Bonsoir à tous,
me revoilà avec une fanfiction à chapitre après une année compliquée niveau scolaire. Mais voilà, c'est fini vendredi alors, je vais pouvoir me remettre à l'écriture. Je vous laisse ce premier chapitre pour vous faire patienter.

Pour ceux qui n'ont pas lu mes deux précédentes fictions (Nouveau départ et Nouvelle épreuve) je vous conseille de les lire si vous voulez comprendre le décor et connaître les personnages que j'ai ajouté.

Je vais vous avouer que si je poste ce chapitre sans que la suite ne soit prête (ou peu) c'est parce que j'ai hâte de vous relire, alors s'il vous plaît, une petite review en bas.

Bonne lecture!


Je range tranquillement mes affaires un grand sourire aux lèvres. Ce soir, je vais retrouver ma sœur. Son régiment arrive dans une heure et elle m'a demandé de venir la chercher dans sa dernière lettre. Je suis tellement heureuse qu'elle me choisisse pour l'accueillir après ces six mois de mission sur le terrain. J'imagine Maura s'affairer dans notre cuisine pendant que Casey s'amuse dans son parc, je ne me lasse pas d'avoir cette vision tous les soirs en rentrant, à l'heure ! Comme je ne me lasserais jamais de me réveiller avec une beauté dans les bras.

Mais il est l'heure de partir si je ne veux pas être en retard. Je salue Korsak et Frost et leur rappelle qu'ils sont invités demain midi pour le repas de famille pour fêter le retour d'Amanda. Je regrette seulement que Frankie ne soit pas là, il est en pleine mission sous couverture et ne peut pas prendre de risque. Je sais qu'il a prévu de passer devant la maison pour voir si tout le monde va bien, mais il ne pourra pas s'arrêter.

Je monte dans ma voiture et démarre le moteur. Les rues sont bondées en ce vendredi soir mais je connais les astuces et raccourcis qui me permettent d'arriver dix minutes avant le bus d'Amanda à la base. Beaucoup de familles attendent avec impatience le retour d'un enfant ou d'un parent. On sent que la pression s'apaise au fur et à mesure que les minutes s'égrainent.

Lorsque enfin le bus apparaît, le bonheur explose, je sors de la voiture et m'adosse au coffre de celle-ci. Mon sourire semble s'être agrandi et mon cœur est léger. Une fois le bus arrêté, les soldats descendent un à un, les visages se suivent mais ne se ressemblent pas, il y a ceux qui sont marqués par ce qu'ils ont vu, ceux qui sont heureux de rentrer et retrouver femme et enfants, ceux qui sont encore là-bas et puis il y a son visage et son regard qui croise le mien. Je vois à sa démarche qu'elle s'est libérée, qu'elle a moins peur de la société qui l'entoure et qu'elle ne connaît pas. Au fur et à mesure qu'Amanda s'avance vers moi en saluant ses camarades, je remarque que de nouveaux galons sont apparues sur ses épaules. Elle ne me l'avait pas dit la petite cachottière. Alors, lorsqu'elle arrive devant moi, je me redresse et la salue :

-Au rapport mon lieutenant ! Dis-je en mimant un salut militaire.

-Sérieusement ? Me demande-t-elle en haussant un sourcil.

-On ne peut plus rigoler, dis-je en envoyant un coup amical dans son épaule.

Ce que je n'ai pas prévu, c'est que ma sœur est maintenant un soldat des États-Unis d'Amérique et elle sait donc se défendre. En moins de deux, je me retrouve coincer contre le coffre de ma voiture, le bras pris dans une clé presque douloureuse.

-Vous vous attaquez à un sous-officier de l'armée américaine sur une de ses bases, êtes-vous inconsciente ?

-Et vous, vous faîtes injure à un officier de police, n'avez vous pas peur de la prison ?

Amanda me relâche et nous nous tombons dans les bras. Je la sens se détendre dans mes bras. Je vais enfin pouvoir passer physiquement du temps avec ma sœur et ça me réjouit. Même si nous avons appris à nous connaître au cours de notre relation épistolaire, maintenant, nous devons nous construire des souvenirs ensemble et ça commence tout de suite.

Une fois le paquetage rangé dans le coffre et les dernières poignées de mains échangées. Nous montons dans la voiture et je reprends ma place dans le trafic. Amanda est fatiguée mais s'émerveille sur tout ce qu'elle voit à la lumière du soleil couchant. Au moment où je quitte l'autoroute, elle reprend la parole :

-Tu peux faire un arrêt par un hôtel, s'il te plaît ? J'aimerais me changer après une petite douche.

