Auteur : Jes Cullen-Malfoy

Titre : Everything is filling thrill ! *Tout est une question de frisson !*

Rated : M

Couple : Edward/Bella

Information : Ce texte avait été écrit suite à un concours. Le thème était « Une rencontre, une nuit » pour Allocop'


Note d'auteure : Ce TwoShot « anciennement Os » est retravaillé. Ayant adapté le texte à l'univers Harry Potter, j'en ai profité pour l'améliorer un peu. J'espère qu'il vous plaira, que vous soyez nouveau lecteur ou ancien.


Partie 1/2


Edward Pov

- Je ne veux pas que tu y ailles… je n'aime pas te savoir dans ces engins là, me dit ma femme.

Combien de fois je devais lui dire que je ne craignais rien ?

Depuis mon adolescence, je faisais ça et j'étais toujours vivant.

- Mon amour… je… tu… on ne va pas encore recommencer comme la dernière fois quand même… j'aime faire ça, sentir le vent dans mes cheveux et ce sentiment de liberté qui prend possession de moi, lui dis-je.

- Et bien, pense un peu à moi et à Carlie quand tu seras dans ton engin de malheur!

Sur ce, elle me fit quand même un baiser et partit vers la cuisine. Ma petite princesse étant encore à l'école, je pouvais partir. Rien que de savoir que demain je serais enfin dans « The Attraction » j'en avais le cœur qui battait la chamade.

Je pris mon sac de voyage et pris ensuite la direction du garage. Ayant pas mal de route à faire, j'avais sélectionné une bonne playlist pour la route.

Ce soir, j'arriverais à mon hôtel, demain je vivrais le grand frisson et après demain, je serais de nouveau chez moi à tout faire pour me faire pardonner, une fois de plus.

OoOoOoOoOoO

Cela faisait une bonne heure que je roulais quand mon téléphone se mit à sonner. J'enclenchais le kit main libre et dis :

- Allô !

- Papa… tu es parti sans me faire un bisou!

- Pardonne-moi ma petite puce mais tu étais à l'école.

- C'n'est pas juste… je voulais un bisou!

J'étais sûr qu'elle boudait en cet instant.

- Je te fais plein de gros bisous ma chérie… maman est à côté de toi ? Demandai-je.

- Oui… MAMAN, PAPA ! Tu rentres quand papa ?

- Dans deux dodos ma chérie… je te téléphonerai juste avant que tu ne dormes… d'accord ?

- Oouuuuuuiiiiiiiii… tiens, je te passe maman.

Je l'entendis dire quelque chose et ensuite j'entendis une respiration.

- Quoi ? Dit-elle sèchement.

- Mon bébé, ne sois pas en colère… tu sais que je t'aime très fort alors s'il te plaît ne remet pas ça, dis-je plus sèchement à mon tour.

À chaque fois elle me faisait une crise, mais merde, quand elle m'avait connu, je le faisais déjà alors et puis je ne le fais pas tous les jours non plus, seulement quelques fois par an, grand maximum.

- C'est bon, mais s'il te plaît… promet moi que c'est la dernière fois que tu fais ça… avec tout ce qu'on entend j'ai de plus en plus peur et je ne veux pas te perdre mon amour. Tu as une femme et une fille… tu n'as plus dix sept ans Edward, dit-elle la tristesse dans la voix.

Là, elle marquait un point. Mais j'aimais faire ça ! Je devais pourtant penser à elles, alors je pris tout mon courage et lui dis:

- Promis mon bébé, c'est là dernière fois. Je vais te laisser, je te téléphone en arrivant à l'hôtel.

- Ok… merci… bye

Elle raccrocha et je soufflais de frustration.

Et voila au bout de six ans, elle avait enfin réussi à m'enlever ça.

Putain, j'allais en profiter cette fois et vraiment !

Le reste du trajet se passa dans le calme et en musique. Je voyais défiler les voitures, les panneaux annonçant les États que je traversais et je pouvais dire que je m'ennuyais ferme.

D'habitude les longs trajets, je les faisais avec ma femme et ma fille alors niveau silence je pouvais oublier. J'avais dû faire aussi quelques haltes pour me dégourdir les jambes et faire le plein d'essence.

