Je tiens à prévenir d'avance : Les personnages ne sont pas à moi , normal ! Je me suis aidée du tome 15 de Fma, de l'épisode 15 de Fma, de l'épisode 35 de Fma Brotherlood et du oav 4 sur Roy Mustang. Et surtout l'histoire n'est pas la même que la vrai !

Sinon bonne lecture !

La neige tombe lentement sur central. L'observant par une fenêtre d'un regard triste, Roy Mustang soupire. Il déteste la neige. Il pousse un autre soupir puis retourne s'asseoir en face de son bureau. Il regarde les dossiers qui s'entassent depuis une semaine d'un air blasé. Il déteste la paperasse. Mais il doit le faire et il s'ennuie alors il prend le dossier et commence à le lire. Trente minutes plus tard, il le pose en soupirant de nouveau. Il n'a rien comprit à ce blabla. Des coups à la porte sont entendu et le lieutenant Hawkeye entre dans le bureau. Elle jette un regard désespéré sur les dossiers non fait et tend au colonel un classeur.

-Voilà une affaire de la plus haute importance. Dit-elle.

Roy prend le dossier et Riza sort de la pièce. Mustang lit la première feuille ennuyé.

"Scar, tueur d'alchimistes d'état, survivant du génocide d'Ishbal"

Génocide d'Ishbal...

Ishbal, mars 1907. Il pleuvait des cordes, depuis quelques jours le soleil avait laissé place à des orages fréquents, perçus comme une bénédiction par les soldats d'Amestris au début, ils étaient bien vite devenus insupportables. Les fortes pluies qui s'abattaient d'un coup n'étaient pas absorbées correctement par un sol devenu beaucoup trop boueux. Ce dernier se transformait donc en véritable bourbier. Bref se déplacer à pied devenait rapidement un calvaire. L'air particulièrement lourd faisait que l'on transpirait sans rien faire et que l'on suffoquait facilement lors d'un effort trop important. Et avec de telles conditions une blessure devenait rapidement problématique, d'autant plus que les soins de qualité commençaient à manquer et que la boue épaisse gardait prisonnière bien des cadavres, ce qui, lorsque le vent se levait, donnait une odeur des plus désagréable et favorisait bien évidemment la propagation de maladie et de mouches en tout genre. Ce climat tombait vite la nuit, il faisait donc beaucoup trop froid pour dormir loin d'un feu de camp ou sans couvertures.

Le camp était installé à environ deux kilomètres de la sortie de la ville qui tenait lieu de champs de bataille. Il était aussi boueux que les alentours, les passages de véhicules allant d'ici à Armestris n'arrangeant rien. Il n'y avait que des tentes, les seuls bâtiments étant une sorte de hangar servant d'hôpital de fortune et une maison servant aux réunions du président.
Dans ces conditions il était plus que difficile de garder le moral des troupes. D'autant plus que les Ishbal avaient redoublé d'ardeur. En face la détermination n'était plus la même. Les soldats d'Amestris étaient usés par ces conditions auxquelles ils n'étaient pas habitués, ils se faisaient harcelés par de petits raids lors de patrouilles. Lassés du combat, de voir l'acharnement des Ishbal, lassés de voir tous ces morts, amis, alliés et même ennemis. Lassés de se poser tranquillement non sans entendre les cris d'un blessé, les pleurs de quelqu'un qui vient de perdre un ami. Lassés par le ballet incessant des camions pourtant trop peu nombreux pour emporter les blessés les plus graves et ne ramenant à Amestris que des soldats à peine en état de se battre car tout juste remis de blessures et n'ayant aucune envie de retourner au combat, lassés par les bruits de combats plus ou moins lointains, bref lassés de la guerre.

Le colonel Mustang fait brûler une feuille. Il l'observe se consumer. Il aime les flammes. Il aime les regarder. Il aime leurs mouvements sensuels. Elles sont chaudes et rassurantes. ''Mais terriblement traîtresses.'' Elles sont belles et tentantes. ''Mais tellement dangereuses !'' Il les aime. ''Je déteste le feu.''

Ishbal, avril 1907. Depuis dix jours, les conditions s'étaient améliorées. Les orages avaient cessé, ce qui faisait que le sol boueux avait séché et qu'il était désormais plus facile de se déplacer. Les troupes avaient de moins en moins de morts et les blessures étaient de plus en plus soignées. Des camions avaient débarqués en grand nombre, amenant des vivres pour plusieurs mois ce qui avaient fait renaître l'espoir.

Et puis un soir, le soir, ils avaient ramenés aux soldats des lettres provenant de leurs familles. Leur cœur réchauffé et l'esprit à la fête, les Amestris parlaient, plaisantaient, riaient à gorge déployé devant le feu de camps alors que le soleil laissait place aux étoiles. La nourriture était abondante et la nuit douce et calme. Jamais ils n'avaient vécu une nuit comme ça depuis des mois. Nombreux étaient les combattants d'Amestris qui racontaient leur enfance ou, comme Alex Louis Armstrong, fanfaronnaient les prodiges de leurs familles. Roy, entre Riza qui mangeait silencieusement et Maes qui n'avait plus que le nom de sa fiancée à la bouche au plus grand damne des soldats, profitait pleinement de ces moments de béatitude. Les militaires faisaient la fête comme si ils avaient gagné la bataille. C'était à se demander si ils étaient vraiment en pleine guerre.

Soudain, des voix retentirent :

-Eh les gars ! Regardez ce qu'on ramassé en route !

