Bonsoir ! Je suis toujours aussi peu régulière mais je refuse de baisser les bras pour autant et vous propose ce modeste quelque chose. J'espère que vous l'apprécierez un minimum, il date un peu et est en réalité ma réaction à la fin de la saison 2. J'ai hésité à le mettre mais des critiques font avancer et s'améliorer alors j'ai pris mon courage à deux mains.

One-Shot basé sur le fandom Sherlock BBC dont les propriétaires sont Steven Moffat et Mark Gatiss ainsi que le créateur original de l'univers, Sir Arthur Conan Doyle. Je ne détiens aucun droit et ne tire aucune compensation de ce qui suit.

/!\ Il est important de voir l'épisode 3 de la saison 2 avant de lire ceci, pour comprendre mais aussi pour éviter de vous gâcher le scénario.

Effleurement

Ces mains. Ses mains lui manquaient. Tantôt gantées, dans un cuir noir et élégant. Ils les gardaient sur les scènes de crimes, les sorties dans la grande ville de Londres étaient également ponctuées de ce contact lointain, de cette barrière qu'il érigeait entre le monde et lui.

Et puis il y avait ses doigts, parcourant agilement les cordes du violon ou agitant frénétiquement l'archet pour sortir de l'instrument les sons les plus distordus.

Malgré les apparences, Sherlock Holmes, le sociopathe de haut niveau était un homme tactile, il aimait manipuler minutieusement des produits divers et variés, parfois mortels, rarement inoffensifs, ou encore pianoter furieusement sur les touches d'un appareil électronique quelconque. Sa vitesse d'exécution était d'autant plus remarquable qu'elle ne laissait aucune place à l'erreur. Il y avait dans ses gestes une certaine minutie et entrainait une fascination chez ceux qui observaient tout au long de la journée l'évolution de ses humeurs et les changements dans sa gestuelle.

Ainsi, John Watson, capable de décrypter chaque mouvement de la part du détective, mettra surement un moment à se remettre de la disparition du ballet éblouissant qu'il observait à loisir jusqu'à il y a si peu de temps. Plus jamais il ne verrait danser devant ses yeux les mains pâles de Sherlock. John Watson avait noté chez son ami des détails infimes, imperceptibles et pourtant essentiels au brun. Et plus jamais il n'aurait le loisir de profiter du contact inopportun de leurs mains alors qu'il lui tendait une tasse de thé.

Et les images qui le hantait maintenant depuis des mois comportaient ces mêmes mains. Celle tendue mimant la sienne, une connection entre l'homme qui se tenait en haut de St Bart et son colocataire, son collègue, son ami dans la rue en contrebas communiquant par le lien invisible d'un téléphone. Son esprit lui rejouait la scène encore et encore qu'il soit endormi ou éveillé John revoyait les derniers moments de Sherlock Holmes jusqu'à sa chute et la certitude que le pouls de son ami ne battait plus et que le médecin soit tiré en arrière du corps.

Le docteur John Hamish Watson se souvenait, se souvient et se souviendra de ces effleurements, de ces touchés familiers qui lui font maintenant défaut.