Voici ma nouvelle histoire (en attendant de poursuivre celle sur Cold Case), toute première sur cette magnifique série Legend of the Seeker. Il s'agit d'un essai, car je n'ai toujours pas vu la série en entier et je n'ai commencé que depuis peu à lire les livres de Terry Goodkind. Je ne vais donc peut-être pas maîtriser les personnages autant qu'il le faudrait. Ce premier chapitre va donc me servir pour connaître votre opinion, savoir si je dois continuer dans la même direction, si je dois arrêter là (je n'espère pas, car j'ai une grande envie d'exploiter l'idée qui m'a traversé l'esprit ^^), ou si je dois changer des choses. Donc n'hésitez pas à commenter, critiquer.
Je suis impatiente de connaître votre opinion.

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Terry Goodkind et Legend of the Seeker appartient aux créateurs de la série.

L'histoire est située après la saison 1, alors que le sourcier recherche la Pierre des Larmes afin de refermer la faille entre le monde des vivants et le Royaume des Morts.


Chapitre 1

L'orifice de la caverne flanquée au nord ne laissait filtrer qu'un mince filet de lumière à l'intérieur. Aucun son ne sortait de l'obscurité, l'atmosphère y était oppressante mais la femme qui se tenait à l'entrée ne s'en préoccupait pas. Elle resta devant l'ouverture sans bouger. La brise fit onduler sa longue robe noire et ses cheveux longs jusqu'à sa taille. Après un bref instant, la silhouette gracieuse s'aventura plus profondément dans la grotte. Son ombre s'estompait au fur et à mesure qu'elle s'avançait. Elle marchait sans un bruit, pieds nus, ne laissant qu'une légère trace dans la terre meuble. La quasi-absence de lumière ne l'empêcha pas d'avancer d'un pas certain. Elle connaissait parfaitement les lieux pour y avoir pénétré beaucoup trop souvent à son goût ses derniers temps. Elle se figea juste devant une source d'eau et releva légèrement sa robe, plia les jambes et s'assit sur ses talons. Elle ferma les yeux, ses lèvres remuèrent en une prière silencieuse. Lorsqu'elle rouvrit les paupières, elle attrapa à sa droite une carafe d'un geste sûr et l'emplit d'eau en murmurant quelques mots. Elle marqua une pause, trahissant son angoisse qui s'était accumulée ses derniers jours. Elle soupira profondément, s'humecta les lèvres nerveusement et se releva. Elle s'approcha d'une vasque taillée à même la pierre non loin de là et délicatement, y fit couler l'eau. Elle reposa le récipient au sol, plaça une main, paume tendue juste au-dessus de l'eau. Elle soupira de nouveau, et laissa glisser sa main à la surface du liquide transparent, créant une légère ondulation. Les gestes rituels ayant été accomplis et l'incantation adéquatement récitée, une lumière douce s'échappa de la vasque éclairant son visage inquiet. Elle cligna des yeux et regarda attentivement les images qui défilaient sous ses yeux. Un flash éclatant jaillit de l'eau mais ne la fit ciller à aucun moment. Puis la lumière s'estompa jusqu'à disparaître, laissant la femme dans l'obscurité. Elle ferma les yeux, secoua la tête à la pensée de ces images qu'elle avait déjà observées ces derniers jours. Le long de sa joue coula une larme qu'elle écrasa d'un geste rageur. Elle inspira profondément espérant étouffer les sentiments qui la submergeaient, mais elle ne put réprimer plus longtemps sa colère et claqua la main dans l'eau, projetant une gerbe d'eau sur le côté.

« Pauvres fous ! »


Agenouillé, Zedd prit une pincée de terre et la frotta machinalement entre ses doigts. Il porta l'échantillon sous son nez pour mieux le sentir. Il resta ainsi quelques instants sans bouger jusqu'à ce que Richard s'accroupisse à côté de lui. Le jeune homme fixa les traces au sol, fronçant les sourcils.

« D'après les traces, on a affaire à deux cavaliers. Ils ont près d'une journée d'avance sur nous… »

Le sorcier se releva péniblement. Ses genoux étaient encore plus capricieux ses derniers jours, du fait des longues journées de marche mais aussi du mauvais temps qui réveillait son arthrose. Il resta pourtant impassible et reporta son attention sur les trois hommes en face de lui. Le plus trapu était impressionnant par sa taille, les bras croisés, il n'avait pas l'air commode. Le plus jeune était le seul à ne pas posséder le tatouage caractéristique des chasseurs confirmés sur le front. Le troisième homme regardait ses pieds, visiblement attristé par les évènements récents et impressionné par la présence simultanée de la Mère Inquisitrice, du sorcier, du sourcier de vérité et d'une Mord'Sith dans son village.

« Ainsi donc, une fumée jaune scintillante serait apparue juste après le massacre ? »

Kahlan s'avança et s'empressa de traduire la question aux deux hommes tatoués.

« Nous nous sommes absentés environ deux jours pour chasser. Et lorsque nous sommes revenus au village… »

La voix mourut au fond de la gorge de l'homme, trop secoué pour finir sa phrase. L'homme trapu derrière reprit la parole :

« Nous n'avons pas vu de fumée.
- Mais le petit garçon…
- Andarell, coupa l'homme.
- Andarell. Puis-je lui parler ? J'aimerais qu'il me raconte ce qu'il a vu exactement.
- Ce n'est pas une bonne idée. »

Richard, qui était resté derrière ses deux amis pendant la discussion, fit un pas en avant et fit signe à Kahlan de traduire :

« Cela nous permettrait de mieux connaître contre qui nous nous battons. »

L'homme ne répliqua pas, mais sa mâchoire se crispa. Le plus jeune des hommes posa alors une main sur le bras de son aîné pour signifier qu'il prenait le relais.

« Notre guérisseuse s'occupe d'Andarell. Il est très choqué, je ne crois pas qu'il vous en dira plus que ce qu'il nous a déjà dit. »

Richard hocha la tête et se tourna vers ses trois compagnons. Il attrapa doucement le bras de Kahlan et de Zedd pour les inciter à s'éloigner un peu pour discuter au calme. Lorsqu'ils furent à distance raisonnable, le sourcier les dévisagea chacun leur tour pendant qu'il s'adressait à eux en abaissant la voix :

« Je crois qu'on ferait mieux de partir tout de suite. Nous ne pouvons rien faire de plus pour eux… Malheureusement… Ils se sont déjà occupés des sépultures, et la seule chose qu'on peut leur apporter, c'est la promesse que cette horreur ne se reproduira pas. A condition de rattraper leurs assaillants à temps... »

A peine avait-il fini de prononcer ces mots que Cara s'éloigna en quête de montures.