Bonjour tout le monde!
Autant vous prévenir tout de suite, cette histoire est sortie de nulle part. Je l'avais écrite avant le début de la saison 4 pour ensuite complètement oublier son existence. Je ne l'ais retrouvé qu'il y a très peu de temps et me suis dit que je pouvais tout aussi bien la poster.
Je m'excuse d'avance des fautes d'orthographes et de grammaires que vous trouverez sans doute. J'avoue ne pas avoir pris le temps de tout revérifier. Je sais, ma paresse me perdra un jour.
Bonne lecture!
-Alors c'est vrai, hein ? Tu as vraiment décidé de partir ? Demanda tristement Elena Gilbert en observant la scène qui se déroulait devant elle.
La valise de l'éternel jeune homme était ouverte sur son lit, pratiquement remplie. Lui tournant le dos, il y déposa une dernière chemise avant de fermer son bagage d'un coup sec.
-Il n'y a rien qui me retienne ici, répondit-il calmement.
Elena avala difficilement sa salive et hocha la tête en signe d'acceptation.
Il avait raison. Qu'est ce qui le retenait ici à présent ? Klaus était mort, la ville de Mystic Falls était enfin en sécurité et la vie de la jeune femme et de ses amis n'était plus menacée.
Pourquoi diable resterait-il dans cet endroit qui lui avait apporté tant de peines ?
-Tu comptais simplement partir sans dire au revoir ?
-C'était le plan, oui. Dommage que mon frère soit incapable de tenir sa langue...
-Stefan...
-Arrêtes, Elena, l'interrompit-il. S'il te plaît, ajouta t-il plus doucement.
Stefan descendit rapidement les escaliers, essayant par tous les moyens d'ignorer les appels désespérés d'Elena.
Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre ? Il ne pouvait pas rester dans cette ville. Il n'était pas assez fort. Pas assez fort pour voir l'amour de sa vie batifoler avec son frère, pas assez fort pour la voir le regarder comme elle le regardait lui, pas assez fort pour passez des nuits entières seules dans sa chambre tout en imaginant ce que eux pouvait bien faire chez les Gilbert...
Appelez le lâche, appelez le égoïste, mais il ne pouvait pas faire ça.
Arrivé au rez de chaussé, il se dirigea directement vers la porte d'entrée. C'était sans compter sur son frère qui apparut soudainement devant lui, un verre à la main et lui bloquant le passage.
Les pas d'Elena se stoppèrent net.
Les deux frères s'observèrent en silence pendant quelques secondes, communiquant par leurs yeux, sans avoir besoin d'échanger de mots.
Ne pas pars...
Ne me force pas à regarder...
Damon hocha difficilement la tête en signe d'acceptation, s'écartant pour laisser passer Stefan.
Celui ci réussit pourtant à lui offrir un maigre sourire tout en lui serrant affectueusement l'épaule.
Sois heureux, mon frère.
Il réajusta son sac sur son épaule, franchit le seuil de la porte d'entrée et se dirigea vers sa voiture, sans un regard en arrière.
Il ouvrit la portière arrière pour y jeter son sac, essayant de ne pas écouter la conversation qui avait lieu derrière lui.
-Damon ! Tu ne peux pas le laisser faire ça !
-Qu'est ce que tu voudrais que je fasse exactement Elena ?
-Je n'en sais rien ! Mais fais quelque chose! Il ne peut pas partir ! Il ne peut pas nous quitter !
-Elena...soupira son frère. C'est son choix.
-Mais...
-STEFAN !
Le jeune homme sursauta face à cet appel presque désespéré qui ne venait ni d'Elena, ni de Damon.
Il se retourna, surpris, et eut juste le temps de lâcher un « Mais qu'est ce que... » avant qu'une tornade blonde ne se jette littéralement dans ses bras.
-Je suis désolé ! s'écria Caroline Forbes. Je sais que tu m'avais dit de ne pas m'en faire et que je devais te laisser partir et que tu avais besoin de prendre tes distances et que je pouvais t'appeler quand je le voulais mais c'est trop dur ! Tu ne peux pas me faire ça ! Pas une deuxième fois. Et je sais aussi que je n'ai aucun droit de te demander de rester vu la façon dont je t'ai traité. Mais j'avais peur que tu me dises que tu me détestes et je n'aurais pas supporté que tu me détestes parce que tu es Stefan et tu es mon Yoda et tu es mon protecteur et tu es la première personne à m'avoir accepté et je ne sais pas comment je vais faire sans ton « regard hyper sérieux de vampire » pour me contrôler...
-Care...
-Et je sais que tu as toutes les raisons du monde de vouloir partir ! Que de voir Damon et Elena ensemble te tue et que tu ne veux pas être un obstacle à leur bonheur et que Lexie te manque et que cette ville ne t'as apporté que des malheurs...
