CHAPITRE 1 : Rencontre de deux imbéciles
Musique de ce chapitre : All Fall Down de One Republic
Titre : Femmes Fatales
Auteur : Huddyct (Huddy-Addict)
Disclaimers : Les personnages ne m'appartient pas
Raiting : T
Genre : Drama, Crossover Addison, Triangle amoureux
Résumé : Drôle de phénomène, le genre de femme fatale… Comme celle qui était rentré chez elle il y avait un bon moment déjà, déçue. Il frissonna, à quoi bon.
HHHH
Bon vieux verre de bourbon qui lui porte compagnie, bonnes vieilles habitudes presque perdues. Il soupira, putain de vie pensa-t-il. Il aurait voulu devenir ivre en buvant seulement un unique verre de bourbon, ou deux, peut être trois… Mais étant un habitué des soirées de beuverie il sut d'avance qu'il en faudrait au moins six pour le rendre totalement stone. Et malgré sa réticence vis-à-vis des ses prochaines actes, c'était ce qu'il souhaitait plus que n'importe quoi en ce moment précis. D'un geste las, il appela le serveur. Peu de temps après un second verre tenait habilement dans sa main. Et voilà que le liquide coulait à nouveau dans sa gorge enflée. Dépit…
Flash Back
Assise sur son perron, Cuddy attendait le plus patiemment possible qu'elle pouvait. Et dieu seul savait que c'était dur… Elle avait froid, ses dents claquées, ses mains étaient callée entre ses cuisses et elle frictionnait entre elles celles-ci pour ne pas mourir de froid. La pluie battait, et c'était le comble de son désespoir. Elle soupira, frissonna une nouvelle fois, et pria pour qu'il arrive rapidement. Comme si les cieux avaient entendu ses louanges, un vrombissement de moto lointains ce fit entendre. Elle sourit intérieurement et se releva afin de l'accueillir non sans réprimande. Il était indigne d'une femme d'attendre des heures au froid quand son cavalier s'en donnait à cœur joie sur son bolide. Il traversa la route et arriva à pas lents vers elle. Seul le bruit de sa canne brisait le silence de cette fin de soirée froide.
« - Tu sais que ça fait plus d'une heure que je t'attend ?
Tu aurais du rentrer chez toi… »
Elle se braqua alors qu'elle s'apprêtait à lui adresser un petit sourire mutin. Le ton froid qu'il avait employé lui donna un gout amer dans la bouche. Allait-il mal ? Elle décida de l'ignorer, sachant pertinemment que même si c'était le cas, il ne lui en toucherait pas un mot. Elle enchaina sur autre chose alors qu'il tournait la clé dans la serrure.
« - Tu devrait me faire un double, ça serait plus pratique »
Il ne répondit pas, se contenta de se retourner vers elle et de pouffer. S'attendant à une remarque sarcastique qui lui aurait davantage plu que ce silence pesant et douloureux, elle fut blessé de voir qu'il entrait sans se retourner. Elle passa l'éponge sur ces deux faux pas et le suivit jusque dans le salon. C'est seulement quand elle le vit se mettre au piano qu'elle comprit combien il n'allait pas bien. Son piano, son saule pleureur, l'objet qui recueillait ses déboires sans scier et sans prononcer le moindre mot plaintif. L'ami de rêve. Il joua une mélodie plutôt mélancolique, pas assez pour dire dramatique. Elle resta plantée un long moment au milieu du salon, tentant de comprendre par tous les moyens possibles et imaginables, la cause de sa morosité nocturne. Puis, têtue, elle persista à s'aventurer sur un sujet miné
« - Je ne plaisantais pas quand je parlais du double… »
Il ne broncha pas, continuant de jouer de plus en plus rapidement comme si le son qu'émettait son instrument ponctuait avec sa mauvaise humeur progressive. Elle s'approcha à pas feutrés, cherchant quelque chose qu'elle ne trouvait que très rarement chez cet homme là : une certaine douceur, une langueur. Elle posa une main sur son épaule et elle sentit ses membres se tendres. Elle finit par s'asseoir près de lui. Soudain, il cessa de jouer. Sans dénier vouloir tourner la tête, il lui répondit d'un ton flinguant.