Bella Pov

Je n'en revenais pas, j'avais gagné deux entrées pour le Parc de Disney. Je n'y étais jamais allée. Et là, j'étais chez moi, attendant patiemment ma seule amie, Angéla. Je lui avais proposé de m'accompagner pour y aller. D'ailleurs, je regardais ma montre et vis qu'elle était en retard de quinze bonnes minutes. J'allais attendre encore dix minutes puis je lui téléphonerais pour en savoir plus.

Pendant mon attente, mon téléphone se mit à sonner :

- Allô.

- Bella… c'est moi, dit excuse-moi mais je ne pourrais pas venir avec toi, me dit Angéla.

Ma poisse me poursuivra toujours. J'aurai du m'en douter.

- C'est pas grave Angie, une autre fois peut être... je ne pense pas que...

- Non, non, non Bella, tu vas y aller quand même… tu dois vivre un peu et si j'étais venue avec toi, tu y serais allée alors tu vas y aller, un point c'est tout. Si tu n'y va pas, je te traine dans les magasins le restant de tes jours…

Je pouvais entendre au son de sa voix qu'elle ne plaisantait pas. En même temps, ce n'était pas la mort d'y aller seule, je l'étais déjà la plupart du temps. J'étais lamentable, j'avais vingt quatre ans et j'étais seule avec comme seule amie Angéla.

- Bon, ok. Je t'appelle à mon retour. Et dit à ton patron que c'est un sale con de ne pas t'avoir accordé ton congé ! Dis-je.

- Ouais… je lui dirais dans mes rêves… allez Bella… amuse toi bien et mange pas trop de barbe à papa.

- Merci et pour ce qui est des barbes à papa, je ne promets rien. Ciao.

Sur ce, je raccrochais et décidais de partir dans une petite demi-heure vu que j'y allais seule. Le parc n'était qu'a deux heures de route.

J'y allais, je faisais l'attraction inaugurée aujourd'hui et je revenais…

Angie m'avait dit d'y aller, pas d'y passer ma journée.

Je me mis donc à lire un peu avant de prendre la route. Je pris mon roman du moment et repris ma lecture où je l'avais arrêtée la veille.

Edward Pov

Je venais enfin de me poser sur le lit. La route m'avait tué. Je me faisais vieux pour ces trucs. Si mon meilleur ami m'entendait, il me traiterait de chochotte mais je ne sentais plus mon derrière et encore moins ma jambe droite. Je venais quand même de rouler plus de neuf heures d'affilées.

Tout en restant allongé, je sortis mon portable pour appeler mes deux amours. Après trois sonneries, ça répondit enfin.

- Tanya ?

Je ne savais pas si c'était ma fille ou ma femme qui avait décroché.

- Papa…

C'était ma fille. Je jetai un œil à ma montre et vis qu'il était déjà plus de vingt trois heures.

- Tu ne dors pas mon ange ? Il est tard...

- J'attendais mon bisou… alors papa et mon bisou ? Demanda-t-elle après une petite pause.

Je rigolais au ton que ma fille avait pris. La petite teigne avait tout du ton militaire de son parrain – Jasper, militaire de carrière, mari de d'Alice, ma soeur.

Je fis un bisou dans le vide et dis :

- Voilà, maintenant passe le téléphone à maman et va au lit p'tite puce.

- Merci papa… et à dans deux dodos !

J'entendis des bruits puis un bisou et les escaliers dévalés par ma fille. Elle était petite mais on ne pouvait pas la louper, elle me rappelait mon gros ours de frère, Emmett.

- Oh mon amour, j'étais inquiète… ça va, tu n'es pas trop fatigué malgré la longue route ? Demanda ma femme.

Elle ne m'en voulait plus… au moins c'était déjà ça de gagné.

- Je suis esquinté bébé, je ne sens plus mes jambes et mon cul, sans parler de mes yeux qui se ferment tout seuls. J'aimerais tant que tu sois là, près de moi… nue

Je ris et continuai en demandant :

-… et toi, la petite a été sage ?

Depuis quelque temps, Carlie était difficile avec sa mère, elle lui faisait une vie infernale… à n'y rien comprendre.

- A part le fait qu'elle n'a pas voulue me dire bonjour quand je suis allée la chercher à l'école, qu'elle n'a pas voulue manger et qu'elle n'a pas voulue aller dormir sans ton bisou et surtout les cris poussés toutes les cinq minutes… tout a été parfait, répondit-elle ironique.

