Bonjour à toutes !
Voilà, je me lance dans une fanfic Sabriel ! C'est une première pour moi, alors, s'il vous plaît, soyez indulgentes ! .
Vos remarques sont toutes les bienvenues, mais je précise encore qu'il s'agit d'un premier essai, donc je n'ai pas encore une plume très développée ! :)
J'avais déjà tenté une fanfic OC/Gabriel, mais je l'ai enlevée pour la retravailler, et, étant donné la taille (plus de 200 pages word), je me suis lancée dans une petite fic.
Je ne sais pas encore comment je me débrouillerai dans une romance entre hommes, ni si je ferai du M ou non, mais vous me direz ça :)
Mon histoire se situe après la mort de Gabriel, mais vous trouverez très certainement des incohérences (par exemple, je ne parlerai pas de l'aller-retour de Sam en enfer). Je n'ai pas cherché à intégrer mon récit dans le vrai background, donc excusez-moi si vous y teniez. :)
Voilà le premier chapitre, ils seront toujours assez courts pour, je l'espère, une meilleure qualité (je suis une débutante !). N'hésitez pas à me donner votre avis !
OoO
- Laisse tomber, je vais prendre l'air !
Sam claqua une fois de plus la porte de la chambre de motel dans laquelle son frère et lui avaient trouvé refuge. Il entendit Dean lui dire quelque chose de derrière la porte, mais il n'y prêta pas attention.
Une fois de plus, ils s'étaient disputés, et il savait que c'était de sa faute. Il avait encore critiqué leur père, et, comme si ça n'avait pas suffit, il avait parlé de Lisa et Ben. Il savait que Dean se mettrait en colère lorsqu'il lui rappellerait son année passée avec eux dans des termes peu élogieux, mais c'était plus fort que lui.
Sam avait changé depuis quelque temps. Il ne pouvait s'empêcher de chercher le conflit, le danger, où qu'il aille. C'était plus fort que lui, il était en proie à une sorte d'obsession malsaine, un besoin de souffrir pour se sentir vivre.
Il ne se souvenait plus de quand avait commencé cette dépendance, il lui semblait qu'elle s'était installée petit à petit, sans prévenir.
Il devenait de plus en plus solitaire, il avait besoin d'être seul. Il avait peur de ce besoin de faire mal, alors il s'éloignait le plus possible de son frère.
Ils avaient vécu tellement de choses ensemble, et tant de choses les avaient déjà divisés qu'il savait que la moindre parole de trop risquait de les séparer à nouveau. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher...
Ils s'aimaient autant qu'ils s'insupportaient, relation complexe s'il en est.
Les réactions de Dean l'étonnaient, il était étrangement soft ces derniers temps, comparé à ses habituelles réponses cinglantes lors de leurs disputes.
Pourtant, lorsque le besoin était plus fort que lui, Sam savait qu'il disait des choses très blessantes, que ce soit à Dean ou à Castiel.
Mais ces deux-là semblaient s'être trouvés, et Sam ne pouvait s'empêcher d'être jaloux. Il ne faisait aucun doute que la patience de Dean était liée à un certain ange avec qui il entretenait une relation plus fusionnelle depuis quelques semaines.
Sam ne pouvait s'empêcher de détester Castiel par moments, jaloux qu'il rende son frère heureux, et jaloux qu'il l'accapare ainsi. Alors, il le nommait de noms de plus en plus insultants, mais ni Dean ni Castiel ne relevaient, le laissant misérable devant le peu d'effet qu'il provoquait.
Par moments, lorsqu'il y réfléchissait à tête reposée, il se disait même qu'il en voulait à Castiel d'être vivant. Cette pensée le choquait, alors il la refoulait le plus profondément possible en lui.
Castiel avait toujours été là pour eux, il avait tout abandonné pour les aider, et il les avait sauvés un nombre incalculable de fois. Enfin...en réalité, il avait surtout sauvé son frère, mais, petit à petit, Castiel avait fini par considérer Sam comme un ami, et il lui en était reconnaissant. Il se forçait à se dire qu'un ange n'avait pas de comptes à rendre à des humains, et que Castiel était vraiment génial avec eux, et qu'il ne devrait pas avoir des pensées et des mots si méchants. Mais rien n'y faisait.
Parfois, la violence de ses propres paroles l'étonnait lui-même. Surpris des mots qui étaient sortis de sa bouche sans les penser, il restait silencieux après les avoir crachés comme on régurgite un poison.
Dean et Castiel avaient visiblement perçu son malaise, il avait changé de façon trop radicale en si peu de temps. Mais, même s'ils avaient tenté tous les deux de lui parler, aucun n'avait obtenu de franc succès. Sam ne savait lui-même pas ce qui lui arrivait, et ça l'énervait et lui faisait peur à tel point qu'il restait sur la défensive constamment.
Avoir été le vaisseau officiel de Lucifer, s'être repu de sang de démon...la nature de Sam penchait très nettement vers les ténèbres, et il avait l'impression d'être constamment englouti par elles malgré les efforts de Dean pour le retenir à la surface.
Sam marchait sans but. Il faisait nuit, et un crachin désagréable tombait sur la ville. Celle-ci n'était d'ailleurs pas plus réjouissante, il s'agissait d'une petite ville isolée de tout où on craignait les étrangers.
Il n'était pas d'humeur à plaire à la population locale, alors il poussa la porte du bar, et s'installa au comptoir.
- Qu'est-ce que j'vous sert ? Baragouina le barman.
- Whisky.
Le barman se retourna pour remplir un verre du breuvage, et le claqua sur le bar, éclaboussant légèrement la main de Sam. Sans plus de considération, le barman lui tourna le dos et partit s'occuper des clients habitués.
