Fais un vœu

Auteur : junon2/ ennostiel/ Calli Attha
Genre : fantasy/ drame/romance ( ?)

Rating: T

Paring: Dean et Sam Winchester

Disclaimer : L'œuvre de base ne m'appartient pas, elle est la propriété de du producteur de la série : McG et écrite par Eric Kripke et Robert Singer. Seule l'histoire ici racontée est de moi.

Résumé : Il faut faire attention à ce que l'on souhaite, surtout à la manière dont on formule son vœu…

Avertissement : Je me base sur une conception des fées se situant entre la mythologie celtique et la vision des contes de fées, en gros ma version personnelle des fées.

Note de l'auteur : poly-shoot.

Merci à Élise pour la correction

POV alterné, présence de POV externe.

Bonne lecture.

*************************************************************************************************

Prologue : Là où tout commença….

La neige tombe lentement sur le sol, valsant au gré des coups de vent, emportée gracieusement toujours un peu plus loin. Lentement, le décor se couvre d'un magnifique manteau blanc, pureté totale et incomparable. Les sapins au loin chantent et dansent eux aussi sous l'effet des bourrasques glacée de l'hiver, arrivé un peu tard cette année. Au dessus d'eux, le ciel prend des couleurs rosâtres annonçant une belle journée lumineuse pour le lendemain. Encore plus haut, la voute céleste noircit légèrement, annonçant la fin d'un trop court jour. Le froid se fait un peu plus fort à chaque instant…

L'enfant, seul, assis sur le banc, observe les changements que le crépuscule apporte au monde.

Ses petits yeux font lentement le tour du parc, et s'arrêtent un instant sur la plaine de jeu. Comme il désire y aller et jouer, mais seul cela n'est pas amusant. Et à cette heure devenue tardive, il n'y a plus personne dans le jardin public… hormis lui. Il attend patiemment son père, assis sagement sur un banc. Pour se distraire du froid qui lentement l'engourdit, il admire le paysage ; essaie d'inventer des conversations entre les arbres qui là-bas se penchent les uns vers les autres donnant l'impression de se confier des secrets. Il soupire, un nuage de vapeur blanc passant ses lèvres rougies. Il se frotte un peu les mains, histoire de les réchauffer. Son père tarde et la peur liée à la solitude s'insinue dans son petit corps. Il relève la tête et reporte son regard vers le lointain, niant le froid et l'appréhension. Il s'invente un bal magique auquel il est invité, unique témoins humain de cette féérie.

Le garçonnet cligne des yeux, étonné. Pendant un instant, il a cru que le décor a changé sous ses yeux, devenant plus lumineux et coloré. Mais ce n'était qu'une impression, n'est-ce pas ?

Il baise les yeux sur ses mains et soupire à nouveau. Il commence à avoir faim et soif, et puis il désire être chez lui au chaud près du feu entrain de jouer sur le tapis chaud et doux. Il se rappelle subitement ce que sa mère lui dit le soir, avant qu'il dorme : « si tu souhaite quelque chose, demande gentiment aux fées. Fais un vœu dans ton cœur et il se réalisera surement ». Alors il ferme les yeux très fort et demande aux fées, à Dieu de lui accorder un souhait, de faire en sorte que son père arrive très vite. Il garde les yeux clos et répète dans sa tête plusieurs fois sa demande. Oh, il croit aux fées donc elles accepteront de lui accorder, non ?

Il relève la tête et sent une présence non loin de lui. L'enfant tourne la tête à gauche puis à droite et se fige.

Là, à quelques mètres de lui, se trouve une jeune femme qu'il ne connait pas. La demoiselle porte juste une robe longue aux couleurs de la forêt. Le tissu épouse son corps fin et tombe sur le sol. Le vent fait bouger légèrement le vêtement. Ses cheveux longs, blonds comme le soleil d'été, sont dénoués et volètent librement dans le courant d'air, encadrant son fin visage d'une auréole lumineuse. Sa peau est blanche, semblable à la neige qui continue de danser dans ce décor hivernal figé. Elle porte un pendentif étrange, fait de cercles emmêlés, au bout d'une chaine. Ses lèvres rosées offre un sourire attendri à l'enfant, qui poliment lui rend. Sa mère lui a appris à être poli avec les gens.

La dame avance vers le petit garçon lentement, comme si elle redoutait de l'effrayer. Elle continue à lui sourire, comme une grande sœur le ferait face à son petit frère. Son regard posé sur l'enfant est chaleureux et rassurant. Peu à peu, la peur quitte le petit corps, replacé par l'espoir et la joie. La jeune femme arrive à sa hauteur et s'assied sur le banc de bois froid. Le garçon se demande si elle n'a pas froid, vu qu'elle n'a aucun manteau, ni de gant. Elle tourne la tête vers lui et tend légèrement la main vers l'enfant pour ébouriffer ses cheveux. Elle sourit toujours et le petit garçon lui rend un sourire qui de poli et devenu amicale. Elle est si gentille et réconfortante qu'il n'en a pas peur. Il a même l'impression de la connaitre cette demoiselle, qui se promène sans manteau, seule à la nuit tombante dans le jardin public.

« Bonsoir petit bonhomme… Comment t'appelles-tu ? » Lui demande-t-elle. Sa voix est mélodieuse, comme si elle chantait, et l'enfant est sûr d'avoir entendu des petites cloches sonner alors qu'elle lui parlait.

« Nick, madame. » Répond-il même si sa mère lui a appris qu'on ne parle pas aux inconnus.

« Oh, enchantée Nick » Déclare la demoiselle en lui tendant une main, « moi c'est Berry Goblinglow »

L'enfant lui sert la main, étonné qu'elle soit si chaude alors qu'il fait si froid et qu'on est en plein mois de décembre.

« Que fais-tu ici, seul Nick ? » Interroge alors sa nouvelle amie.

« J'attends papa. Il doit venir me chercher comme tous les jours, mais aujourd'hui il est en retard… Mais il va arriver » Explique sans malice le garçonnet.

« Je vois… » Murmure l'adulte assise à ses côtés. Elle pose une de ses mains sur celles de l'enfant, qui les a croisées sur ses genoux. Elle observe en silence comme lui le lent ballet des flocons ouateux et froids qui se déroule sous leurs yeux. Le silence se prolonge, mais Nick n'a plus peur. Il se sent bien et rassuré par la présence à ses côtés, par cette fine main qui sert les sienne doucement et le réchauffe. Il a confiance en Berry. Cette dernière tourne à nouveau le regard vers lui avant de murmurer d'une voix calme et douce :

« Fais un vœu mon Poussin. »

***********************************************************************************************************