D: Comme vous vous en doutez, les personnages ne m'appartiennent pas.

Spoilers: Toute le saison 1

Cet OS est centré sur Sansa Stark.

C'est la première fiction que j'écris sur GOT, je suis assez nerveuse !

Ps: Durant l'écriture de cet OS, j'ai écouté en boucle "I'm with you" d'Avril Lavigne


Sansa Stark n'avait jamais souhaité cela. Tout ce qu'elle désirait, c'était, un jour, rencontrer le prince de ses rêves.

Oh, bien sûr, cela ressemblait bien trop aux fables de vielle Nan sur de pures princesses enlevées par de preux chevaliers, puis filant le parfait amour, mais elle ne souhaitait rien que cela. Devenir une grande dame, entourée de sa cour, suscitant l'admiration de tous.

Elle ne souhaitait pas, comme sa jeune sœur, devenir guerrière ou on ne savait quelle idiotie du même acabit, ni, comme Bran, grimper au sommet des monts les plus abrupts, elle voulait seulement trouver l'amour.

C'est pourquoi, quand on lui annonça qu'elle était désormais fiancée à ce fier prince, qui était pour elle l'incarnation même de la galanterie, de la force, de la beauté la plus altière, elle fut transportée de joie, et ne rêva plus que de quitter le domaine familial.

Et même quand elle dut se taire pour soutenir son fiancé face à sa sœur, elle ne regretta pas leur lien, même quand Lady lui fut arrachée, elle préféra reporter sa haine sur la reine, même lorsque son père fut emprisonné pour trahison, elle garda toute confiance en lui, en ses serments, et le pria à genoux pour sa clémence.

Mais lorsque, dans cette place envahie par la populace crachant les insultes, elle vit l'objet de tous ses rêves, en qui elle avait cru envers et contre tout, ordonner que l'on tranche la tête de son père, qu'elle vit cette même tête rouler sur l'estrade, ce fut comme si on lui arrachait un bandeau des yeux, et toute l'affection qu'elle pouvait un jour avoir eu envers ce prince fut transformée en haine, féroce, brulante.

Et elle qui, enfant, priait pour qu'un beau chevalier sorti des contes l'emmène dans son royaume, ne rêvait plus que du passé et de sa famille, de son frère estropié, de sa sœur disparue, de ses frères et de sa mère au loin, et, surtout, de son père, dont il lui semblait qu'elle portait tout le poids de la mort sur ses épaules. Et, dans ses nuits parcourues de « Et si.. », dans ses jours, où, captive, elle pouvait contempler le tête de son père au bout d'une pique, Sansa Stark priait les dieux sans nom et leur jurait que jamais, jamais, elle n'avait souhaité cela.