Résumé : Drago est aux anges. Il possède tout ce dont il avait rêvé : une confortable place auprès du Lord Noir, un respect craintif de la part des êtres inférieurs et surtout, surtout, le plaisir de savoir son ennemi juré enfin mort, abattu par son maître. Cependant, alors qu'il déambule sur le Chemin de Traverse, profitant de sa nouvelle vie, il se fait soudainement bousculer. Lui, Drago Malefoy, unique héritier de cette puissante famille, favori du Seigneur des Ténèbres, bousculé comme un vulgaire passant. Alors qu'il se retourne pour punir l'importun, il se retrouve nez-à-nez avec un jeune homme aussi ébahi que lui...
Couples : Harry Potter/Drago Malefoy... Et après on verra. Homophobes s'abstenir !
Voilà le prologue de ma toute première fic... Un grand moment pour moi ! ^^
Prologue
Dans l'obscurité ambiante, retenu au mur par de solide chaînes bleutés qui l'empêchaient de tenter quoi que ce fut, Harry avait froid. Il avait oublié de compter les jours depuis que la douleur avait atteint son paroxysme, il avait cessé de se demander si le temps s'écoulait toujours au dehors de sa prison. Il avait arrêté d'essayer de trouver une solution, arrêté d'espérer. Car il n'y avait rien pour lui ici, hormis la souffrance, l'humidité et l'humiliation. Il ne pensait plus à rien. Penser lui faisait mal. Tout son corps lui était douloureux, pas une seule parcelle n'avait été épargnée. Et chaque jour, tout recommençait. Qu'allait-il subir aujourd'hui ? Il ne s'en souciait même plus. Quelle torture de devenir une marionnette, un bout de chair dénué de conscience à la merci du plus grand bourreau que la terre eut jamais porté. Harry avait maintes fois souhaité mourir, mais ce privilège ne lui serait pas accordé. Savait-on qu'il vivait ? Etait-on à sa recherche ? Harry en doutait. Prostré contre le mur, le survivant avait piètre allure. Lui qui s'était tant battu, tant investit dans cette guerre ne pouvait qu'attendre désormais. Oui, attendre que la douleur passe, puis qu'elle revienne, plus forte que jamais.
La porte s'ouvrit en grinçant, mais Harry ne prit même pas la peine de relever la tête. Une seule personne avait le pouvoir d'entrer ici. Cette pensée lui tira un faible sourire amère. Ici ? Ici où ? Il ne savait même pas où il se trouvait. Et s'il l'avait su, cela ne lui aurait pas été très utile. Il n'était plus désormais qu'un morceau de chair sans volonté. Le Mage Noir le saisit par le cou puis le plaqua au mur, et il laissa les chaînes se resserrer autour de lui, de telle sorte que ses pieds ne touchaient plus le sol.
-Je me demandais, susurra Voldemort, ce que j'allais faire de toi maintenant que tu étais inutile. Je me suis lassé de toi. Je suis peiné de devoir te supprimer, tu m'as beaucoup distrait, mais hélas, toute chose a une fin... Cependant, la mort m'a semblé trop douce pour une personne de ton genre. Pourquoi mettre un terme à des souffrances qui peuvent continuer ? J'ai donc décidé de te rendre service. Plutôt que de te tuer, je vais te laisser la vie. Malheureusement, mon indulgence étant limitée, il y a un petit bémol... Je te laisse le découvrir !
Sur ce, il sortit une fiole de sa cape, l'ouvrit d'un mouvement fluide et, avant qu'il puisse régir, fourra le contenu dans la bouche d'Harry. La mixture n'était pas particulièrement mauvaise, mais elle était curieusement chaude. Il la sentit descendre le long de son œsophage. Lorsqu'il releva la tête, son tortionnaire avait disparu. Le survivant se concentra, une boule d'angoisse familière dans la gorge, mais rein de spécial ne se produit. Il eut un vain espoir, tout en sachant pertinemment que jamais le Lord Noir ne ratait ses breuvages.
Soudain, une douleur atroce lui broya le ventre, puis s'infiltra dans chacun de ses membres. Lorsqu'elle arriva à sa tête, Harry crut que son cerveau allait exploser. Chaque partie de son corps était comme recouverte d'aiguilles, et la souffrance était telle qu'aucun son ne put sortir de sa gorge. Il eut soudain froid, un froid mordant qui s'insinuait en lui, se frayant un chemin jusqu'à son cœur. D'un seul coup, tout fut noir. La douleur cessa, comme elle était venue. Seule restait la brise glacée. Harry se laissa porter par elle. Il ne pouvait plus bouger. Il ne pouvait plus penser. Il faisait froid. Vraiment trop froid.