- Quand je rentrerais, j'aurai une bonne discussion avec elle… j'en parlerais aussi à mon père, après tout il est psy. C'est peut être juste une phase par laquelle certains enfants passent à cet âge là.

- Ouais… je vais te laisser, elle m'appelle. Je t'aime et reviens nous vite mon chéri.

- Je t'aime aussi mon bébé… bisou.

Je raccrochais et me déshabillais pour prendre une douche en vitesse. Sentir l'eau bien chaude décontracta mes muscles douloureux à cause de la route.

Une fois ma douche terminée, je me séchais rapidement et m'engouffrais sous la couette pour laisser Morphée prendre possession de moi.

Bella pov

J'étais dans la file d'attente pour l'attraction du siècle, paraît-il.

Pour moi, c'était juste un grand huit, version améliorée, mais je voulais le tenter. Je n'étais pas friande de ces choses-là d'habitude mais quand j'avais vu le lancement à la télévision chez Angéla, j'avais voulu l'essayer. Et me voilà, deux semaines plus tard dans ladite file d'attente.

Les gens, même s'ils faisaient la queue, bousculaient les autres sans cesse. Moi, si petite et si insignifiante me faisait bousculer toutes les deux secondes.

OoOoOoOoO

Après enfin une bonne heure d'attente, j'arrivais à la fin de la queue.

Je me dirigeais de sorte d'être assise au milieu. Je devais encore attendre trois départs et puis s'était enfin à mon tour. Je ne sentais plus mes pieds tellement j'étais restée debout.

Avant d'embarquer, je vis le couple devant moi prendre place et c'est là que je me sentis seule une fois de plus, je n'avais personne pour s'asseoir et m'accompagner. Je vis l'engin partir à toute vitesse et j'eus déjà mal au ventre.

Pourquoi étais-je ici ?

Le bruit était assourdissant et on pouvait entendre les cris des passagers actuels. Je vis le deuxième engin s'arrêter devant moi et les gens en descendre. La barrière de sécurité s'ouvrit et j'avançais d'un pas incertain vers ce tube bleu et jaune.

Une fois installée, un garçon vint vérifier si les barrières étaient bien verrouillées, puis j'entendis :

- Une place, il reste une place !

- Moi, cria une voix d'homme.

J'entendis des pas et des gens rouspéter quand je vis une forme noire s'asseoir à côté de moi. Je n'avais même pas imaginée une seconde que c'était de la place vide à côté de moi dont le garçon avait parlé.

L'agent de sécurité, comme je les appelais, refit son inspection et cria à un autre gars qu'il pouvait lancer la machine.

Instinctivement, je fermai les yeux.

Edward pov

Mon hôtel étant dans le centre ville, j'avais pu faire une grasse matinée, ce que j'avais fait sans demander mon reste.

J'étais maintenant dans la queue de « The Attraction » et je pouvais déjà dire que j'en avais pour un petit temps d'attente. La seule chose déplaisante dans ces queues, c'était les bousculades incessantes. Je ne comprenais pas pourquoi les gens réagissaient comme ça, car dès qu'ils avaient franchi une certaine ligne, chose faite, ils étaient sûrs de vivre la sensation qu'ils recherchaient.

Voyant que j'arrivais au bout, je commençais à regarder attentivement les personnes me précédent.

Pourquoi ?

J'étais seul donc si une personne devant moi l'était aussi, je pourrais aisément prendre place, dépassant ainsi plusieurs personnes et gagnant quelques minutes. Je ne voulais pas m'éterniser dans le parc, l'attraction faite, je rentrerai à l'hôtel, prendrai un repas et dormirai dans le but de prendre des forces pour le voyage de retour qui m'attendait.

OoOoOoOoO

A présent, je devais encore attendre six départs pour enfin essayer cette petite merveille. Je pouvais voir que le prochain embarquement était fait d'une personne seule… mais je ne pouvais en être réellement sûr, alors je me tenais aux aguets pour prendre la place de libre si demande il y avait.

Ma prière fut exhaussée car on cria qu'il restait une place, chose que je m'empressais de prendre. Je courus littéralement vers le siège vide quand je vis qu'il s'agissait bien de la jeune femme que j'avais repérée plus tôt.

Je ne m'attardai pas sur elle et descendis la barre de sécurité. C'était une sorte de grand « V » qui se posait sur les épaules avec deux poignées pour pouvoir se tenir, cela promettait de grands frissons.

