Court OS, qui, très bizarrement, m'est venu dans le train... ^^
j'espère qu'il vous plaira. bonne lecture!
Il contemple le ciel gris, assis dans ce train qui l'emmène vers cette étrange école dont il sait si peu de choses.
Appréhension et excitation se disputent dans son esprit.
Le ciel, lourd de gros nuages, le déprime quelque peu. Il préférerait qu'il pleuve, cela animerait un peu le voyage. Car il est seul dans le compartiment.
Enfin, c'est tout comme, car sa « colocataire », après avoir demandé si elle pouvait entrer, s'était aussitôt assoupie.
Soupirant d'ennui, il décide de détailler l'endormie.
Sans être ce qu'il qualifierait de jolie, elle semble apaisée dans son sommeil, et cela lui donne un air digne de peinture ancienne.
Ses cheveux châtains aux rares reflets roux donnent de la couleur à son visage plutôt pâle.
Jetant un regard à sa valise, il aperçoit son nom.
Il lui va bien. Il est simple, et sonne comme une promesse.
Une promesse de quoi ? Il se le demande.
Il secoue la tête pour se remettre les idées en place.
Pas le moment d'avoir des sentiments pour une fille, pense t-il.
A onze ans, il y a de nombreuses choses plus importantes auxquelles penser.
A quoi ressemblent les cours de magie ? Mérite t-il vraiment d'entrer dans cette école ? Est il vraiment un sorcier ?
Et s'ils se rendaient compte qu'il n'a aucun pouvoir, lui feraient ils subir un sort d'Oubliettes, comme il l'avait lu dans un des livres qu'il avait feuilleté ?
Le stress monte en lui, et le ciel gris ne l'aide pas vraiment à positiver.
Et si... Et si... Et si... ?
Les questions se succèdent sans fin dans sa tête.
Il est interrompu dans ses ruminations pas le chariot à confiseries. La jeune fille se réveille, et lui sourit.
Son jeune cœur se met à fondre.
Il parvient à bafouiller à la vendeuse qu'il aimerait goûter les Chocogrenouilles, s'emmêle les pinceaux dans les Mornilles et les Noises.
Elle le regarde de ses yeux amusés et il rougit davantage.
Enfin, il est en possession de ces étranges confiseries de sorcier, qu'il n'a jamais goûtées.
Il les contemple un moment, avant de remarquer qu'il est observé.
La fille au joli nom lui sourit encore.
Bafouillant (ça commence à devenir une habitude), il lui demande si elle en veut.
Elle hoche la tête, ses yeux gris toujours fixés sur lui.
Il lui tend un chocolat, elle l'attrape de sa main délicate, et se met enfin à parler, comme si ce simple geste l'avait libérée.
Elle se présente, et après une longue inspiration, lui raconte tout d'une traite : que son père est moldu et sa mère sorcière, qu'elle a très peur de ne pas se faire d'amis à Poudlard, ou même de ne pas être digne de sa baguette achetée sur le Chemin de Traverse.
Il lui confie alors qu'il a les mêmes doutes, et la conversation s'engage.
Le temps passe soudain plus vite, et c'est comme s'ils parlaient seulement une demi-heure, quand deux heures plus tard, un garçon blond à l'air sympathique les prévient qu'ils devraient se changer.
Les deux occupants se regardent d'un air gêné.
En jeune gentleman, il lui propose de sortir du compartiment pendant qu'elle se change. Elle ferait ainsi de même pour lui.
Une fois changés, l'excitation l'emporte sur la peur.
Ils sortent ensemble du compartiment, et sont séparés par la foule. Ils ne se reverront qu'à la répartition, mais la pensée qu'ils ont quelqu'un, un ami dans ce flot d'inconnus, leur permet à tous deux de ne plus avoir peur.
Ils sont deux, et cela les rassure et les réconforte.
Le jeune garçon est heureux, et il fera tout pour que sa nouvelle amie soit fière de lui. Tout. Vraiment tout.