-Caroline...
-Mais tu as promis ! Tu as promis d'être toujours là pour moi et de toujours me protéger et tu as beau être Stefan Salvatore je ne vois pas comment tu pourrais le faire à des milliers kilomètres d'ici ! Et puis il y a toujours Rebekah et Kol ! Comment je vais faire moi au lycée ! Cette petite peste est en train de me pourrir la vie et je sens que je ne vais pas tarder à lui arracher les yeux ce qui est stupide vu que c'est une Originale et qu'elle est, genre, 1000 fois plus forte que moi mais imagine que je perde contrôle ?! Ce n'est pas Damon qui viendra m'aider ! Donc tu vois, si tu veux me protéger de ma stupidité, il faut que tu sois ici ! Je t'en prie Stefan. Tu as toute l'éternité pour aller faire le tour du monde. Mais je t'en supplie ne me laisse pas. Ne me laisses pas toute seule. Ne t'en vas pas...
La jeune femme craqua entre les bras de son meilleur ami, ses larmes tachant sa chemise sans qu'elle ne puisse les arrêter.
Il fallut à Stefan environ 5 secondes pour se remettre du choc du discours de sa protégée avant qu'il ne reprenne ses esprits. Souriant tristement, il passa ses bras autour des épaules de Caroline et la serra fort contre lui, lui murmurant des mots tendres à l'oreille.
La jeune vampire se pressa autant qu'elle le pouvait contre le jeune homme, respirant son odeur à plein poumon et refusant d'admettre que c'était la dernière fois qu'elle ferait ça.
-Je peux parler maintenant ? Plaisanta t-il.
Sans un mot, la blonde hocha la tête contre l'épaule de Stefan.
-Ok. Alors d'une, je ne te déteste pas Caroline. Je ne pourrais jamais te détester. Je suis même assez content que tu sois restée loin de moi pendant ma période « Éventreur ». Pour rien au monde je voudrais que tu me vois dans cet état.
-Je suis fier de toi Care, murmura t-il en déposant un baiser sur sa tête, tellement fier de toi. Tu es la personne la plus forte que je connaisse, tu as surmonté tellement d'obstacles depuis ta transformation...Tu n'as en aucun cas besoin de moi.
-Ce n'est pas vrai !
-Si, c'est vrai, continua t-il tout aussi calmement. Je dirais même que ce serait toi qui devrait t'occuper de moi si jamais je décidais de rester. Et oui, je sais que tu t'en fiches , ajouta t-il précipitamment en la voyant prête à répondre, mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Je ne serais pas un poids pour toi. Je refuse d'être un poids pour toi. Et si moi je suis Stefan Salvatore, toi tu es Caroline Forbes. La reine du lycée de Mystic Falls. Elle aura beau essayé, Rebekah ne pourra pas te prendre ton titre. Il t'appartient, et tu l'as bien mérité. Quand à Kol, il n'est pas bête, il sait qu'il me reste quelques pieux en réserve et il sait ce qui l'attend si jamais il lui venait à l'esprit de te faire du mal. Il contrôlera sa sœur.
-Mais...
-J'ai besoin de faire ça Caroline, l'interrompit-il gentiment. J'ai besoin de me retrouver, de faire le point, de m'éloigner de MF pendant quelques temps. Est ce que tu peux le comprendre ?
Encore une fois, la jeune femme hocha tristement la tête.
Elle comprenait. Elle ne comprenait que trop bien. Sauf qu'elle ne voulait pas comprendre. Ce qu'elle voulait, c'était que Stefan reste. Qu'il reste à ses côtés, qu'il continue à la dorloter et à la protéger et à lui faire la morale et à rattraper ses erreurs...
Le jeune homme la berça doucement dans ses bras, un bras autour de ses épaules, l'autre main lui caressant les cheveux. Sa voix avait un effet apaisant sur Caroline. En fait, son être tout entier avait un effet apaisant sur Caroline. Il y avait un lien spécial qui l'unissait à Stefan. Un lien qu'elle chérissait et qu'elle souhaitait préservait pour l'éternité. Elle aimait Tyler, de ça elle n'avait aucun doute. Elle était complètement amoureuse de lui. Pourtant, si un choix devait être fait entre lui et le vampire, ce n'est pas le loup garou qu'elle choisirait. Elle était consciente de ça, et ça lui faisait peur. Parce qu'elle n'était pas amoureuse de Stefan, pourtant elle l'aimait plus que son petit ami. Comment était-ce possible ? Est cela qu'il ressentait envers Lexi ?
Lorsque la jeune fille entrouvrit légèrement les yeux et qu'elle se rendit enfin compte de la présence de Damon et Elena, elle ne se sentit même pas la force d'être gênée. Au contraire, elle se sentit encore plus vide qu'auparavant.