Je vis ensuite le gars dire que l'on pouvait y aller. Mon cœur commença alors à battre plus vite dans l'appréhension de ce qui allait suivre.

J'étais un mordu des grands huit et autres depuis mon adolescence et celui-ci était prometteur, cinq pentes à environ 80°, quatre vrilles et pas moins de neuf boucles de tailles différentes dont une de cent vingt huit mètres de hauteur. Je ne pouvais donc pas cacher ma joie. Cette attraction était un concentré de pure adrénaline.

C'était mes cheveux qui allaient encore en prendre un coup.

La machine partit comme un boulet de canon et un grand sourire s'étala sur mon visage.

Nous entamâmes la première montée et certaines personnes crièrent déjà.

Moi, je m'accrochais aux poignées fermement car je n'aimais jamais les premières montées, allez savoir pourquoi.

Quelques secondes plus tard, nous dévalâmes la descente à toute vitesse et mon cœur battit la chamade.

Putain que c'était bon, cette sensation de liberté !

Je voyais à peine les paysages défiler devant les yeux tellement nous allions vite. Je pouvais entendre la fille à côté de moi hurler comme une hystérique.

Je tournais ma tête vers elle et vis qu'elle avait ses yeux fermés, elle ne profitait même pas de la vue, pensai-je.

Puis soudain, je vis la « grande boucle » et déglutis. C'était la plus grande que je n'aurais jamais essayé et ce serait la dernière vue ma promesse à ma petite femme.

Nous montâmes quelques secondes plus tard la grande pente qui nous mènerait droit dedans, et cela à grande vitesse.

Je pouvais entendre chaque bruit de la chaine qui nous tractait et chaque cri de ma « coéquipière ».

Bella Pov

J'avais toujours les yeux fermés et je n'étais pas prête à les ouvrir.

Je sentis tout à coup mon cœur partir de nouveau dans mes chaussettes et présumai que nous étions de nouveau en train de tomber. Je pouvais sentir le vent fouetter mon visage sans délicatesse… quoi ? C'est fini ?

Pas possible ! Déjà ?

J'ouvre un œil et panique immédiatement.

Nous sommes coincés ou je rêve ?

J'ouvris alors les yeux bien grands et je me rendis compte que je ne rêvais pas. Nous étions bel et bien bloqués. Je me tournais alors vers mon voisin :

- C'est normal ? Demandai-je complètement paniquée.

- Je ne pense pas… mais cela ne va pas durer.

Il avait l'air confiant mais je ne pouvais pas le croire. Je fis l'erreur de regarder en bas et la hauteur me fit perdre mes moyens et je dis :

- Mon Dieu, je ne veux pas mourir, pitié!

- Seigneur, il ne manquait plus que ça !

- Quoi, quoi, QUOI ? Demandai-je rapidement.

- Rien, calmez-vous… vous me donnez mal à la tête et le fait d'être tête en bas ne nous aide déjà pas.

Mon dieu, j'allais mourir d'une remontée de sang au cerveau.

Je commençai alors à pleurer comme une enfant.

- Comment vous appelez-vous ? Entendis-je

Je ne savais pas répondre… Je pleurais à chaudes larmes.

Puis, tout à coup, une réalité me frappa. Nous étions tête en bas, accrochés uniquement par une barrière de sécurité qui pouvait s'ouvrir à tout moment. Je m'agrippai alors fermement aux poignées comme si ma vie en dépendait, d'ailleurs c'était le cas.

- Be... Be… Be… Bella, réussis-je à dire entre deux sanglots.

- Bella, calmez-vous… il ne va rien nous arriver.

Mais il commençait vraiment à m'énerver celui là !

N'avait-il aucun sens de survie ?

Nous étions bloqués à plus de cent mètres de hauteur, la tête en bas et qui plus est, les sécurités pouvaient flancher à tout moment, ce qui entrainerait notre mort certaine. Et je devais me calmer ?

Je sortis de mes gonds et dis :

- Mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous ? On peut mourir à tout moment et vous, vous me dites que je ne dois pas m'inquiéter ! Vous êtes un malade ! Moi je tiens à ma vie, je dois encore vivre des tas de choses… je suis trop jeune pour mourir !

Et je refondis en larmes.

La peur s'immisçait en moi petit à petit. Je me maudis d'avoir voulu essayer cette satané machine qui allait causer ma mort.

