Bonjour bonsoir !
Et voilà ... Une nouvelle fiction ! Cette histoire me trotte dans la tête depuis plusieurs mois déjà, et je chéris tout particulièrement ces personnages, bien trop peu utilisés (de bonne façon) dans le fandom en général ... C'est donc avec des 2p que je me lance dans cette nouvelle aventure ! Vous y rencontrerez ma version de 2p nyo france et 2p france, qui, sur le mental, peuvent être assez différents de ce que le fandom propose ... Ce premier chapitre est vraiment là pour vous les présenter ... Et ... Pour être honnête j'ai vraiment hâte d'écrire la suite, qui sera bien plus intéressante et rythmée ! (Sinon, pour ceux qui suivraient ma fiction "La menace de l'Est", sachez que le prochain chapitre est presque bouclé !)
Bref, je ne peux donc vous souhaiter qu'une bonne lecture ! Et merci d'avoir cliqué sur cette fiction !
Disclaimer : L'univers d'Hetalia et ses personnages ne m'appartiennent pas.
Elle bêchait les quelques mètres carrés de son jardin, ses longs cheveux blonds, presque blancs, ramenés en un chignon orné de fleurs. Seules deux mèches échappaient a l'entrave et encadrait son visage long et fin, presque squelettique, comme taillé a coups de serpe.
Le ciel était d'un bleu limpide et annonçait une deuxième partie de printemps radieuse. La jeune femme posait soigneusement un tuteur auprès de chacun de ses jeunes plants de tomates, quand elle entendit la sonnette d'une bicyclette au loin, dans son dos. Elle se leva, et scruta le chemin de terre qui menait à sa propriété. Un jeune homme arrivait à vive allure, et il ne stoppa sa course que lorsqu'il fut a quelques pas de la blonde, dépassant la maisonnette, pour freiner son engin dans un nuage de poussière.
- Alors ? demanda-t-elle simplement.
- Ils sont près. Très près de Paris. Et ils avancent chaque jour. Vite, lui répondit le nouveau venu sans plus de détails.
Elle le fixa, plongeant son regard dans ses yeux aussi mauves que les siens.
- J'espère que tu ne te cacheras pas cette fois, quand l'ennemi arrivera.
- Me cacher ? Non. Pas cette fois.
Sa réponse sembla surprendre la jeune femme.
- Du moins … Nous verrons comment les choses avancent. En attendant, rentrons.
Elle roula des yeux, s'attendant visiblement à une telle réponse. Mais elle, savait pertinemment ce que pensait réellement son frère.
- Nous avons tous les deux peur. N'essaye pas de le cacher. Malheureusement, nous sommes autant en danger que notre peuple. Et qu'eux deux.
- L'essentiel est que nous soyons en sécurité. Espérons simplement que les boches ne viendront pas jusqu'ici.
Il jeta un regard autour de lui. Le vent soufflait, soulevant les herbes, et défiant les falaises. L'océan, à quelques kilomètres à peine, apportait un air salé à l'air, qui s'engouffrait dans leur chaumière de pierre.
- Rosalie, reprit-il. Promets-moi juste une chose. Si les événements se dégradent, fait-moi confiance.
- Pardon ... ? Qu'est ce que tu veux dire ?
- Promets.
La blonde, un peu prise au dépourvu, ne put que hocher la tête, l'air embêté. Son frère esquissa presque un sourire face à cette réponse, et, sans plus attendre, se dirigea vers l'entrée de la maison.
- Louis ... Qu'est ce que tu nous prépares encore ... ?
Seul le vent répondit à la jeune femme.
- • -
La brume était si épaisse que l'on ne pouvait discerner une forme à plus de deux mètres. Le vent soufflait, chaud et lourd, tandis qu'un soleil rouge se levait à l'est. Un soleil rouge sang. La ville semblait commencer une nouvelle page de son histoire, plus dure, sanglante et terrible que la précédente. La nuit avait été longue et sombre, et la journée à venir ne semblait pas plus radieuse.
Au centre de la place, les mêmes corps que la veille jonchaient sur le sol, certains déjà morts, d'autres simplement trop épuisés et blessés pour se relever. Un cortège passa, avec en son centre, une nouvelle victime, hurlant et pleurant, clamant son innocence. Ses cris déchiraient le ciel, et déchiraient les cœurs. Les forces de l'ordre se voyaient obligés de la pousser, pour finalement la faire tomber et la traîner dans la poussière jusqu'au piédestal. La victime hurla encore. Un cri plus long que les autres. C'était plus que de la peur et du désespoir. C'était de la terreur.
