Disclaimer : Tout est à JKR...
Rating : T
Pairings : Hermione/Drago
Résumé : Devant la mauvaise réputation qu'est en train d'acquérir Poudlard à cause de la tristesse de ses élèves, Rogue décide de réquisitionner ses préfets... En espérant que ces derniers trouvent un terrain d'entente!
Nda : Voici le début d'une toute nouvelle petite fiction! A ceux qui attendent la suite d'Amour Volage... Elle arrive! Bonne lecture, et n'oubliez pas le bouton Review, j'attends avec impatience des commentaires pour savoir si je dois continuer ou non...
Prologue : S'informer.
C'était ce soir. Elle y était. Ce pourquoi elle travaillait depuis tant d'heures, jours, mois... Toute son année scolaire avait été dédiée au piano. Elle avait passé les Aspics dans un état second, ne songeant qu'à se perfectionner. Elle ne pouvait se tromper. Non. Pas ce soir. Pas après avoir tant travaillé. Elle croisa son regard. Se rassura. Ils commencèrent. Alors que les notes s'égrenaient, elle se souvint....
...oo00°°
-Miss Granger? Hermione?
Je suis arrêtée par la vieille femme que je considère comme mon mentor. Celle qui m'a toujours portée, qui m'a toujours encouragée, qui a toujours cru en moi, qui a toujours su me remotiver même au plus fort de la guerre. Elle est là, devant moi, ses petites rides au coin des yeux, ses joues affaissées, ses yeux à la lueur complice que je connais depuis ma deuxième année. Elle a une drôle d'expression sur le visage. Comme... Gênée. Pas à la manière dont elle m'aurait annoncé une nouvelle grave. Non, plutôt comme si elle allait me donner une nouvelle tâche qui, elle le savait, n'allait pas me plaire.
-Miss Granger. Le professeur Rogue vous attend dans son bureau. Vous devez y aller immédiatement.
-Bien professeur. Bonne journée...
-De même, Miss Granger.
Je serre les dents. J'avais toujours cru que la fonction de Préfet-en-Chef était un aboutissement, comme une conclusion logique de ma scolarité. Je pensais qu'avoir cette distinction m'aurait aidée à porter les élèves, à conseiller les premières années, à emplir une place que chacun respecterait, mais que tous rechercheraient. Je pensais qu'il s'agirait de guider les élèves pour que leur scolarité se passe au mieux. Je pensais qu'être en relation d'entraide avec des enfants de onze ans aurait été une bonne chose, que j'aurais aimé leur contact.
Quelle désillusion! Les premières années ne sont que des gamins braillards, ceux des années suivantes ne pensent qu'à faire un maximum de bêtise, et pour finir, ceux des dernières années ne songent qu'à se bécoter une fois le soir venu. Au lieu d'être une sorte de guide, de grande sœur, je deviens celle qui enlève des points à tour de bras, et surtout, surtout, je dois faire toutes mes rondes avec Drago Malefoy, le temps de trouver un arrangement. Lui et Rogue font vraiment la paire... Malefoy avait intrigué durant toute notre sixième année. Il n'avait fait que chercher des solutions pour tuer le plus grand mage de tous les temps, avait fini par trouver un plan bidon et minable, qui n'avait tenu que parce que Dumbledore voulait bien être tué... Et lorsqu'il avait flanché, au dernier moment, lorsqu'il n'avait pu aller au bout de sa mission, le relais avait été pris par Rogue. Rogue qui avait assassiné Dumbledore. Il s'avéra ensuite, grâce à un souvenir de Dumbledore gardé précieusement par Rogue, et fourni lors de son procès, que cet assassinat n'avait été qu'une machination de la "victime" elle-même. Ce souvenir absolvait Rogue, mais également Malefoy, car Dumbledore disait clairement que ce dernier n'allait pas le tuer. Ce qui mettait un doute en la culpabilité du serpent, et ses véritables intentions. Ainsi, par ce que je jugeais machination de Rogue et de Malefoy durant leur procès, ce dernier a été déclaré non coupable de tentative d'assassinat, pour cause de sursaut de loyauté.
Sursaut de loyauté... Je réprimai un rire. Malefoy? Loyal? Ce n'est qu'un serpentard. Un serpentard de la pire engeance qui est incapable de même connaître la signification de fidélité, d'abnégation, de foi ou encore de courage.
Quant à la chauve-souris nommée Rogue, j'ai vraiment du mal à le croire. A la fin de l'année précédente, Harry est devenu fou devant la mort de son mentor, juste sous ses yeux. Il a poursuivi les mangemorts, lançant un accio sur son balai, et suivant la même voie qu'eux, invisible grâce à sa cape. Et arrivé dans leur repère, un par un, caché sous sa cape, il les a liquidés. La panique avait envahi leurs rangs, mais Harry continuait. Et au fur et à mesure, il est arrivé au bout, jusqu'à Voldemort. Celui-ci n'avait pas fait un geste pour ses partisans, et lorsque Harry est arrivé près de lui, il s'est levé. Brandissant leurs baguettes, leur combat fut acharné, et les derniers mangemorts, ayant pour interdiction d'attaquer mon ami, se tinrent à carreaux. Voldemort voulait l'achever de ses propres mains, ou mourir.
