* Regarde entre les rideaux rouges et soupire ... Et finalement entre sur scène*
Voilà, c'est le jour J, le moment M où je publie ma première fanfiction. Oui, j'ai les mains moites et le coeur qui bat vite à l'idée que vous allez lire mon oeuvre et me dire ce que vous en pensez ! Alors bonne lecture et on se retrouve en bas pour vos impressions ! ^^
- Debout !
J'avais eu l'impression de m'endormir à peine quand la voix de mon meilleur ami résonna dans mes oreilles douloureuses.
- Edward, fiche le camp, je dors ! Hurlais-je dans mon oreiller que je maintenais contre ma tête.
- Il est midi, Bella ! Et tu sais que mes parents détestent quand nous arrivons en retard.
Et merde. J'avais oublié que nous étions dimanche et que, comme chaque dimanche depuis que nous étions nés, Edward et moi étions à table avec sa famille pour le traditionnel repas familial. Bien que n'étant une Cullen moi-même, je les connaissais depuis que je portais des couches. Mon père, Charlie Swann, était le chef de police de Forks et le grand ami d'enfance du docteur Carlisle Cullen. Aussi il était normal que Edward et moi, nous nous étions entendus comme larrons en foire depuis qu'on nous avait casés ensemble dans le parc à jouets. En fait, cela aurait pu très mal commencer comme mon père adorait le raconter puisque lui et moi convoitions le même jouet. Une vieille boite en fer blanc ronde sur laquelle étaient imprimés des motifs de carrousel. Je jouais tranquillement avec quand ce morveux a décidé qu'elle serait à lui. Après moult cris et cheveux arrachés, nous avions convenus de nous la partager. En fait, le jeu était simple, s'il voulait récupérer la boite, je lui lançais un défi, n'importe lequel et il avait le droit de faire de même quand je voulais la récupérer.
Cette histoire, adorable quand nous avions cinq ans, était devenue un secret entre nous parce qu'à vingt ans, elle était encore valable. Bien sûr, nous le cachions à nos parents respectifs parce que, à la base amusants et enfantins, nos défis étaient devenus plus osés, voire parfois pervers ou malsains.
Bref. Il était midi et mon meilleur ami ne semblait pas décidé à lever le camp de mon immense lit. Cette manie de laisser la porte vitrée ouverte était vraiment mauvaise.
Depuis qu'Edward et moi avions obtenus nos diplômes au lycée minable de Forks, nous nous étions inscrits à l'université prestigieuse de Seattle grâce à nos dossiers exemplaires et surtout grâce à la fortune colossale des parents de mon meilleur ami. Quand ils avaient proposé à Charlie de payer mes études, il avait d'abord refusé net. Puis ce sont mes supplications et l'insistance subtile d'Esmée qui ont fini par le décider. Après tout, ce n'était pas avec sa paye de Chef de police qu'il pouvait vraiment me payer une fac décente alors que les parents d'Edward se proposaient de tout régler en plus du logement. J'étais donc en deuxième année de littérature alors qu'Edward était en musicologie.
Edward et moi, nous n'habitions pas ensemble, enfin pas vraiment. Il habitait un appartement au rez de chaussée d'un vieil hôtel particulier du centre de Seattle. Dans la cuisine et le salon, de grandes baies vitrées s'ouvraient sur un petit jardin privé avec piscine et au fond, c'était chez moi. Un deuxième appartement avec cuisine, salle de bain et une salle détente. Quand je disais qu'ils étaient riches, je ne mentais pas. Le problème, c'est que je n'arrivais pas à fermer ma porte à Edward et donc il pouvait rentrer n'importe quand chez moi parce que je ne fermais jamais la baie vitrée de ma chambre.
Edward ne semblait vraiment pas décidé à partir malgré les coups de pieds que je lui donnais à travers la couette moelleuse. Au contraire, ça semblait le faire marrer plus qu'autre chose. Il s'abattit sur moi et me serra dans ses bras en frottant son visage contre mon cou. Alors que j'étouffais à moitié sous son poids, je parvins à sortir la tête de l'oreiller pour le fusiller du regard … avant de soupirer. Il faut que je le dise, Edward, mon meilleur ami, est un canon. Pas le genre bodybuildé avec des veines saillantes et tout l'attirail, ça, c'était plutôt son frère Emmett. Non, Edward était racé, une beauté presque douloureuse avec ses cheveux cuivrés savamment ébouriffés, ses grands yeux verts couleur mousse, des pommettes saillantes et une mâchoire carrée … Son corps aussi, je le connaissais par cœur avec ses muscles puissants et déliés. Non vraiment, il était diaboliquement beau et à côté de lui, je pourrais presque paraître terne. Mais mes cheveux aux lourdes boucles brunes et mes yeux noisette faisaient de moi une fille assez agréable à regarder. Je pouvais au moins remercier ma mère qui, à défaut de vouloir s'occuper de moi, m'avait donné son corps mince et bien proportionné.
