Coucou tout le monde c'est Fullby ! Aujourd'hui on se retrouve pour une toute nouvelle fiction, qui comptera au moins une bonne dizaine de chapitres. J'ai bien dit AU MOINS, hehe ~
C'est donc du Shizaya, même si le pairing mettra un peu de temps à arriver...
Je remercie une fois de plus Three Days Grace pour l'inspiration ~
Durarara! Ainsi que son univers ne m'appartiennent pas, je les emprunte juste pour faire un peu joujou .
Présence de sujets très crus (je dis ça pour pas spoiler xD) - bien que pas trop explicites - à partir du chapitre 4. Âmes sensibles s'abstenir, merci ! =)
Bonne lecture, on se retrouve en bas !
ANIMAL I HAVE BECOME
ACT I - INVESTIGATION
CHAPITRE PREMIER - STARTER
13 décembre.
Il faisait nuit noire ; tout était calme aux environs d'Ikebukuro. Le froid était si mordant à cette période de l'année qu'aucun adolescent n'osait mettre les pieds dehors en compagnie de ses amis, que ce soit pour aller en boîte ou au karaoké. Les adultes ayant fini leur journée se terraient chez eux, devant la télévision ou bien au chaud sous leur couette. Seules quelques voitures passaient de temps à autre ; les travailleurs de nuits... Ou les tueurs. Car oui, cette nuit là un meurtre eut bien lieu. C'était assez fréquent à vrai dire, de nombreux règlements de compte entre yakuza avaient lieu chaque jour dans ce petit recoin de Tokyo.
Seulement, la victime ne présentait aucun signe d'appartenance à une quelconque famille de mafieux japonais, bien au contraire. C'était un homme d'une quarantaine d'années, célibataire, sans aucun casier judiciaire et possédant un compte en banque plutôt modeste. Et pourtant il venait d'être assassiné. Une balle en plein cœur. La balle fut retrouvée et examinée sous tous les angles. C'était une munition tout ce qu'il y avait de plus banale, provenant d'une arme très facile à se procurer et courante dans le milieu. Aucune empreinte. En somme, rien qui ne permettait d'identifier de suspect. Pendant deux jours et deux nuits, les autorités avaient interrogé maintes et maintes personnes à la recherche d'une quelconque relation, d'un quelconque problème, d'une quelconque preuve exploitable. Mais rien.
Le dossier fut aussitôt clôturé.
...
16 décembre, Shinjuku.
Voilà donc les nouvelles que notre cher Orihara Izaya ainsi que tous les habitants de la ville purent lire ce matin dans le journal local. L'informateur était assis devant son éternel bureau, une tasse de thé fumante dans une main et le fameux manuscrit dans l'autre. Il laissa échapper un léger rictus en lisant l'article intitulé "L'assassin fantôme". Cette affaire l'intriguait vraiment ; aucun meurtre ne survenait par hasard à Ikebukuro, c'était bien connu ! La police abandonnait toujours trop vite ce genre d'enquêtes. Le brun avait énormément de mal à les comprendre. Travailler des jours et des jours sur une même affaire, récupérer des tonnes d'informations, s'infiltrer sur le terrain, démasquer le coupable, il n'y avait rien de plus excitant en ce monde !
Enfin pour lui, si ; manipuler les humains était son meilleur passe temps. Mais disons que les meurtres et les règlements de compte entraient très souvent en jeu sur son petit échiquier.
Izaya se leva, jeta sans plus de cérémonie le journal sur sa table basse, attrapa sa veste et son téléphone puis composa le numéro d'un de ses fameux contacts faisant partie du corps de criminologie.
Une demi-heure plus tard, il connaissait le nom de la victime, son lieu de résidence et le détail de ses blessures, bien que cette dernière info ne l'avançait pas à grand chose.
C'est ainsi qu'il s'infiltra souplement par la fenêtre d'un appartement situé au premier étage d'un petit immeuble ; un jeu d'enfant pour l'habile félin qu'il était.
Une fois sur ses deux pieds, l'informateur tira les rideaux afin que personne ne puisse se rendre compte de sa présence dans le voisinage. Il balaya du regard la pièce où il avait atterri ; cela semblait être le salon. Il y avait très peu de meubles : un canapé, une table basse, une télé et une commode. Tout semblait en ordre, ce qui était assez surprenant compte tenu du fait que la police avait certainement fouillé l'appartement. Izaya marcha doucement vers la pièce suivante : la cuisine. Encore une fois rien d'exceptionnel. De même pour le reste de la maison. Il fouilla quelques tiroirs sans rien trouver d'intéressant. Il fallait s'y attendre, après tout ! Il n'aurait pas été là à chercher il-ne-savait-quoi si cette affaire s'annonçait facile !