Tout le monde se tut et leva la tête pour apercevoir dix militaires arriver, encadrant une petite fille à la chevelure auburn attachée en queue de cheval bouclée, ou alors était-elle tout simplement emmêlée, remplie de poussière et aux yeux violets s'assombrissant qui refermaient beaucoup trop de sagesse, beaucoup trop de peine et beaucoup trop d'horreur pour appartenir à une fragile petite fille âgée que de sept ou huit ans. Son visage à la peau légèrement halée, un peu sale, avait pratiquement perdu ses arrondissements d'enfant face à la terreur du massacre d'Ishbal dans lequel on y lisait. Son petit nez retroussé était rougit par le froid et ses lèvres, tirées en une petite moue effrayée, étaient aussi brunes que la terre humide d'une forêt. Elle portait une robe sombre, trouée, aux manches longues et lui arrivant aux genoux avec des bottes toutes aussi noires. Cette enfant avait décidément un regard trop las et trop âgé pour appartenir à celui d'une simple fillette mais, pour l'instant, ce qui surprenait surtout les soldats, ce fut qu'elle n'était pas Ishbal.

-Où l'avez-vous trouvé ? Demanda un militaire étonné.

-Dans le quartier ouest. Narra l'un des dix hommes. Nous allions partir quand tout à coup des Ishbal sont arrivés et ont hurlé : "A mort ! A mort !" Leur chef, je crois, a avancé et nous a déclaré : "Vous avez détruit notre ville et nos familles ! Vous avez tué nos enfants !" Il a prit le bras de la gamine là et a annoncé : "Tout comme vous avez fait couler le sang des enfants Ishbal, nous allons verser celui de la fille d'Amestris !" Il a retenu la môme et a levé bien haut son poignard pour la tuer mais c'est à ce moment là que l'alchimiste au sang d'acier est arrivé ! Il a utilisé son alchimie pour faire apparaître des armes et transpercer le cœur du soit-disant chef ! Il a vite prit la gosse dans ses bras et on est partit après avoir fusillé tous les Ishbal ! Voilà comment nous nous sommes retrouvés avec cette petite fille.

Tout le monde l'avait écouté stupéfait. Lorsque l'homme finit de parler, Kimblee intervint :

-Pourquoi ne pas les avoir laissé la poignarder ?

Les soldats parurent surpris.

-Comme elle n'est pas d'Ishbal, nous avions pensé... Tenta de les justifier l'un d'eux.

-Est-ce une raison ? Fit l'alchimiste écarlate en se tournant vers les autres.

Personne ne lui répondit. Il eut un grand silence. Plus aucuns soldats ne souriaient. Leur moment de béatitude était passé.

-Bon. Conclut l'alchimiste en souriant sadiquement. Je n'ai pas le choix. Poussez-vous.

Il leva le bras pour tuer cette pauvre enfant terrifiée.

-Stop Kimblee !

Celui-ci se retourna vers Gran qui arrivait. Il abaissa le bras.

-Nous ne pouvons tuer cette petite fille. Expliqua l'alchimiste au sang d'acier. Elle n'a rien avoir avec Ishbal.

L'alchimiste écarlate le regarda puis soupira en s'asseyant :

-Vous avez raison. Pas besoin de la tuer. Elle finira bien par se suicider.

Le silence demeura. Les soldats observaient avec une certaine curiosité la fillette qui restait debout et les regardait craintivement. Les dix militaires et l'alchimiste avaient pris place autour du feu, laissant la petite fille sur place. Riza en la voyant aussi apeurée et perdue, s'approcha d'elle et lui dit gentiment :

-Viens. Tu dois avoir faim.

Elle tandis la main à l'enfant qui la prit après beaucoup d'hésitation et en tremblotant. Hawkeye la fit s'asseoir entre elle et Mustang. Elle lui donna ensuite une assiette pleine et celle-ci commença à manger en se faisant la plus petite possible, sous le regard étonné de Mustang. Les autres Amestris, quand à eux, se désintéressèrent peu à peu à l'enfant et retournèrent à leurs discussions, leur bonheur retiré. Quand la petite rousse termina son plat, Riza lui demanda doucement pour ne pas la brusquer et la terroriser :

-Comment t'appelles tu ?

L'enfant sursauta malgré la précaution de la jeune femme et murmura en baissant les yeux :

-Nina.

-Quel âge as-tu ?

-Huit ans.

-Où sont tes parents ? Fit stupéfait par son jeune âge Maes qui ne supportait pas de voir les enfants aussi affligés et apeurés.

-Ils sont morts. Bredouilla la petite fille qui semblait retenir ses larmes. Le village a brûlé et ça a tué tout le monde...

-Brûlé... Répéta Roy.

Nina hocha la tête et chuchota tristement en observant les flammes du feu de camp :

-Le feu est dangereux et traître. Nous pensons pouvoir le dompter mais il est si sauvage. Un jour il nous réchauffe, le lendemain il nous consume. Plus personne ne peut lui échapper. Il se nourrit des alentours rendant tout ce qu'il y a sur son passage de la cendre. La seule chose que l'on perçoit est les cris de douleurs des personnes embrasées. Le flammes finissent par s'éteindre, leur crime une fois terminé.

Elle se tu pour dire brutalement :

-Je déteste le feu !

La petite fille n'ouvrit plus la bouche de toute la soirée. Elle finit même par s'allonger et par s'endormir.

Voilà ! Je sais c'est court ! Je mettrais la suite si il y a deux commentaires ! Alors faites vite !