Donc en ce moment même, Edward m'éblouit avec un sourire en coin à fondre alors que ses yeux indécents se posent une seconde sur le décolleté de mon débardeur.
- Bouge de là, Cullen, je vais prendre ma douche.
Il se renverse sur le dos et fixe le plafond alors que je me rends dans la salle de bain attenante que je me déshabille à l'abri de son regard tout en laissant la porte ouverte.
- Tu es rentrée à quelle heure hier soir ?
- Tu veux dire ce matin ? Répondis-je en criant à travers la vapeur de ma douche.
J'entendis son rire cuivré et je ris aussi.
- Tu étais seule ?
- Edward, je croyais qu'on avais passé un pacte, chacun se mêle de ses affaires de cul.
- Bella, dis moi, c'est un défi.
Un bruit de métal parvint jusqu'à moi et je vis sur le carrelage de la salle de bain la fameuse boite en fer carrousel qui me faisait de l'œil. Je soupirais, jamais je n'avais perdu un défi et si c'était juste ce qu'il voulait savoir …
- Pour ton information, on m'a raccompagné mais je n'ai pas voulu qu'il rentre.
- Je vois, et qui était l'heureux élu ?
Je saisis la bouteille de shampoing aux agrumes pour ne pas lui répondre immédiatement. Je savais que la réponse n'allait pas lui plaire.
- Nate Dalloway.
- Ce crétin congénital ?
- Qu'est ce que j'avais dit ?
- Bella, pourquoi tu laisses ce rebus de l'université te fourrer sa langue dans la bouche, il est répugnant.
- Ce n'est pourtant pas l'avis de la majorité des filles de la fac.
J'entendis une flopée de jurons injurieux avant qu'il ne se lève et parte. Alors que je sortais de ma douche dans l'air frais, je me penchai et ramassai la boite, elle paraissait légère et tiède au creux de mes mains. Après avoir séché mes cheveux, J'enfilai rapidement une petite robe portefeuille bleu, passai les boucles d'oreilles en diamant qu'Edward m'avait offertes pour Noel. Je passai rapidement une touche de mascara, de poudre et de gloss avant de glisser mes pieds dans de sublimes petites ballerines. J'étais prête et présentable, tout cela en vingt minutes. Quand j'arrivai dans la cuisine d'Edward, ce dernier était déjà prêt, les clefs de voiture à la main et lunettes de soleil vissées sur le nez.
Son regard me parcourut rapidement et son sourire en coin réapparut. Il y avait toujours une part de séduction chez Edward, comme s'il ne pouvait s'empêcher d'essayer de me faire succomber mais j'avais scrupuleusement repoussée toutes ses avances et heureusement pour nous deux, il n'avait jamais forcé les choses en passant par la boite carrousel.
- Au lieu de sourire comme un con, raconte moi qui tu as ramené, toi, hier soir, lui lançais-je en le tapant sur l'épaule.
Il haussa les épaules et se mit en marche vers la voiture.
- Elle n'était même pas intéressante, en fait, pour tout te dire, je ne me rappelle pas de son prénom .J'ai essayé pourtant.
- Tu es vraiment trop gentil, je rigolais ouvertement en me glissant sur le siège en cuir de sa Volvo.
- Je sais, on me le dit souvent, répliqua-t-il avec un clin d'œil. Mais plus sérieusement, Bella, quand vas-tu enfin accepter de coucher avec moi ?
Ah, revoilà cette conversation que nous avions eu des millions de fois. Nous dormions souvent ensemble mais jamais, jamais, je n'aurais couché avec lui ! Etre un numéro, un trophée sur son tableau de chasse, très peu pour moi. Je savais qu'Edward était un salaud fini avec les filles qu'il baisait et tant que je me refusais, je pouvais lui tenir tête. Il enfonça la pédale d'accélérateur un peu plus et dépassa une voiture minable en klaxonnant bruyamment.
- Jamais. Tu as fini tes compositions pour la semaine prochaine ?
Non, elles me rendent fou. Ce vieux débris de Lakewood commence à me taper sur le système avec ses notations débiles et ses visions préhistoriques.