L'un des deux corps encore en vie, allongés sur les marches d'un des bâtiment qui encadraient la place, commença à frémir et à gémir. L'autre ne tarda pas à rejoindre le premier. D'un frisson commun, il tentèrent de se relever. Aucun n'arrivait à articuler un mot, trop brassés et faible pour exprimer ce qu'il ressentaient actuellement.
A quelques mètres d'eux, le condamné continuait de se débattre et de gagner du temps. Les trois hommes qui le maintenaient fermement ne se laissèrent pas prendre à son jeu, et l'allongèrent sans plus tarder avant de le sangler. L'homme et la femme qui commençaient à sortir des vapes n'eurent le temps que de voir un éclair blanc s'abattre au centre de la place, coupant le dernier cri qu'exultait le pauvre homme. Littéralement.
Ils virent tous deux rouler la tête sur quelques mètres, tombant silencieusement du piédestal jusqu'aux pavés. Malgré tout, le cri semblait continuer de faire vibrer l'air.
Elle hurla à son tour, se prenant le crâne a deux mains, les yeux ne pouvant se détourner de la lame rougie par le sang, que le bourreau commençait à remonter au haut de la guillotine. Elle flancha, continuant de crier et de pleurer, aussi fort que son corps pouvait le lui permettre. L'homme, lui, tremblait comme un fou, refoulant ses propres cris en se mordant la lèvre jusqu'au sang. La douleur était croissante et fulgurante. Une bourrasque de vent, bien plus puissante que les précédentes vint soulever la poussière de tout le lieu, alors que les deux souffrants atteignaient leurs limites face au mal qui les rongeaient. Ils hurlèrent en cœur.
Elle ne comprit pas tout de suite. L'instant d'avant, elle n'était qu'une sombre pensée, un cauchemar, une douleur, une angoisse. Une partie refoulée d'un esprit. Pourtant, elle pouvait respirer, sentir le sol sous ses pieds, voir ses cheveux blonds pendre devant ses yeux,et voir ses propres mains, blanches comme la craie. Elle avait pris vie. Elle se leva, tremblante et complètement perdue. C'est alors qu'elle la vit, effondrée sur le sol, ne bougeant plus.
- Marianne ! hurla-t-elle en courant à sa rencontre.
Elle ne comprenait rien à sa propre existence, à la vie qu'elle venait de prendre. Que faisait-elle là … ? Mais surtout, pourquoi courrait-elle en direction de son ancien corps ? Elle courrait cependant, maladroitement, jusqu'à ce corps, qu'elle connaissait mieux que qui conque.
- Non, non … continua-t-elle en se mettant à genoux auprès de Marianne.
Elle tenta de réveiller la brune, secouant ses épaules mais elle nota aucune réaction. Les larmes lui montèrent aux yeux. Que s'était-il passé … ? L'instant d'avant, elle était là, dans le tête de la jolie représentante féminine de la France et désormais …
- Elle est vivante.
Elle se retourna brusquement vers l'homme qui venait de lui adresser la parole. Elle failli hurler de soulagement. Son frère ! Francis ! Enfin … Presque. L'homme avait les cheveux bien plus clairs, et les yeux mauves. Pourtant, dans son allure, et dans sa posture … C'était effectivement le frère de Marianne, et son frère à elle aussi qu'elle retrouvait.
- Le mien est là, continua le nouveau venu en désignant le deuxième corps étendu sur le sol.
Cette fois, c'était bel et bien Francis qu'elle pouvait apercevoir, les yeux fermés, allongés sur les pavés. Elle ne comprenait plus rien. L'homme qui se tenait debout semblait voir et ressentir le même désarroi qu'elle.
- Je ne comprends pas tout non plus … Mais … Il nous faut partir. Je le sens, dit-il.
- Je ne peux pas me lai- … La laisser ici ! … Elle est moi, je suis elle ! Et je dois savoir ce qui s'est passé je … tenta de répondre la jeune femme entre deux pleurs.
- Écoute. Je suis lui moi aussi. La déchirure que tu as dans le cœur, j'ai la même. Nous sommes eux, ils sont nous. Nous sommes liés, continua-t-il cette fois en se penchant vers elle.
Il patienta quelques instants avant de lui tendre la main.
- Je sais que tu le sens aussi. Ce sentiment. Cette petite voix qui te dis que tu ne peux rester auprès d'elle.
Elle faillit pleurer plus encore. Oui. Elle le sentait. Mais elle ne pouvait se résoudre à partir.
- Mais je … dit-elle en se mordant la lèvre.
