Voilà un OS que j'ai adoré écrire! Il s'avère qu'il s'est transformé en Three-shot (j'ai fait du rangement et maintenant les trois textes sont réunis ici) mais vous pouvez vous contenter du premier chapitre je ne vous en voudrais pas ^^ Personnellement je trouve que c'est le meilleur.
Il faut bien apprendre...
Harry et Ron sont dans leurs dortoirs. Ils sont seuls car Neville, Dean et Seamus ne sont toujours pas remontés de la salle commune. Il n'est pas tard. Ron, sur son lit, feuillète la Gazette du Sorcier. Harry, près de la fenêtre, essaye de se concentrer sur son manuel de Sortilège mais il pense visiblement à autre chose. Son regard se perd souvent dans la contemplation du paysage qui entoure Poudlard.
_ Dis, Ron, tu sais comment embrasser une fille toi ?
Le rouquin ne prend même pas la peine de relever la tête de son journal pour lui répondre :
_ C'est à moi que tu demandes ça, Harry ? Tu connais tout de ma vie sentimentale. Ou plutôt de son absence. C'est à Hermione que tu devrais demander ce genre de chose.
_ Je doute qu'Hermione ait déjà embrassé une fille, Ron.
Les yeux de Ron arrêtent de courir sur les pages de la Gazette et ceux d'Harry se fixent sur le sommet de la tour Nord pendant un instant. Puis, ils secouent tous les deux la tête comme pour en chasser des pensées parasites et Ron répond :
_ Non, mais elle doit avoir l'expérience du bécotage avec son Krum.
Harry choisit de ne pas relever le ton légèrement amer de son ami et tous les deux retournent à leurs occupations. Mais au bout de quelques minutes, Harry rompt de nouveau le silence.
_ Tu crois qu'on devrait s'entraîner ?
_ Je ne vois pas trop comment. Je ne vois pas qu'elle fille accepterait de servir de cobaye à part Milicent Belstrode et j'aimerais autant éviter d'en arriver là.
_ Non, je veux dire qu'on pourrait essayer... Tous les deux.
Cette fois, Ron abandonne définitivement sa lecture et, incapable de savoir s'il doit prendre Harry au sérieux, il lui demande :
_ Tu me fais une blague, là ?
_ Non. Je veux dire... Pourquoi pas ?
Harry cherche ses mots.
_ Juste pour voir. Comme ça, on évitera de passer pour des idiots la première fois. Ca veut rien dire. On est pote. C'est juste pour... essayer.
Pour une fois, Ron prend le temps de réfléchir avant de répondre.
_ D'accord.
Harry s'attendait tellement à une réponse différente qu'il met à certain temps à assimiler ce que Ron vient de lui dire.
_ Ok. Euh... Maintenant ?
_ Ben... oui. Euh... Tu viens ?
Harry pose ses affaires et s'avance lentement vers le lit de Ron. Il grimpe dessus et s'assied en tailleur en face de lui.
_ Alors... On y va ?
Ils approchent leur visage centimètre par centimètre et se cognent douloureusement leur nez. Ils s'écartent brusquement et rient mais leur rire ressemblent plus à un ricanement tellement ils sont gênés.
_ Bon, leçon numéro 1 : pencher la tête... On recommence ?
Ron hoche la tête et ils s'avancent de nouveau l'un vers l'autre. Cette fois, ils font attention à ce que leur nez ne s'entrechoquent pas et réussissent à presser leur bouche l'un contre l'autre. Ils restent ainsi quelques secondes puis s'écartent.
_ Ouais. Pas génial, hein ?
_ Non.
Ils se taisent et détournent la tête. Ron pense un instant qu'ils vont sans tenir là. Mais Harry en décide autrement.
_ Et si... Et si j'essayais comme ça.
Il s'approche de nouveau et embrasse les lèvres de son meilleur ami. Puis, il s'écarte encore et attend.
_ Recommence.
Harry s'exécute, posant cette fois ma main sur la joue de Ron.
_ Oui, c'est beaucoup mieux.
Harry lui lance un sourire timide mais son ami a gardé les yeux fermés. En les rouvrant, cette fois, c'est lui qui tente une nouvelle approche.
_ Peut-être que je pourrais entrouvrir mes lèvres.
Ils recommencent.
_ Je pourrais aussi poser ma main sur ta nuque.
Ils s'embrassent encore. Ron remonte ses doigts dans les cheveux d'Harry qui frissonne.
_ C'est bien ça, souffle-t-il dans un murmure.
Au sortir du baiser, ils ne se sont pas écartés. Ils sont tout proches et leurs souffles se mêlent. Sans se concerter cette fois, ils recommencent. Harry imite le geste de Ron mais ce qui fait vraiment frissonner ce dernier, c'est la caresse involontaire de son ami derrière son oreille. Ils ont de plus en plus de mal à masquer leur agitation. Le rythme de leurs baisers se fait plus rapide, leurs caresses plus appuyées. A un moment, l'un des eux, ils sont incapables de savoir lequel, passe sa langue entre ses lèvres et s'invite chez leurs homologues, qui après un instant d'hésitation, la laisse à entrer. Leurs langues se caressent timidement, puis s'enroulent, les emportant dans un tourbillon de sensations. Les deux amis en oublient la réalité. Ils s'embrassent furieusement, échangent des caresses passionnées. Leurs lèvres sont brulantes et en réclament encore. Au bout de quelques minutes, ils se séparent enfin. Ils essaient de retrouver leur souffle et n'osent se regarder. Les oreilles de Ron sont plus rouges que jamais mais Harry ne peut s'empêcher de se demander si c'est à cause de la honte ou de l'excitation.
_ C'était qui la fille que tu voulais embrasser ?, demande Ron en continuant de regarder fixement sa couverture.
_ Je ne sais plus très bien., répond Harry, encore fébrile.
Puis il se lève du lit et reprend sa place près de la fenêtre. En rentrant, Neville, Dean et Seamus sentent bien la tension qui règne dans la pièce. Mais ils ne demandent rien.