En pensant à cela, je me rendis compte qu'à part Angie, personne n'allait me pleurer, ayant perdu mes parents très jeunes. Je n'avais pas de petit copain, et pour couronner le tout, je ne parlais même pas à mes voisins de palier.

Edward Pov

Sa tirade m'avait fait réfléchir, et si cette fille avait raison ? Si on allait mourir ici, aujourd'hui ?

Je n'avais même pas embrassé ma fille et la dernière fois que j'avais vue ma femme, nous nous étions disputés.

Je ne devais pas mourir, je ne voulais pas mourir.

Putain, cette nana était arrivée à me donner la peur qu'il ne fallait surtout pas avoir.

Je jetai alors un coup d'œil vers elle et vis qu'elle pleurait.

- Bella, dis-je, ne pleurez pas, cela n'arrangera rien… à part à vous épuiser. Je suis sûr et certain, que cela ne va pas durer.

Elle ne dit rien mais d'après ce que j'entendais, elle pleurait encore plus. Je pris alors sa main dans la mienne dans le but de la calmer.

- Écoutez, vous avez bien quelqu'un qui vous attend… pensez à cette personne et à tout l'amour que vous éprouvez pour elle…

Moi, j'en faisais déjà de même avec ma femme et ma fille.

- Je... je… je n'ai pers... personne, me dit-elle entre deux sanglots.

- Allons, une femme comme vous a bien un petit ami ou quelque chose dans le genre !

Ben oui, je ne pouvais pas la voir entièrement mais rien que son visage avait l'air magnifique. Elle se mit à rire. Pourquoi riait-elle ?

- Pourquoi riez-vous ? Ne pus-je m'empêcher de demander après un petit moment, voyant que son rire n'en finissait pas.

- Vous me parlez d'un petit copain alors que je n'ai même jamais embrassé même un homme voir même une femme. Je suis seule avec une seule amie. Je suis tellement insignifiante qu'une seule personne pleurera ma mort. Je suis une merde, dit-elle avant de retomber en sanglot.

Gardant toujours sa main dans la mienne, je fermais les yeux pour reprendre courage. Ce qu'elle venait de dire, ne pouvait pas être vrai. Une belle femme comme elle ne pouvait pas ne pas avoir déjà embrassé un homme.

Je ne comprenais pas comment une fille comme elle ne pouvait pas, ne pas avoir embrassé quelqu'un. Il faudrait être aveugle pour ne pas la draguer.

Aveugle ou marié avec une fille, me dit une petite voix.

Effectivement, je n'étais pas aveugle mais je n'étais pas libre.

Bella Pov

Pourquoi lui avais-je dit tout cela ?

Peut être pour m'enlever ce poids, ne pas mourir seule et incomprise. Mais je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à sa main dans la mienne. Elle me serrait de plus en plus.

S'en rendait-il au moins compte ?

Je me tournais à cette question pour le voir. Je pouvais dire qu'il était assez beau, un canon quoi pour faire simple. Au moins, j'allais mourir en bonne compagnie.

- On va mourir… j'en suis sûr, dis-je la voix tremblotante.

- Mais non, et quand nous sortirons d'ici, on en rigolera… et je suis certain que vous trouverez une personne qui pourra vous rendre heureuse et vous aimer de toutes les façons possibles.

Il était peut être beau mais il était con. J'avais vingt quatre ans, alors je pense que si je devais vraiment avoir ce qu'il venait de dire, j'aurai au moins déjà embrassée quelqu'un ou juste m'être faite draguer. Même juste me faire regarder différemment que ce que je recevais en générale, un regard vide, me ferait croire que ce qu'il venait de me dire était possible.

Je me demandais tout à coup quel âge il avait… et s'il était célibataire ou pas. J'étais sûre qu'il n'était pas libre, c'est pour ça qu'il m'avait dit toutes ces choses, il ne les pensait pas, il me mentait pour… pour je ne sais quelle raison.

- Au fait, vous savez comment je m'appelle mais moi j'ignore votre prénom, dis-je en serrant sa main.

- Je m'appelle Edward… enchanté Bella.

Il fit un geste de haut en bas ou plutôt de bas en haut comme une poignée de main. Je laissais alors un rire sortir de ma bouche. Edward restait calme malgré la situation. Comment faisait-il ?

- Comment faites-vous pour rester aussi calme Edward ? Demandai-je le plus bas possible mais pour qu'il l'entende quand même.

