Disclaimer : Je ne fais juste qu'emprunter l'univers de Ténébreuse crée par le génie de Marion Zimmer Bradley et ceci à des fins non lucratives. Donc inutile de me poursuivre ! Je tiens qu'en même à préciser que les personnages sont de ma création donc pas touche ! ( à moins bien sur que ça soit demandé gentiment ! )
Genre : romance et slash ( mais c'est très soft )
Note de l'auteur : Cette histoire se passe au début des âges du chaos. Je m'excuse à l'avance s'il y a des petites entorses à l'histoire ténébrane, j'ai essayé au mieux de respecter l'univers inventé par MZB mais on n'est pas à l'abri des erreurs ! Surtout que je suis novice en la matière, je suis loin d'avoir lu tous les bouquins.
Des personnes n'ayant pas connaissance des chroniques de Ténébreuse peuvent aisément lire cette fic, je pense. Cependant, si des problèmes de vocabulaire se font sentir, j'ai fait un petit lexique à la fin pour les termes spécifiques. ( les termes en caractères gras )
Sinon je vous conseille vivement d'aller voir sur le site d'où j'ai tiré les définitions : ça vous permettra de vous familiariser un peu avec l'histoire de Ténébreuse qui est vraiment géniale. ( comme ça ne s'affiche pas quand je le tape ( grrr m'énerve... ) allez voir sur ma bio ).
Voilà, je pense que j'ai tout dit ! Alors bonne lecture !
Chapitre 1 : Présentation des Hellers
Les Hellers.
Une des nombreuses régions montagneuses de Ténébreuse. Une des plus inhospitalières aussi.
Les montagnes infranchissables dominent les plaines, ou ''basses terres'' comme les surnomment avec mépris les habitants des Hellers, peuple fier et farouche.
D'une hauteur vertigineuse, elles semblent toucher le ciel et les glaciers scintillent au loin de mille éclats.
Des forêts de sapins recouvrent entièrement les hautes montagnes, formant un véritable océan vert émeraude ondoyant, propice aux incendies. Ceux-ci sont d'ailleurs très fréquents, malgré une surveillance attentive des télépathes et causent la mort de nombreux hommes.
Dans cette région reculée de Ténébreuse, la nature est encore plus cruelle et malveillante que sur le reste de la planète.
Les pics menaçants en forme de dents acérés semblent dissuader tout homme à s'aventurer dans ces montagnes, où demeurent les hommes-chats et les cruelles banshees, surnommées aussi oiseaux-vampires, des terribles oiseaux nocturnes et carnivores vivant au dessus des neiges éternelles, sans nul doute l'animal le plus terrifiant présent sur Ténébreuse.
Les précipices sournoisement dissimulés font plus de victimes encore que les incendies.
Les vents violents qui sévissent dans leurs parages rendent tout survol pratiquement impossible.
Combien d'hommes ont déjà été précipités du haut des cols par les violentes bourrasques, le corps brisé contre le roc ?
Combien d'hommes se sont déjà faits surprendre par les tempêtes soudaines, et sont morts, ensevelis sous la neige ?
L'hiver, les routes recouvertes de neiges sont impraticables ; au fin fond des vallées, les hommes s'enferment dans leur maison et n'en sortent plus que pour aller couper du bois dans les forêts des alentours, tout semble mort, tué par le froid, tandis que là haut, dans les montagnes, le souffle infernal déclenche de formidables avalanches de neige qui dévastent tout sur leur passage.
Et le climat est encore plus pernicieux et incertain qu'en aucun autre endroit.
Le ciel qui, le matin, peut être aussi clair et bleu que le cristal, est chargé le soir de gros nuages et forme une voûte menaçante au dessus des têtes.
Johan soupira, contemplant son pays. Le vent glacial faisait claquer l'étendard aux couleurs du domaine de son père derrière lui. Perché en haut des remparts du petit château de pierre, il considérait d'un regard las le pays où il avait toujours vécu.
Il observait notamment les hommes hisser des remparts de bois autour du village, creuser de profonds fossés à leurs pieds.
Le domaine de son père, enclavé entre deux montagnes, au fin fond dune profonde vallée n'était pas bien vaste mais en ces temps de guerre et de conflits perpétuels, on n'était à l'abri de rien. Et puis, à cette époque de l'année, les vents fantômes étaient fréquents, et la menace des ya-men planait au dessus de tous les hommes habitants les montagnes.
Il leva les yeux, le ciel était noir, chargé de lourds nuages. Il allait encore pleuvoir cette nuit.
Johan soupira. La vie dans les Hellers n'avait vraiment rien de plaisant. Et dire qu'il lui fallait tenir encore un mois avant de partir. Il n'en revenait toujours pas de sa chance inouïe. Il avait le don, celui que jadis les immortels accordèrent aux hommes. Le laran.
La leroni était arrivée ce matin au château et lui avait fait passé le test. Avec succès.