- Peut-être que si tu faisais moins la fête et que tu te concentrais un peu plus sur tes études …
Il éclata de rire et posa pendant une seconde sa main sur ma cuisse.
- Et c'est toi qui me dis ça, Bella ? Tu es aussi débauchée que moi.
- Mais la différence, c'est que, gueule de bois ou non, je me lève pour aller en cours. Sérieusement, Edward, depuis combien de temps tu n'as pas vu l'intérieur d'un amphi ?
Son sourire s'élargit et il avale une longue gorgée de café qu'il a pris soin d'emporter au moment du départ.
- Et le mien ? Il est où, mon café ?
- Tu n'avais qu'à t'en faire un toi-même, fainéante !
- Donne-moi le tien !
- Non.
- Edward, donne-moi ton café, s'il te plait, retentais-je avec une voix douce.
- Non.
-Très bien !
Je me penchai vers ma besace à mes pieds et en extirpai la boite sous son regard goguenard.
- Donne-moi ton café, c'est un défi.
- A tes ordres, ma belle.
Il me tendit son gobelet avec un grand sourire. Je vis alors qu'il n'en restait que la moitié mais tan pis, ça ferait l'affaire, j'avais trop besoin de caféine pour le moment pour faire la difficile. Le temps que je le finisse, nous arrivions devant la superbe villa des Cullen nichée au milieu de foret de Forks. Maintenant que j'habitais à Seattle, le luxe de leur maison me frappait beaucoup plus qu'à l'époque où j'y trainais tous les jours. En comparaison, à l'époque, Charlie et moi vivions dans une cage à lapins avec une seule salle de bain et une cuisine minuscule. Pas étonnant que j'ai passé mon adolescence ici à regarder la télé sur écran géant et à barboter dans leur piscine chauffée. Aujourd'hui, les choses n'avaient pas beaucoup changé. Charlie lui-même disait à qui voulait l'entendre que j'étais autant la fille de Carlisle et Esmée que la sienne.
Edward ouvrit la porte laissant passer des effluves de dinde rôtie et de légumes, ce qui suffit à me mettre en appétit. Esmée était un véritable cordon bleu. Nous étions arrivés en haut des marches qui donnaient sur le salon et je souris immédiatement à Emmett qui venait nous accueillir.
Emmett ressemblait à un ours, il était immense et baraqué comme une armoire normande mais c'était surtout un mec adorable qui sous ses aspects de grosse brute, adorait sa famille. Et moi, bien évidemment.
- Minus !
Il me tendit les bras dans lesquels je me jetais, me faisant tournoyer alors qu'Edward levait les yeux au ciel. En fait, il n'aimait pas qu'Emmett me touche, considérant que c'était son droit à lui seul.
- Alors, raconte moi tout, mon petit frère te rend-t-il la vie impossible ?
Pire que ça, Emmett, je suis au bord du suicide … Pleurnichais-je contre son épaule massive en décochant un sourire hypocrite à Edward.
- Là, là, je suis là maintenant, gronda Emmett en tapotant ma tête d'un air protecteur.
- Viens par ici.
Edward saisit mon bras et me plaqua contre lui avec une moue possessive. Emmett lui décocha une œillade hilare et alla se rassoir sur le canapé à côté de son autre petite sœur. Je ne peux pas dire qu'Alice et moi étions de grandes amies. Agée seulement d'un an de plus que moi, je la trouvais trop superficielle et elle me trouvait trop sérieuse et surtout bien trop accrochée à son frère chéri. Quand on était adolescentes, elle m'accusait souvent de lui voler sa place dans la famille et ça me blessait énormément. J'avais fini par l'avouer à Edward et il se mit dans une rage folle. Il menaça Alice de tout révéler aux parents et l'accusait d'être une « petite garce égoïste ». Sa fureur dévastatrice m'avait à la fois effrayé et un peu excité mais depuis ce jour-là, Alice ne m'avait plus rien dit. Au sens littéral. Elle m'ignorait royalement ou quand elle n'avait pas le choix, faisait preuve du minimum de politesse nécessaire.
- Bella, ma chérie, tu es enfin là !