Le brun esquissa un léger sourire en pénétrant dans la chambre de la victime. Cette dernière n'était pas différente des autres pièces. Comment pouvait-on vivre dans un endroit si peu... Coloré, personnalisé ? L'informateur se posait très sérieusement la question ; cela pourrait faire un très bon sujet d'étude prochain sur le milieu de vie des humains ! Enfin, ce n'était pas la question actuelle.
Tout à coup pris d'un mauvais pressentiment, le brun s'approcha du lit défait et appuya sa main sur le matelas. En effet, il était chaud. Quelqu'un avait donc dormi ici cette nuit. Un sans abris peut-être ? Izaya n'en était pas vraiment convaincu. Son instinct lui hurlait de s'en aller, mais il en était hors de question ! Car d'un autre côté ce même instinct lui répétait qu'il était sur le point de faire une grande découverte, il ne pouvait pas tout abandonner maintenant.
C'est donc dans un élan soudain que l'informateur se pencha sous le lit et y découvrit un tapis. Un tapis. Sous un lit. Soit le truc le plus inutile du monde. Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose. D'un coup sec, l'informateur le tira vers lui pour enfin découvrir une trappe dissimulée en dessous. Un immense sourire satisfait apparut sur son visage pâle : il n'était certainement pas venu pour rien ! Il poussa sur la petite porte pour l'ouvrir, se glissa sous le lit et sauta dans le passage s'offrant à lui. Il se laissa tomber au sol dans un petit nuage de poussière. Qu'il faisait sombre ici ! Aucune lumière extérieure ne pouvait pénétrer dans cette petite cave, hormis le peu d'éclairage provenant d'au dessus. Izaya enclencha la lampe torche de son téléphone et le braqua devant lui. Il se trouvait dans une minuscule pièce à la décoration quelque peu spirituelle : des encens, des bougies, et des tapisseries orientales ornaient une grande armoire qui occupait la quasi totalité de la surface, en réalité. Il sortit son légendaire couteau de compagnie et trancha avec quelques difficultés l'épaisse corde entourant les poignées du meuble. Il se bénit d'avoir fait affûter sa lame la veille tandis qu'il ouvrait les deux portes grinçantes au ralenti, comme pour faire durer le suspense.
C'est une photo grand format qui l'accueillit. Dessus, un enfant plutôt mignon, -châtain foncé aux yeux bruns- y arborait un petit sourire. Quoiqu'un peu forcé sur les bords, en regardant d'un peu plus près. Son visage fin lui rappelait étrangement quelqu'un, mais il n'aurait su dire qui. Jusqu'à ce qu'il ait la bonne idée d'ouvrir un des trois tiroirs s'offrant à sa vue. Il était rempli de pochettes, chacune étiquetée d'une année différente. Il attrapa celle de l'année en cours et l'ouvrit pour y découvrir avec stupeur des tas d'autres photos sur lesquelles figurait...
Heiwajima Shizuo.
Son pire ennemi. La seule "personne" qu'il détestait en ce monde, car il n'était pas humain; c'était un monstre protozoaire ne possédant pas un seul neurone. Mais que faisait-il donc là ? Avait t-on affaire à un fan de Shizu-chan ? Peu probable ; si la victime admirait vraiment le blond, elle n'aurait eu aucune raison de planquer les photos ainsi. L'informateur fronça les sourcils. Tout ceci était vraiment étrange. Il inspecta les autres pochettes, chacune contenant la même chose : des photos de Shizuo que ce soit en action, dehors, chez lui, au travail... Et même dormant, quand il était encore petit, inoffensif et châtain. Il se risqua à ouvrir le second tiroir, le plus grand ; il y découvrit de vieilles seringues, des aiguilles usagées, une pierre fissurée, un centipède séché dans un bocal, un plumeau type Swiffer et d'autres objets sans rapport apparent les uns avec les autres, éveillant de la perplexité chez le brun. Enfin, lorsqu'il dévoila le contenu du troisième tiroir, tout s'éclaircit. Il resta bouche bée devant sa découverte, un immense malaise s'emparant de lui à mesure qu'il consultait les documents ci-présents.
