Chapitre 1.

Mardi 12 Novembre 1976, 02 h 14, Infirmerie Poudlard.

- Phoebe, ma chérie. Ça va mieux ? Comment te sens-tu ?

- Je… ça va. Je crois.

- Oh, j'ai eu peur petite sœur ! Me refait jamais un truc pareil ! … T'es sure que ça va ?

- Oui, oui… ça va. Va … Va dormir Lyra.

- Tu sais bien que je n'y arriverai jamais !

La porte de l'infirmerie s'ouvrit, laissant passer quatre jeunes hommes, dont deux qui en supportait un autre, pendant que le quatrième allait chercher Pomfresh.

Malyra se leva prestement pour les aider. Elle ouvrit les draps du lit en face de celui de sa sœur et aida à installer le blesser, alors que l'infirmière arrivait en courant.

La jeune fille regarda le visage déjà pâle de sa sœur, qui irradiait d'une lueur presque irréelle sous l'éclat de la pleine lune, dont la fenêtre laissait passer les rayons.

Il était tard, elle était fatiguée. S'approchant du lit de sa sœur, elle lui fit signe de se pousser légèrement et s'installa à coté d'elle, sous les draps. Pomfresh les regarda un instant mais ne dit rien.

Le pauvre sourire que lui rendit Phoebe en guise de remerciement lui fit monter les larmes aux yeux. Triste histoire, songea-t-elle.

Malyra déposa un tendre baiser sur le front de sa petite première année de sœur, et l'enfant vint se caler contre la jeune femme, posant sa tête contre son cœur. Les Maraudeurs assistaient à cette scène, muet de respect, et de désolément, car même s'ils ne savaient pas ce qu'il se passait, une chose était sure, cela était grave, pour que Pomfresh face une tête d'enterrement comme celle la.

- Je… je vais vivre, hein ? Malyra, réponds…

- Mais bien sur que tu vas vivre mon cœur ! Ce n'est rien ! Demain tu sortiras d'ici, je te le promets, ma chérie

- A demain.

L'enfant s'endormit, bercer par les battements du cœur de sa sœur, de sa seule famille.

Malyra serra fort sa petite sœur contre elle, et laissa les larmes dévaler silencieusement ses joues. L'un des garçons s'approcha. Du pouce, il écrasa tendrement une larme.

- Qu'est ce qu'il y a ?

La jeune femme leva vers lui un regard implorant, d'une tristesse sans égal.

- Elle… Elle va mourir.

Les larmes repartir de plus belle, et James Potter prit la petite main dans la sienne, réconfortant sa propriétaire.

James regarda ses amis, et s'assit sur le lit. Aucun n'ouvrit la bouche, et Peter réprima un sanglot.

Lorsque Malyra s'endormit, James se leva doucement, et secouant la tête, retourna au dortoir, un gout amer dans la bouche.

Mardi 12 Novembre 1976, 0 6 h 09, Infirmerie Poudlard.

Sirius veillait Remus, tandis que James et Peter se préparaient. Dans le lit d'en face, les deux sœurs étaient encore enlacés. Brusquement, la petite se mit à tousser. Il allait se levait et intervenir lorsque la plus grande se réveilla a son tour, et redressa sa sœur. Mais celle-ci avait déjà finit sa crise. Son corps s'agita de soubresaut, et parvenant à se calmer un cours instant, elle agrippa de ses petits doigts la nuque de Malyra et approcha son oreille contre sa bouche.

Moins qu'un chuchotement, ce fut un soupir. Le dernier.

- Pardonne-moi, je t'aime.

L'enfant se laissa tomber dans le lit, et après quelques spasmes, sombra dans les ténèbres les plus sombres.

- Phoebe ! PHOEBE ! Phoebe non !

Malyra saisit sa sœur par les épaules et la secoua. Cette blague n'était pas drôle !

- Arrête Phoebe ! Ouvre les yeux ! Pas maintenant, non…

Les larmes coulèrent, traçant de tristes sillons sur son visage.

- Non… Non… Pas encore… je ne veux pas, non, je t'en prie, non… non, non, non…

La jeune fille secouait la tête de droite à gauche, refusant d'y croire. La scène semblait se passer au ralentit.

Pomfresh accourut aux cris, Remus se réveilla, et à cet instant, les deux autres Maraudeurs pénétrèrent dans l'infirmerie. La jeune femme qui secouait toujours sa sœur la serra si brutalement et avec tant de force qu'elle aurait put l'étouffer si l'enfant n'avait pas été morte. Elle se mit à la bercer, chantant une berceuse connut d'elle seule désormais, les paroles entrecoupées de sanglots réprimés.