Elle lui prit finalement la main, après une hésitation, et se laissa relever.
- Je suis Louis au fait. Du moins, c'est ce que me dit la voix dans ma tête, annonça-t-il une fois qu'elle se tenait à ses côté. Elle me dit aussi que je suis ton frère.
- Je … Je l'entends aussi. Elle me dit que nous devons veiller l'un sur l'autre.
Leurs mains restèrent liés. Elle essuya comme elle put ses dernières larmes. Ils s'éloignèrent de leurs anciennes enveloppes charnelles dans un long silence, en essayant de ne pas se retourner. Ils avaient tous deux le sentiment qu'ils allaient tous s'en sortir, mais qu'ils devaient se quitter. C'est ce qu'ils firent. Ils prirent la direction de la sortie de la ville. Dans le ciel, le soleil commença finalement à se délivrer de la brume.
- Sinon … Mon nom est Rosalie.
- • -
Le soleil tapait sur son visage. Dans un grognement, Rosalie se retourna dans son lit, espérant dormir quelques minutes de plus avant de devoir se lever et effectuer tous ses travaux du jour.
- Rosalie !
Ah. Son sommeil allait devoir attendre.
- Mmmh … Encore quelques minutes Louis, y'a pas le feu … répondit-elle en remontant son drap sur sa tête.
- Rosalie, je ne rigole pas ! Reynaud à démissionné ! hurla cette fois le blond.
Cette fois, la jeune femme ne tenta pas de retourner dans les bras de Morphée. Elle se leva même en sursaut, tombant presque de son lit.
- Pardon … ? Quand ça ?
- Dans la nuit ! Et … C'est désormais le maréchal Pétain qui est à la tête du gouvernement !
- Où as-tu entendu ça ? demanda-t-elle, un peu inquiète
- A la radio, au bar. Attends, j'allume la notre.
Dans un crissement, Louis tourna le bouton qui mettait en marche l'appareil radiotéléphonique. Un son strident leur parvint aux oreilles, avant que le blond ne règle la fréquence. Il trouva finalement Radio-Paris. Un présentateur commentait l'actualité du jour.
« -sous peu. Et c'est donc en ce 16 mai 1940 que le gouvernement français compte à sa tête, le compétant et aimé de tous, maréchal Philippe Pétain. Ce dernier devrait d'ailleurs faire son premier discours radiotéléphonique dans la journée. Espérons qu'il saura repousser la menace allemande de nos terres comme il l'a fait il y a vingt-deux ans ! »
Dans la petite chaumière bretonne qui abritait le frère et la sœur, aucun commentaire ne se fit entendre dans la minutes qui suivit cette déclaration. Rosalie encaissait la nouvelle tandis que Louis se retenait de faire tout mouvement. Ce fut la rage de la jeune femme qui explosa en premier.
- Mais quelle idée de laisser un vieux croûton à la tête du pays ! Cet homme a certes su mener nos hommes à la victoire il y a une vingtaine d'années, mais aujourd'hui, il a 84 ans ! Tu laisserais un vieux de cet âge diriger la maison toi ?
- Tu as plus de 150 ans dans ce corps. Le vieux croûton qui dirige cette maison, c'est toi petite sœur, commenta sarcastiquement Louis mais sans un sourire.
- Humph. Tu n'as pas l'air très bouleversé par la nouvelle.
- C'est un bon tacticien.
- Il est vieux. Il fera des conneries, j'en suis certaine.
- Nous verrons bien.
- Tu m'as dis la même chose quand les allemands sont arrivés en France l'autre jour. Ça t'arrive de changer de refrain ? On dirait Francis
Si Rosalie et Louis avaient pendant des siècles partagé le corps et l'esprit de Marianne et Francis Bonnefoy, les noms humais que s'étaient donnés les représentants de la nation Française, les deux groupes de sœur et frère étaient aussi différents que le jour et la nuit. Les « originaux », étaient plein de vie, d'amour, de tendresse, et de générosité. Leur parts d'ombre, elles, étaient plutôt renfermées sur elles-même, ne faisant confiance qu'à l'autre, et pouvaient réagir au quart de tour, dans des accès de folie et de violence. Louis était, à l'inverse de Francis, réservé et peu communicatif. Il n'y avait qu'avec Rosalie qu'il arrivait à exprimer ses pensées, car partageant les mêmes ressentis. De plus, il était toujours fatigué, et s'intéressait peu aux problèmes des autres, ne sachant comment les gérer. Rosalie était plus active que son jumeau, mais préférait manipuler les esprits et se décharger sur les autres. Son apparence était pour elle aussi important que de respirer, et, aidée de son physique avantageux, pouvait se permettre de séduire et de briser le cœur de tous les hommes qui croisaient son chemin. Au fond, les deux était seuls, amers, et livraient à la fois une attirance et une haine à l'égard de leurs corps originaux. Louis réagit donc brutalement en entendant la dernière remarque de sa sœur.