Tout à coup le bruit d'une porte que l'on claque retentit, contrastant avec le silence de mort présent jusque là. Izaya ramassa en une fraction de seconde tout le contenu de ce fameux troisième tiroir, le fourra dans son sac à dos et referma précipitamment l'armoire. Il se planqua sous un drap poussiéreux traînant sur une chaise et attendit.
Un pas, deux pas.
Une porte que l'on ouvre.
Un parquet grinçant au dessus de sa tête.
Un téléphone qui vibre.
Euh wait. Un téléphone qui vibre ? L'informateur pesta doucement. Ce n'était vraiment pas le moment ! Il entreprit de le passer en silencieux tout en espérant que la personne au dessus de lui n'ait rien entendu. Il consulta malgré tout le message qui lui était adressé.
"Navré pour le dérangement, Orihara-san. Je viens de vérifier le dossier et j'ai commis une petite erreur dans la transmission d'info. Ce n'était pas l'appartement numéro 34, mais le 36. De toutes façons je suppose que tu ne t'y serais pas rendu ce matin. Bonne journée à toi !"
Le dénommé Orihara-san pâlit brusquement, avant de virer au rouge colère. Il allait le tuer. Il allait égorger ce stupide contact, lui sortir les tripes de son corps et lui faire bouffer ses intox à la con ! "Bon, du calme. Analysons la situation" se dit-il. Il était censé fouiller l'appartement d'un mort mais au lieu ça il se trouvait probablement dans la tanière d'un psychopathe, seul, dans le noir, sans aucune issue. Soit. Et ensuite ? Comment réagirait l'homme en question s'il le découvrait ? L'informateur frissonna d'horreur au souvenir des images compromettantes que contenait son sac. Il ne fallait pas qu'il se fasse prendre. Cependant, qui pourrait-il appeler pour l'aider ? Personne, à moins de partager ses précieuses informations, ce dont il était hors de question au vu de l'importance de celles-ci.
Une demi-heure plus tard, à son grand soulagement, non seulement pour sa vie mais aussi pour ses pauvres jambes engourdies, son ex-futur bourreau quitta la pièce, puis l'appartement. Izaya remonta précipitamment dans la chambre, se cognant au passage violemment la tête contre le sommier dont il avait oublié l'existence, et sauta aussitôt par la fenêtre avant de s'éloigner de la résidence en marchant tranquillement, sifflotant comme si de rien n'était.
Il était grand temps pour le brun d'avoir une discussion avec son jouet préféré.
...
12h07, Sushi Russe.
"Tiens, tiens, voilà Mr. Fouteur de merde. Chuchota Masaomi Kida à l'attention de sa petite amie.
- Je ne vois pas pourquoi tu l'appelles comme ça, il est plutôt gentil tu sais. répliqua cette dernière d'un ton mielleux. Le chef des écharpes jaunes soupira.
- On a déjà eu cette discussion toi et moi, tu sais très bien ce que je pense de lui... Quoi qu'il en soit, j'ai vu Tom accompagné de son garde du corps, ça va barder..."
Et ça n'a pas loupé.
Dans les quelques secondes suivant cette déclaration, on entendit hurler dans le restaurant :
"IZAAAAYAAAA ! JE T'AVAIS DIT DE NE PLUS JAMAIS REMETTRE LES PIEDS À IKEBUKURO !
- Et c'est parti..." clama l'ensemble de la salle, ayant l'habitude de cet éternel conflit Shizaya.
L'informateur se dirigea rapidement vers la sortie en saluant théâtralement le "public" sur son passage, tandis que l'autre lui courait après, une table à la main. S'en suivit l'une de ces légendaires courses-poursuites à travers tout le quartier, le brun sautillant et tirant la langue à tout bout de champ tel un gamin ; le blond arrachant des objets lourds en tout genre (distributeurs de boissons, panneaux de signalisation, motos, voitures...) et les balançant sur son ennemi espérant ainsi le tuer. Trottoirs après trottoirs, à gauche à droite, à gauche, à droite...
Voilà comment les deux jeunes adultes se retrouvèrent seuls dans un coin de ruelle, personne n'ayant osé les suivre sachant très bien qu'il était inutile de s'opposer à ces deux là.
"Izaaaaya... gronda l'homme le plus fort d'Ikebukuro. Je t'ai eu...
- Shizu-chan ! appela le plus petit. Il faut qu'on discute, c'est urgent !
- Je t'en foutrais moi, de la discussion, vermine !
- Shizu-chan, arrête, je suis sérieux.
- Quand t'arrêteras avec cet affreux surnom je t'écouterai peut être, l'asticot. railla le blond.
