Bonjour à tous !

Ceci est une fanfiction (déjà terminée, je vous l'assure, je poste juste au fur et à mesure) que j'ai écrite il y a quelques années déjà.

Merci de la lire, et bonne lecture.

ps : le premier paragraphe en italique est tiré immédiatement du livre de JKR.

.


.

- Avada Kedavra!
- Expelliarmus!
La détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées qui explosèrent entre eux, au centre précis du cercle qu'ils avaient dessiné de leurs pas, marquèrent le point où les deux sortilèges se frappèrent de plein fouet. Harry vit le jet de lumière verte de Voldemort heurter son propre sort, il vit la Baguette de Sureau s'envoler très haut, sombre dans le soleil levant, tournoyant sous le plafond enchanté telle la tête de Nagini, virevoltant dans les airs en direction du maître qu'elle ne voulait pas tuer, celui qui avait fini par prendre pleinement possession d'elle.

.

Déplorable, pitoyable, minable, désolant, navrant. C'est ainsi que je décris ma fin. J'étais battu par un sortilège aussi simple, aussi insignifiant, faible. J'avais immaginé que le Survivant, comme les optimistes l'appelaient, aurait évolué depuis notre dernier affrontement, et aurait pu me lancer un sort un peu plus puissant que ce sortilège de désarmement.

Je savais que c'en était fini de moi. Harry Potter, mon redoutable adversaire allait réceptionner la Baguette de Sureau, puis me lancer le sortilège fatal, celui qui allait me perdre, emportant au passage mes ambitions, mes désirs.

Le futur était si prévisible. Quand je serais mort, il y aura probablement un grand silence dans la salle, des yeux obnubilés suivront les cercles que je décrirais dans l'air, puis des sourires de victoire apparaîtrons sur tous les visages tandis que je m'écraserais lamentablement sur le sol.
Puis tout redeviendrait normal pour eux. Leur justice reprendrait ses droits, écrasant et crachant sur mon souvenir. Les sales sang-de-bourbe envahiront les écoles. Les sangs mêlés se multiplieront tels des poux au fil des années. Les sorciers de sang pur n'existeront plus. Le pouvoir magique sera bafoué. Sa puissance oubliée. Et un jour, peut-être, il n'y aura plus deux mondes séparés, ces infâme moldus se confondrons avec les sorciers, et tout ne sera que chaos.

Mais je ne suis pas mort. Pas encore du moins. En ces quelques secondes qui me sont accordées pendant que mon adversaire ne me jette le sort, j'ai encore le temps. Le temps de lui lançer l'ultime sort qui lui gâchera la vie, et celle de ceux qui l'aiment. La scène se passe avec tant de lenteur que j'ai même le temps de me souvenir. Me souvenir de comment j'ai créé ce sortilège.

C'était alors que je passais ma seconde année à Pourdlar, je passais une période où je me remémorais la façon dont mes parents m'avaient abandonné. Je songeais à me venger, pour le jour où par hazard je reverrais l'un d'entre eux vivants. J'avais mis une bonne moitié de mon année scolaire à établir ce sortilège, le tester sur les élèves, sur Rusard, sur les professeurs, sauf ceux que j'appréciais. C'est ainsi que j'avais peaufiné ce sort, qui quelques années après me semblait si futile et inutile.

Aujourd'hui, je sais que c'est ce sort qui me vengera, et je me rends compte que moi, Lord Voldemort, même après la mort, peux faire du mal dans le monde des vivants.

Ca y est, mon adversaire a jeté son sort, qui se rue vers moi avec une lenteur surprennante. Mais je ne bouge pas. Pour la première fois de ma vie, je renonce à lutter, si je puis dire. Car en effet, j'ai juste le temps de prononcer en Fourchelangue un chuchottis, la formule magique, qui le fera sombrer. Un sourire apparait sur mes lèvres mais personne ne le remarque.

Le sortilège me frappe en pleine poitrine, et c'est à ce moment là que la haine refait surface. Je me méprise de n'avoir pas lutté. Une dernière grimace en resongeant à ce que j'ai fait, ce que je n'ai pas pu faire, et c'est la fin.

Je ne sens plus mon coeur battre, et m'apperçois que je ne sens plus rien. Tous les regards sont tournés vers moi.

C'est fini.

Je suis mort.

Vide.

Et sentiment de réussite.