toi, non ? Remarqua Smith après quelques secondes.

C'était le cas. Clint était d'un naturel silencieux et discret. Il préférait cent fois l'idée d'être seul chez lui que celle de se retrouver au milieu d'une foule d'inconnus.

Heureusement pour lui, une voix féminine annonçant l'embarquement du vol 547 – leur vol – se fît entendre, brisant le lourd silence qui s'était glissé dans la conversation. Les deux hommes, leurs sacs à la main se dirigèrent vers le quai d'embarquement n°6. Ils traversèrent en silence la passerelle qui les mena directement dans l'avion.

L'appareil était relativement petit. Il n'y avait qu'une cinquantaine de places à l'intérieur. Les sièges que le S.H.I.E.L.D leur avait attribués se situaient de part et l'autre de l'habitacle. Le but était de garder un œil sur la totalité de l'avion. Une attaque aérienne à leur encontre n'était pas à écarter.

Le S.H.I.E.L.D avait réussi à leurs procurer ces nouveau revolvers sans une pièce en métal, élaborés à la base pour maintenir à distance le Mutant appelé Magneto qui savait contrôler cette matière. Clint et Smith avaient ainsi pu passer à travers les machines de détection du métal sans aucune difficulté. De plus, depuis la fin de la guerre froide les contrôles de sécurités se faisaient moins nombreux et draconiens.

Clint s'assit au fond de l'appareil, à côté du hublot. Il sentait le petit pistolet dans sa botte droite. Il espérait de tout cœur ne pas avoir à s'en servir. Il n'était pas un assassin.


Après plus de quinze heures de vol et une heure de taxi, Clint et Smith arrivèrent enfin à leur hôtel. L'établissement passait inaperçu au milieu de tous les autres. Pas trop clinquant. Pas trop délabré. Juste ce qu'il leur fallait afin de rester inaperçu. Smith demanda leur réservation dans un russe au fort accent américain. La gérante, une femme d'un autre âge, les mena au troisième étage où deux chambres les attendaient. Une fois qu'elle fut partie, Smith ouvrit rapidement son sac directement dans le couloir.

- Tiens, je te laisse un quart d'heure pour te préparer. Il faut que t'enfiles ça, dit-il en tendant un smoking noir à Clint, tu me retrouves dans quinze minutes dans ma chambre.

Le trentenaire se glissa dans l'embrasure de la porte et la ferma à clef derrière lui. Clint mit un peu plus de temps à réagir. Une fois dans sa chambre – de taille raisonnable avec une tapisserie bleue affreuse – il retira ses vêtements et entra dans la minuscule salle de bain. L'eau de la douche mit plusieurs minutes à devenir chaude et quand enfin Clint passa sous le jet d'eau, il ne put retenir un soupir d'exaltation. Le vol l'avait grandement fatigué. Il devait vite récupérer.

Une fois sec, Clint retourna dans la chambre et enfila rapidement le smoking que Smith lui avait donné. N'étant pas habitué à porter ce genre de tenue, il mit plusieurs minutes à nouer sa cravate correctement. Le résultat n'était pas fameux, mais le quart d'heure accordé par Smith était écoulé depuis cinq minutes. Clint glissa un revolver dans sa ceinture et se rendit vers la chambre de son collègue.

Smith lui ouvrit la porte rapidement. Il était lui-même revêtu de son smoking – noir lui aussi – et un arsenal plutôt impressionnant d'armes à feu se trouvait étalé sur le lit.

- Bien. La mission est simple : tuer la petite garce rousse et rentrer aux Etats-Unis. Elle se rend ce soir dans un des casinos de la ville parce que de riches actionnaires s'y trouveront aussi. Logiquement, sa prochaine cible devrait être un certain Maxim Vialoff. Il faudra qu'on élabore un plan précis lorsqu'on aura vu la configuration des lieux. Pour le moment, on observe tout. Et on communique, ajouta l'agent en tendant à Clint une oreillette et un minuscule micro.

Clint, qui s'était longuement entraîné à porter ce genre d'équipement, brancha le tout rapidement en veillant à cacher le micro dans le col retourné de sa chemise. L'oreillette, couleur chair et de la taille d'une noix, n'était pratiquement pas visible une fois en place.

- Pour les armes, on n'emmène que le strict minimum. Revolvers, les plus petits et léger et deux-trois couteaux de combat. En espérant qu'ils ne possèdent pas de détecteur de métaux. Pour ce qui est de la gamine, l'égorger serait le mieux et le plus efficace. Un coup de feu alerterait les gens du casino et personne ne doit savoir qu'on est là.