- Oh, Phoebe. Pourquoi toi ? Pourquoi ? Ma vie pour la tienne… Pitié…

Les cinq personnes assistaient, silencieuses, a cette triste scène. Malyra lâcha prestement sa sœur et sortit à toute vitesse de l'infirmerie. Elle faillit rentrer dans le directeur au passage, mais l'évita de justesse et continua sa course. Elle monta haut, toujours plus haut dans le château.

Sirius fut le plus rapide à réagir, et courut a sa suite, la poursuivant dans les étages supérieurs. Elle ne devait pas faire de bêtise. Cela aurait été inutile. Il la rattrapa alors qu'elle montait l'escalier étroit de la tour d'astronomie. Lui échappant, elle continua sa course et déboula sur la plus haute tour du château. Il la plaqua contre lui de justesse, la tenant tant bien que mal : elle se débattait comme une furie.

- Laisse-moi !

- Non, tu ferais une bêtise inutile.

- Je ne… Je ne peux pas…

- Tu ne peux pas quoi ?

- Continuer. C'est trop dur…

Désormais, elle s'était calmée, et ils s'étaient assis au pied d'un télescope. Elle était toujours dans ses bras, et il la berçait doucement. Ses larmes finirent par se calmer, et elle s'endormit.

Elle courait. Toujours encore. Pour sa vie, pour la sienne, pour la leur. Elle devait y arriver. Ses pieds nus la faisaient souffrir, et le souffle lui manquait, mais elle courait. Toujours plus loin, toujours plus vite. Les branchages lui griffaient le visage et déchiraient le peu de vêtements qui lui restait. Elle distinguait déjà la maison. Sans prendre le temps de savoir s'ils la suivaient toujours, elle s'y précipita et verrouilla la porte. Elle monta quatre à quatre les marches de la vieille demeure et s'engouffra dans la première porte a gauche. Saisissant sa sœur qui dormait, elle la secoua et la réveilla.

- Quoi ? Malyra ! Arrête !

- Non ! Phoebe, dépêche-toi, ils arrivent ! Il faut fuir ! Lève toi et met des chaussures !

- Mais qui arrive ?

- Les mangemorts.

La petite fille mit une main devant sa bouche et s'agita fébrilement, à la recherche de ses baskets. Elle fit grossièrement les lacets, alors que sa sœur brandissait sa baguette.

Elle en aurait bientôt une, elle allait rentrer a Poudlard dans un moi !

- Phoebe, écoutes moi bien, d'accord ?

- Oui, d'accord !

- Tu reste derrière moi, et tu ne fait pas un bruit. Si je te tends la main, tu la prends. Si je te tends quelque chose, tu le prends. Si je te dis quelque chose, tu écoute, et si je te donne un ordre, tu obéis, quel qu'il soit. On est d'accord ?

- Oui.

- Alors reste derrière moi. On sort de la maison et on coure jusqu'au village.

- Et Papa et Maman ?

- … Je sais pas… Ils les ont retenus, et je sais pas.

Les deux sœurs sortirent prudemment de la maison et se dirigèrent à pas feutrés, main dans la main a travers la foret.

- Avada Keda…

- Stupéfixe ! Coure Phoebe, et me lâche pas ! Coure !

Et elles coururent, coururent, coururent. Evitant les sorts, les rendant. Phoebe s'en prit un dans le dos et s'affala de tout son long dans l'herbe sèche. Malyra la releva, mais la jeune fille était inconsciente. Un éclair blanc fonçait vers elle.

- PROTEGO ! Levicorpus Stabilis !

Se relevant, elle se remit à courir tout en menant du bout de sa baguette sa sœur, lui faisant esquivée les arbres à une vitesse effrayante. Elle aurait put gagner la route, mais cela aurait laissé le champ libre aux sorts.

Les premières lueurs du village se distinguèrent et elle sut qu'elle était sauvée. Redoublant d'efforts, elle accéléra. Arrivée dans la rue principale, elle prit sa sœur dans ses bras et ouvrit la porte, fermée à double tour « Alohomora », du tabac du village, qui faisait également presse, et poste.

Se ruant sur la caisse, elle posa sa sœur au sol et tapa frénétiquement le code. Le tiroir s'ouvrit et elle s'empara d'un objet rond qui se mit à briller dès lors qu'elle l'eu saisit. S'accroupissant prés de l'enfant, elle lui mit rapidement l'objet dans la main, sans elle-même le lâcher. Les mangemorts pénétraient dans la boutique alors qu'elles disparaissaient dans une vive lumière.

Voili voilou… Chapitre 2 … ben… Quand je l'aurais écrit ) ++