- Je ne suis pas lui ! Du moins … Je ne le suis plus. Et si j'avoue autrefois avoir voulu lui ressembler … C'est fini ! Je suis Louis.
- Je te taquine … Je sais très bien que tu vaux mieux. Pardon. J'aurais réagi pareil si tu m'avais comparé à elle …
Rosalie n'osait même plus prononcer le nom de son alter-ego, toujours brisée par leur séparation. Elle refoulait cette tristesse en venin et en piques sur les deux autres représentants de la nation. Louis agissait plus ou moins de la même manière, mais aucun n'osait l'avouer. Ils étaient des parts d'ombres, des oubliés, des non-désirés. Ils ne pouvaient se permettre d'être gentils et reconnaissants.
Toujours un peu sonnée par la nouvelle, la jeune femme, qui était toujours en chemise de nuit, commença à s'apprêter pour sa journée, et cela malgré un début mitigé, qui annonçait selon elle, des événements encore plus sombres. Louis retourna au village, se promener et traîner au bar, comme à son habitude. Il aimait la solitude, et passait le plus clair de ses journée dehors, à marcher, et à réfléchir. Rosalie commença par enfiler une de ses nombreuses robes d'été. Son dressing prenait en effet une part considérable de l'espace de leur maison, recluse dans les terres bretonnes. Elle passa ensuite à sa mise en beauté, prenant une longue demi-heure à se donner un teint plus frais, et à teinter ses lèvres de rouge. Elle attacha finalement, comme chaque jour, ses longs cheveux ondulés en un chignon ébouriffé et sophistiqué à la fois, maintenu par de longues attaches et quelques roses mauves. Fin prête, elle se rendit dans le jardin et les champs pour aller travailler. Il faisait beau et chaud. Un albatros survola sa maison. Rosalie se fit la réflexion que cette journée ne pouvait pas être si terrible finalement.
- • -
- C'est la semaine la plus terrible de ma vie.
Deux jours s'étaient déroulés depuis l'annonce à la radio de la démission de Paul Reynaud. Plus tard dans la journée du 16 juin, la France entière avait put entendre le maréchal Pétain demander l'armistice à l'armée Allemande. Pour Louis et Rosalie, le monde s'était effondré. Ils avaient peur désormais. Peur de ce que l'Allemagne allait infliger à leurs citoyens, et à leurs terres. Mais surtout, ils avaient peur d'être trouvés. Pour le reste du monde, ils n'étaient que des ombres, des nuisances.
Installés au fond du bar de leur hameau, ils étaient effondrés. Louis tentait vainement d'apprécier la bière qu'il buvait, et Rosalie n'avait même pas le cœur à aller embêter et séduire un des clients. Pour la première fois depuis longtemps, elle regrettait son ancienne vie. Celle avec Marianne. Autrefois, elle était entourée d'amour, d'attention et de rires. Mais depuis qu'elle avait pris vie, depuis que tout le mal qui était en Marianne s'était humanisé, ses seules occupations se limitaient à se cacher au fin fond des terres, et de survivre. Elle voulait retourner à Paris, et ne faire qu'un avec le gouvernement ! Donner son avis sur les lois, être respectée et entendue … Ne pas passer sa vie en tant que fermière au bord des eaux froides de l'océan atlantique ! Elle se refusait à se l'avouer, mais ce dont elle avait besoin … C'était d'un câlin. Un vrai. Un sincère. Malgré le maigre soutien que pouvait lui apporter son frère, elle manquait terriblement d'affection. Son esprit s'égara quelques instants. Lui, il lui aurait enlacée. Il lui aurait donné toute l'attention possible. Tout comme Marianne, elle avait vécu ces instants avec lui, ils s'étaient battus, alliés, détestés, et aimés ... Oui, s'il avait été auprès d'elle, il lui aurait donné tout son temps ... Du moins, si elle avait toujours été dans le corps de sa jumelle … Elle secoua la tête. Elle n'avait pas le temps de penser à ça ! Son identité et sa vie étaient en danger !
- Il faut que tu partes.
- Pardon ?
Rosalie ne voulait croire ce que venait de lui dire Louis.
