Akuun no Yoshi
Avez-vous déjà rêvé d'être un pirate dans votre manga favori ? Elle, oui.
Ou comment une fille poursuivie par sa maladresse et sa poisse se retrouve piégée dans le monde de One Piece !
Auteur : Ar'zan
Disclaimer : Yoshi-chan et ses amies sont à mwa x3 ainsi que quelques OC. Les pirates d'East Blue et autres forbans appartiennent évidemment tous à Eiichiro Oda xP
Rating : Disons K+. À part des coups de sabres et des explosions par-ci par-là, je ne crois pas que ce sera très violent.
Résumé : Yoshi-chan, adolescente légèrement introvertie et célèbre pour sa maladresse et la malchance qui la suit partout, se rend à un festival sur le manga en compagnie de ses deux meilleures amies. Là, elle rencontre un type un peu bizarre, apparemment légèrement sonné… et qui lui donne un sachet de poudre plutôt suspect…
Le titre est un jeu de mot bidon : Akuun veut dire malchance, Yoshi veut dire chance. En traduction, ça donne « La malchance de Yoshi », mais je ne m'y connais pas trop en japonais alors j'espère que c'est juste x]
Chapitre 1
De la poudre blanche
Tout a commencé par un samedi ensoleillé. C'était le printemps, il faisait beau, les petits oiseaux chantaient, les couples se bécotaient et… et là vous vous demandez : mais quel rapport avec One Piece ? Patience, j'y viens. 'Faut bien introduire le tout, non ?
Quand je dis « Tout », entendez par là mon histoire incroyable, digne du meilleur manga – One Piece, quoi – ou d'un scénario hollywoodien. On aurait pu appeler ça : « La poisse de Yoshi-chan » ou « Les malheurs de Yoshi-chan » ou encore « Comment une fille banale et sans histoire, qui n'avait absolument rien demandé, se retrouve embarquée dans un truc de malade ». Enfin bref, vous avez compris. « Tout » commença donc un samedi ensoleillé. C'était le premier jour du printemps. Et aussi le premier du festival manga de ma région. Autant dire que j'attendais ça avec impatience, et que ça n'avait rien à voir avec les zoziaux, aussi mignons soient-ils.
J'y allais avec mes deux meilleures amies. Sandy-sama et Eloïse-sama. Mes mentors en matière de manga. Nous avions fait le trajet dans la voiture de ma mère, qui avait été assez généreuse – et avait assez de patience – pour accepter d'emmener trois folles de mangas dans leur sanctuaire. La première de mes amies, grande, blonde et élancée, était assise à ma gauche. La deuxième, petite rouquine aux yeux bleus magnifiques, était à l'avant parce qu'elle supportait mal les trajets en voiture. Quant à moi, j'étais juste derrière elle et je priais pour qu'elle ne se sente pas mal. Une fois arrivées, nous avions abandonné ma mère pour la journée et nous étions entrées dans ce petit coin de paradis – moyennement bien sûr une somme d'argent plutôt considérables pour des filles comme nous, qui ne gagnaient pas un rond. Mais enfin. Le manga est un business pour beaucoup. C'est exactement ce que je me disais avant de me retrouver plongée dans l'univers de One Piece… Mais je saute une étape… ! Commençons par le commencement !
« Yoshi ! hurla littéralement Sandy-sama. Yoshiiiii, regarde !
- Quoi ?
- Là !
- Où "là" ?
- Mais devant toi, bakka ! »
J'haussai les sourcils en me hissant sur la pointe de mes – petits – pieds.
« C'est Cloud !
- Le mec de Final Fantasy ?
- Ouiiii ! »
Mes deux « senseis » bondissaient littéralement sur place. On aurait que leurs jambes avaient été permutées avec celles d'un kangourou. Je retins un soupir et avisai le mec aux cheveux blonds pétants – probablement une perruque – affublé d'un vêtement de cuir et d'une épée rectangulaire un peu bizarre. « Ça doit être méga encombrant, songeai-je.
- Ben, c'est pas le vrai », fis-je remarquer, ignorante. Mes deux amies me dévisagèrent un instant, se demandant probablement si je plaisantais ou pas. « Evidemment, que ce n'est pas le vrai, répondit lentement Eloïse-sama. C'est un cosplay.
- Cos-quoi ? »
Une fois encore, mon ignorance me désignait comme le boulet du groupe. Sandy et Elo se regardèrent un instant en silence, puis : « T'es vraiment une débutante, Yoshi ! » s'esclaffa la blonde. L'autre ne mit pas longtemps à rire elle aussi. Il fallait dire que Sandy-sama avait un rire extrêmement communicatif. Enfin, moi il me tapait surtout sur les nerfs. Quand on est visé, forcément…
J'haussai les épaules et leur adressai un bref sourire d'excuse. J'avais beau lire des mangas, je ne m'intéressais pas spécialement à tout ce qu'il y avait autour. C'est la première fois que je venais dans un lieu pareil. Alors « Cosplay » et « goodies », pour moi, c'était du chinois. Enfin, du japonais. Même si c'était de l'anglais… Hum, vous avez compris.