-Tu sais, tu peux dormir à la maison.

-Je ne voudrais pas déranger.

-Au contraire, c'est avec plaisir.

-D'accord pour ce soir, mais demain je trouve une chambre ailleurs.

-Si tu veux et que tu trouves, je n'y vois aucun problème mais je ne te laisserais pas dormir à la rue.

-Je n'y compte pas de toute façon.

Je sais que ça n'arrivera pas, j'ai un cadeau pour elle et Maura, mais je dis rien, la surprise arrivera en temps voulu. Nous arrivons rapidement devant chez moi, Maura a eu la délicate intention d'accrocher une guirlande pour fêter le retour d'Amanda au pays. Je récupère ma veste sur la banquette arrière et attrape le sac de ma sœur avant celle-ci. Elle fronce les sourcils avant de hausser les épaules et de me suivre.

-On es rentré, dis-je en passant le seuil de la maison derrière Amanda, une maison emplie de la délicieuse odeur des mets de Maura.

-Super. Bonsoir Amanda, tu vas bien ?

-Bonsoir Maura, je vais bien, juste un peu fatiguée par le voyage et toi ?

-Très bien merci.

Maura après avoir salué ma sœur m'embrasse délicatement que j'aime être accueillie comme cela. Puis elle range nos vestes avant de retourner dans la cuisine. Je récupère mon fils en présentant le salon à ma sœur. Mais je me rends compte qu'elle ne me suit pas et je vois qu'elle n'a même pas bougé de l'entrée. Je retourne donc sur mes pas et remarque qu'Amanda est figée devant le portrait de Casey. Encore une fois, je tourne la tête dans la direction de son regard et ne tombe que le mur. Enfin, j'aurais du, mais un cadre a été placé par Maura. C'est Amanda le jour de son engagement dans l'armée, ainsi les deux soldats de ma vie veillent l'un sur l'autre, j'écrase une larme qui a coulé devant la surprise. Je tourne mon regard de l'autre côté et croise celui de Maura qui sourit, heureuse de m'avoir fait plaisir. Je souffle un « merci ». Puis je pose une main sur l'épaule de ma sœur. Elle sort de sa léthargie et me regarde.

-C'est le père de Casey ?

-Oui, c'est le sergent-major Jones, la douleur de son absence est encore présente dans ma voix, mais ce n'est pas une douleur qui fait mal, c'est une de celle qui nous dit de ne pas oublier. Ça va ?

-Oui, excuse moi, je me suis perdue dans ce regard si mystérieux.

-Ce n'est pas grave, ça doit être quelque chose de familiale, il m'est arrivée la même chose.

Nous sourions puis je mène Amanda à sa chambre pour qu'elle puisse enfin se doucher. Puis je rejoins Maura dans la cuisine. Je m'assoie à l'îlot et fais manger Casey. Le silence de la maison est simplement brisé par le bruit des ingrédients que Maura coupe, fait revenir et assaisonne. Lorsque Amanda revient, je pose mon fils dans son landau et nous passons à table. Maura a préparé des plats simples mais tellement bon que je me resserre deux fois. Au moment du dessert, je me lève et rejoins le bureau. Je récupère l'enveloppe qui est arrivée hier matin et enlève la clé de mon appartement de mon trousseau. Lorsque je reviens, Maura et Amanda sont en pleine discussion mais je lis l'interrogation dans le comportement de Maura. Une fois qu'elles se sont tues, je tends l'enveloppe aux deux femmes face à moi et la clé à Amanda qui me regarde sans comprendre. Ma fiancée lit rapidement le document puis le tends à ma sœur avant de me demander :

-Jane ?

-Oui Maura, je veux vivre avec toi, définitivement car le seul endroit où je me sens bien c'est là où tu es. Cet appartement ne me sert plus à rien, c'est pourquoi, Amanda, je te demande de l'accepter, je me suis arrangée avec le propriétaire.

-Merci, dit-elle tout simplement, la gratitude dans le regard.

Maura, elle, vient m'embrasser pour me remercier. Elle sait que c'est une déclaration d'amour même si je ne suis pas la plus douée à ce jeu là. Peu de temps après, nous partons nous coucher après que j'ai promis à ma sœur de l'amener visiter demain matin, son premier véritable chez-elle.

C'est un sourire sur les lèvres que je m'endors dans les bras de la femme que j'aime sans me douter qu'encore une fois, la vie redistribua les cartes et je tiendrais dans les mains une nouvelle donne.