- Et bien, je vais être honnête avec vous, je pense à ma femme et à ma fille, me dit-il en se retournant pour me regarder.

Je le savais, il était marié en plus et avait un enfant.

Voyons Bella, me dit une petite voix, tu ne pensais quand même pas qu'il pensait ce qu'il t'a dit tantôt… tu es une fille insignifiante et tu resteras seule toute ta vie, tu mourras vierge.

D'ailleurs, ma mort allait sonner dans pas longtemps, me dis-je à moi-même en réponse à cette petite voix.

- Quel âge avez-vous Bella ? Me demanda-t-il après quelques minutes de silence, ma main toujours dans la sienne.

- Vingt quatre ans, répondis-je en réalisant que j'allais mourir alors que j'aurais pu vivre encore le double voir plus. Et vous ? M'empressai-je d'ajouter.

- J'ai vingt sept ans et ma fille à cinq ans… elle s'appelle Carlie et je ne lui ai pas dit au revoir, dit-il avant de fondre en larmes.

Merde. Je faisais quoi, moi ? Je ne savais pas quoi dire.

Edward Pov

Je n'avais pas pu m'empêcher de parler de ma fille, pourquoi ?

Rien que de parler d'elle, m'avait fait constater que je ne lui avais même pas dis au revoir. Et si je mourrais aujourd'hui, elle n'aurait même pas de souvenir de moi, à part notre bisou au téléphone. J'étais un père indigne et rien que ça me fit pleurer.

Je n'avais rien à faire ici, cela n'était plus de mon âge, j'avais une famille et des responsabilités et j'étais venu risquer ma vie pour un frisson et de l'adrénaline, j'étais vraiment un con.

OoOoOoOoOoO

Une heure était passée et ma voisine n'avait plus rien dit.

On pouvait entendre les passagers de l'attraction commencer à pleurer et hurler qu'on leur vienne en aide. Moi, je pleurais juste sachant pertinemment que crier n'accélérerait pas la chose.

En plus, le fait d'avoir la tête à l'envers n'arrangeait rien, je commençais à avoir mal au crane et j'avais peur de tomber dans les pommes. Je ne voulais pas m'évanouir, je voulais rester lucide. La seule chose qui me rappelait le cauchemar dans lequel j'étais, était la main de Bella dans la mienne. Je ne l'avais pas lâchée une seule seconde, comme si le fait de lui tenir la main m'empêchait de paniquer comme le reste des gens.

D'ailleurs, nos mains étaient moites à présent.

- Edward ? Entendis-je.

Je me tournais vers elle autant que je le pouvais. Elle avait les larmes aux yeux.

- Oui, dis-je la voix étranglée par le flot de larmes silencieuses qui débordaient des miens.

- Je suis contente de ne pas mourir seule… merci d'être là.

Je vis ensuite des larmes sortir de ses yeux pour aller s'écraser dans ses cheveux. Je serrai sa main encore plus et lui fis un hochement de tête. Moi aussi j'étais étrangement content de ne pas être seul mais j'aurais vraiment aimé ne pas être là… j'aurais dû être avec ma femme et ma fille en train de faire un truc, n'importe quoi.

Je me mis alors à penser à mes proches. A mon frère Emmett, qui devrait se débrouiller sans moi pour l'entreprise, à ma petite Alice, ma soeur avec laquelle je m'étais une énième fois disputé au sujet de ma femme.

En parlant de dispute, je ne pus faire autrement que penser à mon père avec qui je venais à peine de me réconcilier. J'avais passé deux ans sans lui parler, deux ans de manqués avec mon père, et tout ça à propos de mes études abandonnées… en cours d'internat. J'avais remarqué que la médecine n'était pas pour moi et cela avait mis mon père en colère car selon lui, je gâchais ma vie en stoppant net mes études, et je devais penser à ma femme et ma fille.

Bella Pov

« Je suis contente de ne pas mourir seule… merci d'être là. »

Après lui avoir dit ça, j'avais pu voir qu'il était de nouveau dans ses pensées.

Moi, je n'avais personne à qui penser. Angéla était certes mon amie mais je n'avais pas tant que ça de souvenirs précis et cela me frustrait… j'aurais aimé me souvenir de nos délires avant de mourir.

Je commençais à avoir mal au crane à force d'avoir la tête en bas. Je ne voulais pas mourir comme ça, je ne voulais pas mourir. Prise d'une crise de panique, je sentis une pression sur ma main.