Lorsqu'il arriva devant le Seigneur des Ténèbres, il avait acquis une force phénoménale. L'amour qui brûlait l'héritier de Gryffondor était présent en chacun de ses pores grâce à Ginny, à Ron et à moi. L'amour était un manteau dont il se drapait face au mage noir, qui lui rendait ses attaques insupportables. De plus, il avait été physiquement entraîné pendant toute sa sixième année par Dumbledore, ce qui lui donnait une rapidité d'action, des sorts puissants, et une magie blanche meilleure que quiconque sur terre, excepté le fameux mentor. Enfin, l'Ordre avait poursuivi pendant toute la sixième année la moindre piste sur les Horcruxes. Harry s'était résigné à demander de l'aide, et avait cessé de jouer au héros. Il avait compris qu'il n'était pas capable de tout faire. L'Ordre s'était scindé en groupes, s'occupant de chaque Horcruxe, les détruisant un par un. Lorsque la bataille finale arriva, Harry était plus que bien préparé. Rien n'avait été laissé au hasard.
C'est pourquoi il vainquit. Le mage noir mort, les ultimes fidèles se réveillèrent. Ils n'avaient rien pu faire auparavant, chaque fois qu'ils avaient tenté de lancer un sort, celui-ci se réfléchissait, les enfonçant chaque fois plus dans une étrange torpeur. L'esprit redevenu parfaitement clair, ils s'attaquèrent à l'Elu, et lui lancèrent de multiples sorts. La magie de Harry, en pleine puissance, les repoussa. Mais son corps ne tint pas le choc, et il s'effondra. Il s'attendit à voir les sortilèges pleuvoir sur son corps, mais quelqu'un avait pris le combat à sa place. Severus Rogue. Il les tua tous. Sans exception. Et devint directeur de Poudlard. Il me nomma pendant l'été Préfète-En-Chef, ce dont je fus étonnée. Je ne doute pas que MacGonagall ait été derrière tout ça...
En revanche, et à mon grand déplaisir, il nomma également Malefoy. Et aujourd'hui, je me le coltine presque tous les jours afin trouver un moyen adapté pour faire nos rondes chacun notre tour. Et si je suis conciliante, lui ne fait aucun effort. Il est insupportable : chaque fois que je propose une solution, en sa faveur en plus, il a une contre-proposition. Résultat, comme nous ne sommes parvenus à aucun accord, nous faisons nos rondes tous les deux. Ce qui est intenable. Les critiques, insultes, et autres cris du même goût fusent. Je le méprise, tout simplement.
Toute à mes pensées, j'arrive soudain devant la gargouille, ouverte pour me laisser passer. Rogue a tout prévu... Je me demande une nouvelle fois ce qu'il me veut. Je descends, et m'approche. Je frappe.
-Entrez, Miss Granger.
J'obéis, referme la porte derrière moi et, oh misère! La fouine est là également. Tentant de garder une contenance, j'avance, et le professeur, d'un geste, m'invite à m'asseoir aux côtés de l'autre. Il commence...
-Miss Granger, Monsieur Malefoy. Je suis au regret de vous annoncer que vous allez devoir travailler une fois de plus ensemble. Vous êtes Préfets-En-Chef. Vous avez par conséquent des devoirs, que je m'attends à vous voir remplir pleinement. Depuis la mort d'Albus Dumbledore, et la reconstruction d'après-guerre, cette école est moribonde. Comme me l'ont fait remarquer mes éminents collègues, le moral des élèves est au plus bas. J'ai alors un travail de conséquence pour vous. J'aimerais que vous m'organisiez au cours de l'année trois évènements en vue d'une fête de fin d'année. J'aimerais que vous organisiez un bal pour le trois juin. C'est la première chose. Ce bal doit être majestueux, et Poudlard devra être magnifique. Il serait bon que vous invitiez le Premier Ministre, et quelques personnes influentes. Trouvez un thème, un sujet, quoi que ce soit, mais tout doit être homogène et majestueux. Tout est clair?
Malefoy hoche la tête à côté de moi, mais... Je me tortille sur ma chaise, comme chaque fois que j'ai une question. Rogue, commençant à me connaître:
-Miss Granger, une question?
-Oui... Vous allez sans doute trouver cela impoli mais... Pourquoi nous? Pourquoi pas les professeurs?
-Vous me fatiguez Miss.