« Yoshi-chan, Sandy-san a repéré des sacs en forme de sushis, tu viens avec nous ? » J'acquiesçai à la proposition d'Eloïse-sama et suivit la rouquine qui sautillait entre les stands. Ah, il faut quand même que je vous explique une chose : Yoshi, ce n'est pas mon prénom. C'est un surnom que mes amies me donnent. Il faut savoir que je suis très, mais alors très maladroite. Il m'arrive souvent tout un tas de crosses, et mes deux meilleures amies n'ont rien trouvé de mieux que de m'appeler « chance » pour contrer ma malchance… ou pour en rire. Mais passons. « Regarde, Yoshi ! Un yoshi ! » s'exclama Sandy comme nous arrivions à sa hauteur. Elle me tendit un porte-clefs à l'effigie d'un certain petit monstre vert. Bon sang, il était trop gnon. Mon instinct féminin reprit vite le dessus, et j'attrapai la figurine en sautant de joie : « Ah, ouais ! Je le veux, je le veux ! Merci Sandy-sama !
- De rien, me répondit mon amie avec un air très solennel. Regarde Elo, je t'ai trouvé quelque chose aussi… Le véritable Death Note !
- Kyaaaah ! » Tandis que mes deux senseis s'extasiaient sur tout un tas de produits dérivés de leurs mangas favoris, je payai mon porte-clefs et jetai un coup d'œil autour de moi. Un peu plus loin, une tente attira mon attention. Le tissu était noir, décoré de nuages rouges – à la "Akatsuki" – et un panneau signalait un stand de dédicaces. Malgré l'attirance du tout, je remarquai qu'il n'y avait personne autour. Je m'en approchai, intriguée. Le panneau indiquait que la séance de dédicace avait lieu de quinze heures à seize heures. Or, il était quinze heures trente et personne ne faisait la queue. Pourtant, le stand était plutôt voyant. Mais je remarquai que la plupart des passants y jetaient un coup d'œil, avant de s'éloigner. Etrange. « Bonjour, fis-je. C'est vous qui dédicacez ? Vous êtes mangaka ? » Un homme chauve aux yeux bridés releva le nez lorsque je m'approchai de la table. Il m'adressa un sourire : « Oui, c'est moi. Mais je ne suis pas mangaka.
- Ah ? » Je m'attendais à ce qu'il m'explique ce qu'il dédicaçait, mais il n'ajouta rien et je lançai un regard alentour : « Dites, il n'y a pas foule… Vous ne vous ennuyez pas trop ? » fis-je sur le ton de la rigolade. L'homme éclata de rire et approuva. Je m'apprêtai à m'en aller, lorsqu'il me fit signe d'approcher.
« Vous m'avez l'air d'être quelqu'un de très bien. Puis-je vous donner quelque chose ?
- Hein ? Euh, ça dépend… Si vous voulez », balbutiai-je, prise au dépourvu. Je le connaissais à peine, et je n'avais pas pour habitude de me voir proposer des choses ainsi. D'ailleurs, tout était payant ici. Je m'étonnai qu'il veuille m'offrir quoi que ce soit. La surprise fit place à la méfiance lorsque je vis ce qu'il sortait de son kimono – oui, il portait un très beau kimono bleu et noir. J'écarquillai les yeux devant le petit sachet de poudre blanche. « Tenez, me dit-il.
- Ça va pas, non ? Est-ce que j'ai une tête de toxico ?
- Ce n'est pas de la drogue, voyons, s'amusa le petit homme. C'est de la poudre magique.
- Je vous crois.
- Je suis très sérieux. De la poudre magique.
- Bien sûr. J'aurais dû m'en douter. Au revoir. » Comme je me détournai pour m'en aller loin de ce fou, il me rattrapa par la manche et secoua légèrement le sachet au-dessus de mon bras. « Eh, mais qu'est-ce que vous faites ? » m'écriai-je en faisant un bond sur le côté. Il me fourra le sachet de poudre dans les mains et recula : « Vous verrez, ça marche. Cette poudre est magique. Ne perdez pas de vue vos rêves », acheva-t-il dans un chuchotement. Il disparut à l'intérieur de la tente, me laissant plantée là comme une idiote. Je baissai les yeux sur les petites particules blanches qui maculaient ma peau et frottai pour les enlever. Sans succès. « Bon sang, ça s'accroche ce truc ! » râlai-je mentalement, tout en secouant mon bras dans tous les sens. Quelques passants s'éloignèrent avec un air ahuri. Je décidai d'arrêter de gigoter et de retrouver mes amies pour leur raconter cette mésaventure. Une de plus à ajouter sur la liste des trucs débiles qui m'arrivaient constamment. J'ignorais cependant que cette mésaventure là allait être le point de départ d'une grande aventure. Ni que j'allais m'effondrer sous l'effet de la poudre blanche sur ma peau. Je fus donc complètement prise au dépourvu lorsque mes jambes s'effondrèrent sous moi. Je réussis à me rattraper sur la table d'un stand, malheureusement le tissu qui le recouvrait, auquel je m'étais accrochée, glissa. Je m'effondrai à terre, ma tête cogna le sol. Sur ma peau, la petite poudre blanche me picota très légèrement, avant que je ne sombre dans l'inconscience.
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Voilà^^ Je continue ou c'est trop nul ? XD
