Bonjour, bonsoir !
Je vous présente ici une collection de ficlets/drabbles centrés sur le couple formé par Naruto et Hinata. La plupart des textes seront inspirés d'une chanson que je préciserai systématiquement et que je vous conseille d'écouter pendant la lecture. Il vous est d'ailleurs possible de proposer des titres de chansons sur lesquelles vous souhaitez que j'écrive quelque chose.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture,
Bee.
I. L-O-V-E
de Nat King Cole
Qu'on ne se mente pas, on nous a déjà tous parlé de cette personne, de cet être unique qui est censé embraser notre âme comme personne auparavant, de ce cœur qui bat au même rythme que le nôtre. On y a tous cru dans notre petite enfance, naïfs et innocents que nous étions, avides de pouvoir chérir un jour cette intimité que partagent nos parents. Et puis, on grandit, on mûrit, on se rend compte que les princes charmants n'existent pas, que toutes ces personnes à qui on a osé faire confiance n'ont su que nous briser un peu plus chaque jour, que Papa et Maman ne s'aimaient pas tant que ça. On devient défaitiste, sarcastique, au point de s'emmurer dans un silence et une hostilité marqués à l'égard de toute personne du sexe opposé. On passe ses après-midi à critiquer des films populaires parce qu'ils nous parlent de choses qui n'existent pas, on évite tous ces couples qui puent la joie de vivre et la publicité mensongère et, malgré tout, on flâne tous les jours dans les parcs à lire ces livres dont on s'est moqués une semaine plus tôt ne serait-ce que pour tenter de se convaincre une ultime fois qu'ils ont peut-être raison. On devient pessimiste, au point de se résigner à cette vie de solitude et à ce vide qu'on ne parvient jamais à combler; on abandonne même la moindre étincelle d'espoir qui nous habitait. On marche comme une âme en peine dans les rues de la ville qui ne dort jamais, le visage baissé, les yeux éteints et toute trace de sourire effacée depuis bien des années par l'accumulation de trop nombreuses déceptions. Et on se persuade que le bonheur n'existe pas avant d'oublier comment aimer...comment être aimé.
Et c'est quand on baisse la garde et quand on s'y attend le moins que ça arrive. Bam. C'est là que ça vous frappe comme une claque en pleine figure, comme un choc électrique dirigé droit sur votre cœur. Vous pensez que ça n'arrive que dans les films ? Eh bien vous avez tort ! Croyez-le ou non, mais ça se passe exactement comme dans ces comédies romantiques de série B. Ça commence par une promenade dans Central Park, un regard, un sourire et puis c'est la mélodie du bonheur. Vos mains s'enlacent, vos souffles se mêlent et soudain vous vous retrouvez à valser entre Broadway et Manhattan, le sourire aux lèvres et la joie dans le cœur. Ça peut paraître un peu cliché mais je vous assure que ça se passe ainsi ! Vous tentez de le fuir, de vous convaincre rationnellement que ça n'existe pas, que ce n'est qu'un rêve. Vous essayez de ne pas trop y croire pour ne pas vous retrouver encore plus brisée que la première fois et toutes ces fois où vous étiez risquée à faire confiance à un autre que vous... Mais voilà que ça continue : votre cœur bat la chamade, vos yeux pétillent de mille feu, , vos lèvres se cherchent, se trouvent, se séparent, pour mieux se retrouver vos esprits s'entrechoquent, se connectent, partagent et voilà que ça y est, vous lui vouez votre vie et vous tentez tant bien que mal de mettre un nom sur cette petite étincelle qui s'est transformée en un feu ardent au sein de votre être entier. Et vous l'aimez.Vous l'aimez à vous damner, à décrocher toutes les étoiles du ciel pour en illuminer ses yeux, à faire battre votre cœur plus vite que la vitesse de la lumière, à changer toutes les lois de la métaphysique pour que les planètes tournent autour de lui. Et vous souriez, sans raison, parce qu'il sourit, parce que chaque cellule de votre cœur vous dicte de le faire. Et vous êtes heureux. Et vous l'aimez. Et vous pleurez, vous pleurez parce que ça vous semble tellement irréel tout ceci, tellement impossible qu'un seul être puisse changer ainsi votre univers. Et vous riez à ses blagues ratées, à sa maladresse, à chacune de ses paroles qui figent vos lèvres dans cette expression d'euphorie. Et vous vivez. Et vous vous rendez heureux. Et vous l'aimez. Et vous vous rendez compte qu'il est tout ce dont vous aviez besoin.
Et qu'importe que la pluie tombe, qu'importe que vous soyez trempés jusqu'aux os ou que le ciel s'écroule, qu'importe que tous les passants vous regardent comme des fous, qu'importe que vous soyez pauvres comme un chercheur d'or en Antarctique et que vous n'ayez aucun plan d'avenir. Il est là, devant vous. Et il vous regarde avec cet air, ces yeux si beaux, si profonds, semblant livrer tant de promesses enflammées que tous ces papillons dans votre ventre ne peuvent que s'envoler. Et vous l'aimez. Comme une folle, comme un mendiant d'amour, comme un voyageur dans le désert qui vient enfin de trouver un oasis, comme une fleur de tournesol qui découvre pour la première fois les rayons de soleil. Et vous vous rendez compte que le bonheur existe bel et bien: il est au fond de ses yeux bleus.
Et vous vous aimez.
Jusqu'à la fin des temps.