Elena les observait d'un air envieux. Presque coléreux. Jaloux même. Mais cela n'était guère étonnant étant donné que Stefan lui adressait à peine la parole depuis la mort de Klaus. Et Caroline savait que la situation tuait littéralement son amie. Car elle a beau avoir choisit Damon, elle savait qu'elle était toujours complètement amoureuse de Stefan.
Ce qui étonna la blonde, ce fut l'aîné des Salvatore. Elle aurait crut qu'il serait désintéressé, qu'il se moquerait d'elle et de sa crise d'hystérie et qu'il lui dirait d'arrêter de se comporter comme une enfant pourrie gâtée. A la place, Damon la regardait avec une attente presque désespérée. Chose qu'elle n'avait jamais vu, surtout venant de lui. Comme ci...comme ci il avait devant lui son dernier espoir de survie.
Alors Caroline comprit. Damon avait beau être l'être le plus malfaisant le plus égocentrique et égoïste qu'elle n'ait jamais rencontré...il aimait son petit frère. Il ne voulait pas le voir partir.
Une rage comme elle n'en avait jamais ressentie auparavant monta jusqu'à la poitrine de la blonde. Qu'est ce qu'il pensait exactement ?! Que Stefan ne verrait aucune objection de voir son frère cajoler l'amour de sa vie sous ses yeux ?! Qu'il leur souhaiterait tous ses vœux de bonheurs ? Mais pour qui se prenait-il ?!
« Non je ne peux pas le faire rester ! Personne ne le peut ! Et tout ça c'est de ta faute ! »
Damon dû comprendre le message car la petite étincelle d'espoir qu'elle avait vu dans son regard s'éteignit pour laisser place à l'habituel masque froid.
-Il faut que j'y aille, annonça doucement Stefan.
Caroline hocha la tête mais ne bougea pas. Au contraire, sa poigne sur la veste du jeune homme se fit plus prononcée.
-Il va falloir que tu me lâches, Care, rigola t-il.
-Promets que tu reviendras ! Exigea soudainement la jeune femme.
Elle releva la tête et le fixa d'un regard à la fois déterminé et désespéré.
-Promets que tu reviendras ! Répéta t-elle. Promets que si jamais j'ai besoin de toi, tu seras la dans la seconde. Promets que tu reviendras chasser avec moi . Promets que, quand le temps sera venu, tu viendras me chercher et tu m'emmèneras loin de MF. Promets qu'on ira faire le tour du monde ensemble. Promets que tu resteras toujours mon Yoda, que ce soit dans plusieurs décennies ou plusieurs siècles. Promets que tu ne m'abandonnera pas, même quand tu auras toutes les raisons de m'abandonner. Promets moi que tu tiendras ta promesse !
Elle pouvait entendre le cœur d'Elena s'emballer alors qu'elle aussi attendait la réponse. Tout comme elle pouvait sentir le regard perplexe de Damon.
Ils ne comprenaient pas. Ils ne pouvait pas comprendre. Ou ne voulaient pas comprendre.
Mais elle devinait leur question sans mal : qui était-elle pour faire ce genre de demande ? Pourquoi Stefan céderait-il à ses caprices ? Ils ne sont pas si proches que ça, si ?
Si il y a bien une chose dont la blonde était sur, c'est qu'elle ne supporterait pas l'éternité sans Stefan Salvatore à ses côtés. Autant enlever sa bague et se laisser mourir tout de suite.
Le jeune homme l'observa pendant quelques secondes abominables avant qu'un léger sourire ne se dessine sur ses lèvres. Prenant les mains de la jeune femme entre les siennes, il releva leurs doigts entremêlés à hauteur de leur torse et la fixa d'un regard intense et résolu, leurs fronts se frôlant presque.
-Toi et moi, c'est pour l'éternité Caroline Forbes, je te le promets.
Les yeux remplies de larmes, elle hocha vigoureusement de la tête pour lui montrer qu'elle avait comprit.
Stefan lui offrit un dernier sourire avant de lui déposer un baiser sur le front et de monter dans sa voiture. Après un dernier signe à l'attention de la jeune femme, il démarra l'engin et sortit de l'allée, disparaissant au coin de la rue.
Ca y est. C'était fini. Il était réellement partit.
La colère que son ami avait réussit à faire disparaître en quelques mots remonta d'un seul coup à l'entente des sanglots d'Elena et des mots réconfortants mais tout aussi tristes de Damon.
Se tournant rageusement vers le nouveau couple, elle lança d'une voix affreusement glaçiale.
-A quoi est ce que vous vous attendiez ? Vous ne pouvez pas avoir le beurre et l'argent du beurre !