Esmée s'approcha et m'enveloppa dans une étreinte rassurante qui sentait son parfum exquis, puis ce fut le tour de Carlisle qui me serra brièvement contre lui. C'était ce que j'aimais chez les Cullen, j'avais beau les voir quasiment chaque semaine, ils agissaient comme s'ils ne m'avaient pas vu depuis des mois. Ca et leur extraordinaire entente comme un petit cocon protecteur au milieu d'un monde froid et hostile. Je me sentais Cullen et tous ici, j'en étais sure, était de mon avis, sauf Alice. Emmett lança une blague salace déclenchant les rires de sa sublime petite amie. Rosalie et moi, nous nous entendions plus que bien. C'était même étonnant parce que Rosalie avait l'air naturellement hautain. Elle semblait écraser le monde autour d'elle de son regard de glace, par son physique irréprochable de blonde sportive. Elle n'était pas top-modèle. Elle était mécanicienne et c'est pour cela que je l'aimais. Elle avait la tête sur les épaules et savait où et avec qui elle avançait dans la vie.
Je saisis la coupe de champagne que me tendait Carlisle avec un sourire avant de m'écrouler sur le canapé à côté d'elle.
- Salut Rose, soufflais-je en savourant ma première gorgée du vin pétillant et frais à souhait.
- Tu t'es levée il y a moins d'une heure, c'est ça ?
Je ris et hochais la tête, détendue.
- Tu es impossible, rit-elle à son tour en surveillant Emmett du coin de l'œil qui s'amusait à mimer un combat de boxe. Mais c'est bien que tu sois venue aujourd'hui, Emmett et moi avons une grande nouvelle à vous annoncer à tous.
Je comprends mieux le sourire impatient d'Edward en arrivant ici. Il devait savoir que quelque chose se préparait mais n'avait rien voulu me dire.
- Est-ce que ça aurait un rapport avec la main gauche, Rosie ? Soufflais-je en contemplant sa main qui restait tranquillement posée sur le genou.
- Ça se pourrait en effet.
J'aurais pu lui en vouloir de l'avoir dit à Edward et pas à moi mais son regard ravi et son sourire épanoui m'en dissuadèrent. Je ne pouvais pas gâcher son bonheur tellement elle était resplendissante. L'annonce officielle eut lieu quelques minutes après notre conversation, hurlée par un Emmett fou de joie qui arracha presque la main de sa fiancée pour nous fourrer la bague sous le nez. Je les félicitai chaleureusement et sincèrement. Je pensais qu'aucune fille ne serait mieux pour Emmett et c'était réciproque. Le sportif de haut niveau et la mécanicienne. C'était d'ailleurs l'intitulé de mon toast que je leur portais sous les rires. Edward assis sur l'accoudoir de mon fauteuil se pencha et posa un baiser léger sur mes cheveux.
- Et vous deux, lança brusquement Alice en nous fusillant du regard, quand allez-vous vous décider à vous marier ? Après nous, vous faites déjà tout ensemble.
J'éclatai de rire mais Edward ne m'imita pas. Les poings serrés, il contemplait sa sœur dans un silence rageur. J'essayai de ramener l'incident à de justes proportions.
- Tu te plantes, Alice. Edward et moi, ça n'arrivera jamais, il est bien trop pourri-gâté pour que je l'épouser, ajoutai-je avec un sourire complice vers ses parents.
- Tu devrais pourtant te dépêcher, Bella, coupa Emmett avec un rire gras, bientôt une bombe mettra ses griffes dessus et tu auras laissé passer ta chance.
Cette fois, Edward rit avec nous et se détendit enfin tandis que j'envoyais un coup de poing dans le bras musclé de son frère. Le diner ressembla à tous les autres, Rose et moi discutions du mariage et je paniquais légèrement en entendant parler de robes en satin violet ou de soie ivoire. Alice, pour une fois, participait joyeusement à nos bavardages. Après tout, elle était dans son élément puisqu'elle suivait une formation de stylisme sur New-York dans une école prestigieuse et probablement hors de prix. Ce n'est que tard dans la soirée que nous sommes retournés à Seattle. Nous étions en train de débattre de l'importance ou non de la jarretière de la mariée en se garant quand j'aperçus une ombre sous les perrons de notre hôtel.
- Edward, il y a quelqu'un qui nous attend, soufflai-je en lui montrant la forme du doigt.
- Reste dans la voiture, Bella.
Son ton n'appelait aucune discussion alors j'obéis. Edward se dirigea à grand pas vers l'inconnu et ils commencèrent à discuter. Visiblement, la conversation était houleuse parce que l'interlocuteur d'Edward faisait de grands gestes en me désignant. Finalement, mon meilleur ami revint vers moi, le visage dur et fermé.
- Nate voudrait te voir, m'accusa-t-il entre ses mâchoires serrées.
- Nate ? Dalloway ?