« - Et moi j'était sérieux quand j'ai voulu te laisser croire que c'était hors de question »
Elle se bloqua. Comme si une fusillade venait de l'atteindre et de la molester jusqu'à la mort. Elle reprit lentement sa respiration après un long moment d'apnée. Il soupira de dépit.
« - Si tu ne veux pas de moi dans ta vie, dit-le.
Alors je te le dis, je ne veux pas de femme dans ma vie, on s'était bien compris, on couchait ensemble, point barre »
Sa gorge se serra et ses yeux devinrent humide malgré tout les efforts qu'elle fit pour les en empêcher. Désillusion infantile, espoir vain, la panoplie parfaite de l'idiote naïve pensa-t-elle. Elle déglutit, prenant son mal en patience, et finit par lâcher.
« - Alors les call girl devraient te suffire »
Sur ce, il acquiesça, prit son manteau, et sortit avant de lâcher
« - Part quand tu veux, je ne rentrerais pas de la nuit »
Il claqua la porte, et soudain, elle sentit que plus jamais elle n'aurait l'occasion de lui voler un moment de tendresse comme elle s'était escrimait à faire durant ses dernière semaine. Elle était une vulgaire poupée gonflable, un truc spécial vidange de con aigri songea-t-elle en riant nerveusement.
Putain de vie, admit-t-elle
Fin du Flash Back
Le postérieur d'une rousse très élégante se posa sur le siège à coté de celui de House. Au début, il ne s'agita pas, tirant mentalement un trait sur toute femmes confondus, call girl comme basique. Troisième verre, et un pour Wilson et ses psychanalyses ennuyantes, un ! La jeune femme aux pupilles étonnement bleues scruta en silence l'homme négligemment assis sur le siège de bar à coté du siens. Elle fut surprise et interloquée par son air désabusé et sombre… Elle le scanna de ses yeux de femmes seules et en déduit rapidement, que malgré son attitude vulgaire et sa singularité, il avait au moins le mérite d'être charmant. Peut être même sexy se laissa-t-elle penser… Il sentait son regard lui bruler la peau et mourrait de curiosité de se laisser le plaisir de la contempler, mais sa fierté lui gonfla le torse et il ne céda pas. Alors, téméraire, elle s'approcha un peu de lui, encore un peu. Elle commanda une téquila – Toutes les femmes commandent des téquilas, grogna-t-il intérieurement – et décida de ne pas rester dans l'ignorance puérile.
« - Problème de couple ? »
Il détourna enfin le regard vers elle et découvrit sans grande surprise qu'elle était spécialement belle. Les rousses ne lui plaisaient pas vraiment, mais celle-ci, c'était une rousse comme celles des magazines de mode, en moins prétentieuse et superficielle. Il soupira face à sa question et tenta de répondre quelque chose de décalé pour ne pas paraître ou avoir l'air de quelque chose…
« - Problème de sexe »
Un lourd silence donna sa sentence entre les deux personnes. Après un long moment de doute, la jeune femme éclata de rire sous l'œil sceptique du médecin misanthrope. Il la fusilla du regard, vraiment pas fier de s'être laissé intéresser par une inconnue alors que la solitude lui bottait si bien…
« - Quoi ?
Je ne pensais pas qu'un homme pourrait exposer comme ça ses déficience de… vous savez »
Elle pointa un doigt vers son sexe en roulant légèrement des yeux, et il comprit. Effectivement, la réponse portait à confusion
« - Oubliez ce que j'ai dit, il y à un quiproquo. »
Elle haussa les épaules et tut son rire rauque et chaud. En effet, dans une autre situation, il aurait sûrement imaginé mainte et mainte façon d'aboutir au sport en chambre avec cette femme, mais actuellement, il n'avait qu'une envie, haïr toutes les femmes et leur faire savoir ! Il commanda son quatrième verre sous le regard légèrement confus du serveur, habitué à ceci mais pas adepte du surdosage. La rousse ne releva pas, elle sentait être partie pour finir de la même façon que lui… D'un œil distrait, elle scruta son visage fermé. Engager la conversation était trop tentant pour une personne comme elle, bavarde à faire parler un mur.