- Si les boches nous découvrent, et découvrent qui nous sommes, nous sommes finis. Je n'ose imaginer ce que pourra faire Allemagne quand il aura la main sur toi … continua-t-il, ignorant la surprise de la blonde.
- Parle pour toi ! Il pourrait te torturer tout autant que moi !
Quelque chose n'allait pas. Louis semblait trop certain, trop confiant dans ses paroles. Comme s'il les avaient préparées.
- Écoute. J'ai réfléchi aujourd'hui. Il faut que l'on parte. Chacun de notre côté.
Le cœur de Rosalie se brisa en mille morceaux. Eux deux, loin l'un de l'autre ? Impossible ! Ils ne pouvaient survivre qu'ensemble !
- Arrête de raconter n'importe quoi ! On doit rester ensemble, et encore plus maintenant ! Tu le sais très bien, tenta-t-elle.
- Je vais aller dans le Sud, répondit-il sans l'écouter. Pour toi … J'ai entendu dire que certains pêcheurs allaient rejoindre l'Angleterre cette nuit … Ils auraient entendus un appel à la radio, un certain De Gaulle. Tu seras en sécurité là-bas.
- Tu vas lutter dans l'ombre, et risquer de te faire pincer pendant que moi je fais la potiche chez les pédés d'anglais ?! hurla-t-elle, a bout de nerf. Et tu penses vraiment que je vais accepter ?
Tout le bar se retourna vers elle, un peu surpris de cet accès de colère. Les quelques clients lui jetèrent des regards lourds.
- Je veux te protéger. Tu n'entends pas la petite voix dans ta tête ? Il faut l'écouter. Nous devons partir et nous sép- …
- AU DIABLE LA PETITE VOIX ! Je ne te reconnais plus ... ! Tu vas m'abandonner c'est ça ? Après tout ce temps ? L'ennemi arrive, tu as peur, et bien vas-y, débarrasse-toi du poids mort qui t'empêche visiblement de prendre la fuite ... Ta propre sœur !
- Tu ne peux pas comprendre ... ! répondit maladroitement le blond. C'est trop compliqué ... J'ai peur pour toi et ...
Rosalie ne prit pas la peine de répondre à nouveau. Elle se leva, repoussant sa chaise le plus fermement possible, avant de quitter le bâtiment sans un regard pour son frère. Ce dernier la suivit immédiatement, continuant de se justifier comme il pouvait.
- Rosalie ... ! Attends ! s'exclama-t-il en passant la porte en trottinant. Ce n'est pas comme en 14 ! Nous sommes bien plus exposé au danger, avec les Allemands qui vont arriver et- ...
La lame s'enfonça dans son abdomen, le coupant dans son élan. Sa sœur, face a lui, appuyait sur le pommeau de son couteau en tremblant. Leurs visages n'étaient séparés que par quelques centimètres. Louis resta impassible, fixant sa jumelle en silence, contrairement à elle, il restait étrangement calme.
- ... Laisse-moi, arriva-t-elle a articuler entre deux frissons.
Aucune émotion, aucun ressenti ne transparaissait sur le visage du air, quelques instants auparavant, inquiet, avait totalement effacé, laissant place à un masque froid, et insensible. De grosses gouttes de sang commencèrent à perler sur le bas de sa chemise.
Ils auraient pu rester des heures dans la même position si Louis n'avait pas décidé de briser le silence.
- Je suis navré Rosalie. Je fais cela pour toi.
Et il la frappa au visage.
Voilà voilà ... J'espère que vous n'êtes pas trop perdus ou perturbés haha.
Louis et Rosalie sont donc les 2p de France et Nyo France ! Pour ce qui est de leur "naissance", j'imagine réellement que les 2p pourraient être la personnification de la haine, de ce qui fait l'opposé d'un pays et de ses valeurs, qui surgissent lors d'un événement historique terrible et traumatisant. En France, cette période serait celle de la Terreur, juste après la Révolution.
N'hésitez surtout pas à me donner vos avis, que cela soit sur l'histoire, ou même les personnages ... !
Cette fiction devrait faire environ 5 chapitres. Eeeet ... J'ai hâte de vous présenter les autres 2p (et 1p !) qui vont apparaître ! J'espère que mon dessin pour la fiction vous donne une idée un peu plus précise du physique de Rosalie ... (oui d'ailleurs mon pseudo ici est une ref à elle haha)
J'attends vos retours, et encore merci d'avoir lu jusqu'au bout ! Vous êtes les meilleurs !
A très vite pour la suite, et bisous !
ROSIE