- Shizuo !
Cette exclamation eut pour effet de stopper net l'ancien barman dans son élan. Il était tellement rare (était-ce seulement arrivé un jour ?) que l'autre emploie son véritable prénom... Il se passait forcément quelque chose. Ou peut être était-ce une ruse pour ne pas se faire descendre sur-le-champ ? Non, l'informateur avait bien trop de dignité pour abandonner ce surnom humiliant ; de plus il avait toujours son couteau sur lui, qui lui permettait de se défendre si besoin. Shizuo se résigna donc à le laisser parler ; il n'avait rien à perdre hormis un peu de son temps après tout.
"Vas-y, parle. Mais grouille toi, j'ai pas que ça à faire !
- Je suis au courant de tout, Shizu-chan. déclara mystérieusement le brun avec un rictus moqueur.
- Au courant de quoi ? Va droit au but ! s'exaspéra son vis à vis.
- De tout, de tout, Shizu-chan... De ton histoire... De ton enfance... Ou plutôt non, de l'année de tes 10 ans... La véritable origine de ta force monstrueuse... N'est ce pas ? énuméra t-il avec malice, adressant un clin d'œil à sa Némésis.
Le plus grand vit rouge à l'évocation de sa "monstruosité" puis se raidit un instant (le temps que le reste de la phrase remonte jusqu'à son cerveau, si) ; instant malheureusement pas assez rapide pour passer inaperçu aux yeux de l'informateur. Se pourrait t-il que... ? Non, impossible. Décemment impossible. Il bluffait.
- De quoi tu parles, vermine ? cracha t-il. J'ai vécu une enfance tout à fait normale, ne va pas t'inventer des histoires !
- Hum, et ça c'est quoi alors ? interrogea calmement Izaya après avoir sorti quelques clichés de son sac.
- Où... Comment... IZAAAAYA ! hurla finalement le blond avant de se jeter sur lui.
- Du calme, du calme voyons Shizu-chan . Tu ne voudrais pas que tout Ikebukuro soit au courant non ? Cela ternirai ton image d'homme invulnérable.
Cela eu pour effet de le faire immédiatement redescendre en pression. Il vociféra tout de même :
- Qu'est ce que j'en ai à foutre de ta putain d'image... Je ne veux juste pas que mon frère sache.
- Oh, que c'est mignon ! Tu veux protéger ton petit frère chéri, gentil Shizu-chan ~ roucoula le brun à demi-moqueur.
- Ta gueule l'asticot ! Je vais te tuer !
- Hep, hep, hep ! J'ai dit quoi là ? Tu veux vraiment que j'envoie ces clichés à ta starlette chérie ?
Shizuo pâlit à ces mots.
- Tu vas me faire du chantage ? T'es sérieux là ? T'es tombé bien bas sale puce de mes deux ... !
- Non, je ne suis pas "tombé" aussi bas. Je ne suis pas assez faible pour me servir du chantage. Je veux juste que tu écoutes ce que j'ai à dire, Shizu-chan.
- Alors parle, connard ! Arrête de tourner au tour du pot !
- Quel est le nom de l'auteur de ces clichés ? demanda l'informateur de but en blanc, tout en croisant les bras sur son torse.
- En quoi ça t'intéresse ? répondit brusquement l'autre.
- Hey, c'est moi qui pose les questions ici.
Il ne récolta qu'un regard noir de la part du blond. Ledit blond qui s'avança tout à coup vers lui, presque chancelant. Il murmura tout en s'appuyant contre un mur de pierre froide :
- Izaya... Enfoiré... C'est toi... Qui... M'a fait ça ? interrogea-t-il avec quelques difficultés pour reprendre son souffle.
- De quoi tu parles, Shizu-chan ?
- De..."
Izaya eu tout juste le temps de se reculer avant que le plus grand ne s'écroule à ses pieds. Éberlué, il attrapa rapidement son téléphone, tapa frénétiquement sur les touches et déclara solennellement quelques secondes plus tard :
"Shinra, on a léger problème."
Review ? :3
Celui qui trouve le contenu des photos avant le chapitre 3, je lui offre un OS sur le couple de son choix :p (Mira2a, ma très chère bêta, ça ne compte pas pour toi ! Si tu spoil je te tue =D)
Bonnes fêtes!
Fullby.
PS - Petite pub perso : si vous aimez ce que j'écris, passez faire un petit tour sur le compte PikaZo (lien sur ma fiche de présentation) ! Ce sont mes co-écritures avec Mira2a !