« - Addison Montgomery. A qui ais-je affaire ?
House »
Son désagréable naturel ne la fit pas fuir, à la grande surprise de l'homme qui n'avait pour habitude que de provoquer l'inverse. Conforté dans l'idée qu'il se foutait complètement de la présence de quelqu'un près de lui, il noya son regard océan dans son breuvage. Addison n'était pas de ces femmes qui abandonnent comme ça, sans avoir tenté la moindre approche théorique, c'est pour cela qu'elle se lança, aidée par l'alcool qui se mélangeait peu à peu à son sang.
« - J'ai été plaquée, vous savez. Oh je sais, ne vous fatiguez pas, vous vous en foutez royalement, ça se voit…
Vous avez été plaqué, j'ai plaqué
Vous venez de me dire que ce n'était pas une histoire de couple !?
On peut plaquer quelqu'un suite à une histoire de sexe…
Hm… cela me parait étrange tout de même… Mais les hommes ont la manie d'inventer des pratiques, alors, pourquoi pas »
Elle esquissa un sourire alors qu'il soupirait. Il était vrai qu'il ne savait ni ou il en était, ni ou il voulait aller. A vrai dire, il ne savait pas plus de sa « pseudo relation » avec Cuddy qu'un piètre spectateur et là était le problème pour la jeune femme qui en voulait visiblement plus… Mais aprioris, il n'était pas apte à lui donner plus. Il ne voulait pas la blesser, pas vraiment… Elle était pourtant prévenue au commencement de leur petit jeu. Pas de relation, seulement du sexe. Et voilà qu'elle avait déjà enfreint les règles en dormant plus d'une fois chez lui. Il n'avait trouvé le courage de lui dire catégoriquement de rentrer chez elle, mais lorsqu'elle lui avait implicitement proposé de lui fabriquer un double, sa perception des choses changea… Et il remit immédiatement les pendules à l'heure, les choses en places. Et cette fois, il le pensa, pour la première fois : Merde, et si… ?
« - Vous doutez ?
Comme tout le monde, ni plus, ni moins…
Vous avez peur
Non
Vous mentez
Tout le monde ment »
Elle émit un petit rire qui laissait présager de son amusement pour le phénomène à qui elle avait affaire. Il n'en fit pas autant, se contentant de tourner les yeux sans grand intérêt. Autant il n'aimait pas la pitié, il ne supportait pas non plus d'être un animal de foire… Irrité par le comportement de la jolie rousse, il s'engagea à la mettre mal à l'aise à son tour.
« - Qu'est ce qu'une femme comme vous fait au bar à une heure pareille ? Oh non, ce n'est pas une technique de drague se basant sur la flatterie, c'est une question qui pour une fois qu'on vous la pose, est d'une sincérité véritable.
Je bois, je me morfonds, je rencontre des hommes aigri…
Je ne me sens pas visé
Bonne idée Mister Ego
J'ai horreur des surnoms
House n'en est pas un ?
Certainement pas
Votre prénom ?
Greg
Gregory ?
Qu'est ce que ça change ? »
Rien, ça ne changeait rien au caractère du personnage. Elle rangea ses mains dans les poches de son manteau et commanda un Sex on the Beach ce qui attisa l'attention de l'homme qui, étant persuadé que les femmes ne buvaient que de la téquila, se demanda si celle-ci n'était pas différente des clichés que l'ont croisait partout. House, extrêmement fatigué, venant d'engloutir son cinquième verre, décida que la limite était là pour ce soir, ou qu'au mieux, il terminerait sa cuite chez lui. Il se redressa, rendit un minimum droit son dos, courbé depuis plus de deux heures et se leva. Addison se tourna vers lui, et lui glissa alors qu'il jetait un billet de 20 euros sur le comptoir
« - A bientôt, Greg House
Adieu, femme plaqué »
Elle rit en silence, il sourit quand il se trouve dos à elle. Drôle de phénomène, le genre de femme fatale… Comme celle qui était rentré chez elle il y avait un bon moment déjà, déçue. Il frissonna, à quoi bon.