Perdu dans ses pensées, Sam ne dit rien et s'essuya négligemment la main sur son jean. Il prit le verre entre ses doigts et bu une grosse gorgée, sans prendre le temps de déguster le liquide.
Puis, le verre à hauteur de ses yeux, il fixa le liquide qui lui laissait une sensation étrange. Il était ambré, d'une jolie teinte légèrement dorée lorsqu'on le portait à la lumière des spots.
Où avait-il déjà vu cette couleur si particulière ? Il ne s'en souvenait plus, mais il se sentait bien en l'observant, comme si plus rien ne pouvait lui arriver. Il sentait une douce chaleur envahir son cœur malgré les pensées qui l'avaient assaillies plus tôt.
Il observa un moment le liquide, puis fit signe au barman :
- Je peux en avoir un autre ?
- Z'avez pas fini vot' verre. Répondit le barman, lui tournant déjà le dos pour retourner s'occuper des autres clients.
D'une traite, Sam avala le contenu de son verre, et le claqua bruyamment sur le bar, faisant se retourner le serveur. Puis, il le tapa du bout des doigts pour le faire glisser jusqu'à l'homme.
- C'est fait.
La voix de Sam était devenue plus grave et légèrement rauque. Le barman le fixa un instant, et ses yeux s'agrandirent lorsqu'il croisa son regard. Précipitamment, il saisit la bouteille de whisky et la posa près de Sam, lui faisant signe de se servir avec un sourire pincé.
Sam posa son regard sur la bouteille, et sur le liquide qui apparaissait par transparence. Le barman ne se fit pas prier et se dépêcha de s'éloigner, visiblement peu rassuré.
Sam se servit un autre verre, et le porta à ses lèvres. Il grimaça en remarquant que ses glaçons avaient fondu et que le liquide était tiède, mais sa couleur le réconfortait malgré tout.
Il avait besoin de voir cette couleur de la façon la plus pure possible, et la bouteille au verre teinté empêchait sa contemplation. Aussi, il enchaînait les verres, s'enivrant de la chaleur ressentie en observant cette couleur ambrée, et de celle provoquée par l'alcool.
Si bien, que lorsque le barman revint vers Sam pour lui signaler qu'ils allaient fermer, il n'eut qu'à jeter une bouteille vide.
Sam était ivre, mais, heureusement, il n'avait pas l'alcool violent. Il ne l'avait pas gai non plus d'ailleurs. Il était juste plus à l'ouest, il ne pensait plus à rien, et c'est tout ce qu'il demandait.
Il sortit du bar en titubant, pestant lorsque son épaule percuta le poteau électrique qui en éclairait le seuil.
Légèrement conscient de son état déplorable, il s'accrocha à celui-ci, espérant que le monde autour de lui arrête de tourner suffisamment longtemps pour pouvoir rentrer au motel.
Il chercha un point à fixer pour garder un semblant de lucidité, et son regard s'attacha sur les poubelles entreposées entre les deux immeubles.
Il discernait à peine la forme des bennes à ordures, et les couleurs se mélangeaient joyeusement.
Sam fronça les sourcils et plissa les yeux pour tenter de redonner un semblant de cohérence à ce monde sens dessous dessous, et il distingua un amas de couleurs qui sortaient de la nuance verte-noire du renfoncement.
Toujours accroché à son poteau, Sam força davantage sur ses yeux pour distinguer les formes de cette chose aux couleurs étranges. Il finit par délimiter les différentes couleurs, et son regard s'agrandit lorsqu'il décela une couleur miel. D'un coup, il se figea, puis s'avança vers la forme non identifiée. Se jetant presque sur le mur du bar pour ne pas tomber, il se traîna jusqu'à la première benne. La proximité permit à sa vue d'être un peu plus claire, et le brouillard qui recouvrait le monde qui l'entourait se dissipait légèrement. A peine eut-il baissé le regard vers la chose étendue non loin qu'il sursauta, perdant ses appuis et s'écroulant au sol.
Là, dans les décombres, au milieu des poubelles, un homme était recroquevillé, en piteux état.
- Ga...Ga...Gabriel... ?
Il n'obtint ni réponse ni signe de vie, et une violente nausée le prit, le faisant ramper vers le caniveau pour vomir.
Le goût désagréable dans sa bouche lui rappela son état, et il se retourna pour jeter un œil derrière lui, incrédule. Suite à son écart, tout était redevenu flou entre les deux immeubles, et il pesta contre lui même.
D'un geste gauche, il attrapa son téléphone et appuya deux fois sur le bouton vert.
- Ouais ?
- Chui d'vant l'bar de la ville. Faut qu'tu viennes, chui tellement pété que j'vois des trucs compét...compétélement...comp...méga louches dans des poubelles...
- Ah ouais...ok, bouge pas...
A peine 10 minutes plus tard, Dean récupéra Sam qui errait au milieu de la route. Bien entendu, il n'avait pas écouté son frère lorsqu'il lui avait dit de ne pas bouger, et il s'était empressé de faire le contraire.
Sam était déjà chiant depuis quelques temps, mais Dean savait qu'il l'était encore davantage lorsqu'il était bourré.
Sans un mot, ils rentrèrent au motel. Sam vomit tout son saoul, puis alla s'écrouler sur son lit tout habillé. Le sommeil le prit immédiatement.
OoO
Voilà :)
Je ne pense pas que mon histoire sera une perle concernant l'originalité ou l'écriture, mais j'essaie de faire quelque chose d'agréable à lire.
C'est aussi une première en édition alors j'espère que ça ne fera pas un gros pavé ! ^^"
A la prochaine !