Smith était un tueur. Clint se sentait frissonner devant tant de professionnalisme. Il parlait d'un meurtre comme un comptable parlerait des derniers chiffres d'une entreprise. L'estomac de Clint remuait de plus en plus rapidement. Il ne se sentait définitivement pas à la hauteur.

Il n'était pas un assassin.

- T'inquiète gamin, repris Smith voyant sans doute le malaise de Clint, toi t'es là pour observer et m'avertir du danger si je ne le vois pas. Tu dois être les yeux que je n'ai pas dans le dos. Tu n'auras même pas à assister au meurtre.

Smith remonta légèrement dans l'estime du jeune agent avec ces paroles rassurantes. Bien sûr, un meurtre restait un meurtre et Clint avait du mal avec l'idée de tuer de sang-froid cette jeune fille. « C'est une tueuse, ne l'oublie pas » disait son esprit. Mais l'opinion de Clint était ancrée dans sa tête. C'était une gamine d'à peine vingt ans, rien de plus. Juste une enfant, surement enrôlée dans de mauvaises choses par de mauvaises personnes. Comme lui-même à cet instant.


Le casino était rempli de personnalités en tout genre. Des hommes d'affaires aux vieux millionnaires en passant par des groupes de femmes portant fièrement parures et belles robes. Habillés de leurs smokings, Smith et Clint passaient très inaperçus au milieu de la foule. Ils avaient décidé de se séparer en arrivant au casino. Smith était toujours au rez-de-chaussée, tandis que Clint avait rejoint le palier circulaire du premier étage d'où il observait tous les faits et gestes des personnes présentes.

Un détail lui attira l'œil une demi-heure après leur arrivée. Un éclat roux dans la foule. Elle se tenait devant une table de jeu, au bras d'un homme d'une soixantaine d'année. Elle portait une longue robe noire qui mettait ses attributs en valeur. Ses joues étaient arrondies mais saupoudrées de rouge. Même ainsi, elle restait enfantine. Ce qui n'avait pas l'air de déranger l'homme qu'elle tenait par le bras. Entre deux mises, le sexagénaire ne se privait pas de faire courir ses gros doigts sur le bras nu de la jeune fille, le regard perdue dans son décolleté. De là où il se tenait, Clint vit sa main bronzée aux ultra-violets remonter sous la robe de la rousse. Elle ne semblait pas y faire attention.

Clint n'avait qu'une envie : sortie son petit révolver de sa ceinture et tirer. Si l'idée d'assassiner une jeune fille l'horrifiait percer de trous le crâne de ce vieillard pervers semblait être une bonne option à ses yeux. « C'est une tueuse » répétait la voix dans sa tête « si elle savait que Smith et toi prévoyez de la tuer, elle n'hésiterait pas une seconde à vous loger une balle entre les deux yeux ».

- Smith, murmura Clint à contre cœur dans le micro, je l'ai trouvé.

- Oui, je l'ai vu moi aussi. Devant la table de Black Jack. L'homme à son bras c'est Vialoff, l'actionnaire qu'elle prévoit de tuer.

Clint s'en était douté. Sa mission était donc d'empêcher la mort de ce vieux pervers. L'ironie de la situation se faisait de plus en plus grande. Il avait envie d'envoyer Nick Fury et sa mission se faire foutre, et de descendre pour étrangler à main nu cet homme.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite que la partie de Black Jack était finie et que les joueurs s'étaient dispersés dans la salle. Vialoff et sa jeune amie avaient quitté son champ de vision.

- Smith, tu les vois toujours ?

- Ils sont passés aux machines à sous. Elles sont au fond du casino, tu ne dois pas les voir d'où tu es.

- Qu'est-ce qu'on attend au fait ? Quand prévois-tu de la tuer ?

- Vu la façon qu'à Vialoff de se frotter à elle, la soirée devrait se terminer dans l'une des chambres de l'hôtel privé du casino. Sinon, on les suit à l'extérieur pour savoir s'ils ne s'arrêtent pas ailleurs.

Une petite heure passa sans que Clint, de son poste d'observation ne puisse revoir Vialoff et leur cible. D'après Smith, qui se tenait toujours au rez-de-chaussée, ils étaient toujours aux machines à sous. Toujours d'après Smith, Vialoff se faisait de plus en plus oppressant vis-à-vis de la jeune fille.