- Bien sûr, tu en connais d'autres ? Aboya-t-il encore plus fort en me tirant par le bras.
Sa possessivité pouvait être franchement pénible des fois. Il entra sans même m'attendre en claquant la porte. Au moins, le message était clair maintenant. Nate se tenait devant moi, les mains dans les poches et son sempiternel sourire amusé aux lèvres. Pas étonnant que ce soit aussi un chouchou des filles de la fac. Il avait des cheveux châtains et courts avec des yeux bleus pétillants, en ce moment même, il sentait bon le gel douche et la menthe.
- Salut, débuta-t-il avec un semblant d'hésitation, la journée a été bonne ?
- Qu'est ce que tu fais là, Nate ? Demandai-je directement en le regardant droit dans les yeux.
- Eh bien … Je n'ai pas arrêté de penser à toi depuis hier soir. Je voulais juste savoir si tu voulais aller prendre un verre avec moi ce soir ?
Je vis alors la silhouette d'Edward se dessiner derrière la grande fenêtre du salon qui donnait sur la rue. Il semblait guetter quelque chose et je n'avais pas le courage d'affronter une crise de jalousie ce soir.
- J'ai cours assez tôt demain matin, on pourrait remettre ça ?
S'il fut déçu, il le cacha bien et se contenta de m'offrir un sourire neutre.
- Bon alors, tu seras libre demain midi pour aller boire un café ?
- Je pense que oui.
- Alors bonne nuit, ma belle.
Il se pencha vers moi dans l'intention évidente de m'embrasser, ce dont il n'était absolument pas question. Je bondis en arrière et lui jeta un « bonne nuit » avant de rentrer rapidement dans la maison. Bordel, ce qu'il pouvait être collant, celui-là. Edward m'attendait accoudé au chambranle de la porte, un sourire ironique vissé au coin des lèvres.
- Alors, que te voulait ce looser ?
- Aller boire un verre, répondis-je en me dirigeant vers sa chambre.
- Je vois, ce crétin n'a aucune dignité.
- Peu importe, Edward, je suis fatiguée.
Beaucoup des conquêtes d'Edward avaient bondi en découvrant les deux brosses à dents du gobelet de sa salle de bain et l'avaient accusé de cacher une petite copine dans le placard .En fait, c'était juste une des miennes. Je me brossais rapidement les dents alors que mon meilleur ami continuait de pester contre Nate et son « absence intégrale de boules ». J'attrapais un de ces T-shirts et m'installais pour dormir. Le lit était frais et moelleux comme je l'aimais. Edward ne me virait jamais de son lit quand j'avais décidé d'y dormir. Sil ne venait jamais dormir dans le mien (cela aurait été une preuve de faiblesse pour lui), je m'endormais souvent dans le sien. Il se déshabilla devant moi et malgré moi, mon bas-ventre chauffa doucement en observant son corps puissant et racé, le V suggestif de ses hanches. Edward avait vraiment un corps à se damner.
Il éteignit la lumière et s'affala à côté de moi. Nos respirations mêlées dans l'obscurité avait quelque chose de rassurant qui me berçait au point de sommeiller. Alors que je dérivais lentement vers l'inconscience, il m'enlaça et me ramena contre lui d'un geste autoritaire. Sa main caressait paresseusement le bas de mon dos, c'était divin.
- Tu es à moi, Bella. On le sait tous les deux alors évite de briser le cœur de ce pauvre con.
Ses mots possessifs auraient pu plaire à n'importe quelle fille mais pas à moi. Bien sûr, il n'avait aucun droit sur moi mais il m'empêchait toujours de m'engager trop dans une histoire, soit disant pour me protéger, mais moi, je savais que c'était parce qu'il ne supportait pas l'idée que quelqu'un m'éloigne de lui. Me savoir tout à lui suffisait à le satisfaire. Il aimait prétendre que nous étions des âmes sœurs, deux esprits tordus qui s'étaient trouvés naturellement. Moi, je pensais simplement qu'Edward était aussi mégalomane que beau.
- De quoi tu as peur, Edward ? Que je découvre qu'un autre mec est mieux que toi ? Lui demandais-je d'une voix somnolente.
Je ne compris pas sa réponse à moitié grommelée mais cela n'avait pas d'importance. Je m'endormis comme une masse dans un sommeil sans rêves.
Maintenant c'est VOTRE moment M, guidez vos mains moites sur le bouton Review et lâchez vous pour me dire ce que vous en pensez ! Et clic , je vous offre une nuit dans les bras possessifs d'Edward ! A bientôt !