- Bella, calmez-vous… s'il vous plaît.

Le fait d'entendre sa voix, me rappela que je n'étais pas seule. Après quelques minutes, je ne sus pas ce qui me prit de lui demander ça, mais je le fis quand même :

- Me trouvez-vous belle, sortable en tant que petite amie… A votre avis, suis-je "embrassable" ?

J'avais déballé toutes mes questions en un temps record et quand les mots me frappèrent, je m'empressais de lui dire.

- Ne me répondez pas… s'il vous plaît…

Pourquoi avais-je demandé ça ? A un homme marié en plus ! Comme s'il pouvait me regarder de cette façon.

Je secouai la tête et avec une petite pointe de déception, je me rendis compte qu'il fit ce que je lui avais demandé.

Je n'entendis plus rien venant de lui jusqu'à ce que l'engin reprenne, enfin, son mouvement.

Je soupirai de bonheur en sachant que je n'allai tout compte fait, pas mourir.

Edward Pov

Au moment où j'allais lui dire que la réponse était oui pour tout, elle m'avait demandé de ne pas lui répondre et j'en étais soulagé car sur l'instant, j'aurais vraiment aimé l'embrasser aussi passionnément qu'un humain pouvait le faire… car cette jeune femme en avait besoin.

Non mais franchement, elle avait vingt quatre ans et elle n'avait jamais été embrassée… ma femme avait perdu sa virginité à quinze ans, moi si je comptais bien, j'avais perdu mon pucelage à seize ans alors je n'arrivais tout simplement pas à la croire. Mais bon, elle n'avait pas l'air de me mentir.

Moi, mon premier baiser était avec ma voisine Cathy et j'avais 11 ans… Si je réfléchissais mieux, je pouvais me souvenir que c'était avec Tanya que j'avais eu mon premier rapport et j'en avais un très bon souvenir… tout c'était bien passé sauf la durée qui avait été assez rapide mais bon, j'avais seize ans, alors.

Perdu dans mes pensées, je sentis tout à coup mon corps bouger et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir avec bonheur que l'attraction s'était remise en marche. Je serrai alors la main de ma voisine et laissai un soupir de contentement sortir de mes lèvres.

Ne voulant pas me souvenir de ce moment, je fermai les yeux…

J'avais failli perdre ma vie pour ça, pour un stupide frisson…

Nous étions bientôt arrivés quand je pris mon courage et dis, gardant toujours mes yeux fermés :

- Bella ?

- Oui, lâcha-t-elle comme si elle avait retenu sa respiration depuis un long moment

- La réponse à vos questions est « oui ». Vous êtes une belle femme, si je n'étais pas marié et père de famille, j'aurai très bien pu vous inviter à sortir et je n'aurais eu aucun regret à vous embrasser, dis-je toujours sans la regarder.

Elle ne répondit rien et dès que notre machine s'immobilisa, les médecins s'occupèrent de nous. Je devais dire que de me retrouver la tête à nouveau à l'endroit, me rendit très malade.

La dernière chose que je vis avant de sombrer dans le noir, fut un tas de médecins, ainsi que pratiquement tous les passagers de l'attraction qui tombaient dans les pommes.

Bella Pov

- Mademoiselle… mademoiselle, entendis-je.

- Heu, oui, soufflai-je agacée.

Je voulais rentrer chez moi.

- Vous devez signer ici et ici et vous pourrez rentrer chez vous.

Je pris le stylo qu'elle me tendit et signai les formulaires de sortie. Il était passé vingt trois heures, alors même si j'avais vécu un cauchemar, même si j'étais tombée dans les pommes, je voulais rentrer chez moi.

J'apposais donc ma signature et saluais la dame de l'accueil avant de quitter ce hall d'hôpital.

Je passais à présent les portes et sentir le vent frais sur moi me fit un bien fou, j'étais vivante et sans problème de santé. Le seul problème en vue : ma voiture était toujours sur le parking du parc, je devais donc trouver un taxi.

Je me dirigeais vers la rue dans l'espoir de trouver mon bonheur quand j'entendis:

- Bella ?

Je me retournais vers le son de cette voix, sa voix… La voix d'Edward.

- Je suis ravi de voir qu'ils vous ont relâchée, me dit-il en s'avançant vers moi.