Je rougis... Comme d'habitude. Mais je ne baisse pas le regard... Comme d'habitude.
-Je vous le demande parce que j'ai énormément de travail. Je m'occupe de beaucoup trop de choses dont vous ignorez même jusqu'à l'existence. De plus, traditionnellement, c'est aux préfets de s'occuper de ce genre de choses. Je reprends donc. La seconde tâche vous occupera surtout en ce début d'année. Je veux qu'une pièce de théâtre fasse représentation avant le bal, entre l'après-midi et le dîner. Je ne vous demande pas de l'organiser, je veux que vous passiez des auditions pour trouver qui s'en chargera. Une personne de n'importe quelle année dans chaque maison. Et les quatre élus devront trouver une pièce de théâtre, en écrire une, en reprendre une, peu m'importe. Ils m'en communiqueront le sujet, et je donnerai mon aval ou censurerai. Vu?
On hoche la tête. Bien sûr qu'on voit. Ce n'est que purement rhétorique.
-Ils auront alors toute l'année pour préparer cette pièce, engageant acteurs et machinistes, et montant le tout, seuls. Enfin, j'aborde le dernier point qui vous concerne directement. Vous représentez les cinq cent vingt-trois élèves de cette école. Vous devez être éblouissants. Je ne tolérerai aucun accroc, et veux que vous représentiez les jeunes sorciers anglais de la meilleure des manières qui soit. Je ne veux aucun problème surtout. Et je veux également que vous prépariez quelque chose ensemble. Vous monterez une représentation. Ce que vous voudrez, vous avez la liberté la plus totale, mais je veux que vous collaboriez pour créer quelque chose de merveilleux. Je vous fais confiance. Il va sans dire évidemment que vous devrez ouvrir le bal, et vous charger pour la préparation de tout ce qui sera nourriture. Pour votre représentation, elle aura lieu vers onze heures du soir, afin que l'on évite le moment de creux inévitable à cette heure. N'oubliez pas, de ce bal et de cette soirée dépend notre image. Montrez que les différences de maisons n'ont plus lieu d'être à Poudlard, faites en sorte que les élèves se montrent empressés, excités, enfin... Heureux. C'est ce que le bal devra exhiber pour que les parents n'aient définitivement plus peur d'envoyer leurs enfants à Poudlard. Des questions?
Pour moi, tout est clair: on a une montagne de boulot! Et les Aspics? Je m'apprête à lui faire remarquer quand :
-C'est une montagne de travail! Et nos Aspics?
Malefoy m'a devancée...
-Vous êtes tous les deux d'excellents élèves. Vous auriez passé vos Aspics l'année passée que vous les auriez eu haut la main. Ne m'opposez donc pas ce genre d'argument stupide.
Réduits au silence, Malefoy comme moi, nous ne pouvons qu'acquiescer.
-Bien, si vous n'avez pas plus de questions, je vous invite à retourner vaquer à vos inutiles occupations de jeunes gens. Je vous remercie.
Congédiés, nous remontons les escaliers, en silence. Arrivés en haut, Malefoy me dit:
-Je crois qu'on va vraiment devoir s'entendre. Tu te rends compte? Nous allons devoir travailler presque tous les jours ensemble!
-Oui je me rends compte...
Je soupire. Cela me fatigue d'avance, et mon regard est peu amène.
-Eh baisse les yeux Granger, et change de ton. Essaie au moins de trouver un minimum d'attrait à discuter avec une intelligence aussi grande que la mienne!
Mon regard est sans équivoque, et je me détourne sans même lui répondre. Pensant être enfin tranquille, je soupire une nouvelle fois.
-C'est bon c'est pas la mort non plus.
Au nom de Merlin! J'ai eu peur!
-Malefoy, dégage de là, j'aimerais aller à la bibliothèque sans m'encombrer d'un Veracrasse comme toi.
-Sois un peu plus gentille, nous devons travailler ensemble je te rappelle. Et nous avons cours de Sortilèges. Es-tu donc si troublée pour l'avoir oublié?
Je me mors les lèvres. Par Merlin, effectivement, j'avais complètement oublié. Et le cours était commencé depuis dix minutes!
-Eh bien on en discutera ce soir. Pendant notre ronde. De toute façon nous n'avons trouvé aucun moyen pour se partager les soirées, alors nous sommes bien obligés d'y aller à deux.
-Très bien, à ce soir dans ce cas.
Je ne lui réponds pas. Non mais il ne manquerait plus que ça! Je ralentis le pas, ne voulant pas poursuivre cette discussion. Il continue à la même allure, et une distance respectable s'instaure entre nous. J'essaye de me souvenir du cours précédent, mais j'en suis incapable... Tout tourne dans ma tête à une vitesse... Une représentation avec Malefoy? Mais que va t-on bien pouvoir faire?
Et voilà! Vos avis? Que je sache si je continue ou non...