- Dis-moi, osa finalement demander Clint, tu ne trouves pas ça dégueulasse, ce vieux pervers collé à une jeune fille ?

- Bah, chacun ces délires, non ? C'est peut-être son dada, les gamines qui viennent d'avoir leurs règles. Même si effectivement, c'est pas franchement glamour. Il y a des gens plus dégueulasses que ça, si tu veux mon avis.

- Quel genre de gens ?

- Les vrais pédophiles. Ceux qui font ça sur des enfants, j'veux dire.

- C'est encore une enfant. Il y a écrit dix-sept ans sur le détaillé de la mission.

- Mouais. Elle a une sacrée paire de nibards pour une enfant. Si on devait pas l'abattre, je m'amuserais bien un peu …

Smith était un connard au final. Ou alors, il disait cela sans réellement le penser … Clint préférait croire la deuxième option.

- Ah ! Ils bougent enfin des machines à sous, dit la voix de Smith dans son oreillette, ils vont arriver sous le balcon du premier étage, tu vas les voir.

Vialoff et la jeune fille apparurent dans le champ de vision de Clint. Le vieil homme avait chaud visiblement. Il avait un énorme cigare à la bouche et ses yeux louchaient toujours toutes les vingt secondes sur la poitrine blanche de son accompagnatrice. Quelques mètres derrière eux se tenait Smith qui les observait furtivement. Après plusieurs minutes, l'agent s'éloigna un peu du reste de la foule.

- Ils viennent de demander une chambre à l'un des employés du casino. Ils vont prendre l'ascenseur jusqu'au quatrième. Je vais les suivre. Je veux que tu ailles au rez-de-chaussée et que tu me dises si des gens louches prennent l'ascenseur à notre suite. Je débranche l'oreillette le temps de monter avec eux. A tout de suite.


- Dix minutes plus tard, Clint sursauta légèrement en entendant la voix de Smith à nouveau dans l'oreillette.

- Barton, je suis au quatrième. Ils sont dans la chambre 403. D'après ce que j'entends, il va lui faire sa fête. A vrai dire, je me demande si cette petite salope va se laisser baisée avant de l'abattre. Je me tiens prêt à intervenir en tout cas. RAS en bas ?

- Non. Rien.

Smith était bel et bien un connard. Mais la mission avant tout, n'est-ce pas ? Dans quelques minutes tout serait fini. Dans quelques heures, il serait de retour aux Etats-Unis. Dans quelques mois, il aurait oublié cette mission désastreuse.

- Barton ! J'ai entendu un drôle de bruit dans la chambre. J'y vais !

- Smith !

La suite ne fut qu'une succession de bruits indistincts. La porte qu'on ouvrit à la volée, des bruits de combats, des coups qui pleuvaient, des cris, des grognements … Un coup de feu. Un unique coup de feu. Puis le silence.

Il y a quelque chose d'angoissant dans le silence. C'est effrayant. On imagine toujours le pire. Notre esprit s'imagine des choses et nous joue des tours. Clint détestait le silence. Cela le dérangeait. Pire que perdre la vue, perdre son ouïe. Il serait dévasté si cela devait arriver.

- Smith …

Sa voix n'était qu'un murmure dans le micro. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Clint se sentait faible.

- Smith. Smith, tu m'entends ?

Un étrange son lui parvint, comme étouffé. Puis de légers bruissements et cliquetis dont il ne pouvait déterminer l'origine.

- Smith, répéta-t-il plus fort, si tu es là, réponds-moi.

- Il n'est pas là.

La voix était féminine, quoiqu'un peu rauque. L'accent était fort, dérangeant.

- Sssmiss n'est pas là, réitéra la voix, butant sur le nom bien anglais de l'agent.

- Vous l'avez tué ? demanda Clint sentant le sang battre à toute allure dans ses tympans.

- Oui.

Silence à nouveau. Effrayant. Peut-être plus que tout à l'heure.

- Qui êtes-vous ?

- Une tueuse, répondit ironiquement la voix de fille.

Silence encore. Clint était terrifié, assommé, désorienté. Cette fois-ci, ce fut la jeune fille qui coupa cet abominable blanc.

- Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous me voulez du mal. Je ne me laisserai pas faire.

- Je sais.

- Qui vous envoie ?

Silence. Une dernière fois.

- Peu importe. N'essayez pas de m'arrêter.