Johan ferma les yeux, savourant la fraîcheur de vent sur son visage. Ses cheveux détachés flottaient derrière sa tète, formant un auréole noire.
Une vague de joie l'envahit. Il était tellement heureux. Il allait quitter cette région infernale et étudiait auprès des leronis dans la tour de Neskaya.
Il savait que ce n'était pas bien de ressentir autant de joie à l'idée de quitter sa famille. Mais à quoi servait il ici de toute façon ? Cadet d'une famille nombreuse, il n'était d'aucune utilité, ses grands frères occupant déjà toutes les fonctions.
Johan savait qu'il n'hériterait jamais du domaine, ce que ses frères d'ailleurs se plaisaient à lui rappeler. De toute façon, Johan n'en avait que faire de ce domaine. Il le détestait, il faisait toujours froid, même en été. Il pleuvait souvent et il ne pouvait jamais sortir.
En effet, sa mère s'inquiétait toujours pour lui et répugnait à le laisser sortir seul. Johan qui venait pourtant d'avoir quinze ans se sentait largement capable d'affronter l'extérieur. Mais malgré ses protestations, sa mère persistait à le traiter comme un bébé.
C'était si injuste, ses frères pouvaient faire ce qu'ils voulaient, eux !
Ceux-ci d'ailleurs ne se privaient pas de le lui montrer. Ils passaient leur temps à le rabaisser, se moquant ouvertement de lui, lui qui ressemblait tant à une fille.
D'allure frêle et fragile, il était de ceux qu'on a envie de prendre dans nos bras pour le protéger.
Combien de fois déjà le lui avait-on dit ? Il détestait ça. Il se sentait ridicule, faible et misérable.
Dieu sait combien de fois il avait eu envie de s'échapper, de s'enfuir le plus loin possible, loin du château, loin de ses frères. Cependant, à force d'être traité comme quelqu'un de faible et d'incapable, il n'en avait jamais eu le courage, doutant de lui et de ses capacités.
Mais depuis ce matin…
Aucun de ses frères n'avaient le laran, il était le seul, et cela le remplissait de fierté. Mais ce n'était rien comparé à la joie de quitter cette région maudite.
Hélas, il ne pouvait partir que dans un mois, la saison des neiges ne se terminant pas avant cette date.
Mais il patienterait. Il avait attendu quinze ans, il pouvait bien attendre un mois de plus.
Il repensa au garçon qui accompagnait la leroni. Une vague de chaleur l'envahit quand il visualisa son visage. Il devait avoir à peu près son âge mais il était bien plus grand que lui, bien mieux bâti aussi. Elancé, il avait les yeux bleus et la peau légèrement halée. Johan avait pu apprécier tout à loisir sa silhouette bien dessinée, qui révélait un corps musclé. Ses cheveux blonds étaient attachés en une queue de cheval, et il portait à son cou une pierre qui brillait d'un éclat bleu intense.
Johan l'avait vu sauté de son cheval lestement dans la cour du château et aidait la vieille leroni à descendre de son destrier. Il l'avait vu rentrait tel un prince dans la grande salle, la tête haute, le regard fier. Il l'avait vu néanmoins s'incliner respectueusement devant le vieux roi fatigué.
Johan secoua la tête. Ce garçon représentait tout ce qu'il voulait : la liberté, l'assurance et la virilité aussi. Il l'intriguait.
Johan redescendit dans la grande salle, espérant secrètement le croiser.
Lexique :
Hommes-chat : Peuple sauvage, extrêmement combatif et cruel. Vraisemblablement organisé en tribus. Ils vivent dans les Hellers et attaquent dès que la proie leur semble abordable. Nul ne sait avec précision d'où ils viennent
Banshee : Oiseau de proie vivant en haute montagne. Terriblement dangereux. Son cri peut paralyser.
Vent Fantôme : Nom donné au pollen de Kyreseth lorsqu'il est entraîné par le vent. Phénomène très dangereux en raison des propriétés de la fleur. ( Kireseth : Fleur en forme de clochette à cinq pétales bleus. Fleurit en montagne aux premiers réchauffements. Le pollen est un agent déshinibiteur et psychique très puissant. )
Ya-men : Humanoïde à tête d'oiseau. Généralement très discrets et inoffensifs, sauf en cas de vent fantôme qui les pousse à descendre dans la vallée et à attaquer tout ce qui bouge.
Laran : pouvoir psychique développé par les ténébrans, en général affilié à l'une des grandes familles de ténébreuse. Il y a plusieurs formes de laran, notamment la clairvoyance, le don du rapport forcé, l'empathie, la télépathie...
Leroni : femme possédant l'art du laran. Chez les comyn ( noble ), gardienne.
Tour : endroit où s'exerce la science des matrices et où vivent les leronis.
Matrice: petite pierre bleue amplifiant les pouvoirs psy, chaque télépathe entraîné en possède une, lui retirer signifie souvent sa mort dans d'atroces souffrances.
Alors ? Une petite review, ça fait toujours plaisir...