- Oui, je viens juste de sortir… vous aussi, ils vous ont relâché, dis-je en restant sur place.

- A l'instant. Vous, ça va mieux ? Demanda-t-il à un mètre de moi.

Je ne pus qu' hocher la tête en réponse.

- Bon, je vais vous laisser et bonne chance Bella… pour tout.

Sur ce, il marcha vers la rue, chose que je fis deux secondes plus tard. Il dû le remarquer car il s'arrêta.

- Vous allez où comme ça ? Me demande-t-il

Pouvais-je lui dire ? Je pensais que oui, il ne ressemblait pas à un pervers, ni à un psychopathe.

- Et bien, là, je dois prendre un taxi pour retourner chercher ma voiture sur le parking du parc et ensuite, j'ai environ deux bonnes heures de route pour atteindre mon petit chez moi, répondis-je.

Edward Pov

Était-elle sérieuse ?

Ni une, ni deux, je lui pris le bras et la retournais vers moi pour qu'elle me fasse face, s'étant tournée vers un taxi qui arrivait au loin.

- Je ne vous laisserais pas reprendre la route après ce que nous avons affronté aujourd'hui mademoiselle… vous allez venir avec moi à l'hôtel et on vous réservera une chambre.

- Non, je vais rentrer chez moi… en plus, je n'ai rien sur moi à part quelques dollars, vu que je viens de régler les frais hospitaliers.

- Je m'en fous, je payerai votre chambre. Allez venez, insistai-je.

Sur ce, je repris le chemin vers la rue avec Bella qui même si je voyais qu'elle était réticente, me suivait.

Arrivé au bord de la rue, je sifflai un taxi et nous nous y engouffrâmes. Je donnai l'adresse de mon hôtel et le reste du trajet se fit en silence.

- Voilà m'sieur dame… cela fait 15$45

Je réglais la course et laissais un pourboire. Je proposais ensuite ma main à Bella pour qu'elle sorte du taxi, de peur qu'elle décide de partir au parc chercher sa voiture. Mais, soit elle ne la vit pas, soit elle m'ignora complètement. Bien que j'en compris le sens quelques secondes plus tard :

- Écoutez Edward… je vais quand même rentrer chez moi, car je ne veux pas que vous dépensiez de l'argent pour moi et en plus, j'ai besoin de me changer et de prendre une douche. Et je n'ai rien pour faire cela.

Bien essayé mais raté !

- Écoutez, il y a une douche dans chaque chambre et en prime, je vous passerais un short et un t-shirt… je peux même pousser la chose en vous passant un de mes caleçons, dis-je tout sourire.

Je la vis rouler des yeux. Elle ne reprit pas le taxi alors je la tirai vers moi et pris le chemin de la réception.

- Bonsoir, je voudrais une chambre s'il vous plaît.

- Bonsoir. Avez-vous réservé monsieur ? Demanda le réceptionniste.

- Heu… non…

Merde, il n'allait tout de même pas me dire que tout était réservé.

- Je suis navré monsieur mais…

Je le coupais d'un geste de la main et entrainais Bella vers les ascenseurs.

- Mais… mais… où allons nous, me demanda-t-elle la panique dans sa voix.

- Vous allez séjourner dans ma chambre, il y a un divan. Je vous laisserais le lit.

J'appuyai sur le bouton et décidai quand même de la lâcher. Je fus soulagé en voyant qu'elle ne partait pas.


Voilà, alors, j'espère que cette première partie vous a plu !

Elle fait 18 pages, 5800 mots.

Je dois aussi vous dire que je n'ai pas fait relire par une béta, la mienne étant surchargée de travail. Néanmoins, j'espère avoir relu assez de fois et enlevé le maximum de faute.

La suite ne devrait pas trop tarder, une semaine ou deux. Elle est déjà forcément écrite, mais je dois la relire et la corriger. Et j'ai d'autres choses à faire.

Je vous remercie d'avoir lu, et j'espère que vous avez apprécié un minimum. Certains disent que j'écris « de la merde », j'espère pour vous que ce n'est pas le cas.

A part ça, comme d'habitude, je serais vraiment comblée de bonheur de recevoir vos reviews, avec votre avis. C'est un peu mon seul salaire d'auteure et dieu que je vous donne beaucoup de mon temps.

Je vais à présent vous laisser et attends vos commentaires.

(^-^)

Jes Cullen-Malfoy