Voici donc une nouvelle histoire... Ayant découvert avec émerveillement les fantastiques oeuvres de Kaori Yuki (Marion, si tu me lis, merchiiiii encore!), j'ai décidé de me lancer dans l'écriture d'une petit fic... après avoir dévoré littéralement les 20 tomes d'Angel Sanctuary!

En surfant un peu sur le web, je me suis rendue compte qu'il existait très peu de fics sur ces mangas (ce qui est dommage...), et encore moins sur mon bien-aimé Chapelier Fou... (ce qui est tragique!). Et oui, je suis une fan incontestée de Bélial... je confesse... rougit C'est un personnage extrêmement complexe et très difficile à cerner, je trouve. Ni homme, ni femme, il vit un amour aussi étrange que pervers, et malheureusement non-partagé. (ben quoi! faut pas être un peu tordu pour rechercher la haine d'une personne qui vous méprise, à défaut d'obtenir son amoour!)

Alors voilà une petite fic sur le "couple" (je mets couple entre guillemets, parce que c'en est pas vraiment un! ) Bélial-Lucifer. J'espère que cela vous plaira... Je me suis beaucoup inspirée de la fic Close to you, écrite par Florimel (d'ailleurs, je vous la recommande!) Ca a donc été le point de départ de cette histoire... Le début est assez soft, mais la suite... mmmmh... s'annonce nettement plus intéressante!

Bonne lecture!

Dédicace: à ma ptite Marion, sans qui je n'aurais jamais découvert AS... ! loooooooove! lol


Cruel amour

Histoire d'une pauvre folle

Acte I :

La réunion s'éternisait. Blasée, elle poussa un soupir. La politique n'avait jamais été sa tasse de thé. Dire qu'elle aurait pu tout simplement paresser dans son lit, en lisant ces poèmes morbides et tragiques dont elle raffolait. Ou mieux, encore : s'enfoncer avec délice dans un bain bouillant, la tête sous la mousse, le corps détendu. Mais non : elle était obligée d'assister à d'interminables palabres diplomatiques. Il y avait vraiment de quoi hurler ! Enfin... si cela pouvait servir l'Empire des Ténèbres... elle consentait aisément à tous les sacrifices.

Prêtant une oreille distraite aux bavardages concernant une éventuelle tractation économique entre deux parties du Shiol, elle tourna discrètement la tête. Majestueux et glacial, son Seigneur et Maître présidait le Conseil, l'air impassible. Elle étouffa un soupir d'envie ; un simple regard avait suffit à bouleverser son cœur. Une telle maîtrise émanait de cet être. Une statue inébranlable, aussi cruelle que peuvent l'être les Ténèbres.

Un brusque élan d'audace et de désir lui mordit soudain le cœur. La subordination dont elle faisait preuve en sa présence vacilla un instant, avant de s'éteindre complètement. Un coup d'œil jeté aux alentours : le moment semblait opportun. Tremblante, elle extirpa doucement son pied droit de l'escarpin de soie qui l'emprisonnait. Elle hésita un instant, jambe tendue sous la table de marbre. L'affront qu'elle allait commettre lui coûterait cher, elle le savait. Une punition au-delà de tout ce qu'elle pouvait imaginer ; une disgrâce, peut-être.

Qu'importe. Lorsque la voix de son Seigneur retentit dans la pièce, coupant court aux vains bavardages des satans, elle sut qu'il était trop tard. Ou du moins, elle tenta de s'en convaincre...

Avec une infinie lenteur, elle effleura sa cuisse du bout du pied, sans le quitter des yeux. Un long frisson parcourut sa peau, qui se hérissa de mille épines délicieuses. Durant des siècles, elle avait attendu, solitaire et désespérée. Elle se languissait, loin de la chaleur de ce corps. Loin de cet être ardemment désiré. Et là, pour quelques instants privilégiés, elle savourait enfin cette victoire qui n'était en somme qu'une autre défaite.

Il silla un instant, sans pour autant interrompre son discours. Laisser éclater maintenant sa colère reviendrait à briser la confiance déjà vacillante des satans et des membres du Conseil. Un éclair de rage brilla dans son regard de jais ; elle fut heureuse d'y lire enfin quelques émotions. Frémissante d'appréhension, elle caressa sa cuisse chaude avec plus d'insistance. La tiédeur de la peau, sous la texture élastique du cuir ; le contour désirable du muscle qu'elle devinait ; la puissance masculine de ce corps...

Tout cela la rendait folle.

Son cœur s'emballa brusquement ; le sang lui monta aux joues. Elle n'osait lever son regard vers lui, mais elle le devinait impassible et glacé. Intérieurement, sa colère devait enfler comme une vague, prête à tout balayer. Qu'importe. Il ne pouvait se dérober maintenant, et avouer ce qu'elle faisait. Cela reviendrait à risquer l'incident diplomatique. En elle-même, elle admira ce contrôle, cette fermeté ; elle appréciait le sang-froid glacial qu'il manifestait en toute circonstance.

Entre-temps, il s'était tu, laissant la parole à un vieillard venu du fin fond des Enfers, dans le but d'une quelconque recommandation agricole. Repoussant les limites de sa propre audace, elle écarta doucement ses cuisses, et nicha son pied menu dans l'interstice chaud qui s'offrait à elle. Les caresses, de plus en plus pressantes ; les vas-et-viens langoureux contre le cuir ; le soupir de frustration s'échappant de ses lèvres écarlates... Ils trahissaient à eux seuls sa passion, cet amour maudit qui empoisonnait ses sens. C'était elle qui frémissait, elle qui souffrait, noyée de désir, de frustration. Pas lui. Lui restait immobile, impassible. Et pourtant elle scrutait son visage, espérant décerner une trace d'émotion.

Rien.


Je crois que je vais m'arrêter là pour le moment... Qu'en pensez-vous? Bon, moyen, mauvais, à jeter? je continue? À vous de choisir... Bisouxxx et à bientôt!